Quant à l’alcool, je ne porte aucun jugement. Je constate juste que si l’alcool n’est pas interdit, les drogues moins dangereuses ne doivent pas être interdites aussi. Je ne vois aucune façon de démonter cette inférence.
Pourquoi faudrait-il faire du prosélytisme pour l’alcool ? Qu’une économie en dépende, je m’en contre-fiche. Le cannabis aussi fait vivre beaucoup de gens et des gens moins favorisés que nos agriculteurs. Une mesure sociale, juste, humaniste, serait donc de favoriser les importations de cannabis au profit de la production viticole française. Tout le monde y gagnerait puisque le cannabis est moins nocif que l’alcool.
Comme je l’ai déjà dit ailleurs, je ne bois pas d’alcool et je n’ai jamais pris la moindre drogue. Ma drogue, c’est mon travail. Donc, je devrais aussi me contre-ficher de savoir quelles drogues sont autorisées ou non. En fait, non. Plus on interdit, plus on déresponsabilise. Interdire les drogues, c’est droguer les gens à la médiocrité.
Je trouve irrespectueux pour l’homme la pénalisation multi-vitesses des drogues. Ce n’est pas parce que l’alcool est une vieille drogue qu’elle doit être acceptée. Boire de l’alcool et être contre le cannabis, je trouve ça incompréhensible. Qu’un mec qui se drogue à l’alcool interdise aux autres de se droguer avec ce qui leur plait, c’est de la dictature.
Du point de vue de l’État autoritariste, c’est sûr qu’il vaut mieux autoriser une ou deux drogues que laisser la liberté à tous d’innover dans le domaine. Je comprends le point de vue de l’État mais pas du tout celui des gens qui, dans cet État, en défendent le point de vue. Qu’ont-ils à y gagner ? Rien, ils sont simplement drogués par les idées que leur distillent gentiment les lobbys. Ils sont prisonniers de la matrice.