Thierry CROUZET

Électrochoc politique

Le cinquième pouvoir sera mis à l’épreuve durant les mois à venir. Nous allons découvrir s’il sait se tenir et éviter de sombrer dans le dénigrement. Nous allons aussi découvrir s’il a une petite influence en politique française. Pour cela, le plus simple serait qu’il réussisse à pousser son candidat1, un candidat qui saurait l’entendre, le comprendre et tenir compte de ses idées – et au-delà d’elles, pas toujours exprimées consciemment, de sa logique de fonctionnement : le réseau.

L’UMP et le PS essaieront de séduire le cinquième pouvoir mais ils n’iront pas jusqu’à lui donner la main, car ils veulent garder le contrôle, un peu comme avec Nicolas Hulot (ils prennent ses idées et le remercient).

Le cinquième pouvoir entre en scène pour durer et s’affirmer. Personne ne l’utilisera pour le jeter en suite. Il n’y a aucune raison pour que quelques uns, pas plus brillants que tous les autres et sous prétexte qu’ils passent bien à la TV, commandent à tous.

Il faut donc chercher hors des deux candidats vedettes à la présidentielle 2007 ceux qui sauront matérialiser l’inconscient et les aspirations du cinquième pouvoir. Je vois quelques candidats possibles : François Bayrou, José Bové, Édouard Fillias, Corinne Lepage, Rachid Nekkaz…

Les nouveaux venus comme Fillias et Nekkaz ne peuvent compter que sur internet pour émerger. C’est aussi le cas pour Lepage qui, malgré sa notoriété, doit batailler pour maintenir la tête hors de l’eau. Pour Bayrou, la situation diffère : c’est celui pour qui la majorité des Français voterait après leur favori. Si j’étais à sa place, si je voulais vraiment gagner la présidentielle 2007, voici ce que je ferais.

Acte 1

Je commence par créer un électrochoc et faire un signe fort aux Français. Je me retire de l’UDF, coupant avec le passé centriste, la position le cul entre deux chaises. Je refuse de m’inscrire dans un parti, me place au-dessus des partis, je crée un mouvement (ne pas dire réseau mais c’est de cela qu’il s’agit) dont je suis le porte-parole pendant quelque temps mais dans lequel je n’ai pas plus de pouvoir que n’importe quel Français, car pas besoin d’être membre de quoi que ce soit pour en être, il suffit de le vouloir. Je m’affirme comme un rassembleur et démontre que la gauche et la droite sont de vieilles appellations qu’il est temps de dépasser2.

Acte 2

Je reprends le slogan d’Howard Dean : « Vous êtes le pouvoir » et j’affirme que je mettrai en œuvre la politique voulue par les Français. Mon but sera de profiter de l’intelligence collective et non d’imposer mes vues, forcément étriquées, à 60 millions de personnes. Il faut être fou pour croire savoir ce qui est bon pour autant de gens. Il faut être fou pour faire croire connaître une solution à un problème qui n’est même pas clairement identifié. En gros, je demande à chacun des Français de se mettre debout et de marcher à nouveau. Je fais donc de la collaboration la clé de voûte de ma politique, une collaboration généralisée.

Acte 3

Le gouvernement, les assemblées, les municipalités, toutes les institutions, doivent représenter tous les Français. J’introduis donc un principe de proportionnalité intégrale. Plus d’idées seront représentées, plus il y aura de débats, de mises à plat et de rencontres, donc le surgissement d’idées nouvelles. En faisant cela, je scie la branche sur laquelle les partis sont confortablement assis, maintenant le pays dans un mode monarchiste où une caste se réserve le pouvoir. La proportionnelle qui empêche un pouvoir fort ne peut fonctionner que dans une société ouverte au dialogue. Le dialogue est la première étape à la collaboration, la vraie solution à la solidarité. L’État doit être au service des citoyens non pas là pour se substituer à eux.

Acte 4

Je fais du développement durable le projet de mon mandat. Je veux que nous nous mettions tous ensemble au travail dans la même direction, faire de la France un exemple pour le monde. Laissons la croissance effrénée à la Chine, consacrons-nous à ce qui a toujours été pour nous le plus important « l’art de vivre ». Bien vivre, ça implique un pays agréable, respectueux de l’environnement, qui mise à fond sur les nouvelles technologies qui nous éloignent chaque jour d’avantage de l’âge industriel… ça implique en même temps, un goût immodéré pour le terroir, les choses simples et bonnes… l’harmonie en deux mots. Il est temps d’admettre que la croissance matérielle ne peut pas être une finalité en soi.

C’est un plan de campagne tout simple. Je produis un électrochoc puis je martèle trois idées : collaboration, proportionnelle, développement durable… De chacun de ces points l’ensemble d’un programme politique peut être logiquement induit (la politique extérieure par exemple… car qui dit durable implique dialogue avec la planète dans son ensemble).

François Bayrou est-il assez fou pour se lancer dans un tel projet qui soulèverait l’enthousiasme de beaucoup de Français ? Est-il prêt à lâcher un vieux bateau qui ne l’amènera jamais à bon port ? Est-il prêt à embarquer dans le monde des réseaux ? Les jours à venir nous le dirons… car il y a maintenant urgence, soit un signe est fait rapidement, soit il ne se passera rien.

Mais pas tout à fait : pendant que la campagne rabâchera de vieilles idées éculées, le cinquième pouvoir continuera son travail de fond, la construction d’un nouveau monde. Mes quatre actes ont pour ambition de nous approcher plus vite de ce monde qui adviendra quoi qu’il arrive. La France aurait beaucoup à gagner en y affirmant sa position en premier, renouant avec son esprit révolutionnaire.

1 Pousser un candidat est en soi antinomique avec l’idée d’un cinquième pouvoir forcément pluriel. Mais, à l’approche des élections, on peut jouer le jeu ce qui n’empêche pas de travailler à un projet de fond, d’une portée historique bien plus significative. Pour moi, l’intérêt d’une élection est seulement de provoquer le débat, il faut profiter de l’occasion. Si personne ne défend les idées nouvelles, ce sera tout simplement déprimant.

2 Je prends le risque de me couper des financements traditionnels des partis, démontrant en même temps ce que le système a de pervers. Je prends le risque de gagner pour changer les choses.

Christophe Grébert @ 2007-01-02 12:02:07

Tu écris toi meme la réponse à ta question : "François Bayrou est-il assez fou pour se lancer dans un tel projet ?" Francois Bayrou n’est pas si fou que cela !

Thierry Crouzet @ 2007-01-02 12:13:23

Quand on veut gagner, il faut être fou. Soit tu es le plus fort ou le plus en avance (Sako et Ségo) et tu peux essayer de conforter ta position calmement. Soit tu es derrière et tu dois tenter quelque chose, te placer en rupture. Il n’y a pas d’autre possibilité. Pour gagner quand on est outsider, il faut se faire violence, prendre des risques. C’est ça le réalisme... en plus de proposer une politique réellement moderne.

Carlo Revelli @ 2007-01-02 12:28:03

Billet très intéressant surtout le premier point qui reprend la discussion que nous avons eu ensemble lors de notre dernière rencontre en décembre à Paris.

Pour la petite histoire, aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est un autre présidentiable (Rachid Nekkaz) qui en premier a eu l’idée que Bayrou devait quitter l’UDF s’il voulait devenir président de la république. Quand il m’en a parlé (la veille de notre rencontre je crois), j’ai tout de suite pensé à une idée de génie même si difficilement réalisable.

Je suis persuadé depuis ce jour que pour qu’il y ait une chance réelle que Bayrou soit élu, il faut qu’il se produise un choc sismique très fort comme par exemple quitter l’UDF et lancer un nouveau mouvement politique: LE PARTI LIBRE.

A la limite, il ne faudrait même pas que ce soit un parti. Quelque chose comme "Le Mouvement Libre" ou "L’esprit Libre" feraient l’affaire...

Ce serait un signal très fort. Après avoir dénoncé la logique des médias, il dénoncerait maintenant la logique des partis en sortant de son propre parti... Du jamais vu dans l’histoire politique française, je crois.

Comme tu le dis bien Thierry, en faisant ainsi, il se met tout de suite au dessus de tout le monde et quitte la logique des partis et des jeux de pouvoir.

Cette logique de parti qui doit probablement l’empêcher, par exemple, de se rapprocher de personnes ou mouvements proches uniquement pour des querelles de personnes ou des logiques de pouvoir et d’influence...

Nekkaz pensait carrément à une dissolution de l’UDF je crois. Ce qui me semble assez irréaliste à ce stade. L’autre solution, non moins intéressante, serait une scission et le nom actuel s’y porte bien: "UDF - Le Parti Libre". Le Parti Libre se détache donc de l’UDF... :-)

Enfin, si on ne veut pas parler de scission, il suffirait de créer un mouvement tout en quittant la présidence de l’UDF dans tous les cas.

Si le but de Bayrou est vraiment de devenir président de la république, à ce stade je ne vois pas d’autres scénarios possibles qui puissent avoir un réel impact sur la campagne. Cela créerait un tremblement de terre politico-médiatique. Et tous ceux qui ne peuvent pas se rallier à l’UDF, pourraient le faire beaucoup plus simplement avec un nouveau parti ou mouvement "libre".

Après la claque aux médias, voici la claque aux partis politiques... Sans compter que tout ceci s’inscrit exactement dans la logique des logiciels libres et des wiki.

Une mesure de ce type permettrait de concrétiser dés maintenant cette fameuse démarche d’union nationale sans être bloqué par des logiques de parti ou des querelles internes.

Ce choix me paraît risqué, en partie fou, mais à ce stade le plus réaliste pour quelqu’un dans la situation de Bayrou.

Cette initiative serait très audace et courageuse car Bayrou risque de perdre définitivement la présidence de l’UDF. Mais s’il perd les élections, va-t-il rester réellement à la tête de l’UDF...? J’en doute.

Aura-t-il le courage d’aller si loin...?

Thierry Crouzet @ 2007-01-02 12:41:10

Ce que nous proposons à Bayrou... seul le cinquième pouvoir peut le faire... car nous ne sommes dans aucun parti, nous n’avons rien à gagner ou à perdre... cette tactique est évidente pour des gens extérieurs à l’UDF... aucun des membres n’accepterait de se saborder (au nom de l’intérêt général) comme nous le proposons.

À l’UDF, certains doivent déjà dire que nous sommes des sous-marins de l’UMP ou du PS. :-)

Carlo Revelli @ 2007-01-02 12:51:43

Tu fais bien à préciser ce point Thierry. C’est crucial pour enlever toute ambiguïté autour de cette démarche.

Personnellement je n’ai rien à vendre aujourd’hui, ni à espérer demain. Vendre quelque chose aujourd’hui, à un quelconque parti politique, irait contre mon éthique personnelle. Espérer quelque chose demain dans l’univers politique, irait contre mon ambition personnelle. C’est pas du tout mon truc et ceux qui me connaissent le savent bien.

Soyons clairs. Personne n’est jamais entièrement désintéressé sur cette terre. Moi ce qui m’intéresse c’est d’identifier la personne capable d’incarner le changement drastique et radical que des millions de français attendent avec impatience. Cette personne pourrait être Bayrou, Nekkaz, quelqu’un d’autre ou personne!

On s’en rendra compte très vite... ;-)

Casabaldi @ 2007-01-02 13:56:54

Et pourquoi on attendrait que l’un ou l’autre se décide ?

Pourquoi on ne le ferait pas ?

Cette élection s’annonce déjà comme une farce de plus.

Or il se passe effectivement "quelque chose". Il y a effectivement une attente énorme "d’autre chose".

Et bien faisons le !

Le meilleur programme est à mon avis, de loin, celui de Corinne Lepage. Or elle n’a aucune visibilité.

Elle a même déjà un projet de nouvelle constitution.

Etienne Chouard aussi.

et sans doute d’autres encore.

J’ajoute qu’une bonne partie des collectifs de l’Alternative unitaire est en train de penser à continuer la campagne... sans candidat !

En gros en calquant leur démarche sur celle de "l’Autre campagne" des zapatistes.

Aller parler avec le plus grand nombre de gens possible et recueillir l’équivalent des cahiers de doléance.

Cahiers de doléances...

Etats généraux...

Assemblée constituante...

ça rappelle quelque chose non ?

Initions ce mouvement, on verra bien en route si certains candidats veulent s’y rallier ou pas.

Je compte monter dès le mois de janvier une petite rencontre avec des gens de différents horizons et non partisans afin de voir si on peut effectivement s’entendre sur un projet simple. Toutes les bases sont là pour que ça marche.

Ce n’est pas à un candidat d’initier ce mouvement. Ils sont sans doute les plus mal placés pour le faire. ça passerait imédiatement pour une demarche de soutien à leur candidature.

C’est à nous de leur démontrer que l’union nationale, celle du peuple, celle des gens est possible. Que ce ne doit pas être une "promesse" dans un programme, mais qu’il faut la faire AVANT l’élection, maintenant.

Je suis persuadé que nous pouvons d’ores et déjà nous entendre sur l’essentiel, compiler les propositions sur le reste et démarrer l’écriture, ensemble, d’une nouvelle constitution.

Axel @ 2007-01-02 16:14:11

La carte est donc entre les mains de Bayrou...

Dissoudre l’UDF c’est peut-être un peu fort, mais en tout cas constituer une équipe de campagne rassemblant largement au-delà de son parti.

Nous sommes en janvier, aucun autre candidat (alternatif) n’a une crédibilité suffisante pour l’emporter en avril/mai.

Soutenir une Corinne Lepage ou un Rachid Nekkaz, c’est possible en 5 ans, pas en 4 mois. Les Français n’éliront jamais un(e) inconnu(e) à la plus haute magistrature.

Bayrou est le seul qui puisse à la fois rassurer, parce qu’il est connu des Français, et rompre avec la vieille politique, parce qu’il n’a pas le choix s’il veut exister face à Ségo / Sarko.

Course présidentielle à part, l’idée d’Etats généraux de Casabaldi est intéressante, et plus facile à organiser que l’élection d’un candidat.

Thierry Crouzet @ 2007-01-02 17:30:15

Nos derniers présidents ont créé leur parti pour accéder au pouvoir... Ni Sarko, ni Ségo n’ont créé le leur... Rien que pour cette raison, Bayrou devrait faire quelque chose de hautement symbolique...

Axel @ 2007-01-02 18:07:00

Je suis d’accord sur le principe. Mais c’est peut-être un peu tard pour cette élection.

Quitter le parti, reconstruire un rassemblement, devoir trouver d’autres modes de financement pour la campagne (location des salles de meeting, affiches...) ... tout cela prend du temps. A quatre mois de l’échéance, ça me semble difficile.

Sauf s’il s’agit de témoigner en visant à plus long terme que l’élection de 2007.

Un scénario possible serait le suivant :

  • Bayrou fait un signe fort d’ouverture : il forme une équipe de campagne qui rassemble au-delà de l’UDF, rajeunie, féminisée, ouverte sur le 5e pouvoir.

  • parallèlement, Casabaldi lance l’idée d’Etats Généraux et l’organisation se lance en parallèle de la candidature de Bayrou, sans lui être inféodée. Ces Etats Généraux auraient pour but de s’entendre sur les réformes les plus urgentes, les raisons pour lesquelles elles bloquent. Je crois que les freins sont au moins autant dans les peurs des Français que dans les blocages politiciens. Il ne faut pas tout mettre sur le dos des politiques ; souvent c’est le peuple qui est conservateur, qui craint l’avenir, s’oppose à la modernité, préfère sa routine à l’aventure. D’où l’importance d’un grand débat national. Et pour qu’il soit crédible, il ne peut pas être organisé par un parti, ni par l’Etat.

Thierry Crouzet @ 2007-01-02 18:16:52

Bayrou n’est pas obligé de désintégrer l’UDF mais il doit se placer au-dessus, ce qui n’interdit pas à l’UDF de le soutenir, mais permet à d’autres citoyens qui ne sentent pas proches de ce trop vieux parti de faire aussi des propositions. Je crois qu’il faut trouver un moyen d’envoyer un signe fort vers ceux qui sentent que la droite et la gauche ne sont plus d’actualité. Il faut ouvrir la campagne. Arrêter de construire des staffs avec des chefaillons qui rêvent de ministère, comme si être ministre était un but dans la vie…

br @ 2007-01-02 19:09:21

N’oubliez pas le poids des députés UDF qui vont tous ou presque à la "gamelle" de l’UMP et qui de fait empêche Bayrou d’être un vrai candidat de rassemblement.

Et seul un gros score pourrait lui donner réellement des ailes et le pousser à rompre avec l’UMP, pour l’instant son ralliement à Sarkosy au deuxième tour est évident, donc dans ces conditions difficile d’imaginer un vrai rassemblement autour de lui.

Henri Alberti @ 2007-01-02 20:10:38

Je crois que le plus simple serait de poser directement la question à François Bayrou.

Thierry Crouzet @ 2007-01-02 20:12:50

@br Je suis d’accord... c’est pour ça qu’il faut rompre les anciennes alliances.

@Henri Je sais qu’il lit mon blog de temps en temps...

Henri Alberti @ 2007-01-02 20:18:52

http://www.udf.org/contact/contact_fbayrou.html

Casabaldi @ 2007-01-02 20:37:15

Bayrou a un truc à faire c’est clair. Et évidemment, constituer cette alliance nationale AVANT l’élection.

Pour celà, il doit faire sauter les blocages notamment au sein de son propre parti, qui empêchent une alliance avec sa partenaire la plus évidente, Corinne Lepage. Après, qu’il promette en cas d’échec, de ne pas se rallier, ni à Sarko, ni à personne.

Enfin, qu’il constitue dès maintenant cette alliance avec des gens de partout.

On jugera sur pièce.

Mais tout celà ne doit pas nous détourner de notre taff à nous.

Quelquesoit l’équipe en place en juin, ce ne sera pas à elle de fixer les limites, les conditions d’exercice et les objeticfs de son propre pouvoir. (Etienne Chouard, rend moi mon clavier)

C’est à nous, c’est au peuple français, de le faire. Si le 5eme pouvoir veut vraiment être à la hauteur de son début de réputation, voilà une tache digne de lui.

Nous avons aujourd’hui tout ce qu’il faut pour écrire une déclaration de principe, constituer des états généraux (merci d’avoir noté que je ne délirais pas, Axel ;-) et rédiger cette constitution. C’est dans la constitution que nous pourrons exprimer le libéralisme politique qui nous tient tous à coeur.

C’est là aussi que nous pourrons affirmer les grands principes qui doivent aujoud’hui guider toute action politique.

A nous d’être assez forts pour y arriver.

Nous n’avons rien à perdre, et un monde à y gagner.

Iza @ 2007-01-03 00:05:07

bah ma foi, vous voilà partis sur les chapeaux de roues en 2007 .... Bravo !! je suis un peu occupée, mais je viens discuter avec vous très vite... un monde à y gagner.. l’invitation ne peut se refuser

bruno landriot @ 2007-01-03 00:34:21

Bayrou ne sera crédible que s’il franchit le Rubicon,

à savoir couper les amarres avec l’UMP et l’annoncer dès maintenant.

il y laissera des plumes mais il fera le bon choix car l’avenir est autrement.

seule une démarche de ce type pourra amorcer l’émergence d’une autre solution qui peut réunir autour d’idées consensuelles .

à suivre...

Albert LI @ 2007-01-03 09:59:16

En toute objectivité, le meilleur programme est celui là :

http://cvincent.club.fr/textes/textes/programmeliberal.htm

N’hésitez pas à en faire la publicité.

Krysztoff @ 2007-01-03 11:11:00

Il est toujours bon de regarder un peu dans le passé pour tenter de comprendre le présent et plus encore l’avenir...

Acte 1. Chevènement en 2001 agrège autour de sa personnalité un Pôle Républicain, dont le socle est constitué par le Mouvement des Citoyens (tiens, déjà un mouvement, tiens déjà des citoyens), mais qui le dépasse très largement, avec pour objet de transcender le clivage dépassé droite-gauche. Et il y réussit... temporairement, puisque le Pôle Républicain, rassemble effectivement des citoyens de gauche comme de droite, dont certains ne s’étaient jamais engagé politiquement, et puisque pendant quelques mois, il fait figure de troisième homme, en position de faire "turbuler" le système comme il aimait à le dire à l’époque. Je vous laisse vous remémorer la fin de l’histoire...

L’Histoire devra t-elle se répéter?

Acte 2. Rappelez-moi quelle est la posture de Ségolène Royal depuis plusieurs mois? Quelle est la vocation de Désirs d’avenir? Certes, elle n’en appelle pas à la collaboration mais à la démocratie participative. Mais quelle différence, du moins dans l’habillage?

Par ailleurs, c’est quoi "La Politique" voulue par 60 millions de français? Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il y en gros 60 millions de politiques, mais cette recherche absolue et en un sens totalitaire du consensus m’inquiète. La démocratie, ce n’est pas le consensus, j’irais même jusqu’à dire que le culte du consensus est la meilleure façon de détruire la démocratie.

Acte 3. Là d’accord avec vous sur la nécessité de la proportionnelle intégrale.

Acte 4. C’est certainement le point le plus difficile à résoudre à moyen terme: sortir de la schizophrénie qui habite chacun de nous entre le "moi citoyen" et le "moi consommateur". Mais le français, par son histoire éminement politique, est sans doute à la fois le plus touché par cette schizophrénie (en témoigne le moral en berne de nos compatriotes), et le plus à même d’initier la révolution que vous appelez de vos voeux. Saurons-nous, comme en 1789, rompre non pas avec la société monarchique absolue, mais cette fois-ci avec la société de marché tout autant totalitaire, tel est le véritable enjeu politique et profondément révolutionnaire des années à venir.

Reivilo @ 2007-01-03 15:10:45

Bonjour Thierry, avez-vous lu le dernier billet de Birenbaum sur son DEL ?

Axel @ 2007-01-03 16:13:47

"Chevènement ... Je vous laisse vous remémorer la fin de l’histoire…"

Je ne pense pas qu’on puisse citer l’exemple de Chevènement, pour en tirer des conclusions définitives relatives à ce dont parle Thierry.

Ceux qui connaissent un peu Chevènement, savent qu’un premier obstacle résidait dans sa personnalité, qui ne permettait pas de créer la dynamique suffisante, soutenue sur le long terme.

Le deuxième obstacle, plus important encore, résidait dans sa vision archaïque et nationaliste de la société française, pas du tout adaptée aux défis du XXIe siècle. Il avait les yeux fixés sur le XIXe siècle, la 3e République. ça lui a permis de fédérer un temps les déçus du temps présent, et les craintifs de l’avenir, mais ce n’est pas en regardant vers le passé qu’on peut fédérer à long terme et construire un monde nouveau.

Bayrou, sans être une perfection, est déjà beaucoup plus moderne que Chevènement. Sa vision ne se limite pas à une nostalgie de la vieille France. Il a une conscience européenne, il est beaucoup plus ouvert que ne l’est le "Che" du MDC. Il regarde vers demain. Il propose une 6e République, et pas un copier-coller de la 3e.

Thierry Crouzet @ 2007-01-04 00:37:24

@Reivillo Quel papier? Celui-ci.

Reivilo @ 2007-01-04 15:12:30

Oui c’est ça.

Thierry Crouzet @ 2007-01-04 20:23:01

Je voudrais revenir sur mes quatre actes pour dire avant tout que les critiques formulées par certains militants UDF m’attristent.

Acte 1

Pour un candidat comme Bayrou, d’après ces militants il ne serait pas réaliste de se sortir du parti qui l’a toujours soutenu et de se couper de sa logistique. Mais à quoi bon d’une logistique pensée pour perdre ? L’UDF est à droite dans l’esprit des Français, donc Bayrou aussi quoi qu’il dise. Pour prouver le contraire, il faut des actes et non pas de belles paroles.

Il reste quatre mois avant l’élection, en quatre mois des citoyens motivés peuvent faire beaucoup de choses, reconstruire un monde sur de nouvelles bases, car nous disposons des outils technologiques pour nous organiser très vite.

Je n’ai d’ailleurs pas dit qu’il fallait détruire l’UDF mais que Bayrou pour rassembler plus de 10 % des Français devait se placer au-dessus du parti qui le soutient historiquement, il doit ouvrir la porte à d’autres soutiens, je pense à Corinne Lepage, à Bové…

Un jour à la radio, un journaliste disait à DSK que Bayrou tenait les mêmes propos que lui. DSK répondit que Bayrou devait rejoindre le PS. Voilà la politique que je déteste, cette politique de clan. DSK aurait du dire que c’était formidable et qu’il allait rencontrer Bayrou pour essayer de créer avec lui un mouvement qui les dépasse chacun.

Tiens, pourquoi DSK ne rejoindrait-il pas Bayrou ? Ce serait une autre forme d’électrochoc et ce serait très naturel en fait.

Mais il y a les législatives me dit-on ? Quel rapport ? Je parle des présidentielles. Le changement ne viendra pas de députés qui n’ont aucun pouvoir, malheureusement, surtout de ceux de l’UDF qui seront ultra-minoritaires.

Toutes ces discutions mercantiles me dégoutent de la politique. Je vois une troupe d’arrivistes qui veulent préserver leur poste d’élu et qui se moquent des citoyens. Moi, je me moque que les caisses de l’UDF ou d’un autre parti se retrouvent vide. Le cinquième pouvoir s’en moque car il n’a pas besoin de cet argent pour faire de la politique.

Ce n’est pas réalise ? Mais si puisque nous travaillons, mais si puisque nous sommes justement en train de faire de la politique en ce moment même et que de plus en plus de citoyens se joignent à nous.

Acte 2

Ce n’est pas parce que Ségolène Royal a enfourché la bataille de la participation qu’il ne faut pas la suivre sur ce terrain. Au vingt-et-unième siècle, la démocratie sera participative ou ne sera pas. D’ailleurs, je préfère parler de collaboration Open Source que de simple participation, ça va beaucoup plus loin.

Les hommes politiques qui ne choisiront pas le modèle collaboratif seront d’insignifiants avortons au regard de l’histoire. Depuis des décennies, ils nous prouvent que « le je sais tout ne marche plus ». Regardez Bush, un parfait exemple de cette politique « Je vais droit dans le mur ». Maintenant que nous disposons des outils pour travailler ensemble, il est temps de si mettre.

Acte 3

La proportionnelle partielle a déjà été essayée et ne marche pas. Dans un univers collaboratif, le gouvernement n’est pas là pour imposer ses vues mais pour faciliter la mise en œuvre les idées qui émergent des citoyens. Un tel gouvernement n’a pas besoin d’être fort mais ouvert au dialogue. Il doit privilégier l’action locale pour ne pas s’enfermer dans d’impossibles réformes globales. Je parle de ça dans Le cinquième pouvoir, donc je ne m’étends pas trop.

Acte 4

Dire que faire du développement durable une priorité absolue n’est pas réaliste, c’est un aveu de manque de lucidité. Sans développement durable, il n’y a pas de développement. Nous n’avons plus le choix. Même pas celui de nous occuper d’éducation.

Un Président doit donner à son pays une direction. Il doit lui donner de l’espoir. Il doit proposer un vrai projet de société qui dépasse la simple gestion des malaises sociaux pour beaucoup induits par trop de télévision.

En fait, je me moque pas mal de l’UDF, ce qui m’intéresse c’est que les choses avancent, peu importe qui les mettra en œuvre. Je me suis adressé à Bayrou parce que, par sa position d’outsider, il doit tenter quelque chose… parce que le cinquième pouvoir met de nouvelles idées sur la table et qu’il n’y a qu’à se baisser pour les ramasser. Quoi qu’il arrive, nous continueront à travailler, à essayer de construire le nouveau monde.

Axel @ 2007-01-04 21:09:38

"pourquoi DSK ne rejoindrait-il pas Bayrou ? Ce serait une autre forme d’électrochoc et ce serait très naturel en fait."

A noter que certains proches de DSK ont annoncé vouloir voter Bayrou plutôt que Royal. C’est le cas de Jean Peyrelevade, l’ancien président du Crédit Lyonnais.

christine delecroix @ 2007-01-04 23:25:08

Pour information, je vous signale qu’il existe déjà des "cercles" qui se sont formés un peu à l’écart de l’UDF et qui regroupent de façon beaucoup plus large que ce seul parti politique. Même s’ils ont été initiés par des militants, ils ne sont pas issus du parti lui-même.

Dans le Calvados, nous les avons appelés Comités Bayrou 2007 et nous organisons des réunions ouvertes à tous ceux qui se reconnaissent dans la démarche actuelle de Bayrou et même à tous ceux qui souhaitent dialoguer avec nous. Cette démarche rencontre d’ailleurs un certain succès.

CedricA (Citoyens prenez le pouvoir) @ 2007-01-04 23:41:51

Merci Thierry pour ces réponses point par point. Je rappel que ce n’est que mon point de vue personnel.

Bien qu’aillant une forte culture du net et que je pense être réceptif aux principes des connecteurs et du 5ème pouvoir, il me reste encore du chemin pour totalement faire miennes ces idées (je m’y emploie).

En tant que militant, je constate autour de moi les limites et les difficultés de s’appuyer sur le net pour agir (action de terrain, consultation, contribution, élection internes...). Prenons des nombres pour illustrer. Entre 30 et 40% des militants disposent d’une adresse email. Peut être 1/3 répondent lorsqu’on leur pose des questions les concernant. Maximum 20% de ceux qui utilisent internet savent ce qu’est un blog, et dans ceux là peut être 1/4 sont susceptible de faire un commentaire (et je suis large). Tous ces chiffres sont bien sûr des estimations grossière pifomettrique. On peut certainement les étendre au reste de la population.

Maintenant, en 2007, je veux agir, gérer, proposer quelque chose pour le pays ou la cité. J’en fait quoi moi de ces 2% de la population sur laquelle je peux m’appuyer ? J’ignore les 98 autre % ? Je les considère comme représentatif ?

Tout ça pour dire que pour le moment, et sauf quelques exceptions (logiciel libre par exemple) on n’est pas encore près pour se passer du vieux monde et de ses vieilles habitudes, à moins de faire un déni de démocratie, ce qui est envisageable en entreprise mais difficilement en politique, d’où mon commentaire précédent peu enthousiaste, même si personnellement je voudrais bien que l’on tende plus vite vers une démocratie participative avec son corolaire la transparence (entre autre).

Thierry Crouzet @ 2007-01-05 00:20:31

Le réalisme, c’est pas l’immobilisme. Je comprends ce que tu veux dire, mais nous avons besoin de changements, pas de cette politique tristounette que tous les partis nous servent. Ils nous ennuient.

Je crois qu’il faut pas prendre les gens pour plus nuls qu’ils sont... ce serait une grave erreur. Je viens de commencer de lire Wikieconomics (j’en parlerai bientôt). C’est encore un livre indispensable, comme The long tail, qui montre que le monde a déjà changé. Faut se réveiller. Si nous ne voulons pas l’admettre, ça va faire du dégât. Moi, je me contente de sonner le signal d’alarme. Ho, Ho, embarquez, y’a un nouveau monde qui fonctionne mieux que l’ancien.... ho, ho... c’est tout ce que je suis en train de dire.

Faut arrêter de se focaliser sur le fait que ce n’est pas encore parfait... ce n’est pas une raison pour freiner pendant qu’ailleurs dans le monde d’autres accélèrent.

Une remarque : dans mes 4 actes il n’est pas question d’internet. Internet nous donne des idées, on peut les mettre en œuvre avec ou sans internet.

Paul @ 2007-01-05 19:37:07

un peu hors sujet mais néanmoins concret

Vivendi : un site Internet pour l’indemnisation des actionnaires

http://www.vivendiSECsettlement.com

51 millions de dollars vont etre redistribués aux actionnaires.

4 c de dollars par action.

Rachid Nekkaz @ 2007-01-07 18:47:02

Cher lieutenant Casabaldi, excellente idée :

peux tu nous dresser concrètement le tableau en dates et en lieux de ta philosophie des cahiers de doléances et de la prise de pouvoir par le peuple avant les élections du 22 avril 2007 ?

A bientôt,

Rachid

Dominique Hebert @ 2007-01-08 01:24:22

A mes yeux, seul François Bayrou a la capacité de regrouper les Français au delà du clivage gauche/droite, mais pour cela, il faut qu’il prenne de la distance avec l’UMP car nous sommes nombreux à ne plus avoir confiance dans les partis qui se préocupent plus de soigner leur électorat et de placer leurs pions que de contibuer à la préservation du bien commun.

Est-ce qu’une pétition en ligne ne permettrait pas de lui envoyer un message fort à ce sujet ?

Thierry Crouzet @ 2007-01-08 09:43:39

Rachid ne va pas aimer ton idée :-)

Rachid Nekkaz @ 2007-01-08 20:00:02

Sourire....Thierry tu te trompes...

Je suis partant...

N’oublie pas que je suis le premier à avoir développer l’idée de la mise en place d’un Gouvernement d’Union Nationale...hors parti...et avant Bayrou...

Axel @ 2007-01-08 20:25:07

Je rentre de la conférence de presse de lancement du site Bayrou.fr, avec Bayrou.

Très bonne impression.

Des candidats crédibles c’est le plus ouvert, le plus simple (au bon sens du terme), le plus accessible, et celui qui comprend le mieux l’esprit citoyen.

Son approche d’Internet se distingue sans mal des approches prédatrices de Ségo / Sarko. Je craignais un peu qu’il annonce un plan comparable à celui du PS ou de l’UMP, pas du tout, et heureusement.

Dans les 100 jours qui nous séparent du premier tour, - Rachid ne va pas aimer -, je vois mal comment faire émerger, en si peu de temps, un parfait inconnu. Le 5e pouvoir balbutiant n’a pas de baguette magique.

Bayrou est le seul, partant d’une bonne visibilité, qui pourrait bousculer avantageusement la routine politicienne, et mettre en avant l’idée d’une sixième République capable de dépasser les blocages de la 5e.

En tant que personnalité, c’est aussi celui qui rassure le plus, c’est le plus humain. Alors que Ségolène comme Sarkozy ont des côtés inquiétants.

Il me semble qu’au moins pour ces 100 jours, tous ceux qui en ont marre de l’alternative Ségo / Sarko, devraient soutenir Bayrou, pour donner la plus grande visibilité à ces idées d’ouverture.

Quitte à ce que plus tard, cette élection passée, chacun, selon sa sensibilité politique, soutienne, pour la prochaine, en préparant le terrain, un autre candidat, soit plus à gauche, soit plus libéral, soit plus alter-mondialiste, etc.

Mais 100 jours ça file à toute vitesse. On ne fait pas émerger un présidentiable en 100 jours, s’il n’est pas déjà connu des Français. Bayrou est la seule carte crédible à jouer pour espérer un changement politique.

Henri Alberti @ 2007-01-08 20:46:23

Bon ben on met le paquet et on en parle plus ! Thierry lui offre son livre, Rachid sa crédibilité d’homme, et les bloggeurs extremenent cliqués leur soutien. Axel peut réciter du Proust en lui montrant ses photos coquines, Reivilo et Garbun ( les frères ennemies ) seront les exemples de l’impossible débat possible, et Iza créera une sauce liante !

Garbun @ 2007-01-08 22:12:08

"Reivilo et Garbun ( les frères ennemies ) seront les exemples de l’impossible débat possible"

J’apprécie grandement les gens qui savent tenir un débat cordial, quelles que soient leurs idées, Reivilo en fait partie. ;)

Et j’suis à 100% d’accord avec vos 2 posts, Henri et Axel. Ne reste plus qu’à voir comment convaincre un max de gens. Chacun pourrait par exemple donner quelques liens de blogs qu’ils suivent et qui touchent du monde pour que nous puissions tous y causer.

Rachid NEKKAZ @ 2007-01-10 00:37:31

sourire...mon cher Axel,

tu as raison.....jusqu’à preuve du contraire...

En 100 jours, il peut se passer beaucoup de choses ...ou rien de significatif...

Wait and see...

Rachid

Axel @ 2007-01-10 01:57:30

Bonsoir Rachid,

autant je suis confiant dans l’avenir du 5e pouvoir, autant je suis conscient de ses limites actuelles.

Les réseaux n’existent pas pour lancer une candidature en trois mois.

Dans quelques années, oui, ce sera possible. Il faut commencer par construire ces réseaux, ces autoroutes.

A mon sens, partir d’un candidat réaliste comme Bayrou, pour voir ce que le net peut faire pour le booster, est une bonne expérience, même pour ceux qui ne partagent pas à 100% ses idées (du moment qu’ils le préfèrent à Sego / Sarko / Le Pen).

Cette expérience sera l’occasion de développer des modes de coopération entre blogueurs, qui pourront servir pour une autre occasion, dans quelques années.

Alors il sera possible de lancer des opérations plus ambitieuses, en partant de l’inconnu. Mais ne commençons pas par la fin. N’attendons pas le TGV tant qu’il reste à construire les voies de chemin de fer.

Avec Virginie et Quitterie, nous avons deux jeunes blogueuses aventurières, prêtes à tenter l’expérience du 5e pouvoir dans un cadre ambitieux mais réaliste, autour de Bayrou. Essayons la chose. Si Bayrou passait, contre TF1, contre les deux favoris, ce serait un électrochoc salutaire, permettant par la suite d’entreprendre d’autres rêves.

virginie @ 2007-01-10 02:23:18

Axel, je confirme, on est aventurière ;-) et prête à sauter le pas et tenter l’expérience du 5eme pouvoir! y a plus qu’à ;-)

Rachid NEKKAZ @ 2007-01-10 12:07:46

Bayrou est bien parti...

Bon courage à lui

Farid Taha @ 2007-01-15 23:38:05

Salut Rachid,

Oui il est bien parti le Bayrou ...

@Thierry

Ce billet semble presque être une réponse à mon dernier commentaire sur un précédent post:

J’avais en bon hérétique du cinquième pouvoir dis que

"Le vrai challenge pour le 5ème pouvoir c’est de faire élire Rachid Nekkaz".

Le choix n’était pas anodin. Rachid est très connu de la blogosphère et pas du tout du monde "réel" (désolé Rachid). C’était une façon de pointer l’incapacité du cinquième pouvoir à faire la différence en imposant un candidat quasiment inconnu même en y mettant le paquet.

Bien sur que le choix de Bayrou est idéal et je n’aurais comme militant UDF pas osé le proposer ici. Mais c’est sur que ce serait une claque énorme si le soutien de la blogosphère faisait la différence face à TF1 et les autres…

J’ai moi aussi considéré avec attention le point de vue de Thierry concernant une éventuelle campagne de Bayrou hors de l’UDF. Nombre de personnes que je côtoie bloquent sur l’UDF et l’image « négative » qu’elle véhiculerait à leurs yeux. Celle d’un parti de notables provinciaux, bourgeois et cathos.

Oui, il y aurait très certainement possibilité d’attirer un nombre non négligeable de personnes séduit par son discours mais qui bloquent sur cette image de l’UDF.

Mais à y réfléchir sérieusement, on en vient à la conclusion que c’est bien mais trop tard pour le faire et c’est surtout vachement casse gueule.

L’éventualité par contre de fonder un cercle de réflexion à l’image des think tank qui accompagnent des candidats de cette envergure peut être l’occasion de faire venir des personnes qui soutiendraient l’aventure Bayrou sans nécessairement s’encarter à l’UDF.

L’idée d’un cercle avec, pourquoi pas, comme nom "Union Libre" est à explorer. Il a bien fondé un site de rencontre avec un clin d’oeil précisant que rencontre s’écrit sans ‘S’.

Union Libre sent la transgression aussi. Le nom de ce cercle de réflexion et de soutien pourrait à lui seul faire «jaser» ou «buzzer».

"Union Libre" car chaque membre contributeur serait libre de participer à sa guide et surtout maître de sa pensée.

"Union Libre" préfigurerait aussi le gouvernement idéal proposé par Bayrou. Un gouvernement d’union nationale d’hommes et de femmes libres…

A creuser…

Axel @ 2007-01-16 00:02:40

Bayrou est aujourd’hui soutenu par Bernie Bonvoisin

http://www.20minutes.fr/articles/2007/01/15/20070115-politique-Bernie-Bonvoisin-trust-e-Bayrou.php

Si quelques artistes connus, fatigués du clanisme gauche / droite et d’une alternance Sego / Sarko, se prononçaient pour Bayrou, l’effet viral pourrait être très rapide.

Rachid Nekkaz @ 2007-01-16 01:07:46

Farid,

je ne suis pas offusqué...sourire

j’ai appris une chose dans les livres d’histoire, c’est que ce sont les hommes qui font l’histoire, non le pouvoir que l’on a à un moment donné.

Bayrou a un grand boulevard devant lui, qu’il montre que c’est un grand homme et non un bon calculateur; je lui souhaite bonne chance.

Iza @ 2007-01-16 12:48:41

Je n’avais pas lu que je pourrais mitonner une petite "sauce liante". je suis d’accord bien évidemment... ça reste encore un peu flou, mais je susi vos discussions et propositions..

Tataiza @ 2007-01-29 23:26:04

celui-ci aussi vaut son pesant de cacahouètes (le commentaire)

Visibilité
Newsletters Me soutenir