Thierry CROUZET

Fuck Hadopi

J’ai dit une fois pour toute ce que je pensais de cette mesure. Ils veulent la guerre, ils vont l’avoir.

Crouzet @ 2009-03-24 09:00:36

@Carole_Fabre Avec hadopi, ils veullent la guerre, ils vont l’avoir. http://bit.ly/HYDXi

Et la culture on la finance avec les geeks ? @ 2009-03-24 16:05:08

L’argumentaire du contournement de la loi n’est pas opérant.

Ce qui compte ce sont les volumes, pas qu’il y ait du piratage dans l’absolu.

Le temps qu’un nombre significatif de "pirates" adoptent des techniques plus compliquées pour télécharger...

Plus encore qu’à empêcher les pirates actuels, Hadopi a vocation à ralentir la progression du piratage.

Il faut rappeler que la protection du droit d’auteur figure dans les droits de l’Homme (déclaration ONU de 1948, article 27:

"Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l’auteur."

On voit bien que dans le domaine audiovisuel, le financement par la pub ou le mécénat ne suffit pas.

Un film moyen c’est plusieurs millions d’euro. Pas possible de tout diffuser gratuitement.

Nicolas Voisin a lancé le manifeste des pirates, mais il a pourtant bien vu qu’il n’a pas réussi à trouver un financement pour son programme audiovisuel gratuit "le six 35".

Maintenant il gagne sa vie en construisant des sites Internet pour des administrations...

Quelle chute créative ! Voilà à quoi conduit le mythe du programme gratuit dans l’audiovisuel.

Désolé, mais ce serait mieux de gagner sa vie en créant, et pour cela il faut que la création audiovisuelle ait un modèle économique. Le tout gratuit ne marche pas.

Est-ce que les cinéastes vont devoir, à leur tour, gagner leur vie en construisant des sites pour des administrations, comme fait Nicolas Voisin, abandonnant tous leurs projets créatifs ?

J’en ai marre des geeks qui balancent la culture par-dessus tête, et ne savent plus que parler médias, un contenant sans contenu...

On sait que le cinéma peut mourir: le cinéma italien est mort, faute d’avoir protégé son modèle économique.

PS @ 2009-03-24 17:02:33

Pour rappel, il existe maintenant des services comme "Music Me",

qui permettent, pour 9,90 euro par mois,

de télécharger à volonté, en toute légalité,

2,2 millions de titres.

(Téléchargements sur 3 PC sans aucune limite

Transferts sur 3 baladeurs compatibles)

Et il y a Deezer qui est gratuit en écoute seule.

Il y a aussi YouTube et Dailymotion, sur lesquels les maisons de disque laissent de nombreux clips et extraits de concerts.

Ceux qui continuent de pirater avec Emule etc, et de défendre le piratage, sont vraiment des crevures.

Créer a un coût. Ce n’est pas gratuit.

Est-ce que je vais rentrer dans les bureaux de 22 mars et voler le matériel informatique de Nicolas Voisin, en criant "je suis un pirate !" ?

Quand on défend le piratage, on vole aux artistes leurs capacités financières de création artistique.

Il faut arrêter de dire que ce n’est pas un vol, sous prétexte que la copie ne vole pas l’original.

L’original ne peut pas exister sans ses conditions de financement.

Henri A @ 2009-03-24 17:15:37

Tu te trompes de cibles, comme souvent, l’ancien passant.

Et la culture on la finance avec les geeks ? @ 2009-03-24 17:33:08

Absolument pas.

On est face à une bande de geeks fumistes et branleurs qui veulent tout gratuitement.

C’est pas possible, c’est tout.

Il faut arrêter avec ces caprices d’adolescents qui veulent tout, et accusent les autorités de leurs caprices non satisfaits.

Ils se dérobent ensuite de leur égoisme en pointant du doigt les boites de prods etc.

Pour suivre pas mal de jeunes artistes, je peux te dire que dès qu’un artiste rencontre une boite de prod, sa musique s’améliore.

On ne peut pas tout bricoler tout seul dans son garage, et l’on ne rencontre pas son public tout seul sur Internet. Les rares exceptions confirment la règle.

Le rôle des producteurs est immense, dans la musique comme dans le cinéma.

On pourrait écrire une histoire de la musique et une histoire du cinéma, d’après les producteurs, et leur travail immense.

Quand un artiste change de producteur, le son change immédiatement.

L’artiste est trop souvent informe, se disperse et n’arrive pas à se réaliser, sans l’environnement spécifique d’une production.

Inutile de chercher d’autres cibles, quand il s’agit simplement de branleurs qui veulent profiter de tout sans payer les auteurs.

PS @ 2009-03-24 18:06:48

Il ne viendrait pas à l’idée de ces branleurs de réclamer le cannabis gratuit.

Pour se défoncer la gueule, alcool, cannabis, cigarettes... ils paient.

Et ils paient cher.

Le budget mensuel d’un ado en stupéfiants de diverses sortes est élevé.

Mais la culture devrait être gratuite ?

Il faudrait que les artistes vendent du cannabis pour gagner leur vie, et créent de la musique gratuitement ?

Les pirates acceptent de payer les dealers, mais refusent de payer les artistes ?

Faut arrêter la comédie du n’importe quoi.

Henri A @ 2009-03-24 19:57:20

A PS ( socialiste ? )

Le problème est la rémunération des "artistes", point.

Une loi liberticide ne résout pas ce problème. Au contraire un possible boycott peut émerger.

C’est au niveau des FAI, des abonnements que l’on pourra trouver des solutions.

Pour ce qui est du civisme, c’est impossible à régler.

Exemple musical :

J’ai acheté tous les disques des beatles ( parmis une multitude d’autres ) vinyle en trois exemplaires ( usure ), CD en deux exemplaires ( usure !!!! ). Les maisons de disques sont persuadés de vendre du cannabis ou quoi ??!!

Qui récolte la tempête, se prend les graines dans l’œil.

Et la culture on la finance avec les geeks ? @ 2009-03-24 20:45:49

"Une loi liberticide ne résout pas ce problème"

Toutes les lois sont liberticides.

C’est la définition de la loi: une limite à la liberté.

Sinon cela s’appelle la jungle, ou l’ultra-libéralisme : la société ne se protège plus, n’a plus de normes, chacun agit comme il veut et les conflits se règlent avec les machettes.

Amuse-toi bien dans l’Edouard Fillias Land, sans foi ni loi !

Bon, il y a le Triporteur sur Direct8, avec Darry Cowl, tu as un sursis jusqu’au prochain trolling.

PS @ 2009-03-24 21:40:12

"C’est au niveau des FAI, des abonnements que l’on pourra trouver des solutions"

Les FAI proposent déjà des forfaits permettant de visionner des films et écouter de la musique, légalement.

On ne peut pas tout inclure dans le forfait de base: chacun reste libre de payer ou non pour voir des films et écouter de la musique.

Le forfait ne dispense pas de lutter contre le piratage, parce qu’il ne pourra jamais tout inclure.

A moins de payer ton forfait Internet le double, tu ne pourras pas inclure un forfait pour la musique illimitée, le cinéma illimité, les livres numériques illimités...

Et le forfait ne règle pas le problème du piratage des nouveaux films, qui tue la distribution en salles si le film est immédiatement diffusé sur Internet.

Forfait ou pas, il y aura donc toujours des actes de piratages qui ne pourront pas être tolérés, pour lesquels il faut l’application de la loi.

Aucune loi protégera à 100% du piratage, mais il suffit que le piratage se limite à un petit nombre de pirates prêts à tout, pour qu’il ne menace pas l’économie de la culture.

Si 10% des spectateurs piratent, c’est sans grand effet dommageable.

Si le piratage n’est plus un délit, et que 100% des spectateurs se mettent à tout pirater, c’est la fin d’une grande partie de la culture.

Toutes ces lois visent à maintenir le piratage à un niveau acceptable.

Takatukité @ 2009-03-25 18:08:56

Le seul piratage en la matière, c’est celui de ceux qui font payer très cher aux ingénieurs:

  • la formation sur des outils de production hors de prix

  • une maintenance et des services soi-disant "associés" plus que médiocres

  • un droit d’utilisation et une location de plus en plus honéreux

  • un droit de diffusion pour ne même pas pouvoir traverser les cercles de la censure audiovisuelle

  • une obligation de vendre un produit à moitié terminé pour nourrir une industrie qui vous raquette.

  • etc.. (la liste s’allonge d’année en année)

Avant de défendre ce système de dupes, il faut d’abord en connaître les rouages. En réalité, ces rouages détruisent et dégradent les termes économiques de l’échange en imposant une dévalorisation de la matière première artistique en face d’outils à forte valeur ajoutée qu’on est supposé faire fonctionner pendant un certain temps mais qui au final s’amortissent seulement au bout de quelques mois.

Alors qu’on arrête de nous bassiner en faisant croire qu’on défend les artistes alors qu’en réalité c’est le vendeur qu’on défend. Le vendeur qui, s’il en avait l’occasion, laisserait crever l’artiste pour spéculer sur sa créativité en achetant son être à bas prix en le forçant à se vendre au plus offrant, pour le revendre au prix du marché et se faire une meilleure marge que lui.

Vous êtes furax parce qu’aujourd’hui il y en a qui commencent à avoir la possibilité de courcircuiter tous les intermédiaires qui foutent des verrous à l’art.

La véritable raison pour laquelle vous êtes furax, c’est parce que vous ne voyez l’artiste au sein de la société que comme rouage bien huilé qui fait tourner l’industrie de consommation pour avoir l’image d’un privilège sur les autres. Le contenu, ce qu’il crée, vous le méprisez, vous vous dites que vous pouvez vivre sans cela, qu’une société peut très bien se passer d’art, que l’art n’est le fait que de ceux qui ont la chance de plaire.

Tiens, j’ai encore dernièrement entendu un fat (qu’un jour une personne à sûrement voulu encourager dans un cours sans vraiment le connaître) croire qu’il pouvait mépriser la poésie parce qu’il parvenait "facilement à faire rimer 2, 3 mots" et que "le plus dur" pour lui était "de les vendre".

Et bien, désolé de vous l’apprendre, chers défenseurs du privilège culturo- matériel:

les mots de la langue française ne se vendent qu’entre vous : copieurs de slogans publicitaires

Leur noblesse ne provient pas du prix auquel "le marché" les estime.

Leur a propos n’est pas imposable à volonté et à grand renfort d’effets spéciaux par une mode consumériste et un effet de masse.

Cette magie que les artistes ont inventé et qui maintient la société en cohésion,

Cette magie qui ne vous sert juste qu’à nourrir vos rêves de gloire et de conquêtes, ne vous appartiennent pas...

... et n’a surement pas le prix d’un brevet qu’on doit laisser enfermé dans les coffres d’une banque pour le seul privilège des yeux et des oreilles de ceux qui veulent imposer leur culture ou dicter aux nations étrangères quelle doit être la culture dominante qui fera le plus fructifier les capitaux.

Vous n’avez pas à la vendre. Appréciez la d’abord, avant de porter des jugements de valeur, de spéculer, et de prononcer des interdictions.

Et peut être que la voix qui sort de cette Pytie qu’est l’artiste, qui se meurt peu à peu dans nos cités rentables, parviendra à se frayer un chemin dans tout le cérumen financier qui bouche vos oreilles sourdes , pour vous dire tout simplement ceci :

! ! ! Nous voulons vivre, pas nous vendre ! ! !

PS: Je ne suis pas un fumeur de canabis, et je ne bois pas, si c’est là tout le fond de votre argumentation bidon.

Système de dupes @ 2009-03-25 19:47:16

"Avant de défendre ce système de dupes, il faut d’abord en connaître les rouages."

Avant de pointer du doigt les productions, il faut connaître la réalité de la galère de l’artiste, quand il se place seul face au public, sans une production pour l’épauler.

"il y en a qui commencent à avoir la possibilité de courcircuiter tous les intermédiaires"

Très peu y parviennent. Et encore moins restent dans ce modèle, même quand ils ont démarré ainsi.

L’artiste qui se lance seul face au public a d’énormes difficultés:

  • à se faire connaître

  • à s’entourer de partenaires artistiques de qualité

(sans fédérer uniquement des losers qui lui font perdre du temps)

  • à se perfectionner, sans la contrainte d’une production et ses moyens (ingénieurs, agents artistiques, etc.)

Dès qu’il en a la possibilité, un artiste émergent signe avec une production: il sait tout ce qu’il y gagne.

Pour suivre des centaines de jeunes artistes, qui au départ se présentent seuls sur Internet via MySpace etc,

je peux dire que la totalité, LA TOTALITE, signent avec une production dès qu’ils en ont la possibilité.

Pas un n’a envie de poursuivre avec cette galère absolue qu’est le face à face artiste-public, sans tout le travail de ces "intermédiaires" qui sont loin d’être aussi parasitaires que vous pensez.

L’artiste ne veut pas passer son temps à gérer sa carrière et son marketing, à envoyer des milliers de courriers pour amener 50 personnes dans une salle de concert.

Vous jetez un système qui a malgré tout permis une forte production musicale et cinématographique, y compris beaucoup de chefs d’oeuvres.

Le cinéma français a survécu, malgré la faible niche du marché des films francophones, grâce à ce système de protection.

Le modèle fonctionne et marche.

Vous le jetez uniquement parce que des ados ont pris l’habitude de ne pas payer en piratant, sans aucune nécessité sinon leur petit égoisme à courte vue.

Le piratage n’est justifié par rien du tout. C’est juste une question de bon plaisir, on vole parce que c’est facile, sans réelle nécessité.

Ensuite on décrète le mythe de la gratuité de l’art. Pourquoi la création serait le seul domaine qui ne rapporte rien ?

Pourquoi trouve-t-on normal de payer un café 4 euro, et voudrait-on que tout le cinéma soit gratuit, quand il faut deux ans pour faire un film, et trente secondes pour faire un café ?

Quand je pense que l’initiateur du "réseau des pirates", Nicolas Voisin, a totalement échoué à trouver sur Internet un modèle économique pour ses projets créatifs, et qu’aujourd’hui il en est réduit à construire des sites pour des administrations, ................ si ce mec avait 2 sous d’intelligence et de dignité, il n’imposerait pas aux artistes un modèle qui l’a placé droit dans le mur.

Le "tout gratuit" ne permet pas de produire un film.

On ne parle pas de poèmes ici. On parle d’oeuvres artistiques qui ne se créent pas sans argent.

Je n’ai pas trouvé sur Internet un seul modèle de réussite économique pour un projet cinématographique, sans passer par la case "production" et intermédiaires.

Le "système de dupes" dont vous parlez est à l’origine de toute la création cinématographique du XXe siècle. C’est pas si mal comme fruit, pour de si noirs intermédiaires...

Takatukité @ 2009-03-25 21:29:46

....Et bien qu’il reste à l’origine du message, sans pour autant vouloir le remplacer et le déformer !

Un artiste ne se place pas face au public, il vit avec, et parmi les gens. C’est uniquement l’industrie qui l’oblige à tenir cette posture de combat parce que sans cela, elle ne peut rien se faire sur son dos.

Vous montrez en effet la pression malsaine qui est exercée à l’encontre de ceux qui tentent de faire éclore un nouveau mode de production en dehors de vos critères de compétitivité qui tiennent plus du monde des sports, que de celui des arts.

Ces mêmes critères qui empêchent les gens de reconnaître le travail pour ce qu’il est, lorsqu’il ne passe pas pas les voies balisées que cette industrie à mis en place.

L’industrie entend vouloir, sur le même plan, élever les artistes et les sportifs comme les poulets le sont au grain.

Vous essayez, à chacun de vos arguments, de tourner les conséquences de cette industrialisation forcée, en cause à imputer au public.

Ce public, dont vous trouvez qu’il reçoit la meilleure éducation possible auprès des grandes enseignes de fabrication.

Ce même public qu’on veut déposséder de son désir de vivre en dehors d’un grand supermarché où il devra débourser pour le faire.

Tout faire pour jeter un "nouveau" dans des rouages qu’il ne connait pas afin de l’entourer par des "anciens" qui le connaissent, ce n’est pas vraiment ce que j’appelle "les entourer de partenaires artistiques de qualité".

La seule qualité que les industriels leur accordent, à ces anciens, c’est d’avoir habitué le palais du public à leur goût, déformé par la quantité de supports à vendre.

Depuis quand "se perfectionner" c’est "faire l’événement" à la demande et au kilomètre jusqu’à en exposer sa famille et son trou de balle dans tous les journaux ?

La seule et unique raison qui fait signer un artiste c’est qu’il en arrive à se demander s’il peut être plus fort que tout ça, s’il peut faire passer ce qu’il est au travers de tout ça. C’est tellement facile de provoquer un créateur qu’il accepte le défi... pour ne se soucier de ce qu’il manque que bien plus tard, lorsqu’il devra lui-même accompagner les nouveaux à l’abattoir.

Il aura finalement compris qu’il aura suivi le même chemin que son prédecesseur et que rien de nouveau n’aura éclos en lui lorsque son successeur sera là. Exit, les inclassables selon la nomenklatura !

C’est toujours ça que vous avez proposé avec votre industrie, et c’est toujours ça que vous proposerez : Aucun autre avenir, que le Passé du prédécesseur.

comme vous le dites si bien "Le modèle fonctionne et marche." !

Il n’y a rien à modifier, il n’y a rien à transformer, il n’y a rien à changer.

Sinon...Quelle horreur ! Ca aurait pour une fois un autre goût, une autre saveur...

Vous me dites que je jette "un système qui a malgré tout permis une forte production musicale et cinématographique, y compris beaucoup de chefs d’oeuvres."

Mais forte par rapport à qui ?..par rapport à quoi ? On n’a même pas laissé la possibilité à autre chose de se développer pour comparer. Si tant est qu’une compétition ne soit pas risible en la matière ( imaginons un instant un guitariste se vanter de gratter ses cordes plus vite que son opposant, à l’autre bout du ring, pour comprendre que la démonstration est atterrante)

Alors effectivement on trouve des comparaisons dans vos arguments :

"Pourquoi trouve-t-on normal de payer un café 4 euro, et voudrait-on que tout le cinéma soit gratuit, quand il faut deux ans pour faire un film, et trente secondes pour faire un café ? "

Simplement parce qu’on met autant de temps à vendre un café qu’un ticket de ciné, un art devrait subir la comparaison d’un consommable ?

La voilà bien, en réalité, l’idée que vous vous faites de la qualité d’un être...

Vous écrivez encore ici : "Le “tout gratuit” ne permet pas de produire un film."

Mais force est de constater qu’on n’a jamais permi non plus, à qui que ce soit, de produire un film gratuitement.

Encore une fois les causes et les effets sont inversés.

Vous dites parler " d’oeuvres artistiques qui ne se créent pas sans argent."

Vos comparaisons sont suffisamment édifiantes à ce propos...

A bon entendeur....Takatukité :-)

Système de dupes @ 2009-03-26 00:54:10

Je ne vois pas où vous voulez en venir.

Vous pointez du doigt des principes marketing utilisés par les majors, en oubliant complètement la difficulté qu’il y a à gagner sa vie avec l’art.

Comme si tout pouvait être pur. Comme si le public répondait à la pureté, quand le plus souvent il sort son argent pour une mauvaise raison.

Entre une production qui "exploite" le scénariste, mais lui donne un chèque assurant son quotidien pour deux années;

et des pirates qui disent au scénariste: "arrête de te faire exploiter", sans rien lui proposer de mieux que la gratuité et le laissent crever de faim, le scénariste a vite choisi.

Vos rêves de changer le système, c’est bien joli, mais le scénariste son rêve c’est simplement de pouvoir continuer de gagner sa vie en écrivant ses scripts.

Il n’y a pas de raison qu’il sacrifie sa vie à vos expériences et vos révolutions fantaisistes.

Le besoin de tout changer dans la société que vous avez, le scénariste ne l’a pas, car il sait que la vraie réalité est mentale, et il invente chaque jour une réalité nouvelle en écrivant son script.

Takatukité @ 2009-03-26 16:47:41

Vous ne voyez pas où je veux en venir car vous avez les yeux rivés sur l’ouverture des portefeuilles...

( cf votre sortie sur le pays des merveilles qui assure le quotidien pour deux ans était bien tentée...et surement tentante pour ceux que l’esclavage intéresse)

... en voilà un bel exemple de réalité mentale...qui cache une flemme monstrueuse.

S’il vous semble que le public sort son argent pour de mauvaises raisons, c’est tout simplement que, même selon vos propres critères, votre système n’a plus une seule bonne raison d’exister.

Cela vous paraît peut être fantasiste, mais uniquement rêver de pouvoir continuer de gagner sa vie est un concept qui commence à déteindre sur tous les scripts mornes qui sont proposés par vos scénaristes, tellement le système que vous défendez les a laminés.

En réalité (et pas seulement mentale) vos scénaristes s’y ennuient comme des rats morts. Dailleurs, dans leurs expressions choisies sur la description de leur boulot reviennent souvent des tournures du genre "...en attendant autre chose" ou "...en attendant mieux" ou bien encore "...Je fais de l’alimentaire" ou pire encore, venant d’un artiste, celle-ci : " pour pouvoir faire autre chose..."

Mais on sait d’avance que ceux-ci ne feront jamais rien d’autre:

ils rêveront de continuer à gagner leur vie en remplissant des boites de conserve comme le leur ordonne leur industrie...

Je ne vois ici plus aucune raison de les appeler "artistes", ni aucune raison de débourser quoi que ce soit pour aider une industrie qui les a vidés de l’intérieur. Qu’ils gagnent leur vie comme tout le monde, puisqu’ils n’ont rien d’autre de mieux à dire, au lieu de faire croire qu’ils sont différents.

Soyons clairs, je ne dis cela que pour VOTRE hypothétique scénariste qui ne doit probablement pas exister dans la réalité, puisqu’étant artiste dans la réalité, le mien rêverait surement de quelque chose qui dépasse son quotidien, voire le quotidien de beaucoup de gens, qui eux ont purement et simplement réalisé le rêve du VOTRE, à savoir, gagner leur vie.

Avec votre réalité mentale vous ne pouvez faire qu’une comparaison entre mon portefeuille et celui de l’industrie engraissée, alors qu’il reste tout un monde à réinventer avec les NTIC...Pitoyable.

Pas étonnant qu’à si bonne école, les pirates finissent par plumer les majors

encore mieux que celles-ci veulent nous le faire par manque de créativité, en prononcant des interdictions qui légalisent leur gigantesque escroquerie.

Ils ne peuvent rien inventer d’autre avec leur portefeuille si "bien garni" (selon VOTRE scénariste).

Ils ne peuvent pas accuser les gens de les appauvrir lorsque, selon vous, ils peuvent signer un chèque qui garantit le quotidien de votre scénariste sur 2 ans.

C’est en l’occurence un double discours qui ne passe pas. Du moins si ca passe, on passe de la duperie à la duplicité.

Rubempré @ 2009-03-26 17:03:46

"vous avez les yeux rivés sur l’ouverture des portefeuilles…"

Sérieusement, c’est exaspérant de couper en permanence l’art de l’argent.

Comme si l’artiste devait forcément crever de faim comme Van Gogh.

Au nom de quoi les hommes gagneraient de l’argent en vendant des armes, de la drogue, des filles, des pesticides ou de l’alcool, et l’artiste n’aurait pas le droit d’en gagner ?

La société doit récompenser les modes de vie vertueux, et il est indispensable que l’artiste ait sa place dans l’économie d’une société.

Comment gagnez-vous votre vie ? Arrêtez d’exiger de l’artiste qu’il soit indifférent à gagner la sienne.

Dans tous les métiers la question du salaire est importante. Il n’y a aucune raison que l’artiste ait, seul, honte de gagner de l’argent.

Un bon artiste est artiste à plein temps, il doit donc gagner sa vie par son art, quand il n’a pas une fortune familiale comme Proust.

Je ne crois pas que vous soyez artiste, pour croire qu’ils ne pensent pas à l’incontournable réalité de devoir gagner leur vie.

Balzac publiait ses romans en feuilleton dans un journal, parce que ce journal le payait, et Balzac avait besoin d’argent.

Ce faisant, sa Comédie Humaine reste l’une des oeuvres les plus fascinantes de son siècle.

Valant largement les poètes boutonneux qui croyaient être des purs et ont crevé de faim après avoir écrit 3 sonnets.

Votre vison de l’artiste, ce n’est pas l’artiste réel, c’est l’artiste dépeint romantiquement, à mille lieux de toute réalité.

Takatukité @ 2009-03-26 18:13:27

Vous qui accusiez tantôt les jeunes d’avoir un budget cannabis, je suis surpris que vous commenciez par faire le procès du système que vous défendiez auparavant ( "Au nom de quoi les hommes gagneraient de l’argent en vendant des armes, de la drogue, des filles, des pesticides ou de l’alcool, et l’artiste n’aurait pas le droit d’en gagner ?" ), ce système qui vend des artistes de tous sexes en faisant croire qu’il fait autre chose par l’alibi artistique, ce système qui pousse certains d’entre eux à consommer de pires expédients que le cannabis.

Il est dommage que l’ami Rubenpré s’engage ensuite sur un faux procès conduisant à faire croire que j’exclue l’artiste de la société économique.

Quand on fait de l’économie industrielle, on fait de l’économie industrielle, il est inutile de faire passer l’économie industrielle pour de l’art.

(l’inverse serait une belle satire de notre société, mais encore faut-il savoir rester dans la satire)

Car l’économie industrielle lorsqu’elle produit, se fiche pas mal, contrairement à vous, que ce soit de l’art ou de la drogue.

Le deuxième lui semblant plus rentable que le premier, elle s’évertuera à tout faire pour que le premier ressemble en tout point au deuxième. Il y a là, comme une incompatibilité contre laquelle le modèle économique tente de lutter jour après jour. Vous tentiez auparavant d’effacer cette incompatibilité et de la faire disparaître...sans heureusment y parvenir, c’est une caractéristique immanquable de l’économie industrielle.

De plus, ce Rubenpré, porte lui-même beaucoup de jugements sur ce que doit être ou ne pas être un bon artiste (exemple: "Un bon artiste est artiste à plein temps" ) ce que je me garderait de faire.

Par contre je porte en effet un jugement sur l’économie industrielle qu’on tente de faire passer pour de l’art ou pour de la défense des artistes;

Et c’est ce point particulier et précis que vous m’avez vu contrer. Cet argument là ne tient pas. Même si c’est un artiste qui l’invoque...

Chardon @ 2009-03-26 18:34:54

"il est inutile de faire passer l’économie industrielle pour de l’art."

Mulholland Drive de Lynch est produit par Canal+, boite à fric.

Les journaux qui payaient Balzac à la ligne, étaient de l’économie industrielle.

L’art vrai peut très bien émerger au sein d’une économie industrielle.

Racine écrivait pour la Cour du Roi, pas seul dans son coin.

Votre haine du système vous aveugle sur les conditions véritables de l’émergence de l’art.

"que vous commenciez par faire le procès du système que vous défendiez auparavant"

Je ne défends ni n’accuse le système.

Je crois que le système est l’émanation des hommes, et rien d’autre.

Si le système est pourri, je ne crois pas à un changement radical, puisque ce sont les mêmes hommes qui ont fait ce système...

Je ne crois pas à un système pourri, qui corromprait des hommes nés bons.

Les hommes naissent égoistes, le bébé est un monstre d’égoisme.

L’égoisme peut ensuite revêtir une forme plus ou moins nocive, plus ou moins distributive.

C’est davantage consécutif à une éducation personnelle, par les parents, par la culture, qu’à une organisation systémique de la société.

Pour moi, ce qui se manifeste dans le "réseau des pirates anti-Hadopi", c’est davantage le réflexe égoiste du bébé glouton qui a un caprice et veut tout prendre, qu’une conscience collective pour une réhabilitation de l’art.

Ces mecs anti Hadopi ne parlent jamais d’art sur leurs blogs, ne présentent jamais d’artistes émergents, pour les aider à se faire entendre. Ils ne donnent jamais leurs dates de concerts...

Le Post est signataire du réseau des pirates, et Le Post ne met en avant que des merdes sur sa page de Une: "la nouvelle star", "la star academy", "rachida dati", et autres conneries.

Si c’est pas de l’hypocrisie, de la part du Post, de prétendre défendre l’art...

Quand est-ce que Nicolas Voisin fait la promo de jeunes artistes inconnus ?

Il défend "la chanson du dimanche", une grosse merde qui surfe sur des thèmes d’actualité pour faire son buzz.

Où est la défense des vrais artistes chez ces signataires anti Hadopi ?

Quand les aident-ils face aux majors ?

Les gens qui prônent la gratuité de l’art sont à côté de la plaque. Il faut au contraire encourager le fait de gagner sa vie par l’art, plutôt que par la vente de voitures à moteur qui nous polluent l’air et nous donnent le cancer.

Takatukité @ 2009-03-26 19:36:32

Alors si l’on parle d’émergence, au lieu de création, on peut aussi bien dire que "de n’importe quoi peut émerger l’art" . C’est presque une tautologie.

Et c’est inconditionnel.

Et, ne vous en déplaise, c’est particulièrement ce qui consacre l’art comme un acte gratuit et non reproductible à l’identique.

Alors tout votre savoir sur les conditions d’émergement de l’art sonne un tantinet faux et inutile.

Si j’éprouve un peu d’amertume et non de la haine, c’est au sujet de cette histoire d’essayer de couvrir un mensonge au sujet de l’économie industrielle, par une série d’interdictions, dont on cherche à en imputer indirectement la faute à celui qui a, ne vous en déplaise une fois de plus, pris les habitudes et les motivations de cette industrie mieux qu’elle ne pensait les avoir diffusées pour son bénéfice personnel.

Cette amertume, loin de me rendre aveugle, me permet de distinguer l’art de l’économie industrielle.

Alors que vous embrayez, comme un répondeur automatique, sur votre tirade au sujet de Rousseau, en mélangeant plus ou moins la nature de mes arguments à la nature des arguments de ceux qui sont très mal placés l’orsqu’il s’agit de revendiquer contre l’utilisation d’une interdiction, vous frappez bien plus aveuglément que n’importe qui ici.

Et en plus vous cherchez à enfermer tous les artistes dans la distribution parce que ceux qui échangent "menacent" ou "tuent" soi-disant une grande distribution qui ne s’est jamais aussi bien porté qu’en notre siècle. Nonseulement vous fappez en aveugle, mais vous semblez aussi sourd à l’émergence du concept d’ouverture et de mobilité qui se profilent à l’horizon de ces 10 dernières années.

Alors vous pouvez faire mine de ne rien accuser ni défendre, s’il y a quelque lecteur de ce dialogue superflu, il aura tôt fait de voir qu’il s’agit d’un mensonge qui s’ajoute à celui qui consiste à faire passer l’économie industrielle pour de l’art ou de faire des chevaliers d’industrie, des défenseurs désintéressés des artistes.

Si l’économie industrielle paye Balzac à la ligne, ce n’est qu’un rattrapage pour avoir déclenché une révolution qui a eu besoin d’une plus ou moins gratuité des bras des gens des campagnes.

Encore une fois vous pensez qu’on se laissera prendre par une inversion des causes et des effets.

Lucien @ 2009-03-26 20:17:53

@ Takatukité

Ce que vous appelez Art est beaucoup trop limitatif, et ne concerne pas le débat.

On aura toujours quelques génies isolés qui créeront sous toutes les conditions, même dans la gratuité.

Je parle des milliers de créations artistiques qui font le quotidien des hommes.

Ils regardent davantage des films moyens que les films d’Antonioni.

A trop réduire le concept d’art à l’excellence puriste, on fait disparaître l’art de la vie sociale réelle.

Quand on refuse le qualificatif d’art à un "film de divertissement", on se retrouve dans une impasse.

Car il y a une distance infinie entre un "film de divertissement" et un paquet de lessive. Assimiler le divertissement à l’industrie, lui refuser le nom d’art est un non-sens de snob débile.

Je parle de l’art qui donne de l’émotion à des millions d’hommes chaque jour, et pas seulement de celui qu’ils découvrent une fois dans leur vie pendant leur scolarité, sans être vraiment touchés car il est conceptuellement beaucoup trop loin d’eux.

De Funès est une réalité artistique socialement plus réelle qu’un film d’Antonioni.

Le sujet d’Hadopi, c’est la société humaine dans son ensemble, pour qui l’art c’est davantage de Funès qu’Antonioni.

Henri A @ 2009-03-26 21:13:58

A René :

Tu confonds des causes, des raisons et des conséquences.

Par exemple :

"Je ne crois pas à un système pourri, qui corromprait des hommes nés bons."

Je ne crois pas à un système pourri, qui corromprait des hommes.

Je ne crois pas à un système qui corromprait des hommes nés bons.

Ta proposition est orientée et fait dire à des gens ce qu’ils ne disent pas.

"Les hommes naissent égoistes, le bébé est un monstre d’égoisme."

C’est possiblement vrai. Et alors ? Les bébés sont les consommateurs d’art ?

"L’égoisme peut ensuite revêtir une forme plus ou moins nocive, plus ou moins distributive."

On est d’accord. J’entends par "on", toutes personnes raisonnant plus ou moins correctement..

"C’est davantage consécutif à une éducation personnelle, par les parents, par la culture, qu’à une organisation systémique de la société."

Qui de la poule ou de l’œuf...La poule engendre l’œuf dans un éternel recommencement.

Leuwen @ 2009-03-26 22:11:56

@ Henri

"La poule engendre l’œuf dans un éternel recommencement"

Oui, enfin tu te fixes sur un point de philosophie qui n’appelle pas de réponse dans un sens ou l’autre,

et tu sais bien qu’il n’y pas de mode de financement des artistes qui tienne la route, si l’on supprime le droit d’auteur, ou qu’on ne fait plus respecter son application.

Tu ne réponds pas non plus sur le sujet de fond, qui voudrait, selon les "pirates", que la création artistique & culturelle soit un acte gratuit.

Comme si Wikipedia devenait la norme de la création culturelle.

Quand on loue le modèle de gratuité de Wikipedia, on ne regarde pas du bon côté:

si les créateurs de contenu culturel ne gagnent rien, comme il faut bien vivre, ils vont devoir gagner leur vie avec un de ces boulots à la con qui pourrissent la société.

C’est justement le mouvement inverse qu’il faudrait opérer; permettre aux gens de quitter leur boulot à la con, pour vivre en produisant du contenu culturel qui les passionne.

Ce qui implique de renoncer au faux idéal d’une activité culturelle gratuite coupée de toute réalité marchande.

Il faudrait gagner sa vie en contribuant à Wikipedia, plutôt que d’être vendeur automobile et de contribuer à Wikipedia gratuitement le soir en rentrant du travail.

En passant, on n’a pas de nouvelles des gains Cozop... ça ne marche pas tellement, les revenus économiques alternatifs, quand le contenu est gratuit.

Monétiser la culture, c’est la seule façon de permettre aux gens de se tourner davantage vers la création, en n’en faisant pas un "à côté" de leur travail alimentaire.

La philosophie du "réseau des pirates" conduit à marginaliser la culture, en l’éloignant du travail de base de l’homme, celui qui le nourrit.

Le droit d’auteur place au contraire la culture au centre de la vie sociale, en ne la faisant pas dépendre d’un boulot "à côté".

Takatukité @ 2009-03-27 06:29:53

Si vous, Lucien, ne saviez pas où je voulais en venir tout à l’heure, moi en revanche je sais vers quel terrain vous voulez entraîner cette discussion:

vers une éternelle discussion dans laquelle vous nous reprocheriez de donner à l’art une définition trop restrictive.

Or, bien au contraire, c’est ceux qui lancent des interdictions, qui réduisent ici l’art à sa portion commerciale et spéculative pour en faire quelque chose de divisible en unités de production, pour des besoins comptables.

Ainsi, selon vos critères de discussion, il n’y aurait qu’une seule forme d’art qui semblerait intéressante. Celle qui empêche les gens de communier et de partager sans avoir payé. La vie elle-même ne fonctionne pas ainsi.

En réalité coexistent plusieurs formes d’art qui sont loin d’être aussi dissociables et isolables que ceux captés et récupérés par votre industrie et qui sont elles aussi affectées (pour ne pas dire infectées) indirectement par cette entreprise de distribution en unités consommables.

Tout comme vous, votre industrie irait jusqu’à donner à un bébé qui vient de naître et qui n’a encore rien eu la possibilité d’apprendre (contrairement à elle) en commençant sa vie, un caractère "plus ou moins nocif" (en plus d’une dette de 15 000 euros). Cet exemple d’ego (et non d’égoïsme) que vous avez pris, me semble encore une fois, plus que parlant quand à cette volonté de nier tout ce qui n’est pas comptabilisable et qui semblerait menacer l’équilibre ténu et illusoire de votre industrie.

Car il me semble que votre industrie se sent de plus en plus en péril à chaque chose qui nait. D’où son désir excessif de vouloir tout maîtriser sans y parvenir (comme elle ne peut passer les limites de la rentabilité qu’elle s’est elle-même imposée).

Quoi ? Parce qu’il se sent menacé, celui qui aurait plus d’argent que les autres, devrait emmerder tout le monde sans qu’on fasse le moindre mouvement ? C’est un bel exemple de mensonge à donner que celui de faire passer les richesses matérielles pour une supériorité culturelle.

On vient, avec un débat restrictif sur l’art, nous dire que notre conception de l’art est trop restrictive. Ca nous amuse plus qu’autre chose, par ici.

Pour légèrement modifier votre dernière tirade amusante je dirais plutôt que :

Le sujet d’Hadopi, c’est la société humaine dans son ensemble, pour qui l’art c’est d’avantage QUE De Funès ET Antonioni.

L’industrie à déjà su monétiser tout ce qui était « monétisable » sans conséquence pour elle. Et non seulement les dégâts sur l’environnement furent désastreux, mais en plus, cela n’a toujours pas permis aux artistes de vivre librement dans notre société puisqu’il a fallu que l’industrie les passe à la moulinette de ses grosses divisions.

L’industrie en réalité, en monétisant le droit d’auteur qui lui a préexisté, et qui ne parlait que de la paternité d’un acte, a fait des artistes qu’elle a capté, des parents devenus rentiers de leurs enfants, marginalisant tout autre forme d’art qu’elle ne peut « posséder ». Elle a beau jeu de disserter sur le droit d’auteur qu’elle a récupéré pour ses misérables contrats.

Ce qui ne se trouve même pas résumé dans le « …comme il faut bien vivre, ils vont devoir gagner leur vie avec un de ses boulots à la con» de Leuwen, ce sont tous les dispositifs attentatoires à la liberté de vivre sa vie qui vont avec, emprunts compris.

Non seulement les artistes doivent déjà payer et faire payer leurs enfants pour faire reconnaître la paternité de leur art, mais ils vont en plus maintenant devoir emprunter pour pouvoir pratiquer leur culture.

Faux idéal, vrai idéal...La réalité est tout autre.

Leuwen @ 2009-03-27 06:48:04

Vous êtes obsédé par l’Industrie.

L’artiste, vous n’avez rien à lui proposer pour qu’il gagne sa vie.

Arrêtez de chercher la lutte des classes partout. On vous a sorti d’un congélo datant des années 50 ?

Chaque artiste est libre ou non de signer avec une production, ou de rester dans son coin.

La seule chose qu’on demande, c’est que si l’artiste fait le choix de gagner sa vie par l’art, on lui assure le respect de l’article 27 des Droits de l’Homme adopté par l’ONU:

la protection juridique du droit d’auteur.

Si l’ONU a consacré un article de la Déclaration universelle des droits de l’homme au droit d’auteur, c’est en sachant que le droit d’auteur est la condition de l’art équitable, et l’art équitable la condition de la civilisation.

Les rêveurs peuvent continuer de rêver à un autre monde sans productions ni classes, mais l’artiste a autant le droit de faire respecter ses droits d’auteur, que vous celui de protéger votre maison si Charlie vient vous en déloger avec ses gants de boxe.

--

J’ajoute ceci, lu à l’instant chez Narvic:

un défenseur du libre, qui condamne le ridicule "réseau des pirates" du non moins grotesque Nicolas Voisin, avec un très bon argument:

"Ça me semble contradictoire d’associer pirate et libre. Le monde du libre est très soucieux du respect de ses licences."

Eh oui !

Nicolas Voisin - Edouard Fillias = mêmes principes : juste le nombrilisme et le buzz sans intelligence.

Heureusement que les vrais mecs du libre ont compris que Voisin cherchait uniquement sa promo personnelle, et que son texte était hallucinant de connerie, en plus de violer les droits de l’homme.

Le monde du libre a besoin du respect des licences et des contrats. La piraterie revendiquée par Voisin c’est plutôt l’ultra-libéralisme sauvage sans foi ni loi ni respect de rien.

Takatukité @ 2009-03-27 07:13:02

Vous non plus, n’avez rien à lui proposer, à l’artiste.

Moi je veux être sur que tout le monde sache bien ce dont il est question ici.

Je veux être sur que tout le monde se demande s’il veut s’engager sur la foi de vos dires en la matière.

Je veux être sur qu’il n’y aura derrière aucune récrimination lorsque nous nous serons invariablement adaptés, comme nous le faisons, à vos lois.

Vous semblez vous croire expert du droit d’auteur.

Alors que le processus de la législation n’a pas de fin.

Vous ne connaissez pas la chute de toute cette histoire, et vous semblez croire que la législation, c’est le pays des merveilles où tout est fait pour le bien être de l’artiste.

Laissez moi vous détromper.

J’en ai marre de tous ces gens qui veulent des lois et qui viennent se plaindre ensuite lorsqu’on s’y adapte.

Des lois, il y en aura toujours d’autres , encore et encore, jusqu’a ce que vous n’ayez plus mot à dire. Jusqu’à ce que les artistes ne puissent plus exprimer quelque idée que ce soit sans tomber sous le coût d’une amende.

C’est en réalité la seule chose que vous pouvesz certifier à l’artiste !

Leuwen @ 2009-03-27 07:27:07

"Vous non plus, n’avez rien à lui proposer, à l’artiste."

Je propose simplement le maintien de la notion de droit d’auteur, qui a sorti l’artiste de la misère, et lui permet de vivre de sa création.

Contre l’idée de gratuité de l’art, essentiellement avancée par des distributeurs du Net qui se font un revenu publicitaire à partir de contenu non rémunéré.

Henri Alberti va appeler Demian West, qui t’expliquera, très bien, qu’Agoravox c’est le nouvel esclavagisme moderne:

les citoyens produisent du contenu gratuitement, et Carlo Revelli empoche l’argent de la pub. Si le malaise n’est pas là...

On a là tout un monde de publicitaires et de marketeux qui sont unis pour détruire le droit d’auteur, et voler l’argent des créateurs.

The\_star80 @ 2009-05-14 09:46:51

A PS :

Eux attention quand meme aux generalités !

Tout les gens qui telechargent ne sont pas des ado drogué, alcoolique...

Tu fais peur toi !!!

En faite, je pense que le gros du probleme est situer au niveau des maison de disque, je suis d’accord sur le fait que chaque artiste soit remunere (idem pour les film logiciel etc... ) maintenant je comprend aussi que le consommateur final qui paie un CD 15 euro est du mal a digerer que sur c’est 15 € 2 ou 3 seulement ( et encore je suis gentil ) aille a l’artiste...

Tout les ado ne sont pas des drogué et des alcoolique tu sais et certain n’ont tout simplement pas les moyen de mettre 15€ dans un CD mettre 10 euro dans une place de ciné ou 20 euro dans un DVD...

Si tu as des enfants du dois savoir que pour qu’il s’integrent aupres des autres il doivent avoir tels ou tels chaussure ou marque, avoir vu certain film ou ecouter ceryain artiste...

Le monde change et toute le monde devrais s’adapter au monde actuelle !

editeur et consommateur...

Maurice @ 2009-05-14 21:18:10

"maintenant je comprend aussi que le consommateur final qui paie un CD 15 euro est du mal a digerer que sur c’est 15 € 2 ou 3 seulement ( et encore je suis gentil ) aille a l’artiste…"

exactement.

Zaroski @ 2009-05-26 17:20:15

En lisant certains commentaires, je comprends mieux pourquoi nous avons ce président. Vous croyez tout ce qu’il vous dit; C’est déconcertant...

Réveillez vous, cela en devient ridicule et surtout inquiétant pour l’avenir.

Je ne tiens guère à ce que mes enfants évoluent dans un paturages.

Qui pourrait se braquer contre l’argument qui dénonce les préjudices des artistes ? Personne bien évidemment. C’est une vérité générale que de dire que les artistes sont floués par le piratage.

Dire que l’on est contre Hadopi équivaut à cautionner le piratage par contre, c’est une belle démonstration d’idiotie et d’hyppocrisie.

C’est exactement le vecteur utilisé pour vous faire avaler cette belle couleuvre.

Hadopi est pour le piratage intelectuelle ce que Sarkozy est pour la république, une imposture.

Ce projet n’est ni plus, ni moins qu’un système de flicage organisé, systématique et de surcroit totalement anti-réplublicain et anti-européen!

Le jour ou vous aurez compris que votre idole à tout, sauf des intentions honnorables, l’humanité française aura fait un grand pas !

Les acteurs de la lutte anti-piratage savent très bien qu’Hadopi ne va en rien éradiquer ni même ralentir le piratage. Enfreindre nos libertés individuelles par contre, c’est une autre histoire !!!

Je vous souhaite de trouver la voie de la raison et de l’intelligence d’ici 2012 en espérant que nous ne soyez pas déjà entièrement asservis !

Bon broutage

. @ 2009-07-19 17:19:24

si tu es contre le piratage bah va y achète tout alors ip:1,les jeux vidéo maintenant c’est vraiment cher et pour ce qui de la musique il faut écouter et apprécier pleinement avant d’acheter un album,CONTRE Hadopi

Idaho @ 2009-08-11 17:56:20

Qui de mieux que les maisons de disques pour protéger et rémunérer les artistes (8% du prix d’un cd ou d’un titre sur internet revient à l’auteur et au compositeur)???

Voila sans doute pourquoi Hadopi protège les maisons de disques.

Par contre pourquoi alors on parle autant des artistes, parce que ce n’est pas le but de cette loi née sous la pression des lobby du disque et du cinéma.

La véritable innovation serait de légaliser une rémunération par les internautes de leur artistes, mais c’est la que ça coince.

Alors continuons dans l’hypocrisie audiovisuel.

Headphil @ 2010-02-01 14:28:54

Dear compagny,

Si si, on veut un nouveau monde, pas d’poGnon,Pas d’Enmerdes LOL.

Laissez l’état esclave des entreprises LOL, les chiens restent des chiens.

Des vendeurs restent des voleurs,

L’homme ne voit que par la thune,

Seul moyen qu’il ai trouvé pour bousiller le monde!

& se branler devant ses fortunes! XD

Sur Ce t’chouS.

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