Thierry CROUZET

Je ne suis pas un révisionniste

Mais je suis un provocateur. Quand tout le monde dit blanc, je dis noir même si je pense blanc. Pour moi, c’est une façon de survivre, de maintenir l’existence de mon identité, de me prouver la possibilité de la liberté (toute relative car mon opposition est presque automatique).

Quand j’étais adolescent, le disco était la musique à la mode et j’écoutais d’obscurs groupes punks comme Magazine. Il y a en nous certains traits qui ne changent pas avec les années. Même si je les identifie, je suis incapable de les contrôler, je n’en ai même pas envie.

Dire le contraire de ce que pense la majorité, plus que la majorité la quasi-totalité des autres, c’est une façon pour moi de laisser le débat en vie, de donner une chance à la conversation qui nous emporte loin dans la nuit.

Quand je me trouve avec des gens qui doutent du réchauffement climatique, de ses dangers, je suis un écologiste intégriste, je prône la décroissance. Quand je suis avec des gens qui s’agenouillent devant les prévisions du GIEC, je ne change pas totalement de camps, mais je crie au loup. Le GIEC est un rapport écrit par des hommes et nous n’avons à nous prosterner devant aucun texte tel qu’il soit.

Je me suis longtemps battu au cours de conversations pour défendre la position d’un réchauffement climatique dangereux pour l’homme. Ce n’était pas facile. Des hommes libres ont peu à peu agité cette idée jusqu’à ce qu’elle s’impose. Maintenant qu’elle est là, nous devons préserver notre droit de penser différemment. Si plus personne ne pense différemment, nous risquons de nous enfermer dans une dictature du politiquement correct. Toute évolution sociale s’effectue parce que peu à peu des gens pensent autrement que la majorité. C’est comme ça que l’esclavage a été aboli et que le réchauffement climatique sera pris à bras le corps.

J’aime la différence, cette différence de potentiel qui fait que les choses restent en mouvement, du chaud au froid, du noir au blanc, du salé au sucré… Je déteste les accords parfaits. Dès que je sens un groupe en accord parfait, je suis mal à l’aise, je suppose qu’il y a un truc louche de nature sectaire. Fréquenter l’année dernière des militants politiques a souvent provoqué chez moi des nausées. Pour me guérir, je réagis donc en m’opposant, souvent violement.

Je dis tout ça pour expliquer le malentendu que j’ai pu laisser planer au sujet du réchauffement climatique. Voici ce que je pense vraiment, si tant est que vraiment puisse avoir un sens.

  1. Je n’ai aucun doute qu’il se produit en ce moment un réchauffement climatique préoccupant. Il suffit de regarder les courbes d’évolution des températures ou de constater le recul des glaciers.
  2. J’accepte que l’homme est en large part responsable de ce réchauffement comme l’explique le GIEC. On ne peut pas extraire des énergies fossiles et les cracher dans l’atmosphère indéfiniment sans l’affecter.
  3. Je crois même comme l’imagine Lovelock que nous risquons de franchir des seuils, sorte de transition de phase, qui précipiteront la biosphère vers des états déplorables pour l’humanité.
  4. Je suis donc persuadé que si nous ne changeons pas de mode de vie, nous allons devoir affronter des temps difficiles.
  5. En conséquence, je suis pour que nous agissions et, comme je ne crois pas à la capacité de nos gouvernements à agir, je t’ente d’agir à mon échelle (par exemple en installant chez moi le solaire et une pompe à chaleur) et j’espère que nous ferons tous de même.

Je m’inquiète en revanche quand le GIEC joue à l’oracle, invoque la convergence des modèles, propose des scénarios du futur plus ou moins catastrophiques, mais jamais trop catastrophiques pour ne pas paniquer les foules (le GIEC reste une institution politique).

Le rapport du GIEC que je n’ai jamais lu dans sa totalité est d’ailleurs très modéré. Il y a sans cesse des guillemets, le ton n’est ni affirmatif ni péremptoire. C’est toujours dans le style « dans l’état actuel de nos connaissances, nous pensons que probablement il se passera ça. » Je ne peux pas dire que les scientifiques du GIEC jouent les Nostradamus. Ils sont prudents mais leur prudence ne les empêche pas de tendre vers un avenir plus qu’hypothétique.

Je m’inquiète quand des milliers de scientifiques s’accordent sur ce qui sera alors que jusqu’à ce jour nous n’avons jamais réussi à prévoir ce qui sera, en tout cas pour nous être-humains d’un point de vue global. Quelles avancées de ces dernières années nous permettent d’être soudain aussi sûrs de nous ?

Il existe des millions d’hommes convaincus que les femmes doivent porter le voile, mais leur nombre pas plus que leurs convictions ne leur donnent raison. Le nombre de scientifiques du GIEC en accord, leur rigueur, leur intelligence ou leur notoriété ne donnent aucun poids à leurs prévisions. Je crois que nous vivons l’émergence d’un dogme au nom de la science.

Les scientifiques restent des hommes. Si l’un d’eux n’est pas d’accord avec la majorité de ses collègues, il se retrouve ostracisé. Mal vu, pas promu, moins bien payé, il a peu d’avantage à ne pas penser comme tous les autres. La synchronisation autour des positions dominantes est naturelle. Il faut souvent une nouvelle génération pour casser un dogme avant d’en construire de nouveaux.

J’oppose donc une méfiance de principe par rapport aux prévisions du GIEC, même si je ne mets pas en doute les observations, les constations et les explications de ce qui se passe aujourd’hui. Je me méfie parce que l’avenir n’est pas là et que personne ne sais ce qu’il sera.

Le GIEC a effectué un travail faramineux. Mais il n’est pas la seule association humaine à déployer autant d’efforts pour prévoir l’avenir. Les acteurs des marchés financiers, avec plus de moyens, plus d’hommes et sans doute pas moins d’intelligence, restent incapables de prévoir les cours, sinon à les anticiper sur de minuscules périodes, tout comme le font les météorologues pour le temps des jours à venir.

Pourquoi les membres du GIEC seraient-ils plus doués ? Il s’agit bien pourtant de prévoir l’avenir d’un système tout aussi complexe, même plus complexe, car la biosphère inclue entre autres les places boursières et les activités économiques qui en découlent.

Le climat est-il plus stable, plus serein ? Je n’en ai pas l’impression. L’évolution des températures ressemble étrangement aux fluctuations boursières, à l’échelle près. Si nous savons prévoir le climat à long terme, nous devrions être capables de prévoir l’avenir à long terme d’autres systèmes complexes, la Bourse par exemple. Je ne crois pas que ce soit le cas.

Les membres du GIEC construisent des modèles qui expliquent le présent à partir du passé puis, naturellement, ils les projettent vers l’avenir. Systématiquement, ils découvrent un avenir inquiétant alors ils s’inquiètent, nous nous inquiétons, à juste raison. Mais l’avenir n’est inquiétant que parce que le présent est inquiétant. Les modèles ne prévoient rien. Ils ne font qu’amplifier les observations présentes, que tirer plus fort la sonnette d’alarme. Bravo, c’est nécessaire, c’est une raison de plus pour agir.

Mais restons-en là. Les prévisions m’apparaissent alors comme des outils de management des foules. Elles nous indiquent une direction à suivre, des pièges à éviter, des choses à inventer. Le cyberspace a, par exemple, été imaginé avant que Tim Berner Lee ne le rende possible.

Imaginer le futur, c’est se donner une chance de le construire. C’est un exercice magnifique et jouissif. Sans lui nous ne serions même pas homme. Mais nous ne devons pas imposer nos imaginations comme des réalités déjà advenues, inscrites en quelque sorte dans le marbre…

L’avenir est ouvert, personne ne peut nous prédire ce qu’il sera.

Pour moi, il n’y a rien de sacré. Plus les gens diront que le GIEC fait un travail formidable, plus je serais sceptique. Comme je l’ai dit, je ne mets en cause les conclusions du GIEC, je suis juste un peu effrayé quand l’immense majorité d’une communauté se met d’accord sur une vision de l’avenir.

Merde il ne s’agit pas d’un avenir simple comme de dire que demain nous épuiserons le pétrole. Il s’agit de prévoir l’avenir de la biosphère dans laquelle s’agiteront bientôt neuf milliards d’humains. Nous ne faisons pas face à des problèmes statistiques normaux, nous sommes dans un domaine dominé par les lois de puissance et non par des courbes de Gauss.

Le consensus sur quelque chose de non-advenu me fait frémir, que ces gens soient des scientifiques ou pas n’y change rien. Quand nous nous projetons dans l’avenir d’un système aussi complexe que le climat, quand nous affirmons ce qui sera, même avec une marge d’erreur, je deviens sceptique même si ce n’est pas mon habitude.

Notes 1

Un modèle n’a pas besoin de prendre en compte tous les paramètres pour être réaliste. Lors des simulations, une fois qu’on a découvert les interactions fondatrices et qu’on obtient des résultats en accord avec les observations, on gagne souvent peu à complexifier le modèle.

Je n’accuserai donc pas les modèles invoqués par le GIEC d’être incomplets.

Mais une fois que nous avons découvert un modèle qui décrit le passé et le présent, rien ne nous autorise à croire qu’il va décrite l’avenir. Pourquoi ? Il existe souvent des dizaines de modèles concurrents qui expliquent le passé et le présent et qui, prolongés, donnent des avenirs divergents.

Tant que nous ne disposons pas de tous les modèles possibles du passé (et de tous les réglages de ces modèles), chose impossible il me semble, nous ne pouvons pas connaître l’avenir. Que tous les modèles du GIEC convergent ne prouvent rien quant à l’avenir.

Par ailleurs, les modèles ne peuvent pas intégrer les imprévus, la survenue des black swans de Taleb. J’admets que les modèles retenus par le GIEC sont bons en l’absence de black swans mais les black swans surviennent presque toujours.

Pour moi, le GIEC nous dit, si rien de spécial ne se produit, il se produira ça. Mince ce n’est pas du tout bon. Nous avons donc de bonnes raisons de nous faire du souci. Se faire du souci ne fait pas forcément de mal et, dans le cas présent, peut même faire du bien.

Tirer la sonnette d’alarme est une bonne chose… en déduire que nous pouvons connaître l’avenir est très pernicieux.

Je me bats juste contre l’amalgame qu’il y a entre imaginer des avenirs possibles, ce que fait le GIEC, et croire que nous pouvons prévoir l’avenir, ce que pensent trop de gens.

Notes 2

Notre science repose sur l’idée que les phénomènes sont reproductibles et que nous pouvons expérimenter. Elle cherche à expliquer ce qui existe et à trouver les lois qui le régissent.

Pour tester les lois de la gravitation, nous pouvons effectuer les mesures de Galilée quand nous le voulons. On peut construire un laboratoire n’importe où. Mais comment tester les modèles climatiques ? Nous n’avons pas d’autre choix que d’attendre l’avenir qu’ils prédisent car nos simulations, nos meilleurs laboratoires dans ce cas, n’intègrent pas les imprévus qui surviennent dans la réalité.

Nous pouvons donc dire dans telle condition il se passera ça mais nous n’avons aucune idée si ces conditions se produiront un jour.

Ce n’est bien sûr pas une raison pour ne pas agir. Je dis justement que nous devons agir parce que la situation est déjà inquiétante.

Notes 3

Je ne suis donc pas contre les conclusions du GIEC mais contre l’idée que nous pouvons prévoir l’avenir et, en conséquence, l’influer en réaction à la prévision. Cette idée n’est pas dans le rapport du GIEC qui néanmoins, par son existence, la renforce chez beaucoup de gens… et nous entrons sur le terrain politique, terrain sur lequel le rapport du GIEC s’inscrit, que les scientifiques le veuillent ou non.

Note 4

Le rapport du GIEC, en créant le consensus, a le mérite d’harmoniser les hommes, de les faire se serrer des coudes dans un but… c’est merveilleux car il peut en découler de véritables avancées. En même temps, je ne peux m’empêcher de penser que les religions ont toujours eu cette force d’orienter le cours de l’histoire. Au fond de moi, j’aimerais que nous choisissions, chacun par nous même, en homme libre, la direction que nous indique le GIEC.

Nous nous y engagerions avec bonheur, avec joie… et non tête baissé comme sous le joug d’une énième dictature. Les rapporteurs du GIEC sont peut-être réalistes, je suis à coup sur utopiste. Les gouvernements se serviront des prévisions climatiques pour nous manager par la peur. Entre les mains des hommes de pouvoir, les prévisions sont des armes de répression.

J’espère encore que nous pouvons atteindre à l’harmonie sans en passer par là, une harmonie qui naîtrait de la différence et qui prendrait en compte la réalité contemporaine sans avoir besoin d’agiter des catastrophes à répétition, qui d’ailleurs, comme elles ne sont pas là, ne réussissent pas à faire peur à la plupart des gens. Depuis longtemps, il n’y aurait plus de fumeurs si les menaces de problèmes à venir suffisait à nous faire changer d’attitude. Au final, je crois que les prévisions servent avant tout à donner des armes à ceux qui veulent nous assujettir.

Paul de Montreal @ 2008-01-25 18:22:21

Si tu te retrouves en face d’une assemblée de personne qui soutiendraient la thèse que l’Internet n’existerait pas sans publicité, que leur répondrait tu ?

D’une façon générale, c’est souvent bénéfique de laisser un débat ouvert quand la réalité du thème abordé est pas entièrement compris/résolu. Prendre le parti opposé est un moyen de laisser un débat. Il faut juste éviter la confrontation idéologique, dogmatique, émotionnelle.

Cela peut prendre du temps et de la patience pour discerner et comprendre des nuances de différence.

Pour revenir au RC, il suffit dès a présent de privilégier les choix technologiques qui diminuent nos émissions de CO2. Ces choix existent déjà comme l’énergie solaire ou éolienne. Bien évidement que les lobby du pétrole vont faire de la résistance au niveau politique. Aux USA, ils ont fait diversion avec l’hydrogène et la Hummer modifiée d’Arnold. :D

Henri A @ 2008-01-25 19:26:30

D’accord, mais c’est un enculeur de mouche surentraîné qui te dit une chose :

Tu es un enculeur de mouche de la taille de la planète ! Désolé.

lény @ 2008-01-25 19:57:12

"Entre les mains des hommes de pouvoir, les prévisions sont des armes de répression."

pas tant enculeur de mouches que ça Henri ... ;)

Manuel Vila @ 2008-01-26 10:47:06

« Pour moi, c’est une façon de survivre, de maintenir l’existence de mon identité, de me prouver la possibilité de la liberté [...] »

Thierry, ton identité se construit donc dans le monde des idées ? Toute discussion devient alors un combat d’un moi contre un autre, et finalement, peu importe les idées tant que le moi résiste ? Est-ce cela que tu dis ? Plus loin tu parles d’une harmonie entre des individus libérés, magnifique utopie mais j’ai bien peur que cela ne fonctionne pas sans un changement radical des consciences qui commence par la compréhension de notre plus grande prison : l’identification au mental.

Iza @ 2008-01-26 10:57:35

Tiens, t’es un copain du Hugues2 toi !!!

à part cette blague, je suis assez d’accord, mais je pense que Thierry parle du cas particulier de l’identité "dans le débat"et pas ... de "l’être", tout ça tout ça...

Thierry Crouzet @ 2008-01-26 14:09:41

Mon identité se construit en relation aux autres, c’est un processus... donc rien de platonicien. Mon identité est ancrée dans ma chair et je n’ai surtout pas envie d’y renoncer... encore moins à mon mental ;-)

lény @ 2008-01-26 16:40:50

Ben si celle de Pacco s’est construite suite à votre rencontre p’tain ça craint !

Désolé mais celle là j’pouvais pas ne pas y penser. Ton post est très bien (comme souvent) et serieux (comme souvent) mais à chaque fois que j’ouvre ton blog j’vois la tronche au Pacco ... la vache le pauvre :) p’tain à chaque fois j’me marre !! presqu’aussi fort que fuckingkarma !

Paul de Montreal @ 2008-01-26 17:46:24

En France (et ailleurs), il ne faut pas oublier le lobby du nucléaire.

Ce qui est amusant, c’est que plusieurs facteurs conduisent à devenir végétarien ou presque.

  1. "En France, plus de la moitié des émissions de méthane (GES) provenant des activités anthropiques proviennent de l’élevage du bétail."

  2. D’Adamo ou David S-S conseille dans son livre Anti-cancer de manger essentiellement des légumes et fruits avec en option du poisson et de la viande maigre à l’occasion (poulet)

il conseille les aliments bio pour plusieurs aliments plus perméables aux pesticides.

  1. Le bétail digèrent mal les farines animales qu’on leur donne au lieu du foin. Manger bio induirait une alimentation de meilleur qualité pour la santé tout en réduisant GES et divers polluants de l’industrie chimique.

C’est une synergie avec des effets positifs (direct ou indirect) sur la santé humaine.

Si notre espérance de vie continuait de croitre dans ces conditions favorables, il faudra travailler plus longtemps ou cotiser davantage pour nos retraites plus longues.

TOTO @ 2008-01-26 20:50:54

""Le bétail digèrent mal les farines animales qu’on leur donne au lieu du foin"""

Je ne sais pas d’où vous tenez cette info, mais suite au problème de la maladie de la "vache folle", les farines animales sont interdites pour tous les bovins, je crois qu’au canada c’est pareil,

Quand au nucléaire, c’est actuellement la seule option valable pour le quantitatif, je crois qu’au canada, les "GES" vous vous en moquez un peu avec l’exploitation des sables et schistes bitumineux......alors la morale sur un ton de moquerie est mal venue, vous m’étonnez Mr De Montréal, amicalement

Swimmer21 @ 2008-01-26 20:53:02

Merci à Thierry et aux commentateurs.

J’apprécie que Thierry nous indique si précisément comment il pense et agit. Passer d’une pensée aristotélicienne à une pensée contextuelle est un premier pas. Ne plus penser représente un défi pour nous occidentaux (et pour moi particulièrement). C’est peut être cela enculer les mouches finalement. La question est de savoir maintenant si cela apporte quelques satisfactions?

Je vois le GIEC à travers le post comme un attracteur étrange.

Ce que j’entends dans ce qu’écrit Thierry, c’est de savoir en quoi ou en qui chacun et lui en particulier place sa foi. Vous savez, ce choix qui guide notre vie, nos actes et notre pensée. Il ne me revient pas de dire quel choix faire. Je pense savoir où je place la mienne.

Paul de Montreal @ 2008-01-27 17:48:21

Le commentaire de TOTO, me rappelle pourquoi il est délicat de faire de l’humour car on est souvent taxé d’en faire quand bien même on parle sérieusement et sans intention de "faire la morale".

Au Québec, 90% de l’électricité est d’origine hydraulique :P mais c’est guère reproductible en France avec sa population actuelle et ses cours d’eau. Dans la province de l’Alberta, il y a effectivement une situation à corriger pour respecter Kyoto. Le Canada est un système fédéral (un peu à l’image de l’UE) avec une certaine autonomie politique des provinces. Le gouvernement minoritaire de S.Harper a reculé sur les engagements passés du Canada. Nous devrions avoir des élections fédérales sous peu. La campagne électorale est déclenchée par le gouvernement et dure 1 mois.

A force de répéter que "le nucléaire est la seule option valable pour le quantitatif" ça le devient effectivement puisqu’on investie et n’essaye rien d’autre vraiment. On peut probablement parler de désinformation (via les média de masse) qui profite aux sources énergétiques dominantes actuelles.

TOTO @ 2008-01-27 19:03:06

Mr De Montréal, vous déformez mes propos, je n’ai pas dit que le nucléaire était la seule solution, j’ai dit "POUR LE MOMENT" ce qui est un peu différent, mais j’aimerais que l’on me donne la solution pour faire fonctionner une aciérie,par exemple, en dehors des centrales Hydroélectrique. Quoique pour la France le problème de l’acier ne se pose plus guère, et pour bien d’autre activité d’ailleurs,

Allez ce n’est pas grave c’est pour alimenter le débat, si l’on peut dire....A+ au revoir

Thierry Crouzet @ 2008-01-27 19:42:32

Les solutions existent... production solaire massivement décentralisée avec technologie de stockage par fluide qui commence à fonctionner (il y a une centrale de stockage et de restitution nocturne en Allemagne)... Mais bon ça ne plait ni à EDF ni à nos gouvernements qui veulent avoir la mainmise sur l’énergie.

Il faut 20 ans pour construire une centrale et la rendre opérationnelle.

Dans 20 ans, les technologies que j’évoque seront largement opérationnelles et d’un déploiement presque instantané et d’un coup inférieur au nucléaire (qui n’est pas du tout rentable si on comptabilise les coûts induits).

Donc le nucléaire est une énergie du passé, même si elle n’est pas dépassée.

Paul de Montreal @ 2008-01-27 20:30:32

Je regarde l’énergie nucléaire davantage comme une énergie de Transition

  1. les stocks d’uranium sont limités dans le monde et

  2. les couts induits (et les risques) à long et très long terme pour la collectivité.

Pour la technologie solaire, un blog interessant parmi d’autres :

http://objectifterre.over-blog.org

L’auteur, Olivier DANIELO, est un français au Mexique.

On y découvre par ex. des lignes très hautes tensions pour acheminer l’électricité (éolien, solaire, hydraulyque, ...) sans grosse pertes.

D’après un magazine lu récemment, le Québec semble avoir un potentiel d’énergie éolienne supérieure à l’énergie hydraulique. L’ensoleillement y est aussi important même si l’hiver est long et particulièrement froid.

TOTO @ 2008-01-27 20:58:18

je pense Mr Crouzet qu’il est difficile de comprendre vos position, d’autant plus que comme vous l’affirmez quand on dit noir vous dites blanc......alors quelle est l’intérêt de votre discussion, le nucléaire a encore de beau jour devant lui, ne vous en déplaise, comme vous je le déplore mais c’est un fait....toutes les solutions envisageables POUR l’instant demande de la place (concentration par miroir, champ éolien), c’est vrai on peu faire de la haute tension mais de la puissance il faut passer par des turbines et alternateurs d’ou effectivement l’intérêt de la concentration solaire........mais il faut beaucoup de place et beaucoup de soleil........le désert Mexicain est parfait en ce sens

amicalement

Thierry Crouzet @ 2008-01-27 21:55:21

Si je me souviens de mon électronique, pour faire de la puissance, suffit de multiplier les sources en parallèle... et puis rien n’empêche les pays d’Afrique du nord de fabriquer de l’électricité solaire pour l’Europe... nous règlerons le pb du transport.

Toto: je me suis déjà de multiple fois expliqué sur le solaire... et comme je n’ai pas changé d’avis à ce sujet, je ne peux tout de même pas me contredire pour le plaisir. ;-)

Paul de Montreal @ 2008-01-27 22:05:54

La technologie des lignes HVDC (High Voltage Direct Current) pour acheminer l’électricité sur de très longues distances sans de grande perte me semble être un élément déterminant comme l’a été les navires pour acheminer le pétrole du moyen-orient vers l’Europe ou l’Amérique du Nord.

http://objectifterre.over-blog.org/categorie-10186944.html

Aujourd’hui, peu de pays dit développé sont auto-suffisant en énergie. Pourquoi devraient ils l’être nécessairement demain ? Au lieu d’importer du pétrole, ils pourraient importer de l’électricité d’origine solaire de pays bien ensoleillé via des HVDC.

http://fr.wikipedia.org/wiki/HVDC

HydroQuébec semble maitriser cette technologie avec une ligne de 2GW sur 1500 km.

finpro @ 2011-01-22 17:27:47

Au collège je m’étonnais: tout le monde avait des jeans troués et se considéraient rebelles. Moi je ne voulais pas parce que je ne voyais pas comment on pouvait l’être quand on faisait comme tout le troupeau. J’ai compris plus tard en lisant des livres sur la psychologie des foules et leur manipulation par les gouvernements et les militaires. Il suffit de faire semblant d’interdire quelque chose à ceux qui se croient rebelles pour qu’ils fassent l’opposé.

Quant au réchauffement climatique il suffit de lire la lettre annuelle de la Rockefeller Brother’s Fund de 2009 ce me semble où il est dit que l’Ecologie leur sert d’instrument pour la Globalisation car problème global nécessite solution globale et donc globalisation ou de voir que le premier milliardaire de la Business Ecologie à savoir Al Gore est actionnaire majoritaire du marché boursier sur le carbone pour en tirer encore une fois une conclusion sur la naïveté probable de cette foule à qui on fait peur à droite avec le, Terrorisme et à Gauche avec l’Avenir de leurs enfants.

Bien entendu l’histoire ne fait que se répéter. Le fameux Club de Rome soit disant "scientifique" alors qu’il est adossé aux groupes militaro-industriels, avaient prédit dans un livre des années 70 une famine de l’Angleterre à cause de la surpopulation qu’il y aurait 20 ans après, réitère aujourd’hui avec le Global Warming.

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