Thierry CROUZET
Époque de transition ou pas ?
Époque de transition ou pas ?

Époque de transition ou pas ?

Lors d’un diner à Marseille, Pacco m’a dit « les hommes ont toujours été persuadés de vivre une époque charnière. » Il a raison. Comment supporter une époque où rien de fondamental ne changerait ? C’est en tout cas pour moi inimaginable. N’empêche, je crois qu’il existe des époques où il se passe des choses plus extraordinaires que d’autres.

Pour m’en convaincre, j’ai fais un détour par l’antiquité. Anaxagore de Clazomènes (500–428 av. J.-C.), le premier des philosophes athéniens, pensait que le monde était plat et relativement limité. Notre philosophe, né en Ionie, sur les côtes d’Asie mineure, avait voyagé. Entre l’Égypte et Athènes, entre le sud et le nord, il avait noté que la taille de son ombre s’allongeait. Pour expliquer ce phénomène, il supposa que le soleil était petit et très près de la terre. Tel était alors l’univers dans lequel vivaient les Grecs.

Deux cent ans plus tard, Ératosthène (285–194 av. J.-C.) découvrit que nous vivions dans un tout autre univers. La terre était sphérique comme Aristote (384–322 av. J.-C.) l’avait démontré. Le soleil était infiniment loin comme Aristarque (310–230 av. J.-C.) l’avait calculé. Ératosthène estima la circonférence terrestre à 42 000 kilomètres, traça les tropiques et cartographia le monde connu qui lui apparut minuscule par rapport à l’immensité du globe.

Tout sépare l’univers d’Anaxagore de celui d’Ératosthène. Cette nouvelle représentation physique impliquait de développer de nouvelles aptitudes. Alexandre les avait anticipées en traînant ses armées en Orient, tentant de repousser les frontières du monde des Grecs. L’immensité impliquait l’existence d’autres civilisations. L’humilité devenait le corolaire de cette découverte.

Mais les Grecs ne s’adaptèrent pas à ce nouveau monde. Ils se replièrent sur eux-mêmes pendant que les Romains montaient en puissance. Et même eux ne prirent pas en compte la vastitude. Ératosthène avait révélé une autre possibilité mais l’histoire ne voulut pas l’essayer en ces temps là. Il fallut attendre la renaissance et notamment Christophe Colomb pour penser et habiter un monde sphérique et immense.

Ératosthène et ses contemporains virent devant eux une transition se profiler et ils ne réussirent pas à la traverser. Nous sommes dans la même situation. Nous avons face à nous deux représentations de nos structures sociales : la pyramide et le réseau. Nous nous trouvons dans une phase de transition, vivant dans une structure hybride. Aurons-nous la force de transiter ou nous rabattrons-nous sur le modèle pyramidal propre à l’âge industriel ?

L’informatique nous permet de voir le réseau, de le construire et, en même temps, de le cartographier. Je considère souvent le cadran solaire et la bibliothèque d’Alexandrie qui permirent à Ératosthène de mesurer la terre comme une métaphore de nos technologies numériques. Les Grecs nous enseignent que voir la transition n’implique pas la franchir. Malgré notre lucidité, nous pouvons stagner ou entrer en récession pour de longues années, voire des siècles. La croissance exponentielle dont rêve Kurzweil n’est pas garantie. D’une certaine manière, les Grecs connurent une telle croissance, sur une partie bien moins inclinée de la courbe, et elle se brisa.

Notes

  1. Nous pouvons dire que nous vivons une époque de transition si nous sommes capables d’opposer deux visions du monde entre lesquelles nous transiterions. D’une certaine manière en 1968, nous étions encore dans une époque relativement stable. La seconde vision n’existait pas encore (sans informatique par de représentation possible des réseaux). On se tendait vers elle instinctivement. Nous sommes un pas plus loin, un pied dans le vide, un pied encore sur la terre ferme. Allons-nous tomber ou transiter ?
  2. Les civilisations anciennes s’écroulèrent. La notre fera de même. Mais les écroulements ne sont pas nécessairement spectaculaires. Le passage de la pyramide au réseau pourrait se faire sans cassure. La transition pourrait être imperceptible.
  3. La complexité grandissante de nos sociétés, l’interdépendance grandissante, peut entraîner des effets en chaîne catastrophiques. Nous ne devons pas nous croire à l’abri d’un cataclysme. La société en réseau ne sera robuste que si de multiples connexions existent entre tous les nœuds.
  4. Le réseau apparaît parce qu’il est la suite logique de la complexification sociale. Nos cerveaux reposent sur un réseau parce que c’est la voie vers l’intelligence. À chaque époque, notamment à chaque densité de population, correspond une structure optimale. Si nous voulons rester aussi nombreux sur terre, et même plus nombreux, nous devons nous adapter. La pyramide par ses coûts de fonctionnement, le maintien de la hiérarchie notamment, n’est pas soutenable.
  5. Joseph Tainter a essayé d’évaluer les coûts engendrés par la complexité croissante. Par exemple, il a constaté que le nombre de brevets déposés par dollar investi baisse. Tainter postule l’existence d’une law of diminishing return. À un moment donné, il serait impossible de soutenir la complexité de la société et ce serait l’écroulement.
  6. avec sa law of accelerating returns, Kurzweil propose d’échapper à ce piège par la rupture de paradigme. L’innovation technologique permettrait de nous fournir toujours plus pour un même investissement (ce qui est le cas en informatique). Si la courbe des brevets par dollar est vérifiée, elle contredit Kurzweil. À mon sens, Kurzweil n’a pas pris en compte l’ensemble de la société dans ses prévisions. En s’intéressant à l’évolution exponentielle des technologies, il a oublié de mesurer l’évolution sociale, celle de la pauvreté par exemple. Une partie du système peut évoluer exponentiellement sans que ce soit le cas de l’ensemble.
  7. Peut-il exister plusieurs visions du monde qui cohabitent concurremment ? Sans doute que oui dans des espaces isolés mais est-ce possible dans notre monte interdépendant ? J’en doute. Voilà pourquoi je parle de deux visions et non d’une diversité de visions (en plus je ne crois pas qu’elles existent sinon comme variante d’une ou l’autre des deux grandes formes qui s’opposent aujourd’hui).
swimmer21 @ 2008-04-17 20:57:57

Excellent post, Thierry! Epoque charnière, tout le monde en vie une, au moins à chaque instant. Question de regard et de vigilance.

Ax @ 2008-04-18 11:25:40

En fait, ce que je ne comprends pas, c’est que tu accordes tant d’importance à l’échelon politique.

Nous vivons déjà le monde en réseaux, pour tout ce qui compte: les rencontres, la création, la diffusion de la création...

Il reste un échelon pyramidal, le politique. Mais il est secondaire.

A-t-on vraiment envie, citoyens, de perdre des heures par semaine à délibérer sur l’implantation de la prochaine déchetterie municipale ?

A-t-on envie, citoyens, de décider, tous ensemble, de l’envoi d’une escouade d’hommes armés pour libérer un otage au bout du monde ?

De prendre la responsabilité d’une campagne de vaccinations, sans rien connaître au sujet ?

Décider sur tous ces sujets impliquerait d’y passer un temps fou.

Je n’ai pas envie de perdre une heure par jour à préparer mon pain. Alors je délègue à un professionnel: le boulanger.

je ne veux pas perdre deux heures à aller chercher ma viande sur le dos du boeuf. Alors je me rends chez le boucher dont c’est le métier.

La politique, je veux bien m’en occuper trois mois tous les 5 ans, le temps de choisir mes représentants. Je ne veux pas passer ma vie à décider de tout.

La notion de "politique citoyenne" implique de rendre les citoyens esclaves des préoccupations politiques à tout instant.

Je suis allé deux-trois fois à des conseils municipaux (j’habitais alors le 5e, chez Tiberi, au moins c’était mouvementé, avec la fougueuse Aurélie Filippetti).

Bon, c’est intéressant 5 minutes, mais honnêtement je préfère consacrer mon temps à autre chose qu’à décider du sens de la circulation sur une voie publique.

Est-ce que ce n’est pas une fausse évolution, que cette chimère de la politique citoyenne ?

Pour ce qui est de vivre une époque charnière, j’en suis persuadé, mais ce n’est pas sur le plan politique. Nous sommes parmi les derniers représentants de l’espèce humaine biologique. Dans 100 ans les hommes seront en partie bio-technologiques, et nous cohabiterons avec l’intelligence artificielle. Ce sera la grande évolution du siècle, que retiendront les historiens, beaucoup plus que l’entrée du blogueur citoyen Christophe Grébert au conseil municipal de Puteaux.

Soit Christophe fait carrière dans la politique, et alors rien ne change.

Soit il nous dit: "faites comme moi citoyens, décidons tous des évolutions politiques", et alors nous devenons esclaves du moindre choix à faire sur le nombre d’arrêt de bus dans une ville.

Thierry Crouzet @ 2008-04-18 11:58:06

Je parle de politique dans ce billet ?

Je parle de l’organisation du monde... de sa représentation.

Je répondrai dans un billet.

Pourquoi tu crois que j’écris Eratosthène? Pour faire de la politique?

Ax @ 2008-04-18 12:43:10

Quand tu dis :

"Le passage de la pyramide au réseau pourrait se faire sans cassure. "

tu évoques le monde politique, celui qui est encore pyramidal.

Si on laisse de côté la politique, le monde est déjà organisé en réseaux ouverts non pyramidaux.

Je n’ai plus besoin de passer par les relations pyramidales classiques (familles, classes sociales, grandes écoles, grandes entreprises...) pour nouer des contacts à tous les niveaux, pour monter des projets, pour diffuser des créations. Il me suffit d’ajouter le contact sur Facebook ou Myspace, et d’engager le dialogue direct. A moi de convaincre ou pas l’interlocuteur, mais il n’y a plus d’intermédiaires.

Donc on y est ! Le passage est déjà franchi. Les outils ont ouvert la brèche, plus que les discours politiques.

Maintenant, il reste des activistes politiques qui veulent aussi déboulonner la sphère politique, mais cela conduit à remplacer des députés par des activistes associatifs, ça ne change pas grand chose. L’ensemble des citoyens ne s’intéressera jamais à la politique. Ce seront toujours des minorités décidant pour les masses.

pacco @ 2008-04-18 13:17:56

Thierry, en lisant ton texte, qui effectivement mets un éclairage puissant sur ce que tu avais commencé à expliquer à Marseille j’ai pensé à un truc.

"# Les civilisations anciennes s’écroulèrent. La notre fera de même. Mais les écroulements ne sont pas nécessairement spectaculaires. Le passage de la pyramide au réseau pourrait se faire sans cassure. La transition pourrait être imperceptible."

C’est vachement intéressant, et effectivement comme tu le dis "ça pourrait".

Mais à l’inverse, et si cette transition ne pouvait se faire que de façon spectaculaire ?

La vie n’est elle qu’une succession d’évènements, contrôlées, programmés, maitrisées, digérées.

Ou une suite d’accidents plus ou moins bien anticipés et gérés.

Et si il fallait une révolution, pour faire avancer les choses ?

Nous avons aussi parlé de la crise à Marseille, cet évènement qui ne peut survenir que là ou il n’a pas été prévu.

J’ai zapé mais je voulais aussi te dire autre chose au sujet de la crise, tu le sais surement mais la crise est un formidable générateur d’énergie, peut être le plus grand qu’il soit.

Elle peux détruire complètement une structure, (humaine ou sociale) ou au contraire si elle est bien gérer permettre d’atteindre des objectifs qui n’auraient jamais été envisagés avant.

Alors, ce n’est pas un appel à l’action, mais une réflexion.

A suivre.

Thierry Crouzet @ 2008-04-18 13:33:13

@Ax 99% des boîtes sont pyramidales et elles nous imposent des décisions top down bien plus que les gouvernements...

@Pacco Vivons et nous verrons bien. Moi j’aime le changement pourvu qu’il advienne et peu importe comment.

Gisèle @ 2008-04-18 13:49:55

Bonjour,

je trouves que tu touches avec ce billet à un point qui me semble fondamental: proposer un autre modèle pour "sortir de la pyramide". Cette transition ne pourra réellement s’effectuer que lorsque l’intuition que nous avons d’une autre structure, horizontale et démocratique, aura pris forme.

J’aperçois dans ta ’networked civilisation’ l’amorce d’un cercle... cela me plaît bien, même s’il ressemble encore beaucoup à des microbes nageant sous l’objectif d’un microscope.

J’ai vu aussi dans un de tes autres billets ta réticence pour UNE constitution, une préférence pour DES constitutions. Je partage l’importance que tu accordes à la pluralité des points de vue. Mais si nous nous contentons d’un tissage lâche, d’une "non-structure", ne nous condamnons-nous pas à juxtaposer nos subjectivités? Et ne laissons-nous pas le champ libre aux partisans de la pyramide?

Il me semble qu’il est possible d’élaborer une structure qui intègre la pluralité de nos perspectives, les mette sur un même plan et leur permette d’interagir. Je crois aussi, comme tu y réfères dans ce billet, que l’informatique est une clef mais qu’elle n’est opérante qu’avec celles de l’histoire et de la philosophie, car faire émerger une nouvelle structure, c’est repenser la place de l’homme dans le monde.

Je vais suivre avec grand interêt le fil de tes billets!

Ax @ 2008-04-18 14:02:40

OK pour les boites.

Ce qui me dérange c’est la récupération de la lutte contre les systèmes pyramidaux par des activistes politiques qui disent : "c’est aux citoyens de décider !" (par exemple pour la constitution européenne).

Dans la réalité, 95% des citoyens n’ont pas le temps de décider, ou n’ont pas envie de s’occuper au jour le jour de politique.

Donc en fait cela revient à remettre le pouvoir entre les mains des activistes associatifs qui n’ont que ça à faire.

On croit abattre un système pyramidal, on croit donner le pouvoir aux citoyens, mais les citoyens n’ayant pas le temps de gérer la politique, on donne en fait le pouvoir à une minorité activiste. Je ne vois pas l’intérêt.

La politique est un métier. Les citoyens n’ont pas le temps de connaître tous les systèmes législatifs, pas plus qu’ils n’ont le temps d’abattre eux-mêmes leurs boeufs.

Vouloir redistribuer la politique aux citoyens n’a pas de sens, pour une simple raison de gestion du temps, pas extensible.

Thierry Crouzet @ 2008-04-18 14:12:29

@Ax Je ne veux pas donner la politique aux citoyens, la plupart s’en moque comme tu le remarques, mais l’enlever aux politiciens. Une société "sans politique" peut fonctionner idéalement.

@Gisèle Un réseau pour fonctionner doit reposer sur quelques règles qui lui permettent de s’auto-organiser. Ces règles formeraient le tronc commun de la constitution par exemple.

Ax @ 2008-04-18 14:20:31

Je vais prendre un exemple très concret:

un industriel met au point un nouvel insecticide, et demande au pouvoir politique une autorisation de mise sur le marché.

Des experts sanitaires reconnus par l’Etat donnent leur avis; puis l’Etat tranche: autorisation de mise sur le marché.

Là-dessus des associatifs protestent: "c’est scandaleux, l’Etat nous impose ce produit, système pyramidal, les citoyens n’ont pas leur mot à dire, c’est notre santé qui est en jeu".

Bon. Mais que feraient les citoyens, s’ils avaient leur mot à dire ?

Tu as le temps, toi, d’éplucher des centaines de pages de rapport, pour savoir si ce produit est dangereux ou pas ? Et de recommencer pour chaque nouveau produit ?

Non.

On peut pester contre le système des experts, mais je ne vois pas comment on peut échapper aux experts. Il faut bien des spécialistes, dont c’est le métier d’étudier un dossier, qui le parcourent à fond, et qui tranchent.

Croire que les citoyens pourraient trouver le temps de reprendre le contrôle sur ce qui concerne leur vie est une chimère. Nous sommes condamnés à déléguer aux experts, le monde est trop complexe pour qu’un généraliste tranche sur tout.

Thierry Crouzet @ 2008-04-18 14:45:33

@Ax Ton exemple est à côté de la plaque. Les experts peuvent être payés par un réseau ou une pyramide. Qui a dit qu’une société en réseau c’était une société où nous n’étions plus que des citoyens... nous pouvons aussi rester des professionnels dans cette structure.

Différence par rapport à la pyramide, elle est ouverte. Tu peux devenir expert si tu le veux. Tu peux leur parler. Et avoir accès à leurs données. Car la société en réseau ne peut fonctionner qu’associée à l’open source. Ce qui compte c’est la possibilité de rejoindre les experts si tu en éprouves la nécessité, et pourquoi pas devenir toi-même expert.

Ax @ 2008-04-18 14:49:44

"Et avoir accès à leurs données. Car la société en réseau ne peut fonctionner qu’associé à l’open source"

OK, là on a un élément concret.

Transparence des données. Accès au code, comme pour le logiciel libre.

Voilà donc une base de départ pour distinguer l’ancien monde du nouveau.

Henri A @ 2008-04-18 17:20:45

A Ax:

Ma belle mère qui joue dans les feux de l’amour, tu le crois ça !?

http://cozop.com/people_club/la_mere_de_paris_hilton_dans_les_feux_de_amour

Satured de la politique @ 2008-04-18 18:30:18

:-) Tous les titres de la page indiquée par Henri me font penser à la série des "Martine":

Martine à la plage, Martine à la campagne, etc...

Je vais lancer à cet effet un concours de titres avec le nom Paris Hilton dedans:

Celui qui trouvera un titre plus loufoque que " Paris Hilton hors la loi avec ses 17 chiens" aura gagné :-)

Ax @ 2008-04-18 20:12:04

@ Henri

heureusement qu’on a cozop pour avoir des news de Paris Hilton.

Avec Eva Mendes "most beautiful" sur Agoravox TV, ça fait la paire.

Les nouveaux médias seront bientôt subventionnés par Coca Cola, c’est bon.

Comme Agoravox affiche déjà le logo "2e média le plus populaire", je propose une union Agoravox-Cozop qu’on appelera "union pour une majorité populaire".

Les enveloppes de Sarko ont fait du beau boulot. Vive la Suisse ! :)

Ax @ 2008-04-18 21:05:42

"fait la paire"

(enfin la paire de neuneus elle va aux gentils néanderthaliens qui passent leur temps à écrire des billets : "ce billet fera-t-il la Une de Cozop ?", et "le dernier billet qui se demandait s’il allait faire la Une de Cozop a fait la Une de Cozop").

Satured de la politique @ 2008-04-19 11:38:40

Allez on va tout de même passer quelques infos intéressantes:

http://www.zdnet.fr/actualites/informatique/0,39040745,39367889,00.htm

Maintenant, lorsque vous achetez une nouvelle voiture, sachez que l’action de mettre quelque chose dans votre coffre est désormais taxée.

Ceci dit, au vu de la direction vers laquelle s’en vont les choses, il y aura bientôt une loi rétroactive faite pour les coffres des anciennes voitures (tu peux mettre des CD dans ton coffre, donc tu sera taxé même si tu ne mets pas de CD dans ton coffre et que tu y met autre chose!).

  1. J’aimerais tout de même qu’on me dise où une industrie qui se plaint d’être déficitaire trouve tout le fric nécessaire à "travailler" toutes ces lois. Il faudrait arrêter de faire croire à un déficit, ou bien dire qu’une industrie est touchée par un "déficit virtuel".

  2. On a de plus en plus intérêt à "récupérer" les "voitures de fonction" puisque maintenant les seules entités qui peuvent payer toutes ces taxes en sont éxonérées.

  3. Je n’ai pas recherché de statistiques à ce sujet, mais je suis sûr que le prix d’une arme de poing est désormais moins sujet à taxation que celui d’un PC et de ses périphériques.

Alors ? l’amour ou la guerre ? qu’est-ce que nos enfants vont être portés à faire maintenant?

Les hauts parleurs sont des supports. immédiats certes, mais des supports tout de même. Vont-ils être taxés d’une redevance, eux-aussi ? :-)

Il y aurait bien un article à écrire pour Cozop et Agoravox: "La bonne fortune de Paris Hilton sur NOS redevances".

Mince ! ce titre n’est sans doute pas assez loufoque... le concours est donctoujours ouvert :-)

Satured de la politique @ 2008-04-19 11:58:00

Je ne sais pas pour vous Ax, mais moi j’aurais bien aimé avoir eu le choix de ce genre de décision. Je ne sais pas quel type de rapport nos fameux experts ont épluché, mais en voir le contenu par nous même n’aurait pas été si inintéressant que cela...

Car là, on la sent bien la transition, là !

lespacearcenciel @ 2008-04-19 23:18:21

Petite question qui n’a rien à voir avec la choucroute...

Depuis quelques jours j’essaye tant bien que mal de référencer mes pages en relations avec le Tibet sur Google, mais voilà au bout de quelques jours tout cela disparaît !

Est-ce que celà vous est déjà arrivé et si oui que me conseillez-vous ?

PS - Depuis un mois vous trouverez toutes les infos sur la situation au Tibet au jour le jour et si ce n’est pas déjà le cas je vous invite vivement à faire suivre...

Voyez donc pour info les nouvelles du jour au Samedi 19 Avril... Ce n’est pas triste :

http://www.lespacearcenciel.com/tibet-19-avril-2008.html

Free Tibet et désolé pour le dérangement ;-)

lespacearcenciel @ 2008-04-20 08:16:53

Oups... Tiens c’est étrange, ce matin c’est le premier jour depuis un mois et comme par magie ou mes pages sont enfin prises en compte par Google ?!/%*£$!? La question : Vont-elles le rester... ????

Om - Liberté pour le Tibet :-)

Paul .ca @ 2008-05-04 17:49:42

La terre était sphérique comme Aristote (384–322 av. J.-C.) l’avait démontré.

La Terre n’est pas sphérique, mais ellipsoïdale. Elle est aplati aux pôles comme la démontré Newton.

Aristote s’est trompé aussi avec sa génération spontanée (pour les animaux microscopiques présent mais invisible à l’œil nu à son époque).

Manitoo @ 2009-04-10 14:44:18

Mon avis sur ton article :

  • La société va se replier dans le modèle pyramidal (exploiteurs-exploités), rapport de force oblige. Malgré une surveillance et une répression intensive, celui ci ne pourra pas survivre en l’état, en raison du futur cataclysme financier puis écologique, et de la disparition des ressources, qui ne permettra plus de soutenir l’industrie productiviste des multinationales. Ce sera un environnement favorable au développement de l’autogestion, déjà plus concurrentielle que les PME aujourd’hui.

  • L’avenir sera la décroissance, mais pas une décroissance accompagnée et voulue, mais une décroissance entrainée par l’effondrement, donc des conflits, de la pauvreté, des famines.

  • Apparaitra qu’on ne vivait pas de l’essentiel, et comme tu dis si bien pour les brevets qu’on ne peut plus comptabiliser, un autre mode de pensée devra surgir. Se passer du superflu.

Notre époque n’est qu’un immense gaspillage, pas seulement des ressources physiques (la société de consommation) mais surtout des ressources et des énergies humaines.

La mise en commun des idées et des actions : coopération à la place de compétition. Plus besoin de tous les gaspillages liées aux notions de profits individuels : brevets, publicité, management, secret, pyramide hiérarchique.

Là est l’immense réservoir d’énergie humaine encore inexploité.

Sans compter l’énergie retrouvée par le bien être d’une vie pleine de plénitude : plus de stress, meilleure santé, meilleure alimentation, plus de raisons de se droguer (que ce soit par des médicaments, la télé, ou autre).

Tu pourrais faire une estimation :dans chaque production actuelle, quel est sa part de gaspillage.

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