Thierry CROUZET
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Hacker culture : le remake

Pour moi, un hacker est un provocateur. Il provoque les défenseurs du droit d’auteur. Il provoque même les défenseurs du droit de propriété en posant des questions essentielles.

À qui appartient cet air que nous respirons ? Il n’appartient à personne. S’il devait appartenir à quelqu’un, ce serait à l’homme du futur, aux générations à venir qui en auront un besoin vital. Nous n’avons pas le droit de les déposséder.

La culture, aussi fondamentale que l’air que nous respirons, que le sol sur lequel nous vivons, est notre nourriture spirituelle. Personne n’a le droit de nous en déposséder.

Le hacker en cherchant à la libérer ne la vole pas, il se bat contre les voleurs, contre ceux qui cherchent à se l’approprier, à la rendre rare pour mieux la monnayer. Le hacker est un Robin des Bois. Je voudrais tenter de le décrire en dix points.

1/ Devoir de différence

[…] il est dans la nature du hacker d’être différent des autres le plus souvent et même, à travers le temps, de différer de lui-même, écrit McKenzie Wark. Hacker c’est se distinguer. Un manifeste Hacker ne pourrait se déclarer représentatif de celui qui est irréductible à la représentation.

Le hacker ne refuse jamais le dialogue car il ne s’enferme dans aucun clan, aucun parti, aucune coterie. En poursuivant la liberté de penser, la liberté pour la pensée, il fait exploser la notion de classe. Il ne libère pas seulement l’information mais il se libère lui-même des catégories, des représentations comme dit McKenzie Wark.

Pour le hacker, les étiquettes n’ont aucun sens puisque dans un monde qui vit une évolution exponentielle rien ne subsiste longtemps inchangé. Le hacker veut toujours être autre chose.

2/ Vous êtes les experts

Une fois que les classes ont explosé, plus personne n’a de légitimité particulière. Je vous parle, vous pouvez me commenter, me contredire, me corriger… Je ne suis pas le détenteur de l’expertise, vous êtes ensemble les experts. Le hacker reconnaît qu’il n’y a pas de maître. Cette catégorie aussi vole en éclat.

Vous êtes un universitaire et alors ? Vous exposez à Beaubourg et alors ? Pour un hacker, l’habit ne fait pas le moine.

3/ A-culturation

Quelle est la force de cette culture sans expert ? Est-t-elle inférieure à la culture des élites ? Je ne le pense pas car qui définissait la qualité par le passé sinon des experts nommés par d’autres experts, souvent par l’intermédiaire des services gouvernementaux.

Jusqu’à présent la culture n’a été qu’une représentation particulière de l’ensemble des cultures possibles, une représentation dominée un temps par la figure du professeur d’université, aujourd’hui par les médias.

Je remarque au passage que McKenzie Wark est lui-même professeur. D’une certaine façon, il hacke le système de l’intérieur. Mais je crois que le véritable hacker doit se libérer du système qu’il combat. Il me paraît difficile de vouloir libérer l’information et d’être payé directement ou indirectement par ceux qui cherchent à l’enfermer, les fameux vectorialistes dont parle McKenzie Wark.

4/ Relativisme culturel

La disparition des experts implique la disparition des frontières qu’ils tentaient d’élever pour préserver leur pré carré. Une fois la figure tutélaire de la culture détruite, nous nous retrouvons face à un flux de cultures qui chacune n’existe qu’au regard d’observateurs particuliers.

L’idée de culture est d’ailleurs un concept sans grande importance. Tout ce qui touche aux universaux, aux essences, est vide de sens pour un hacker puisqu’il hacke justement toutes les représentations.

5/ La connexion

Que sommes-nous en train de faire ? En cassant les classifications, en cassant le privilège de la légitimité, en acceptant de nous parler d’égal à égal quelles que soient nos histoires, nous nous connectons les uns aux autres, nous abolissons la société de classe, cette société hiérarchique et nous inventons une société de réseaux. Cette nouvelle structure implique un changement sociétal à tous les niveaux.

6/ Le don

Dans cette société décentrée, dans ce monde de réseaux, il n’y a plus d’institution canonique représentative de la puissance et de la vérité culturelle. L’homme peut enfin devenir responsable car il ne peut se retourner vers une autorité représentée. En conséquence, il a une chance de devenir libre. Le créateur (artiste, scientifique, ingénieur…) n’échappe pas à cette logique.

Je vois trois stades dans les derniers siècles de l’évolution culturelle occidentale. Avant la révolution française, le couple Église/Noblesse commande aux créateurs. Un art plus intimiste, plus populaire existait, je pense à la littérature souvent orale (le verbe a toujours été libre en quelque sorte).

À partir de la révolution, un nouveau couple s’installe État/Capital. Rien ne change à proprement parler. Nous vivons encore dans ce monde du mécénat institutionnalisé ou privé (la littérature y gagne un poids grandissant).

Peut-être qu’apparaît aujourd’hui un nouveau couple : Réseau/Don. Des réseaux se forment qui soutiennent des artistes. Ils n’achètent pas leurs œuvres qui circulent librement sur le réseau mais aident d’une façon ou d’une autre les artistes à travailler.

Lors des manifestations artistiques à venir, nous ne devrions plus voir sur les flyers promotionnels des logos d’institutions et d’entreprises mais les logos des réseaux impliquées. La fonction Cause de Facebook nous laisse entrevoir comment des réseaux pourraient se fédérer. Le don et l’échange deviendraient les monnaies qualitatives de cette nouvelle société.

7/ Éloge de l’empirisme

Dans ce monde de réseaux sans représentation stable, ce n’est pas parce qu’une chose n’a jamais existé qu’elle ne peut pas exister. Aucune forme dominante ne peut nous dissuader de tenter des expériences. La méthode de l’essai et de l’erreur est la seule envisageable.

Homme libre, nous avons le droit de nous tromper et de nous corriger. Hacker c’est expérimenter, bidouiller, jouer. Le hacker est un empiriste, il rejette la méthode inductive (qui d’une certaine façon suppose l’existence d’une vérité, et qui dit vérité dit classe pour la défendre ou la combattre).

8/ Inventeur d’outils

Le hacker peut bidouiller avec des outils inventés par d’autres ou inventer ses propres outils. Pour casser les frontières installées par les classes sociales, il vaut sans doute mieux utiliser de nouveaux outils auxquels personne ne s’est préparé à résister. User des outils disponibles, c’est se prêter aux règles d’un jeu déjà ancien. Dans ces conditions, il est quasi impossible de libérer quoi que ce soit.

9/ Tous codeur

J’ai évité jusque là toute référence à la définition du hacker comme fou d’informatique. Mais peut-on être hacker sans mettre son nez dans le code ?

L’ordinateur est un outil unique, un outil pour en créer d’autres qui permettent à leur tour d’en créer d’autres. L’ordinateur est l’outil qui ne cessera pas de surprendre. Aucune classe ne peut s’armer contre lui car c’est un pur outil de subversion, il se subvertit lui-même. Ainsi l’ordinateur est l’outil privilégié du hacker même s’il n’est pas le seul.

Il n’est d’ailleurs dans l’intérêt d’aucune classe de favoriser l’enseignement de l’informatique car les gens ainsi formés deviennent de potentiels subversifs. Heureusement que l’informatique est aujourd’hui une industrie florissante. Au nom du profit, les classes capitalistes et vectorialistes sont forcées de favoriser l’apparition des hackers qui deviennent de plus en plus nombreux.

L’artiste en tant que subversif doit donc être hacker. Il peut gagner sa vie avec ses hacks techniques et produire des hacks artistiques. Certains hackers peuvent bénéficier d’une renommée qui les verra promus par des réseaux.

10/ Monisme hacker

Hacker est un mode de vie. C’est la fin du métro-boulot-dodo. Le hacker ne divorce plus avec lui-même. Il n’introduit plus dans sa vie des moments, sorte de métaphore de la société de classe. Il hacke sans cesse.

Au final, le hacker est un connecteur. Ces deux mots sont synonymes pour moi. McKenzie Wark en a convenu quand je le lui ai expliqué.

Si je ne suis pas trop loin de vivre selon ces préceptes hackers/connecteurs, je vous accorde que c’est loin d’être gagné pour l’ensemble de la population. Je ne désespère pas. Je crois que nous avons un besoin vital de cette approche pour régler les problèmes auxquels se confronte le monde.

PS : Voilà ce que j’aurais pu dire lors de ma conférence de Marseille.

Iza @ 2007-10-29 10:27:56

"le hacker est un connecteur. Ces deux mots sont synonymes pour moi."

il me semblait aussi.

Manuel Vila @ 2007-10-29 11:40:40

Du grand Thierry Crouzet, bravo et merci ! Mis à part quelques détails mineurs, je n’aurais vraiment rien à ajouter, rien à modifier, rien à hacker... Pour le coup, permettez moi donc juste d’applaudir et d’encourager la révolution qui est en marche !

Paul de Montreal @ 2007-10-29 11:56:55

Thierry,

Quand un hacker provoque

a. il donne des arguments au courant contraire, capitalisme cognitif pour faire court et

b. il radicalise l’opposition

Nos sociétés capitalistes sont basées sur la propriété privée. Dans les Laurentides, j’ai été choqué de pas pouvoir accéder à un grand lac avec tout au tour des propriétés privées. La propriété intellectuelle est une extension et elle devient franchement abusive dans certains cas comme lorsque des industrie pharmaceutique veut mettre un copyright sur une plante ayant des propriétés médicinales connu depuis l’antiquité. Ou Microsoft sur la souris «informatique ». Ou vas t’on ? La c’est une provocation du capitalisme cognitif.

  1. Pour se libérer, il faut comprendre et connaître. Vivre à l’étranger et écouter des philosophes m’a aidé dans cette direction. On comprend mieux les choix de société qui varie d’une société à l’autre même s’il peut y avoir de nombreux points communs.

  2. Pas de démagogie abusive.

En sciences par ex. il y a des experts qui savent de quoi ils parlent et les autres.

En Art, je suis assez d’accord que c’est du grand n’importe quoi bien souvent. A chacun de choisir ce qu’ils aiment et de rire des théories pédantes des critiques artistiques.

    1. Notre culture nous détermine parfois davantage que notre classe sociale. Ca dépend des pays qu’on compare.
  1. changement sociétal, ca y est le mot est laché. Je te laisse tes utopies on a besoin de rêver.

  2. Le scientifique de formation que je suis se moque bien de la vérité Kulturelle. Il cherche a dire aux littéraires et artistes ce n’est pas parce qu’il y a pas de vérités universelles dans leur discipline que c’est la même chose en astrophysique par exemple. Gödel avec son Théorème d’incomplétude a donné une démonstration et L’argument aux philosophes de faire une réfutation de principe sur le 0,000...0...0001% qui "manque" dans les sciences exactes. Du coup j’entends des gens cultivé et intelligent (Martin Lessard) te dire que la science est une croyance et qu’il n’y a pas de vérité à part sans doute dans les math et la logique.

Misère intelectuelle !!

  1. oui pour essayer.

Je cherche les vérités et essaye de réfuter les mensonges et amalgames en tout genre

  1. de nouvelles classes vont se créer, certaines vont disparaître et d’autre continuer.

  2. le caractère des informaticiens que j’ai rencontrés dans ma vie n’ont souvent rien de subversif.

Nous sommes un peu isolé Thierry d’ou mon soutien même si je ne partage pas toujours ton raisonnement.

  1. Oui d’autant qu’en France si tu télécharges un film, on peut te mettre en prison. C’est un crime là bas.
satured de la politique @ 2007-10-29 13:29:30

Je pense que "hackers" et "connecteurs" sont loins d’être synonymes. DIre d’un connecteur qu’il est un hacker est pour moi un retour en arrière. J’ai plutôt l’impression que parmi les connecteurs il y a des hackers mais aussi un tas d’autres gens qui ne sont pas forcés de se reconnaitre en tant que hackers pour se sentir connecteurs.

Les hackers ont des méthodes bien particulières qui ne sont pas celles de tous les connecteurs.

Je ne me sens personnellement pas obligé de tirer à moi la définition du hacker, voire de la déformer pour qu’elle intègre ma manière de vivre. Mais par contre je me sens connecteur lorsque je réunis un tas d’acteurs différents autour d’un projet de création.

satured de la politique @ 2007-10-29 13:31:11

Pour être plus clair, je pense que les hackres sont des connecteurs qui s’ignorent ;-)

satured de la politique @ 2007-10-29 13:33:25

"les hackers" pardon. J’ai encore un peu de mal à maîtriser le clavier. Mais je me corrige toujours.

lény @ 2007-10-29 13:37:41

"C’est toujours nous, les intellectuels, qui par lacheté, vanité et orgueil, avons fait les pires choses. Nous qui avons un devoir particulier à l’égard de ceux qui n’ont pas pu étudier, nous sommes les traitres de l’esprit ....." Popper, La leçon de ce sciècle.

satured de la politique @ 2007-10-29 13:44:49

Ce qui ne veut pas dire que je ne crée que pour ma pomme et celle de mes copains : bien au contraire.

satured de la politique @ 2007-10-29 13:47:57

Je sius placé là où plusieurs classes d’une moyenne de 30 élèves peuvent bénéficier de ce que je crée.

satured de la politique @ 2007-10-29 13:53:25

"je suis placé là ou...." (nom d’un chien de clavier)

Paul de Montreal @ 2007-10-29 14:17:36

Thierry,

Peux-tu corriger les fautes de frappe de ‘satured de la politique’ et supprimer les messages correctifs consécutifs ?

J’en fais aussi des erreurs de frappe et d’orthographe et je les laisse pour pas surcharger de messages. En passant, sur un forum on peut éditer ses propres messages.

@Leny

Je trouve ce propos de Popper pris Hors de son contexte, excessif et incomplet.

Excessif car les pires choses sont d’après moi souvent politique et militaire.

Incomplet car les intellectuels eux-mêmes se sont enfumés dans leurs pseudo-théories et fausses vérités. Il n’y a qu’à écouter/lire très attentivement comment raisonne les intellectuels médiatisés et même certains philosophes quand ils parlent de politique, d’économie ou de géopolitique. Dans ce cas, s’ils raisonnent mal eux-même ca les dédouane un peu des bétises qu’ils disent. Maintenant si c’est intentionnel c’est différent.

Thierry Crouzet @ 2007-10-29 14:32:31

@satured de la politique Laisse tomber les fautes nous en faisons tous d’énorme... Si tu cherche à corriger, c’est encore plus pénible.

J’ai beaucoup parlé de hacker ces derniers temps pour faire le lien avec McKenzie Wark. Bien sûr je préfère parler de connecteurs car c’est moins équivoque. Il n’y aucune référence au piratage par exemple (mais il n’y en as aucune dans l’esprit de Wark aussi).

@Paul J’essaierai de répondre plus tard.

Henri A @ 2007-10-29 14:49:11

A Paul et Lény :

D’accord pour l’incomplétude, pour le terme "excessif", je ne le trouve pas excessif.

La chose militaire est le bras armé, la chose politique arme le bras armé, mais l’opinion sans quoi rien ne se fait qui s’en occupe et s’en ai occupé ?

"Dans ce cas, s’ils raisonnent mal eux-même ca les dédouane un peu des bétises qu’ils disent. "

Ben non, parce que c’est quand même un peu leur boulot d’essayer de dire le moins de bêtise possible.

Popper fait son boulot.

satured de la politique @ 2007-10-29 15:12:02

Une preuve, entre autres, de l’amélioration du connecteur par rapport au hacker, c’est que toi tu parles des hackers alors que wark ne parle pas des connecteurs.

Paul de Montreal @ 2007-10-29 15:12:36

@Henri

Je suis assez d’accord avec Popper mais j’essaye de nuancer les choses et de les mettre en perspective. Il faudrait lire le paragraphe en entier. C’est toujours délicat de commenter un court extrait.

Dans une dictature ou une monarchie, l’opinion tu sais ce qu’ils en font les puissants ?

Dans une démocratie ok mais il faut voir aussi avec les médias de masse, le 4e pouvoir. Qui sélectionnent t’ils parmi ces intellectuels ? Quelles questions ? Quel temps de parole avant la pub etc ...

Ensuite combien de gens vont lire directement le livre en entier ?

utremager @ 2007-10-29 15:56:29

Prenons le Thoreau par les cornes!

Peut-on s’autoproclamer quoi que ce soit? Mettons bas les sésames délivrés par l’instituion mais qui apposera un sceau de garantie minimale, de pertinence? Détenir un diplôme par exemple ne garantit certes pas grand’chose pour diverses raisons (mauvaises sélections, passe-droit, tricheries, fraudes, incompétences pratiques malgré une surclasse théorique etc) ce qui donne à tout corps de métier etc un spectre très large (à chacun alors de s’y retrouver). Mais la reconnaissance par le papier ou la notoriété donne tout de même une base, un champ réduit d’où le profane peut faire son choix. Si pour tout savoir-faire chacun chaque jour peut s’autoproclamer médecin ou que sais-je comment procède -t-on pour s’y retrouver. Dans mon domaine je suis le premier à constater que nombreux sont mes confrères que je trouve incompétents, médiocres et parfois se sont ceux-là même qui tiennent le haut du pavé et je connais des auto didactes qui seraient tout à fait en mesure de concevoir des oeuvres pertinentes et dont on peut déplorer qu’ils ne puissent pas en France en tout cas pratiquer. Il demeure néanmoins difficile dans un monde judiciarisé à outrance - excès par lesquels les états eux-mêmes sont dépassés - pour des questions de protections des acquis (diplômes) mais surtout d’assurance d’hacker menu ces prérogatives.

A propos de mode de vie, j’entends là une cohérence individuelle qui embrasse les tenants et aboutissants de la vie d’un individu en quoi Mr Crouzet dont je ne connais pas les détails de l’existence seriez-vous un hacker tel que vous le définissez? (quels sont les moyens financiers par exemple qui vous permettent de vous investir hacker à votre temps trouvé? Quels vases communicants sont en action? De quel terreau enrichi dans le passé tirez vous aujourd’hui votre graine de rébellion? Libre à vous malgré les affirmations d’ouverture au débat de shunter ces questions. Pour moi il s’agit de questions fondamentales liées à l’ontologie sociale, matérielle (c moche je sais) de chaque individu, son capital protéiforme qui détermine beaucoup son destin où le risque pour une même action n’est pas le même d’un individu à l’autre. Je ne vous fais pas le procès que nous ne sommes pas tous inégaux, je tiens simplement à le rappeler car il y a des propos qui en creux tentent de nou faire croirele contraire valorisant de trop la geste de certains.

Je crois que chacun fait se qu’il peut et qu’il n’y a là ni mérite ni démérite.

lény @ 2007-10-29 16:13:34

Paul >ben Henri a dit ce qu’il fallait dire je crois ... Je suis d’accord avec le fait que ce soit un extrait. Il s’agit dans ce livre du paragraphe "Liberté et responsabilité intélectuelle" pour remise en contexte.

Si se sont bien les militaires, les politiques qui font les guerres et les conflits, les intélectuels en sont la plupart du temps les théoriciens, les instigateurs et ça par orgueil, ambition. C’est ça que dit Popper. Et s’ils se font piéger, leur devoir est d’une de ne pas s faire piéger, deux si ça arrive de tout faire pour dire qu’ils ont eu tord, qu’ils se sont fait piéger. Mais leur devoir premier, et là je rejoins plus le post de Thierry, c’est de partager leur connaissances, de faire en sorte que la classe des intellectuels vole en éclats ...

Henri A @ 2007-10-29 16:25:02

Je préfère Wittgenstein par rapport à Popper parce qu’il est plus nuancé justement.

Un coup de gougle et hop !

« C’est toujours nous, les intellectuels, qui, par lâcheté, vanité et orgueil, avons fait ou faisons les pires choses. Nous qui avons un devoir particulier à l’égard de ceux qui n’ont pas pu étudier, nous sommes les traîtres de l’esprit, comme l’a dit le grand penseur français Julien Benda. C’est nous qui avons inventé et diffusé le nationalisme, comme l’a montré Benda, et nous suivons les modes idiotes. Nous voulons nous faire remarquer et parlons un langage incompréhensible mais très impressionnant, un langage docte, artificiel, que nous tenons de nos maîtres hégéliens. »

« Dans une dictature ou une monarchie, l’opinion tu sais ce qu’ils en font les puissants ? »

Ils la travaillent inlassablement par une propagande géante. Culte de la personnalité, etc…

« Dans une démocratie ok mais il faut voir aussi avec les médias de masse, le 4e pouvoir. Qui sélectionnent t’ils parmi ces intellectuels ? Quelles questions ? Quel temps de parole avant la pub etc … »

Tout à fait d’accord, je n’oublie pas les médias de masse, et l’extrait pourrait être la description de ces « intellectuels ».

On pourrait parler de « collabos » journalistes, intellectuels et artistes.

Sa description est plus large et je ne la trouve pas excessive. Si j’insiste autant sur les philosophes Musil et Kraus ( pourquoi eux et pas d’autres ), c’est parce qu’ils ne s’attaquent pas seulement aux états, politiques et les médias ( c’est déjà pas mal ), ils s’attaquent à tout le monde, eux même y compris. Si il y a un problème de société, tout le monde est responsable à des niveaux divers, comme le dit notre gourou transparent.

On peut dédouaner beaucoup de monde par leur ignorance ou instinct de survie, mais les intellectuels et artistes sur-éduqués, non.

lény @ 2007-10-29 17:54:24

"ils s’attaquent à tout le monde, eux même y compris"

"On peut dédouaner beaucoup de monde par leur ignorance ou instinct de survie, mais les intellectuels et artistes sur-éduqués, non."

C’est bien de ça dont il s’agit !

Paul de Montreal @ 2007-10-29 17:57:34

@Henri

Je suis d’accord avec tout que tu as dis et le choix de ta citation mais j’ai une reserve pour la conclusion.

  1. On peut dédouaner beaucoup de monde par leur ignorance ou instinct de survie, mais les intellectuels et artistes sur-éduqués, non.

Je comprends bien l’idée.

Si on peut dédouaner l’ignorance issue d’une éducation réduite au nom de quel principe ne peut-on pas aussi dédouaner un QI faible issu d’un cerveau médiocre. Idem pour le QE avec un environnement social et affectif médiocre dans lequel on né.

Certes nous naissons égaux en droit dans nos démocraties mais la nature ne distribue pas ses richesses également.

Et pourquoi les gens associent implicitement ignorant avec idiot et cultivé/éduqué avec intelligent ?

Molière nous a bien éclairés avec ces précieuses ridicules.

  1. Est si ces gens sur-éduqués le sont avec des intellectuels & professeurs qui les ont trompés ?

C’est souvent plus difficile de désapprendre pour ensuite réapprendre.

utremager @ 2007-10-29 18:13:54

"les intellectuels et artistes sur-éduqués" les discussions à coup de réf errances, La trahison des clers par ci pop up d’un sombre autrichien par là, ça spaâme et puis ça se flagelle, ça parle soi et ça fait l’exocet au-dessus des flots. Je comprends tjs pas comment vot ’ machin forhomique fonctionne, des commentaires sont passés à la trappe - pas dire ignorés - faites vot petite cuizine entrevous - fautque ça frotte la bedaine, que ça se montre des plumages semblables - pas dire identique - on rit bien (couaque pas trop ) des petits parasites tolérés gentils, admirateurs tankàfaire. Non vraiment messieurs le cénacle (chen pas qui ait trop de femmes riefensthl n’est plus, axel n’est pas red; pour Henry merci Musil j’ai lu et je continue à lire) En fait je vous en veux pas une fois encore - essai tous les quat’ cinq ans depuis 94 - vous ne m’avez pas convaincu des miracles de vot outil naughtique où l’on skie barebrain.

Je crois que vot mode tend vers une bande très étroite , vous évincez. Quand qq adresse la parole à un autre de vive voix et celui-ci l’ignore, c très fort comme signal.

lény @ 2007-10-29 18:27:09

Jusqu’a maintenant j’ai essayé, utremager, de te ménager mais là tu m’casses franchement les couilles. Nous avons peut être tort, peut être nous trompons nous que nous allons vers une voie étroite que sais je mais pour le moment c’est toi qui joue des mots pour ne rien dire. J’suis vulgaire mais faut pas pousser. Si ce dont nous parlons ou la manière dont nous le faisons ne te conviens pas, casse toi.

Désolé Thierry d’erructer sur ton blog de cette manière, mais là ça me gonfle.

Paul de Montreal @ 2007-10-29 18:39:03

@utremager

TC est peut être déconnecté ou il réflechit à sa réponse ou ...

Ta question est pertinente même si le fait qu’on n’appliques pas à soi-même ses principes ne retirent rien à leur valeurs intrinsèques.

il a parfois ignoré aussi mes questions mais je me formalise pas pour au tant.

Sinon ton texte sur les professionnels incompétents m’a rappelé un sketch de Coluche sur son « professeur de faculté qui n’avait plus ses facultés d’ailleurs ».

Ah bah écoutes je n’ai pas la culture d’Henri avec Musil et Kraus.

Thierry Crouzet @ 2007-10-29 18:42:06

C’est que je bosse un peu parfois... pas le temps de répondre en détail et je n’ai lu qu’en diagonale vos échanges... j’ai même pas vu la question de utremager :-)

Henri A @ 2007-10-29 18:48:27

A utremager:

Ils y en a qui s’expriment en quatre langues en même temps dont deux qui n’existe pas, qui font des commentaires interminables et d’autres qui utilisent des phrases courtes et simples.

Vous posez une question à "Mr Crouzet", c’est à lui de répondre, sachant qu’il a raconté tout ça dans des billets précédent.

Je dois avouer que discuter de ces sombres autrichiens, de logique et d’athéisme sans complexe est une aubaine pour moi, dans un XXIe siècle ou ces discussions ne courent pas les rues étrangement.

Pour ce qui est des références, il suffit de cliquer sur mon pseudo pour tomber directement dessus.

Ce qui me désespère chez vous Utremager, c’est que je suis persuadé que nous somme plus ou moins sur la même longueur d’onde et que c’est juste un problème de forme et une certaine paranoïa qui vous/me bloque.

swimmer21 @ 2007-10-29 19:06:36

Thierry, je crois que le hacker Manifesto n’a ka bien se tenir dans sa version anglaise. Je trouve que tu viens d’en produire une version francophone fort à propos.

Je le trouve un peu sérieux. Par exemple en titre du point 9, il est possible de mettre "tous des conneurs" sorte de raccourcis entre connecteur et codeur !

Ton point 1 ne me convient pas. Devoir de différence forment de mon point de vue, une injonction paradoxale, comme "Fais ce que voudras" du Sire François. Et puis nous sommes tous différents jusqu’à présent physiquement et physiologiquement. Je pense que tu fais plus référence au fait de faire jouer l’originalité ou la différence avec le même ou le pareil. Le hacker est à mon avis seulement conscient qu’il est à la fois même et original. Cette tension est créatrice en positif comme en négatif.

Point 2 : Ok sur le principe. Je pense que l’expertise fait référence au passé. je préfère "tous expérimentés" ou "tous vivants". C’est moins provoc, c’est sur. Un bon pléonasme des familles ferait l’affaire.

Point 3 : je pense que la question est plus complexe que je ne la lis avec tes mots. Peut-on s’affranchir de sa culture ? Perso, je pense que non car elle est inscrite, pour moi, physiologiquement en nous. Il s’agit de mécanismes à très long terme (plusieurs siècles) qui s’internalisent progressivement pour former une communauté identifiable. Je pense qu’il est possible de prendre de la distance vis-à-vis de sa propre culture, pas de s’en affranchir totalement (myopie systémique de notre part et des autres aussi). Avec pt 4

Point 5 : Je pense que l’on ne casse rien en faisant des liens. Comme dans un réseau, les liens se font et s’ajoutent seulement, sans que rien ne soient enlevé. La logique est "Plus et encore". Faire le lien, c’est à la fois connecter en positif et en négatif : relier des choses et ne pas relier d’autres choses ou les lier par du non-lien. Processus quand tu nous tiens !

Je suis souvent méfiant quant à des phrases du type "implique un changement à tous les niveaux". Je pense que l’un des moyens efficace est de précisément renoncer au changement. C’est Watzlawick qui m’inspire pour le réaliser. En disant "Surtout ne changez rien!", les croyances sous-jacentes au blocage sont convoquées sur le devant de la scène et la transformation se réalise d’elle même, sans autre intervention.

Point 6 : Je pense que cette relation entre le réseau et le don mériterait d’être approfondie car comme toi, je constate une correspondance. Peut être s’agit-il plus d’un changement de croyance, valeurs... plus profond et plus large : compétition/coopération, hierarchique/réseau, propriété/don, individu (dont consommateur)/personne (entité globale non sécable), catégorie/cohérence. Je trouve ton analyse historique précise et éclairante.

Point 7 : Bien d’accord avec l’adoption de la méthode. Je pense qu’il n’y a pas d’erreurs. Seulement des approches plus efficaces que d’autres en fonction d’un objectif recherché. Aussi, est-il nécessaire de changer de vocabulaire à ce propos et parler de méthode essai-essai ou de méthode de recherche d’efficacité ou d’efficience. La sérendipité montre que c’est bien la recherche qui est efficace et non "l’erreur". Cette question des mots est importante pour que les mots soient opérationnels et pas seulement des mots à maux.

Point 8 : Oui, hacker les outils ou Hatils les Oukers, telle est la question !

Point 9 : Oui, c’est beau un ordi ! Je me demande ce qu’en pense Dieu. Je pense qu’il y a différents degrés d’apprentissages de l’utilisation de l’ordi et tous sont bons. Coder n’est pas le nec plus ultra même si c’est souvent utile à mon sens. J’ai peut être une myopie systémique de ce côté.

Point 10 : le titre me laisse perplexe, sans doute à cause du degré d’abstraction élevé. Je ne sais pas si le but soit que tout le monde vive comme un hacker. Si c’est le but recherché, alors tout faire pour que rien ne change (voir point 5). Je pense que peut être de le faire partager serait déjà pas mal. Moi, c’est ce qui me guide, après, les personnes que je rencontre en font ce qu’elles en veulent. Je n’ai pas d’emprise sur leur décision, fonctionnant en réseau. Généralement, je les oublie, sauf quand elles sont très beautiful ! Ou se rappellent à moi.

Ce qui compte à mon sens, c’est plus la cohérence de la pratique qu’autre chose.

utremager @ 2007-10-29 19:13:29

probablement. Mais la forme permettez moi de la défendre et ce pour savoir que je me plante moi-même très souvent en la matière. Donnez-moi les codes de vos échanges. un commentaire en chasse-t-il un autre? Y a -t-il hiérarchie des intervenants ou de la hauteur du commentaire? J’ironise masi c un peu l’impression que ça donne. Et puis excusez moi de n’avoir pas l’historique de vos échanges. quand on rencontre qq on lit pas son disque dur, on apprend à le/la connaître, on est patient avec lui ou elle même quand il/elle nous demande où on est né ou d’autres questions du genre qu’on a anônné depuis qu’on y est! Ce que je note - excuse-moi couilles cassés de lény - est que 3/4 du temps les pistes qui ne sont pas les vôtres vous les ignorées - où est l’ouverture au dialogue, autre qu’avec des clones, des échos etc? Dites-le moi! Je me heurte personnellement aussi et il faut y voir une limite dans l’échange et peut-être au lieu de tjs s’en offusquer trouver des modes pour qd même échanger débattre avec qui n’a pas un terre

utremager @ 2007-10-29 19:23:01

un terreau commun, un terreau gâté. Faut se mouiller, commencer avec des risques à parler par ex. Dela Défaite de la Penser d’alain FenouilChou pour l’emmener voir Benda. S’agit-ilde construire un débat, des idées des modes de fonctionnement ou d’être de piètres ou brillants psitacistes de la MittelEuropa névrosée qui aussi brillante fut-elle futile donna naissance aussi à l’antre la plus fangieuse de l’Histoire de l’humanité probablement. Loin de moi tout auto censure ni auto dafé! mais jsutement on l’intellengtia semble tjs se planter alors quand cherchera-t-elle enfin à descendre de sa tour d’ivoire?

voyez là je lis swimmer et j’y trouve plus mon compte sans qu’il ait pourtant même acknowledged ma question!

Paul de Montreal @ 2007-10-29 19:32:16

Ah voilà, utremager est content.

il a eu 4 réponses vous imaginez. Oui je sais dont 1 qu’il se serait sans doute passé mais bon 4 quand même ! :D

Maintenant il faut répondre au long texte de swimmer21.

Qui se dévoue ?

je passe la main je fatigue. Réveillé à 3h à cause d’un rhume.

Ai je le droit d’aller faire une sieste utremager ?

Merci, trop aimable. ;)

Henri,

J’ai lu la lettre de Kraus sur ton blog. Pas commode le bonhomme !

utremager @ 2007-10-29 19:45:57

détrompe toi Paul ici dans l’ancien monde on est pervers - Sachs-Masoch était autrichien? - lény c ma Wanda à moi. - avé les coquilles!

Sleep tight!

By the way does one really have to pay 22 bucks to get to read MacKwark? I ain’t got no blue/visa card and to purchase such a book with what I gathered the dude has to say I don’t quite connect.

Foresten er eg klar aa faa boka paa norsk ogsaa hvis slik ble den gratis!

Swimmer21 @ 2007-10-29 21:23:22

Je suis touché de faire l’objet de tant de sollicitude. Ce que j’ai compris du fonctionnement de ce blog c’est que TC pose des posts et chacun les commente à sa manière. Citations, illustrations, idées, pouet pouet, tout est bienvenu. Je pense avoir saisi aussi en filigranne que des demandes personnelles envers TC ne se faisaient pas sur le blog mais directement auprès de l’intéressé pour ceux qui ont un site ou une adresse mail disponible.

J’apprécie aussi que les personnes qui commentent ne mettent pas en cause la personne car je crois (je peux me tromper) que ce n’est pas l’objet du blog. Les coups de gueule sont acceptés dans le style Crouzetien et néocrouzetien. Souvent imité, jamais égalé ; ))

C’est aussi cela je crois l’autoorganisation que de savoir contenir sa frustration. Je pense de bon ton de dire que Thierry n’est pas au service des commentateurs pas plus que nous sommes à son service. Tous vivants, à notre place. Eventuellement avec des c cassées. J’espère que c’est pas trop grave, car je trouve qu’elles sont forts utiles en plus d’apporter beaucoup de plaisir. Enfin, pour moi. Je crois que pour les autres c’est pareil, aussi prenons en soin.

Bon rétablissement à Paul dont j’apprécie la pertinence des commentaires et l’éclairage outre-océan de Paul apporte une mesure qui me plait bien.

N’hésitons pas à nous congratuler entre nous plus qu’à nous déchiqueter la moelle. C’est peut être aussi cela de vivre la connexion.

Iza @ 2007-10-29 23:29:56

Bon, ben alors je reinterviens.

D’abord le hack, connection tout ça. Ilme semblait bien donc, Thierry, que tu raccordais beaucoup les deux trucs. Comment dire .... je vois bien ton intuition, et ton idée. Comme souvent j’y trouve certaines choses qui me vont bien, notamment le truc sur la technique... et le truc intéressant du post précédent sur l’opposition avec les vectorialistes, la remise en cause de la propriété tout ça.

Pour autant est-il nécessaire que le tout colle parfaitement à ta reflexion sur les connecteurs ? pour ce faire il me semble que tu t’obliges de trop à tordre certains trucs effectivement.... est-ce vraiment nécessaire ? la reflexion de MacKenzie machin te parle, elle éclaire des trucs que tu as déjà formulé, en fait avancer d’autres.... tout ça va murir, peut être pas la peine de fabriquer un tout en un, d’autres que moi l’ont un peu dit plus haut.

Ensuite utremager.

Tu dis : je parle et personne ne répond, dans la vie, c’est un signe très fort. Tu as raison. Nous en avons tous fait l’expérience, c’est assez bizzare. j’ai essayé de te donner quelques clés de comment cela fonctionne. Il n’y a pas de hierarchie, non, juste des gens qui se connaissent plus ou moins bien. Dans la vie de chair et d’os, on parle plus volontiers à ceux qu’on connait qu’aux autres, c’est un peu pareil ici sans doute. Dans les deux cas, nous le faisons parce que parler à ceux que l’on connait, c’est éclairer d’un sens particulier leur implicite, c’est décoder correctement leurs signaux non verbaux etc.... on gagne du temps, on ne s’épuise pas en polémiques vagues qui n’ont pour but que de connaître l’autre justement et d’obtenir ces précieux renseignements là.

Tu parlais de la vie réelle. Tu as donné toi aussi des signes forts toi aussi depuis que tu passes par ici .. et....Thierry te l’a fait remarquer, si ça avait été dans la vie réelle, ç’aurait été diablement violent. Si je t’avais emmené dans un diner d’amis, te serais tu comporté de cette façon ? j’en doute, parce que je sais combien tu es poli, bien que parfois curieux, dans la vraie vie. De la même façon, tu es charmant, et je me doute que ton intention n’est pas de blesser. Pourtant je t’ai trouvé sacrément incisif depuis le début... ça peut en blesser certains, on en est pas loin... les uns et les autres nous essayons de te donner des clés, mais tu restes très très épidérmique, toi même. A ce titre j’aime bien la fin du commentaire d’henri. Il me semble très juste, et il prouve qu’il t’a bien meiux lu que tu ne le penses.

Alors. Il me semble que tu trouves quelque intérêt à discuter par ici. Je te propose donc : de lire un max des archives du blog. C’est la meilleure façon de trouver des réponses à tes questions, et de reconstituer rapidement la trame de qui est qui. Comme tu irais à une soirée en ayant une petite idée de qui va venir. Pour le reste, je crois que tu t’acclimates un peu. bienvenue à nouveau, essayons encore de nous comprendre.

(pour mémoire, sache qu’avec Henri, qui est devenu mon fratellu du net, nous avons parlé un langage de sourds pendant de longues pages, avant de nous appréhender un peu mieux... mais après... pfff, il n’a pas encore fini de taper que je sais déjà ce qu’il va dire :-) )

Paul de Montreal @ 2007-10-30 03:17:05

Merci Swimmer21 c’est réciproque.

Quand à se congratuler sincèrement et sans tomber dans la flatterie, c’est tout un art qui mériterait d’être bien développé par les connecteurs. ;)

Ax @ 2007-10-30 06:17:12

"je vous accorde que c’est loin d’être gagné pour l’ensemble de la population"

C’est clair.

A mon sens le noeud principal qui bloque les connections, c’est ce besoin qu’ont les gens d’exister en s’opposant à d’autres, en définissant un ennemi.

Définir un groupe ennemi, bouc émissaire de tout, à partir duquel ils existent en inverse.

René Girard reste terriblement d’actualité sur ce sujet.

Et cela hélas on le voit aussi bien sur Facebook, avec tous les groupes qui se créent sur la base du clan, de l’opposition à un autre, et de la fermeture, comme si l’espace libre sans classes sociales leur faisait peur. Ils ont besoin d’un "nous" s’opposant aux "autres".

Paul de Montreal @ 2007-10-30 13:46:40

Je viens de voir un livre sortit et traduit en français cet été.

Objectif Zéro-sale-con (The No Asshole Rule) – Robert Sutton

Petit guide de survie face aux connards, despotes, enflures, harceleurs, trous du cul et autres personnes nuisibles qui sévissent au travail

http://www.paperblog.fr/128216/objectif-zero-sale-con-the-no-asshole-rule-robert-sutton/

Ca semble être drôle et pratique à la fois.

il y a aussi un audiobook en anglais.

http://www.audiobookquest.com/title.aspx?titleId=10340&aid=114009

Swimmer21 @ 2007-10-30 20:16:24

Pour répondre à Paul sur la manière de se congratuler. En Analyse Transactionnelle, la qualité d’un stroke (unité de reconnaissance) est évaluée par le fait qu’il soit spécifique (adapté à la situation), gratuit (tiens, tiens), authentique (sans manipulation) et sincère (la personne pense vraiment ce qu’elle dit). Comme d’hab, le non verbal prime sur le verbal. L’un n’empêche toutefois pas l’autre, surtout sur 1 blog.

utresmager @ 2007-10-30 20:36:45

Swimmer, would that be a breast stroke? brasse pour la natation, pelotage pour la caresse! Lucky stroke! suivi peut-être d’un strike, d’une plainte pour harcèlement sexuel et a strike (grêve).

Xa n’a pas lu @ 2007-10-31 04:10:32

“je vous accorde que c’est loin d’être gagné pour l’ensemble de la population”

ce n’est pas incompréhensible

A son avis les dénouements collatéraux qui attirent la dispertion, ne sont pas cette satisfaction que n’a pas la personne de péricliter en se retrouvant soi-même, en ignorant des amis.

Ignorer un individu ami, choyé pour rien, au terme duquel il périclite en poursuite.

René Girard est faiblement référenciable contre ces déviations.

En dépit de ceci heureusement, je ne l’intériorise nullement contre Footsound, sans aucun individu qui se détruit face au sommet de l’être unique, de l’alliance à soi, étant donné que le plein enfermé associalement classifié lui donne confiance. Il est satisfait des "eux" s’alliant à "lui"

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