Thierry CROUZET
Pourquoi je ne parle pas de la crise
Pourquoi je ne parle pas de la crise

Pourquoi je ne parle pas de la crise

J’ai commencé Le peuple des connecteurs en évoquant une crise de la complexité dans laquelle notre société serait plongée. En gros, nos méthodes d’organisation et de raisonnement ne sont plus adaptées à l’état dans lequel se trouve notre société. La crise financière n’est qu’un aspect de cette crise plus générale.

Dans la série de mes chapitres : Ne pas voter, Ne pas étudier, Ne pas travailler… j’aurais pu introduire Ne pas spéculer. Mais était-ce vraiment nécessaire ?

Dans Ne pas prévoir, je prétends que, dans un monde complexe, il est impossible d’anticiper l’avenir. Qu’est-ce que spéculer sinon anticiper l’avenir ? La bourse est donc ni plus ni moins qu’un jeu de hasard. Je le considère comme tel et j’ai toujours considéré qu’il était dangereux de lui accorder autant d’importance.

Un mec qui gagne à la bourse, c’est comme un mec qui gagne au loto. Est-ce que nous demandons aux gagnants du loto de nous faire de grandes théories politiques ou autres ? Non, ça ne nous vient pas à l’idée pourtant c’est ce que nous faisons avec nos économistes de tout poil.

D’autre part, la crise ne me surprend pas. Depuis 2006, stimulé par mon ami François Collet, j’évoque l’absurdité de notre système économique. New Scientist vient de consacrer un dossier à ce sujet. La couverture du magazine parle d’elle-même. Il est évident que poursuivre la croissance quantitative n’a plus aucun sens. Nous devons nous engager dans le qualitatif. Est-ce que notre qualité de vie augmente ?

La crise actuelle aurait pu être l’occasion de réviser le système. Non, je vois déjà qu’on recolle les morceaux à l’aide des méthodes qui nous conduisent droit dans le mur : régulation, mesures globales, centralisation, croissance… Dans un monde complexe et saturé par nos présences, nous devons imaginer autre chose. Ces solutions du passé sont dépassées.

Alors je ne vois aucune raison de répéter au sujet de cette crise financière ce que je dis sans cesse au sujet de la crise plus générale de la complexité. Je devrais me répéter mot pour mot car les maux sont les mêmes.

Notes

  1. Si prévoir l’avenir était possible, nous pourrions non seulement prévoir les innovations futures mais aussi prévoir la façon de les mettre en œuvre. Si tel était les cas, ces innovations seraient déjà à l’œuvre. En conséquence, comme tel n’est pas le cas, prévoir n’est pas possible (tout au moins pas encore possible). Nous ne savons qu’anticiper l’avenir des états provisoirement stationnaires (demain il fera jour).
  2. Comme je ne perds pas de temps à suivre l’actualité, cette crise qui ne se voit pas dans la rue ou quand je vais faire mes courses, qui n’affecte pas les gens de mon entourage, ne me saute pas au yeux. C’est une crise virtuelle nourrie par les médias… Les boursicoteurs trop intoxiqués par les news se sont montés le bourrichon.
  3. Le problème, ces médias auxquels les gens accordent trop d’attention vont persuader les entreprises de moins investir, les gens de moins acheter et la crise qui n’était que financière risque de se généraliser. Mais je n’arrive pas à m’attrister car réduire notre croissance n’est après tout pas un mal… pour peu que nous acceptions cette situation comme normale… et nous lancions vers une autre croissance, une croissance vers le bonheur à laquelle nous n’aurions jamais dû renoncer.
  4. Dans quelques mois, comme je le fais souvent, si j’en éprouve le besoin, je reviendrai sur l’évènement calmement. Je gagnerai beaucoup de temps car le temps aura justement fait le ménage. À quoi bon se gaver d’informations contredites le lendemain ?
  5. Cette crise a le mérite de montrer l’hypocrisie de nos gouvernants, capables de déployer des plans d’urgence faramineux alors qu’ils sont soit disant impuissants quand il s’agit de s’attaquer à la qualité de vie de l’ensemble de la population. J’espère que nous saurons capitaliser sur cette hypocrisie et surtout nous en souvenir.
  6. Cette crise rattrapera aussi Sarkozy. Quand il a dit qu’il fallait trouver des responsables parce que quand ça allait bien on connaissait les responsables pour leur distribuer des bonus, je me suis bien amusé. N’est-ce pas lui qui est au pouvoir ? Il est donc un des responsables suprêmes.
  7. Mais avec ma façon de voir ce jeu comme une partie de loto, je ne vois pas plus de responsable quand ça gagne que quand ça perd, coup de chance et coup de malchance, c’est tout. La complexité ne se contrôle pas. Sarkozy ne l’a pas compris et c’est pour cette raison que c’est un minuscule homme politique à l’âge de la complexité.
  8. D’une manière générale, je n’ai pas envie de participer à cette orgie de commentaires de commentaires que sont devenus les blogs. Si les médias n’existaient pas, 99% des blogueurs seraient stériles.
Paul .ca @ 2008-10-31 14:45:59

Merci Thierry pour cette réponse sous forme de billet. ;)

Effectivement cette crise financière n’est qu’un aspect d’une crise plus générale avec une crise monétaire, une crise bancaire, une crise économique, une crise de gouvernance politique et économique, une crise environnementale etc... Je parlerai d’une crise générale issu de l’avidité humaine que soit pour l’argent, le pouvoir ou les honneurs.

Maintenant c’est cocasse de voir la Chine ex-Maoiste et communiste devenu un capitaliste pragmatique venir donner des leçons et rafler la mise.

J’ai fait un petit écart avec le thème de mon blog pour publier bientôt deux articles sur 2 grand monstres d’insensibilité à savoir Georges W. Bush et l’ancien Président du conseil des ministres Italien Andreotti, il Divo. Ils représentent des arguments de taille vu les dégâts qu’ils ont commis (surtout l’américain) contre l’humanité pour diminuer les pouvoirs d’un individu ou un petit groupe d’individu. En cela je te rejoins à 100%.

La notion occidentale de progrès semble tristement une vue de l’esprit quand on voit par ex. tous ces humains tués par milliers avec la technologie et ces prisonniers torturés par un pays dit développé et civilisé.

Nobody @ 2008-10-31 18:43:13

"Si les médias n’existaient pas, 99% des blogueurs seraient stériles."

C’est typiquement le problème de la blogosphère.

Et c’est bien pourquoi est insupportable le refrain de la blogosphère s’érigeant en pseudo pouvoir citoyen contre les vieux médias, quand la blogosphère ne fait que recopier les médias en y ajoutant un excès de sensationalisme émotif.

Dommage qu’un service comme COZOP ne cherche pas davantage à mettre en valeur les articles culturels / historiques / futuristes, tout ce qui sort des fils AFP.

La Une de Cozop est le reflet d’une blogosphère obsédée par Sarkozy et le court terme, au lieu d’apporter une valeur ajoutée en hiérarchisant l’information dans un sens moins éphémère.

Elle est le reflet du stress artificiel que les militants politiques impriment à la réalité quotidienne.

Comme il existe déjà des tas de services qui reprennent, tels quels, les flux, et se font les reflets de cette agitation ridicule, l’intérêt de COZOP serait de changer la donne et de faire disparaître tous les articles pompés de l’AFP de la Une.

Peut-être qu’au bout de quelques mois, les blogueurs qui aujourd’hui atteignent la Une en radotant sur Obama ou Sarkozy, se mettraient à écrire des articles un peu plus intéressants et plus durables, sur l’histoire, la littérature, les découvertes, le futur, la musique, le cinéma...

Tant que le système favorise la visibilité de la médiocrité éphémère, elle pullule.

Thierry Crouzet @ 2008-10-31 19:25:42

La une de coZop est aujourd’hui déplorable. Je me prends la tête pour trouver un bon algo. On a quelques idées qu’on teste et j’espère qu’on va bientôt basculer vers quelque chose de plus satisfaisant, surtout pour les utilisateurs connectés.

JLS @ 2008-10-31 22:54:12

", cette crise qui ne se voit pas dans la rue ou quand je vais faire mes courses, qui n’affecte pas les gens de mon entourage, ne me saute pas au yeux. C’est une crise virtuelle nourrie par les médias… "

La crise bourisière et financière n’est que la conséquence de la crise économique qui se profile.

Si les banques prêtent moins alors l’industrie automobile licenciera.

Volvo Trcks a vu réduire son carnet de commande en Eruope de 99,7% je dis bien 99,7% .

Le batiment un très gros employeurs licence, le secteur bancaire etc..

En effet ce qui subsitera sera seulement l’agro alimentaire en particulie rle hard discount, l’energie (eau, electricité, gaz).

Au Etats-Unis l’éducation supérieur va s’effondrer moins de prêt aux étudiants. c’est déjà.

Plusieurs pays (Europe du Nord, USA, Argentine) ne pourront pas payer les retraites ce qui entrainera un recession dans le secteur de la santé.

Il est probable que plusieurs états developpés ne puissent pas payer les fonctionnaires.

Je pense qu’une baisse de 20% du PNB US est probable.

Les médias sont très modéré sur la crise, la réalité est largement pire.

Les fondamentaux de plusieurs pays sont largement pire qu’en 1929.

Avec des population moins rurale (dont des difficultés pour se nourrir) et beacoup plus vieille.

Henri A @ 2008-10-31 23:02:33

A JLS :

Quelles sont tes sources ?

Ma question n’a théoriquement pas d’arrières pensées.

Petitsuisse @ 2008-11-01 00:32:33

Bonjour, voici une petite vidéo qui risque de t’interesser sur le rapport entre l’argent et la dette, ainsi que leur rapport avec les système politique qui est indétronable puisque ce n’est pas dans l’interêt de ceux qui le dirige.

http://vimeo.com/1711304

Le retour du Sillon @ 2008-11-01 05:22:56

Brown, DSK et Obama : même combat !

http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/30/dominique-strauss-kahn-je-proposerai-au-g20-un-plan-de-nouvelle-gouvernance-mondiale_1112710_1101386.html

http://elections-americaines.lesechos.fr/article.php?id_article=2272

Depuis quelques semaines, l’oligarchie financière internationale est entrain de s’organiser pour prendre le contrôle total sur le système financier international à l’issu du 15 novembre. Il y a une tentative brutale de transformer ce sommet en British Woods. Déjà beaucoup de rumeurs courent sur l’échec de ce sommet, un méga crack est annoncé pour le lundi 17 novembre.

Le problème de ces Loperello de l’oligarchie financière, ils croient que le système est seulement boiteux ! Il pense qu’il suffit quelques corrections pour sauver le système de la City et Wall Street.

Mais la vérité, c’est que ce n’est pas une simple crise financière! C’est que le système est MORT !

Il est temps pour les citoyens et les décideurs de comprendre les réels enjeux du Bretton Woods II à Washington du 15 novembre 2008. C’est ici que seront défini nos vies et celle de nos enfants pour le pire et pour le meilleur.

DSK a raison sur une chose beaucoup de choses changent à toutes les niveaux en ce moment.

Citoyen ! lève toi ! et mobilise toi pour transformer cette réunion capital pour notre avenir.

Afin d’aiguiser vos convictions politiques et économiques pour dire NON au Hold up de l’oligarchie financière. Je vous invite à prendre connaissance des éléments d’un VRAI Nouveau Bretton Woods ! http://david.cabas.over-blog.fr/pages/La_recette_dun_VRAI_Nouveau_Breton_Woods-816002.html

Je vous invite aussi à lire l’interview de Jacques Cheminade sur Capital.fr : http://www.capital.fr/Actualite/Default.asp?numpage=&Cat=ACT№=71347&interview=O&source=FI

David C.

david.cabas.over-blog.fr

phyrezo @ 2008-11-01 14:31:48

Plus je lis des pseudo "solutions" ou "mesures" des politiques pour faire face à la crise, plus elles me semblent vaines voire dangeureuses.

Que ce soit DSK qui veut faire du FMI une banque centrale mondiale, Attali qui veut créer une gouvernace mondiale, Obama et Sarko qui agite le spectre de d’une régulation positive, ou même Cheminade avec ses parités fixes correpondant ni plus ni moins à une monnaie mondiale, toute ces solutions veulent consolider un pouvoir central au niveau regional et mondial. Celui-ci ne fera jamais état de la complexité des échanges de l’économie réel (cf. loi d’Ashby).

Il est important alors en parallèle de toutes ces régulations et de monnaies unique de faire apparaître une multitudes de monnaies dérégulées, décentralisées, non soumises aux règles d’émission centralisée, et qui contriburont à faire fleurir des économies locales, déconnectées de la grosse machines financière, trop obèse.

Encore une fois, la solution à cette crise ne viendra pas d’en haut, ce sera nous tous qui en adoptant un autre moyen d’échanger avec l’Open Money, qui échappe à tout contrôle et toute régulations et qui enfin permettra de rendre compte de la complexité de l’économie.

Equilibrium @ 2008-11-01 14:49:20

@Nobody:

“Si les médias n’existaient pas, 99% des blogueurs seraient stériles.”

Il y a quelques temps, au sujet d’un auteur lu par Monsieur Crouzet, j’avais écris sur l’impérieuse nécessité de prévenir de certaines généralités qui étaient considérées comme des figures vraies, afin d’obtenir un véritable raisonnement.

Quelles réflexions tireriez-vous plutôt de celle-ci:

" Si les médias NE MONNAYAIENT PLUS LEUR MOYENS DE SUBSISTANCE QUE SONT LES INFORMATIONS, 99% des blogueurs QUI S’INTERRESSENT A L’OPACITE DES INFORMATIONS ET A LEUR DIFFUSION GRATUITE, NE LAISSERAIENT PLUS TRAINER LEUR REVUE DE PRESSE EN INTERNET. "

Que cette revue de presse soit composée d’événements politiques et financiers, ou bien composée d’événements culturels, historiques, ou autres, qui semblent selon vous ne pas sortir de l’AFP, cela reste une revue de presse basée sur une information arrangée pour sortir du bruit ambiant.

Au delà de ce simple changement de sélection, que proposez-vous Nobody ?

A par dire "telle sélection est mieux que telle autre, je ne vois pas pourquoi on ne privilégierais pas MA sélection qui me semble meilleure (et avec laquelle je fais la même chose... que ce que font les autres !) " quel est le fond REEL de votre critique, Nobody ?

Critique, crisis, crise. Lorsqu’un phénomène vient perturber le déroulement d’un système, j’appelle cela une PERTURBATION.

Lorsque cette perturbation provoque une profonde remise en question des acteurs qui entretiennent ce système, et que cette remise en question leur permet d’en trouver un autre tout à fait différent, alors, seulement là, j’appelle cela une CRISE.

Où se trouve donc la remise en question fructueuse des différents acteurs financiers ?

Et la remise en question fructueuse de tous ceux qui cherchent un moyen d’en tirer un maximum d’argent ?

Réponse : Il n’y en a aucune.

Donc ce n’est pas une crise.

@David C. :

Seriez vous seulement capable de nous prouver quoique ce soit, sur ce qui compose REELLEMENT les réserves en devises des banques centrales du monde;

Je rappelle à tout venant que des informations qui filtrent de celles-çis nous affirment que le FMI se voit verser 5% de ces réserves de devises dont on ne sait pas de quoi elles sont constituées.

Pour nous l’expliquer, ces banques centrales doivent elles-même rattraper plus de 20 ans d’opacité sur les informations qu’elles détiennent, avec les complications liées à une réserve d’ or | valorisé | qui n’est même plus équivalent à la réserve matérielle d’or réel. Et tout ceci, à l’écriture près, dans les livres de comptes.

Je croise très fort les doigts (moins empiriquement qu’Henri toutefois) pour que vous puissiez faire mieux avec vos sources personnelles.

Autre rappel: ces mêmes banques centrales disent à ceux qui peuvent décripter leurs infos que dans les années 80 leur réserves étaient constituées d’une part de 60% d’or valorisé contre une part de 40% en devises. Dans les années 90 il s’agissait, toujours selon nos décripteurs d’infos, d’une part de 20% en or valorisé contre une part de 80% en devises.

Question subsidiaire à David C.: Si c’est bien pour le FMI, qui en voit "toujours" 5%, et qui a été créé depuis ces fameux accords de Bretton Woods, pour conseiller les pays les moins favorisés dans leur développement, pourquoi alors ces 5% sont pris sur la part de devises et non sur la part d’or valorisé de ces réserves "centralisées" ?

Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

Dernière question, à tous ceux qui nous bombardent de ce genre d’infos cette fois-çi, et à Paul que cela intéresse en particulier:

Avec tout ce pognon, qu’on pense "parti en fumée" depuis à peu près, l’article de Monsieur crouzet sur le livre de Naomi Klein, quelques-uns des milliardaires qui peuplent cette planète auraient du, au moins sur cette période, être ruinés, si la perturbation était aussi étendue à l’économie réelle qu’on semblait le croire à cette époque.

Nous constatons qu’il n’en fut rien.

Quelles nations, suffisament développées pour cela, avaient intérêt à nous faire croire que ce pactole était parti en fumée pour pouvoir le récupérer plus tard ?

:-) Faites de beaux rêves Paul ....

Thierry Crouzet @ 2008-11-01 15:06:55

Tu devrais toujours répondre à ma place... tu es plus patient :-)

Nobody @ 2008-11-01 15:45:41

"le fond REEL de votre critique, Nobody ?"

Il y a des informations qui nourrissent et d’autres qui ne nourrissent pas.

Il en va de l’information comme de la nourriture.

Entre un verre de coca-cola qui excite les cellules nerveuses sans rien apporter d’essentiel au développement de l’organisme, et est même plutôt corrosif, et un plat riche en protéines, acides gras essentiels, et nutriments divers, il n’y a pas photo.

Quand on lit 50 articles anti-Sarko, tous les jours, à la Une de Cozop, c’est comme boire 50 verres de coca-cola: cela excite, cela ne produit rien du tout, et c’est corrosif pour l’esprit en l’enfermant dans une vision ridicule et désenchantée du monde.

Si au lieu de lire 50 articles anti-Sarko vous écoutez un air d’opéra, puis un bon rock, puis si vous lisez une page d’un grand auteur, puis si vous vous penchez sur une découverte en science, puis si vous vous replongez dans une belle histoire des temps anciens, et enfin si vous finissez la journée en découvrant un nouveau photographe ou un peintre qui vous ouvre une nouvelle brèche sur la façon de voir le monde autour, ........et bien à la fin de la journée, au lieu d’avoir les viscères excitées et d’être déprimé sur l’état du monde, vous avez profité de la vie réelle, qui ne se limite pas aux trains politiques qui déraillent, ce qui fait le fond du journalisme, blogosphérique & citoyen aussi bien.

La mauvaise information, c’est celle qui consiste à penser: "un train qui déraille est une nouvelle, je mets ça en Une".

Non. Un train qui déraille n’est pas une nouvelle. C’est sans intérêt aucun sauf pour les experts concernés par la chose, et les proches des victimes, qui doivent l’apprendre autrement que par les médias.

Tant que l’information considère qu’elle doit relater toutes les mauvaises nouvelles: faits-divers, conneries politiques, etc, elle passe à côté de l’essentiel de la vie, et elle fait croire aux gens que le monde est triste.

La blogosphère politique s’enferme dans l’idée: "je dois parler de ce qui cloche, et râler."

Il faut inventer une information positive, constructrice, qui ne soit pas juste un bureau d’enregistrement de tout ce qui cloche.

En mettant la lumière sur ce qui marche, on encourage les gens à faire des choses qui marchent. Pour le moment on fait plus facilement la Une en faisant une connerie que quelque chose de bien.

Prenez un fusil et tuez 50 gosses, vous ferez plus facilement la Une de tous les médias que n’importe quel créateur.

C’est ce système de la prime au négatif et à la polémique, qui est absurde.

Paul .ca @ 2008-11-01 15:52:15

@Equilibrium

Félicitations, Thierry viens de te désigner comme son porte-parole officiel. :D

Les milliardaires qui sont ruinés ou ont subi de très lourdes pertes n’ont peut être pas le gout de le crier sur les toits ni d’ailleurs leur conseiller financier.

Vous allez constater que la liste des entreprises en faillite s’allonge après celle de la banque Lehman Brothers.

En tous cas, cette discussion me rappelle un documentaire canadien sur la création monétaire qui a fait une polémique. L’introduction nous parlait qu’il existe une multitude de film qui parle d’amour mais très peu du système monétaire et bancaire . Même la formation en MBA n’évoque pas les bases. C’est assez incroyable cette ignorance même parmi les cadres en business.

Henri A @ 2008-11-01 15:58:16

A Nobody :

Je vends une harpe qui n’a jamais servie.

phyrezo @ 2008-11-01 16:09:37

@Tous pour faire suite à Equilibrium : alors, seulement là, j’appelle cela une CRISE.

je rapelle que l’ideogramme de crise en chinois comporte deux clés: "risque" et "opportunité". Voilà à nouveau les beautés des cultures asiatiques, le yin et le yang en chaque chose.

@Equilibrium sur les reserves des banques centrales:

J’essie de m’interesser à toutes cette affaire de création monétaire depuis 6Mois (suite à une conférence sur l’Open Money de JF Noubel) et ce qu’avais l’impression d’avoir compris, c’est que la FED équilibrait l’emission monétaires avec des bons du trésor américain. Et ce que j’ai appris recemment, c’est que l’un des plans de sauvetage (pas le paulson mais l’autres celui de la FED), consiste à prendre de nouveaux Bills et du coup augmenter la masse monétaires considérablement (je crois 200Mds$) et d’échanger ces Bills contre des subprimes toxiques.

En résumé et pour parler simplement, la masse monétaire du US$ augmentent de 200Mds$ backés sur des subprimes ! Ca fait pas un peu peur...

Hasta siempre,

Phyrezo

Paul .ca @ 2008-11-01 16:50:32

@phyrezo

Oui d’où le risque de faillite du système mais le dollar continue de monter par rapport à l’Euro.

il y avait une crise de liquidité et la réponse de la Fed est bonne si on veut que le système bancaire continue de fonctionner et offrir des crédits aux particuliers et entreprises. Ces produits toxiques sont des mauvaises créances dont certaines seront honorés avec le temps. il est possible que l’investisseur - contribuable retrouve sa mise à long terme.

Ce qui était sans doute un signe avant coureur de cette crise financière issu de la bulle immobilière, c’était justement l’expansion monétaire excessive avec les produits dérivés depuis qq années.

Equilibrium @ 2008-11-01 17:06:15

@Nobody:

Faisons la part des choses: Un article anti-Sarkozy n’est pas un article qui nous parle du monde, vous finissez d’ailleurs par en convenir.

Pour ma part, quand j’en vois 50, je n’en lis qu’un seul et je crois que c’est ce que font la plupart des gens, il y a forcément un peu des 49 autres dans celui qu’on a choisi de lire. Non pas parce qu’ils sont anti-Sarkozy, mais parce qu’ils décrivent l’attitude du provocateur du moment.

"La mauvaise information, c’est celle qui consiste à penser: “un train qui déraille est une nouvelle, je mets ça en Une”.Non. Un train qui déraille n’est pas une nouvelle. C’est sans intérêt aucun sauf pour les experts concernés par la chose, et les proches des victimes, qui doivent l’apprendre autrement que par les médias."

C’est une course pour les experts, effectivement, de pouvoir joindre les proches des victimes avant les médias, lorsque les lignes de communications sont surchargées.

Il est vrai que vous n’accorderez pas la même importance à un train, qu’aux TWIN Towers, n’est-ce pas ?

" Tant que l’information considère qu’elle doit relater toutes les mauvaises nouvelles: faits-divers, conneries politiques, etc, elle passe à côté de l’essentiel de la vie, et elle fait croire aux gens que le monde est triste. "

Je sens ici, comme une interdépendance mal comprise :

Doit-on plus agir sur les gens qui pensent qu’ils lisent les "nouvelles du monde" et qui tirent la conclusion que le monde est mauvais de ce qu’ils lisent, ou bien décentraliser les 50 décisions qui ont provoqué les 50 articles, afin qu’ils ne convergent pas sur la même personne ?

"Il faut inventer une information positive, constructrice, qui ne soit pas juste un bureau d’enregistrement de tout ce qui cloche. "

Inventez- nous en, mais si on sait qu’elles sont inventées , je doute de leur crédibilité...

"En mettant la lumière sur ce qui marche, on encourage les gens à faire des choses qui marchent. Pour le moment on fait plus facilement la Une en faisant une connerie que quelque chose de bien. "

Là ce n’est plus seulement la presse que vous voulez réformer, mais tout l’appareil judiciaire...

En bref, sur le fond nous serions d’accord, mais nous n’avons pas en vue les mêmes origines de cet état de faits.

@Paul:

" Vous allez constater que la liste des entreprises en faillite s’allonge après celle de la banque Lehman Brothers. "

En regardant cette liste un peu plus vers le haut tu va t’aperçevoir que Lehman Brothers vient après une suite déjà tout aussi longue...

Paul .ca @ 2008-11-01 17:18:25

@Equilibrium

Soyons sérieux un instant. J’espère que tu as bien compris mon propos malgré les petites imprécisions et ambigüités qu’il contient. J’ai pas le temps ni le gout d’écrire un long texte.

La critique de Nobody sur les média de masse qui se concentrent sur le négatif et biaise le portrait qu’il donne de la réalité est pertinente mais ancienne. il y a aussi toute un pan ou on a jamais d’information que soit négatif ou positif.

Equilibrium @ 2008-11-01 17:27:24

@ Paul:

Je te comprends. Et toi ? :

Je n’ai pas les yeux rivés sur les colonne de la Une, j’ai les yeux rivés sur le monde.

Thierry Crouzet @ 2008-11-01 17:27:54

Votre conversation sur l’info positive me renvoie à la difficulté que j’éprouve à écrire mon livre sur Ératosthène. C’est l’histoire d’une initiation, sur l’invention d’un art de vivre, de quelque chose à mon sens neuf et encore mal compris... Et les gens ne savent plus lire ce genre de chose. Qui aujourd’hui lit Wilhelm Meister de Goethe ?

Sinon je ne lis pratiquement jamais les blogueurs :-)

Ils font de l’info sur l’info et l’info ne m’intéresse pas.

Nobody @ 2008-11-01 17:48:16

"Et les gens ne savent plus lire ce genre de chose. Qui aujourd’hui lit Wilhelm Meister de Goethe ?"

"Les gens" n’ont jamais su lire.

Il y a toujours eu "des gens". Les Happy few de Stendhal.

Il y a toujours eu "des gens" pour lire même les Conversations de Goethe avec Eckermann ou les Wahlverwandschaften, et ça n’a jamais été la majorité des gens.

Tout est organisation de la visibilité. Soit on met le focus sur la majorité, soit on met le focus sur les niches qualitatives.

On parle beaucoup de réseaux, mais sur les blogs réseaux = réseaux de militants politiques, ou réseaux de nouveaux médias = des distributeurs d’infos de militants politiques.

Le travail à faire maintenant c’est de créer les réseaux positifs. Ceux qui ne sont pas ensemble parce qu’ils sont contre Sarkozy, mais ceux qui sont ensemble parce qu’ils lisent Goethe et veulent lire de nouveaux Goethe, donc favoriser la visibilité des créateurs.

Equilibrium @ 2008-11-01 18:06:05

@Thierry Crouzet:

C’est surement dur d’écrire un livre. En plus, lorsqu’il parle de choses dont on n’a plus que des témoignages dont les cultureux n’ont conservé que les stéréotypes, c’est pas simple.

Mais ce qui peut être un atout très fort, c’est qu’un livre n’est pas une feuille de choux qui servira le lendemain à envelopper les fruits et légumes.

Dans un livre, le temps travaille pour toi. Ce qui est mal compris hier pourra être compris demain. Le livre n’attends que d’être relu.

Henri A @ 2008-11-01 18:29:53

A Equilibrium qui m’a traité d’empiriste ( alors que je suis contre les empires ) :

"Le livre n’attends que d’être relu."

C’est ce que je répète à longueur de journée pour Kraus, c’est fou comme on m’écoute !

phyrezo @ 2008-11-01 18:54:00

@Tous

Elle et interessante cette conversation. On par de la une de CoZop qui parle de sarkozy et on entamme un fil philosophique qui se conclu par "Sinon je ne lis pratiquement jamais les blogueurs" par un ponte des cultures collaborative de l’internet (qui écris des livres et appronfondit le débat jusqu’à l’orthographe meme du mot).

C’est un peu dommage tous ça, moi qui m’attendais à une nouvelle époque de l’information, je trouve des gens blasé, qui comme toujours s’en réfère uniquement à l’information qui a été produite il plusieurs siècles. Rien de nouveau quoi. C’est vrai que c’est un bon filtre, le temps, ne perdure que la crème.

Mais réveillez-vous !! La Blogosphère ne se résume pas à la une de CopZop sur Sarko !!!! Vous passez à côté du truc j’ai l’impression.

Le Blog d’Henri ce c’est certainement pas la reprise d’un blog qu’a repris l’AFP. Et il s’adresse à un petit groupe, duquel je ne fait partie et du coup, n’est pas en une de Cozop. Par contre celui de Jorion, qui s’adresse aussi à un petit groupe, il me parle. Je lui aussi celui d’Atali, information et analyse de première main sans passer par l’AFP et TF1 puis la une de CoZop...

Enfin mon blog, comme bcp, est une revue du web, par mes yeux. Je ne produit pas beacoup d’infos, je la compile. Et du coup quelques personnes, a qui une info parle, peuvent sauter à une autre. que j’ai moi même chiner sur un blog. D’ou le Buzz. Alors évidemment tout n’est pas hyper original sur ces blogs. Et on Retouve 45k fois l’Argent dette. N’empêche que cette infos n’aurait pas circuler autrement.

Et si je ne veux pas de Coca, je me fait un Netvibes avec des oligo-élément.

Ce qui est genial, c’est que ce n’est plus un redac chef, ni un CoZop qui te propose ton menu, mais toi qui décide comment t’alimenter.

Et les pratiques collaborative apportent une brique. Sur Digg, je ne trouve pas que Sarko. Il y a pas mal de bruit, mais parfois une perle.

Et pour revenir au billet précédent. Facebook et LinkedIn, apportent chacun une brique, à chancun de savoir bien les utiliser (moi je suis content de voir le photos de vacances de mes potes, que celle de celui dont les idées m’interesse, je m’en fous de ses photos. Et bien très bine, de l’un je lis le blog, de l’autre je reçois es photos.

Je suis content.

Equilibrium @ 2008-11-01 19:00:14

@Henri:

Y’en a qui n’écoutent pas, mais moi j’ai lu, il n’y a pas longtemps, des passages d’oeuvres que vous exposez sur votre blog (comme quoi, quelques échanges peuvent aller plus loin qu’un président controversé) :

Je renouvelle votre conseil. Ne serait-ce que pour dire que de telles personnes ont réellement existé.

Nobody @ 2008-11-01 19:13:54

"La Blogosphère ne se résume pas à la une de CopZop sur Sarko !!!!"

On disait justement que la Une de Cozop n’arrivait pas à refléter ce qu’il y a d’intéressant caché dans la blogosphère.

Cette Une (de même que Wikio etc) reste prisonnière des mécanismes de buzz superficiel & majoritaire autour de l’actualité.

Ou, tout au moins, s’il y a des articles intéressants sur Cozop, la hiérarchie de visibilité reste celle de l’actualité débile:

en haut et en gros: Sarko. En bas et en petit: les sujets qui changent un peu.

Thierry Crouzet @ 2008-11-01 19:18:16

J’ai acheté Krauss Henri... je vais le lire mais je lis très peu en ce moment, blogs ou autres d’ailleurs parce que j’écris.

@Phyrezo Je respire Internet comme je le dis dans le billet sur Marie... et je le construits à ma façon dans mon coin et en collaboration avec vous tous. Je lis un blogueur quand quelque chose m’amène à lui, pas parce qu’il faut le lire. Je fais pareil avec les livres. Il ne me viendrait pas à l’esprit de m’abonner à un flux. C’est l’origine de coZop et un jour ça aboutira à quelque chose peut-être. Et si ce n’est pas avec coZop, d’autres trouveront la solution parce que je sais intuitivement qu’elle est là, pas loin.

L’information fugitive ne m’intéresse pas, les commentaires de l’actualité ne m’intéressent pas voilà pourquoi je ne lis pas les blogueurs... Quand je dis ça, je veux dire que je ne lis pas 99% d’entre eux, je ne lis pas ce qu’écrivent les blogueurs en général... mais le web ce n’est pas que ça, heureusement. Des gens écrivent sur des choses importantes heureusement.

David C. @ 2008-11-01 23:06:20

@ Equilibrium,

Je ne comprend pas le sens de vos question!

David C.

david.cabas.over-blog.fr

Equilibrium @ 2008-11-02 00:45:59

C’est bien ce qui devrait vous inquiéter ;-) et bien avant Washington...

Jean-Chol POIVRESSELLE @ 2008-11-04 18:26:56

Bonjour,

Je viens de découvrir votre Blog : très réussi, passionnant et riche d’ouverture !

Avez-vous jeté un oeil sur l’essai "Le Cygne Noir" La puissance de l’imprévisible de Nassim Nicholas TALEB ches les Editions Les Belles Lettres ?

Il y a beaucoup de points communs entre vos réflexions dans cet article et ce qui est développé dans cet essai que je déguste petit à petit

Bien à vous.

Jean-Chol POIVRESSELLE

Henri A @ 2008-11-04 23:03:21

Un bon documentaire à voir :

http://www.dailymotion.com/playlist/xo364_apocalyptique01_la-crise-des-subprimes

Equilibrium @ 2008-11-05 14:17:58

Très intéressant. Voilà comment les banques spécialisées (mais apparemment certaines autres aussi) ont utilisé la découverte de la carte de crédit...

On pourra dire qu’elles aussi, ont laissé passé leur chance.

Equilibrium @ 2008-11-11 01:40:05

En fait Thierry, tu as doublement raison de ne pas parler de la crise, puisqu’il y en aura toujours pour croire des textes, qui leurs disent, que les mêmes idées ne tuent pas forcément le même nombre de gens.

Ils vont encore passer des siècles à se taper dessus parce que textes le leur ordonnent et comptabilisent différemment le nombre de morts.

Ils préfèrent plus se battre pour un roi que pour leur liberté.

si on leur dit que le nombre de soldats au service du roi est de 10 000 ils en arrivent à croire que ces 10 000 soldats ont atteint plus de 10 ans de carrière et ne furent jamais remplacés sur les champs de batailles.

Etre aveugle à la magouille à ce point là, montre, soit qu’on a oublié ce qu’était un preuve, soit qu’on se réserve la possibilité de soi-même magouiller...

Autrement dit: tout cela ne présage rien de bon pour la suite...

Je dégage ma responsabilité de ce qui va se produire, avec tant de gens oeuvrant contre les témoignages et les vécus et aussi peu de personne pour.

Ils savent que les textes ne rendent pas compte de tout,

mais ils nient les évidences.

S’ils font cela pour les guerres, alors pour une perturbation financière....

Hérodote @ 2008-11-11 02:03:24

"si on leur dit que le nombre de soldats au service du roi est de ..."

Tournez les chiffres dans tous les sens. La monarchie n’a JAMAIS tué autant d’hommes à la guerre que la République.

C’est un fait historique incontestable.

La guerre de Cent Ans a moins tué en Cent Ans que les guerres républicaines en quelques années.

La République a foulé aux pieds la vie humaine, enrôlant des millions de soldats de force au prétexte de la Nation.

En 14-18 on était fusillé par la République quand on refusait la boucherie incensée de Verdun, monstruosité née de l’affrontement des nations françaises et allemandes.

Sous l’Ancien Régime, la guerre de 14-18 aurait simplement mobilisé quelques milliers de mercenaires, au lieu de millions de citoyens.

Quand on pense qu’il y a encore des avenues Foch.

Foch était un bourreau avec son concept de l’offensive de masse.

L’offensive de la Somme c’est autre chose que les cages de fer du roi Louis XI, comme monstruosité !

Et puis lisez ceci:

http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_de_guerre_de_la_France_%C3%A0_l%27Autriche_(1792)

"À la déclaration de Pillnitz, en août 1791, déclaration d’intention, la France avait répondu par un ultimatum enjoignant à l’empereur d’Autriche de renvoyer les émigrés français installés sur son territoire (voisin de la France, l’actuelle Belgique étant alors possession autrichienne sous le nom de Pays-Bas autrichiens).

Le roi d’ Autriche François II n’ayant pas répondu à l’ultimatum adressé par le gouvernement français le 25 mars 1792, la France lui déclare la guerre le 20 avril 1792."

La République Française a déclaré la guerre au motif que l’Autriche refusait de livrer des expatriés à la mort !

Et on célèbre ça dans les écoles ?

Paul .ca @ 2008-11-11 04:59:26

@Henri

Je viens de regarder cet ancien documentaire sur l’affaire des subprimes.

J’en avais déjà vu un de similaire.

Finalement ça nous montre que ces compagnies de crédit, qui ont gagné de l’argent sur le dos de la classe pauvre et moyenne américaine, ont reçu parmi les premiers le tsunami de la récession économique US qui a entrainé un taux d’impayé trop élevé et une baisse des prix des maisons donc une évaporation de leurs garanties hypothécaires. On pourrait dire que leur business "prédateur" a trop bien réussi.

Avec une dette publique de 10.000G$, une solution serait de dévaluer massivement le dollar US.

@Hérodote [via anonymyzer]

C’est l’usage de la technologie militaire couplé a une démographie qui explose qui permet de tuer autant de gens peu importe le système politique en place que ce soit une dictature, une monarchie ou une république.

A noter que les progrès de la médecine ne compensent pas la montée de destruction de l’armement.

Equilibrium @ 2008-11-11 08:07:04

Je n’ai aucune leçon, ni aucun conseil à recevoir de quelqu’un qui est prêt à livrer sa propre liberté au premier roi qui passe.

Dailleurs, si notre économie est aussi bancale c’est parce qu’il y a de faux chefs d’entreprise.

Un chef d’entreprise qui fait un bon produit ne cèderait, même pas en théorie, sa liberté. Cela signifierait dans le cas contraire, pour lui, renoncer à sa visibilité sur l’économie réelle de son entreprise.

Maintenant je ne m’adresse qu’à ceux qui sont capable de comprendre qu’on ne cède pas sa liberté à n’importe quel régime pour doper et faire gonfler les chiffres de son entreprise.

Mériter la démocratie dans laquelle on vit, c’est d’abord être capable d’agir pour sa propre liberté. Et il faut mériter sa liberté avant de gagner celle des salariés de son entreprise.

Si on m’avait dit qu’il y avait autant de gens, prêts, pour un petit os à ronger, à "livrer william wallace au roi d’angleterre", j’aurais tout de suite compris ce qui n’allait pas dans notre économie.

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