Thierry CROUZET

Information irréductible

Un article de presse doit être intelligible en lui-même. Il doit s’auto-suffire. Les choses qu’il ne définit pas doivent être connues de l’ensemble des lecteurs. Tous les journalistes s’appliquent cette règle, même ceux qui rédigent les communiqués de l’AFP ou de Reuters. Pour ma part, je me refuse à proposer une information digeste car à mon sens elle pose beaucoup de problèmes.

  1. Pour être compris universellement, un journaliste doit repréciser le cadre, placer des limites, définir… il doit se répéter d’article en article. Je trouve ça fastidieux, vous me direz que le job veut ça, mais je trouve ça encore plus fastidieux pour le lecteur qui perd beaucoup de temps à lire ce qu’il sait déjà. Pour cette seule raison, j’ai renoncé à lire la presse. L’idée que le lecteur ne sait rien a priori, très répandue depuis de longues années, me paraît néfaste à la qualité de la presse.
  2. Mais le lecteur sait des choses. Le journaliste suppose que nous savons ce dont tout le monde parle. Plus il traite de sujets à la mode, moins il a besoin de préciser le cadre, plus son travail est simplifié. Tenté par la facilité, il parle de plus en plus des sujets à la mode, sujets qui se renforcent les uns les autres… et les journalistes finissent par dire tous la même chose… tout ça parce qu’ils veulent diffuser une information digeste. Au final, elle devient si digeste qu’elle n’est plus une information mais seulement un rabâchage.
  3. Je voudrais maintenant opposer l’auteur au journaliste. L’auteur n’a pas le souci de l’intelligibilité immédiate. Il construit peu à peu un univers où il intègre lecteur après lecteur. Un auteur se pratique dans la durée, il ne se consomme pas. Accéder à son œuvre demande parfois un peu d’effort mais après nous pensons avec lui. Il m’arrive ainsi de dire par inadvertance « Flaubert m’a dit … ». Puis je dois me reprendre pour préciser « J’ai lu dans la correspondance que … ». En quelque sorte, Flaubert est devenu mon ami intime à force de le lire, ce qu’aucun journaliste ne sera jamais pour moi.
  4. J’aborde mon blog comme un auteur. Je ne cherche pas à écrire des billets autosuffisants parce que je suppose que mes lecteurs ont lu d’autres billets avant et qu’ils participent à l’histoire de ma pensée. Alors chaque fois qu’on me dit que je n’ai pas défini tel ou tel mot je m’irrite car j’ai déjà employé chacun des mots que j’emploie, je leur ai peu à peu donné un sens… un sens qui est peut-être le mien mais qui est en cohérence avec ma pensée. Si vous lisez une lettre et que vous découvrez que l’auteur a « pioché » le matin, vous penserez peut-être qu’il a travaillé dans son jardin. Si vous savez que cet auteur est Flaubert, vous commencerez à douter du sens de « pioché ». Si vous êtes familier de Flaubert, vous saurez exactement ce qu’il entend par « pioché ».
  5. Je ne dis pas qu’il faut que tous les journalistes deviennent des auteurs mais je crois que nous ne devons pas perdre l’habitude de lire les auteurs. Je n’ai jamais rien appris d’important en lisant les journalistes mais des auteurs ont changé ma vie. On ne change pas la vie de quelqu’un avec du digeste, du parfaitement défini, de l’objectivité, du sans ambiguïté.
  6. Les blogueurs peuvent chercher à imiter les journalistes, ils peuvent les commenter ou les critiquer mais, il peuvent aussi devenir des auteurs, construire au fil de leurs billets, courts ou longs, une histoire. Nous ne sommes pas condamnés à nous glisser dans des costumes taillés pour d’autres en un temps déjà éloigné.
  7. En Alexandrie, au IIIe siècle avant Jésus-Christ à l’époque d’Ératosthène, les écrivains se passionnèrent pour les textes brefs. Callimaque, le plus grand poète de son temps, affirmait « Grand livre, grand mal ». En sommes-nous au même point ? Je vois une analogie troublante. En Alexandrie, la science grecque connaissait son apogée en même temps que son art et sa philosophie périclitaient. Or une époque pour être pleine et entière ne doit négliger aucune de ses dimensions.
Paul .ca @ 2008-02-16 14:40:41

Pour moi journalisme rime souvent avec superficielle. Mais c’est un peu normal l’actualité (quotidienne) ne laisse pas suffisamment de temps vu qu’une journée n’a que 24h.

Je suis plus intéressé par les mensuels et les livres (hors roman) pour apprendre.

Il suffit de lire un livre d’un Noam Chomsky pour découvrir ce qu’est une analyse profonde, précise, rigoureuse et largement référencées. C’est souvent en comparant qu’on apprécie mieux la qualité.

C’est parfois intéressant de limiter son champ de vision et de détailler tout ce qu’on voit.

Çà développe le sens de l’observation et de réflexion plutôt que le champs de vision grand angle avec les propos du café du commerce. :D

En géopolitique par ex, souvent les journalistes expliquent en partie le contexte général. J’ai parfois l’impression qu’ils ne le connaissent pas eux-même bien et font appel à un "spécialiste". Si on connait pas le domaine, on pense que c’est complet par confiance et car il parle de choses mêmes connues. Ça ne me dérange pas d’entendre des choses connues (je regarde comment elles sont présentés) à condition que le journaliste parle des choses moins connues Et importantes pour bien comprendre le problème. En disant cela, je pense aux problèmes internationaux comme la guerre d’irak, iran, 911 etc ...

Je dirais que le journaliste est un peu à l’image du médecin généraliste qui vous dirige vers le bon ou mauvais spécialiste (auteur). il est souvent débordé (au QC) et prend rarement le temps de vous écouter longtemps.

Arrivé chez le spécialiste, celui-ci vous explique que le généraliste ne sait/comprend pas grand chose. :D

Reste qu’on a un besoin essentiel des généralistes comme des journalistes.

Henri A @ 2008-02-16 16:10:56

Illustration: ( Une petite pensée pour l’Irak )

« Désirant établir le temps exact nécessaire pour qu’un arbre qui se dresse dans la forêt se transforme en journal, le patron d’une papeterie a eu l’idée de procéder à une expérience fort intéressante. À 7 heures 35, il fit abattre trois arbres dans le bois voisin et, après écorçage, les fit transporter à l’usine de pâte à papier. La transformation des trois troncs d’arbre en cellulose de bois liquide fut si rapide que, dès 9 heures 39, le premier rouleau de papier d’impression sortit de la machine. Ce rouleau fut emmené immédiatement à l’imprimerie d’un journal à quatre kilomètres de là, et dès 11 heures du matin, le journal se vendait dans la rue. Il n’a donc fallu que trois heures et vingt-cinq minutes pour permettre au public de lire les dernières nouvelles sur un matériau provenant des arbres sur les branches desquels, le matin même, les oiseaux gazouillaient encore. »

Il est donc cinq heures. La réponse est là. L’écho de ma démence sanglante… Comment ? Nous serions les commis-voyageurs des usines d’armement, censés témoigner non pas avec leur bouche des performances de leur entreprise mais avec leur corps de l’infériorité de la concurrence ? Là où les voyageurs furent nombreux, il y aura beaucoup d’éclopés ! Qu’ils transforment les secteurs de vente en champs de bataille, soit ! Qu’ils aient eu le pouvoir de mettre les plus nobles d’esprit au service de la crapulerie, le diable même n’aurait osé imaginer une telle consolidation de son pouvoir. Et si on lui avait susurré que dès la première année de la guerre une raffinerie de pétrole ferait 137 % de bénéfice net sur la totalité du capital en actions et David Fanto 73 %, le Creditanstalt 19,9 millions de bénéfice net, et que les trafiquants en viande, en sucre, en alcool à brûler, en fruits, en pommes de terre, en beurre, en cuir, en caoutchouc, en charbon, en fer, en laine, en savon, en huile, en encre, en armes seraient dédommagés au centuple de la dépréciation du sang d’autrui, le diable lui-même se serait prononcé en faveur d’une paix par renonciation ! Et c’est pour ça que vous avez rampé pendant quatre ans dans la gadoue, c’est pour ça que furent entravées les lettres qui vous étaient destinées, retenus les livres qui devaient vous consoler. Ils voulaient que vous restiez en vie car ils n’avaient pas encore assez volé dans leurs Bourses, pas encore assez menti dans leurs journaux, pas encore assez malmené les gens dans leurs bureaux, pas encore assez affolé l’humanité, pas encore assez tiré prétexte de la guerre pour justifier leur incapacité et leur sadisme — ils n’avaient pas encore fini de danser dans ce carnaval tragique où des hommes mouraient sous les yeux de reporters de guerre du sexe féminin et où des bouchers devenaient docteur ès lettres _honoris causa_… Des hommes d’État, appelés en pleine déchéance uniquement pour refréner les pulsions bestiales de l’humanité, les ont débridées ! Sous le manteau de la technique, l’hystérie prend d’assaut la nature, le papier commande aux armes. Nous fûmes invalides par l’action des rotatives avant que les canons fassent des victimes. Tous les domaines de l’imagination n’avaient-ils pas déjà été évacués ? À la fin était le Verbe. Celui qui tua l’esprit n’eut plus d’autre choix que d’engendrer l’action. Et c’est la presse qui a fait cela, elle seule, elle qui a corrompu le monde par sa putasserie. Ce n’est pas elle qui a mis en action les machines de mort : mais d’avoir vidé notre cœur au point de ne plus pouvoir nous imaginer le résultat probable, voilà sa responsabilité dans la guerre !…

Et vous, les sacrifiés, vous ne vous êtes pas insurgés contre ce projet ? Vous ne vous êtes pas défendus contre l’obligation de mourir et contre l’ultime liberté : devenir incendiaires ? Contre cette ruse diabolique d’exiger, sous les drapeaux du pathos moral, le sacrifice au bénéfice du marché de la laine !… Et la gloire et la patrie dans tout cela ? Vous étiez nus comme devant Dieu et votre bien-aimée, face à une commission de bourreaux et de salauds ! La patrie, nous l’avons vue dans la soif de pouvoir de l’esclave déchaîné et dans l’aménité du maître chanteur assoiffé de pourboire. Sauf que nous autres, si nous ne l’avions vue que sous les traits de ces atroces généraux — qui pendant cette grande époque s’immisçaient dans les pages-spectacles des feuilles de chou en lieu et place des dames de la haute afin d’attester qu’en ce monde on ne fornique pas seulement, on tue aussi — en vérité, nous aurions espéré l’heure de fermeture de ce bordel sanglant !

Comment, vous là-bas, les tués, les dupés, vous ne vous êtes pas insurgés contre cette entreprise ? Vous avez supporté la liberté et la belle vie de ces stratèges de la presse, des parasites et des farceurs, tout comme votre malheur et vos contraintes ? Tout en sachant qu’eux recevaient des distinctions honorifiques pour vos souffrances ? Vous ne leur avez pas craché la gloire à la figure ? Couchés dans des trains de blessés que ces canailles pouvaient étaler dans la presse ? Vous ne vous êtes pas échappés, n’avez pas déserté pour rejoindre cette guerre sacrée : nous libérer à l’arrière de l’ennemi mortel qui nous bombardait quotidiennement le cerveau avec ses mensonges ? Vous êtes morts pour ce commerce ? Vous avez enduré l’horreur pour prolonger la nôtre, nous qui tirions ici la langue entre l’usure et la détresse, entre les contrastes douloureux de l’impertinence replète et de la phtisie muette. Oh, vous éprouviez moins de compassion pour nous que nous pour vous, nous qui voulions leur réclamer au centuple chaque heure de toutes ces années qu’ils ont arrachée à votre vie, nous qui n’avions toujours qu’une question à la bouche : à quoi ressemblerez-vous si vous survivez à ça ? Quand vous aurez échappé à l’ultime but de la gloire : que les hyènes se fassent guides et offrent vos tombes à la curiosité des touristes ! Maladie, pauvreté, délabrement, poux, faim, agonie, mort au front, tout cela pour faire monter le tourisme — voilà notre lot commun ! Ils ont risqué votre peau, et dans la nôtre leur esprit pratique s’est taillé des porte-monnaie. Vous, vous aviez des armes — et vous n’êtes pas partis à l’assaut de l’arrière ? Vous n’avez pas fait demi-tour pour nous sauver, nous et vous, en quittant ce champ de la honte pour la plus honnête des guerres ? Morts, vous ne vous relevez pas de vos trous dans la terre, demandant des comptes à cette sale engeance, pour hanter son sommeil de vos visages grimaçants arborés à l’heure du trépas, avec vos yeux ternis par l’attente héroïque, avec votre masque inoubliable que la mise en scène de la folie a imposé à votre jeunesse ! Levez-vous donc et affrontez-les de votre mort héroïque afin que la lâcheté qui commande à la vie connaisse enfin ses traits et qu’elle la regarde les yeux dans les yeux, une vie durant ! Arrachez-les à leur sommeil de votre cri d’agonie ! Troublez leur jouissance par le fantôme de vos souffrances ! Ils étaient capables d’embrasser des filles la nuit qui suivait le jour où ils vous ont étranglés ! Sauvez-nous d’eux, sauvez-nous d’une paix qui nous apporte la peste de leur voisinage ! Sauvez-nous du malheur de serrer la main des juges militaires rentrés au pays et des bourreaux revenus au civil.

Au secours, les tués ! Assistez-moi, que je ne sois pas obligé de vivre parmi des hommes qui, par ambition démesurée ou instinct de survie, ont ordonné que des cœurs cessent de battre, que des mères aient des cheveux blancs ! Revenez ! Demandez-leur ce qu’ils ont fait de vous ! Ce qu’ils ont fait quand vous souffriez par leur faute avant de mourir par leur faute !… Cadavres en armes, arrachez-vous à cette pétrification ! Avancez ! Avance, cher partisan de l’esprit, et réclame-leur ta chère tête ! Et toi — où es-tu, toi qui es mort à l’hôpital ? Ils m’ont renvoyé ma dernière carte portant la notification : « Sorti de l’hôpital. Adresse inconnue. » Avance pour leur dire où tu es et comment c’est là-bas, dis-leur que tu ne voulais plus jamais te laisser utiliser pour ça !… Ce n’est pas votre mort — c’est votre vie que je veux venger sur ceux qui vous l’ont infligée !

C’est de qui ? Quelle année ?

TOTO @ 2008-02-17 10:40:42

je sais pas,je donne ma langue au chat

l’inconnu de passage @ 2008-02-17 10:42:20

""""C’est de qui ? Quelle année ?"""

bof! alors ça on s’en tape....Désolé de vous décevoir

Henri A @ 2008-02-17 12:11:52

A Toto :

Karl Kraus ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Kraus ) , 1919.

l’inconnu de passage @ 2008-02-17 14:01:47

au moins j’aurai appris quelque chose aujourd’hui, merci.

TOTO @ 2008-02-17 15:00:34

j’y avais pensé connaissant votre savoir sans limites de Kraus et Musil, mais de toutes façons j’ignorai la date, par contre en lisant le texte avec attention l’on pouvait deviner que la grande guerre était passée par là, amicalement

Henri A @ 2008-02-17 16:14:57

A Toto mon nouvel ami :

"votre savoir sans limites de Kraus et Musil", scanner des textes sur les quelques bouquins de ma bibliothèque et les mettre sur un blog, ce n’est pas ce que j’appelle un grand savoir ( limité de toutes façons ).

J’ai mis ce truc en commentaire par rapport au billet de Thierry tout simplement parce que Kraus n’a pas dit autre chose toute sa vie. Pour résumer, il a fustigé "le manque d’imagination" des journalistes dans l’utilisation des mots et des formules.

Dans le dernier "Marianne" ( un des moins mauvais journal actuellement ), un article page 30 donne un point de vue sur le sujet nouvel obs / sms de l’ ex mari de Cécilia.

Cette article commence par cette phrase hallucinante:

"Sans la presse, sans nous autres journalistes et sans nos lecteurs, il n’y a ni libertés ni démocratie."

Hallucinant parce qu’elle illustre ce "manque d’imagination". On peut aisément remplacer les mots "presse", "journalistes" et "lecteurs" par :

armée, soldats, citoyens

parlement, députés, électeurs

banque, banquiers, clients

etc...

TOTO @ 2008-02-17 16:33:48

@ Henri A

Demande t’on à un journaliste de faire preuve d’imagination? moi, non, je lui demande à ce journaliste de relater des faits, rien que des faits, sans y mettre son avis, son opinion.

L’information doit être objective, et puis pour tout vous dire il y a des lustres que je ne lis plus aucune publication, que m’importe de savoir si truc muche a mal au dents ou qu’il s’est levé de mauvaise humeur, de toute manière la presse en générale est là pour faire plaisir à telle ou telle personne, parti....etc.....presse écrite, presse télévisuelle, qualité dites vous.....où cela?

Paul .ca @ 2008-02-17 17:32:41

"irréductible" comme ces irréductibles gaulois qui résistaient face aux légions romaines de Jules César. ;)

Les gaulois vaincus ont gagné définitivement la technologie romaine (route, construction, aqueduc, agriculture ...) au prix temporaire de leur liberté.

Sinon je regarde avec ma fille, une série télévisée d’animation française "Il était une fois... les Découvreurs" 1994 composé de 26 épisodes.

C’est intelligible pour les enfants mais ça reste intéressant et instructif pour les adultes même si je connais +70% du contenu.

kalvin @ 2008-02-17 18:59:58

L’opposition journaliste vs. auteur n’a pas lieu d’être. Ceux qui sont bons et qui font leur travail ou leur passion avec cœur et éthique sont facilement reconnaissables, dans les deux camps, et ceux-là sont porteurs d’un message personnel qui, même de minime importance, vaut très souvent son pesant de réflexion induite.

TOTO @ 2008-02-17 19:17:52

Des fleurs pour Mr Crouzet & Co, ça va lui faire plaisir

le lien http://ouvertures.info/breves/cozop-nouvel-agregateur/

TOTO @ 2008-02-17 19:26:59

""A Toto mon nouvel ami""...............................illusion

""votre savoir sans limites de Kraus et Musil""....boutade

TOTO @ 2008-02-17 20:08:41

""L’opposition journaliste vs. auteur n’a pas lieu d’être""

naturellement puisque le "journaliste" est "l’auteur" de ses articles (du moins suis je en droit de le supposer)

""ceux-là sont porteurs d’un message personnel ""

Là je ne vous suis pas, le journaliste, c’est à dire celui qui relaie, transmet l’information n’a pas à faire passer de messages personnels, il relate l’info point.

L’écrivain qui transmet ses messages , n’est plus tout à fait dans le rôle du journaliste.

Par exemple Crouzet fait passer, dans ses billets, divers messages (bons, mauvais) peu importe; il n’est pas dans le rôle de journaliste, il est dans le rôle de l’écrivain (il nous informe de ses idées, ses délires, ses réalités....)

Bon cela est mon avis, peut être suis je dans l’erreur dans ce cas Montesquieu était il un journaliste......????

swimmer21 @ 2008-02-18 13:12:45

Etonnante convergence entre les grecs et les japonais, maîtres du haiku qui en quelques mots suggère tout un univers. Et l’on peut découvrir à travers ce faible écrit, la personne qui a vécu ce moment là, toute la personne. Journaliste= personne, auteur= personne. Simplement les règles de la découverte de l’un ou de l’autre au travers de ses écrits sont différentes.

altlib @ 2008-02-18 14:23:00

Pour un regard amusant sur les élections internes chez Alternative Libérale, jetez un oeil sur http://altlib.wordpress.com (ici)

(Désolé c’est un peu hors sujet)

charlie @ 2008-02-19 18:06:15

A lire les commentaires, je me dis que les journalistes ont encore de beaux jours devant eux, du moins s’ils sont "objectifs", n’évoquent que les "faits", "relaient l’info".

Pourtant, ni les "faits", ni "l’info brute" ne tombent du ciel, dictés par on ne sait quelle parole divine. Ils sont observés, triés, mis en forme et en cohérence, etc. L’objectivité ne peut-être qu’au mieux un idéal, au pire, un leurre qui empêche de questionner ses propres grilles d’analyse.

Cela dit, je ne partage pas non plus la distinction journaliste/auteur de Thierry. Je la trouve un tantinet élitiste [qui lit "tout" un auteur ?] et un tantinet angoissant, aussi [faut-il avoir lu toute la Recherche pour dialoguer avec Ax ?].

Aussi, toujours et encore, pas d’accord sur la question des définitions, mais je ne développe même plus, lisez mes nombreux commentaires à ce sujet ;)

Sinon, pour celles et ceux qui ne connaissent pas bien Flaubert, voici un indice : il adorait jouer aux sept familles. Surtout le matin. Si avec ça on ne comprend pas ce qu’il veut dire...

Henri A @ 2008-02-19 19:22:18

A Charliette :

"A lire les commentaires"

à lire certains commentaires ; tu n’es pas chez mémé ici, un minimum de précision svp.

charlie @ 2008-02-19 23:27:19

Vi, pardon, "à lire certains commentaires".

Ceci dit, chez mémé, ça ne rigolait pas des masses non plus...

Ax @ 2008-02-20 00:00:48

"lisez mes nombreux commentaires à ce sujet"

Je commande la version reliée, pendant que tu termines la Recherche, puis on pourra parler des OGM, des freeWOmen et des femmes, avec de meilleures bases communes. (Le passage d’Albertine sur les OGM est la meilleure analyse sur le sujet).

Hier une amie me disait : "pourquoi perdre du temps à discuter avec les gens sur Internet ? Ils répondent toujours à côté. Il suffit de discuter directement avec Google il donne la réponse plus vite qu’eux."

Henri A @ 2008-02-20 00:39:03

Ceci dit, même en ayant lu toute la recherche, ce n’est pas facile de dialoguer avec Ax.

"[qui lit “tout” un auteur ?]"

Moi, mais seulement quatre. Avec ça je peux me promener partout dans le monde, si je veux.

charlie @ 2008-02-20 15:00:11

@ Henri : M, K, et ???

Henri A @ 2008-02-20 18:18:23

A Charlie Columbo:

M, K, et N, W.

Ax @ 2008-02-20 19:03:06

"W."

les oeuvres complètes de Demian West ?

Respect ! Cela démontre une puissance de lecture peu commune. C’est pas les 35 heures ça. Tu dois carburer aux OGM nucléaires.

Henri A @ 2008-02-20 20:23:02

A Ax:

Laisses le ou il est celui là. Il squatte chez Quitterie ( pour le moment ).

charlie @ 2008-02-20 23:12:09

W j’ai trouvé je crois.

N je cherche...

Ax : tu cherches à le faire venir chez Thierry ?

charlie @ 2008-02-20 23:14:47

Casa a trouvé la réponse pour N.

Ax @ 2008-02-20 23:39:30

W c’est Wittgenstein ou Winnie l’ourson. J’hésite entre les deux. Ou Wolfowitz ?

Le seul W que j’ai lu un peu à fond c’est Wilde, mais pas tout.

N c’est pas Nietzsche quand même ?

Henri A @ 2008-02-20 23:42:51

Je lis en accéléré.

Ax @ 2008-02-20 23:49:50

"Casa"

il a fini les oeuvres complètes de Carlucci ? Bientôt interro écrite.

Maintenant que Desmarais a eu la Grand’Croix, c’est Carlucci le prochain. Puis tout ce beau monde ira au Panthéon relever les vieux ancètres. La rupture, c’est aussi pour les grands hommes.

TOTO @ 2008-02-21 02:22:37

M--comme Musil

K..comme Kaus

N...comme Nietzsche

W...comme Wolinsky

Je vous mets un lien pour égayer...(vous êtes tristounets)

http://bd-girls.mon-oueb.com/belles/Wolinsky/index.phtml

Henri A @ 2008-02-21 21:43:45

A Thierry:

Tiens, voilà pourquoi je râlais dans le blog cozop sur le choix de "reporters sans frontières" :

http://rue-affre.blog.20minutes.fr/archive/2008/02/21/do-not-disturb.html#comments

Ax @ 2008-02-21 21:58:11

"cozop sur le choix de “reporters sans frontières”"

Carlo a beaucoup à se faire pardonner de la CIA, alors de temps en temps il lui fait une concession.

Bientôt dans les causes de Cozop : la NED, Carlyle, et tu pourras même faire un don direct à Wolfo pour l’aider à se remettre du départ de la WB.

Ax @ 2008-02-21 22:02:02

Sur RSF tu as ça aussi dans ton dossier, non ?

http://www.voltairenet.org/article142884.html

Henri A @ 2008-02-21 23:57:51

Ax:

Entre autres, mais le bon sens suffit, voir leur liste bizarre de la liberté de la presse dans le monde.

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