Thierry CROUZET
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Comment s’engager politiquement

À quoi ressemble notre structure sociale ? Nous ne le saurons peut-être jamais, notamment parce qu’elle se transforme sans cesse. Nous pouvons en tout cas aujourd’hui nous la représenter de deux manières assez différentes, comme une pyramide ou comme un réseau. En fonction de la représentation choisie, la nature de l’engagement politique change du tout au tout.

Cas de la pyramide

Dans une pyramide, plus on s’élève plus on a du pouvoir. On peut par exemple dire qu’un chef a deux fois le pouvoir de ses subordonnés réunis, eux-mêmes ayant deux fois le pouvoir de leurs subordonnés. Dans un tel cas, nous avons une croissance exponentielle du pouvoir. Un président, un roi ou un dictateur a donc un pouvoir démesuré par rapport à ses sujets.

Prenons un problème comme les dérèglements climatiques. Dans un système pyramidal, les individus peuvent bien agir par eux-mêmes, ils ne changeront pas grand-chose, vu leur faible pouvoir. Au mieux, par leurs actes, ils peuvent éduquer la hiérarchie. C’est un processus a priori lent.

Pour que les choses changent vraiment, rapidement, elles doivent changer par le haut. En tant qu’activiste écologique par exemple, on doit donc chercher à prendre le pouvoir (élection, révolution…) ou faire du lobbying auprès des hiérarques. Cette attaque par le sommet apparaît comme le seul espoir.

Quand des organisations comme le FMI créent plus de mal que de bien, il faut de même les attaquer frontalement. Tenter de les décapiter, tenter de faire changer les lois qui les financent. La résistance individuelle, si elle ne fait aucun mal, ne changera pas la situation. Elle ne fait que préparer le terrain pour des changements qui viendront d’en haut.

Cas du réseau

Dans le réseau décentralisé et distribué, il n’y a pas de centre, pas de point de pouvoir privilégier, juste des hubs beaucoup plus connectés que les autres.

On peut évaluer le pouvoir d’un nœud aux nombres de connexions qui le lient aux autres nœuds ainsi qu’à la qualité de ces liaisons. Dans une certaine mesure, le pouvoir est beaucoup mieux réparti dans un réseau que dans une pyramide ce qui autorise l’émergence de ce que j’ai appelé le cinquième pouvoir (sa possibilité d’émergence ne veut pas dire qu’il ait effectivement émergé aujourd’hui de manière significative).

Dans cette perspective, suivant la logique réseau, les nœuds anonymes, bien que moins influents que les hubs, surpassent vite, une fois cumulés, les pouvoirs officiels ou reconnus. Il devient alors possible de s’attaquer aux problèmes du monde à l’échelle locale, au niveau individuel, sans nécessairement chercher à progresser dans une hiérarchie qui est en train de se déliter.

Cette méthode apparaît par ailleurs la plus efficace, potentiellement la plus rapide, parce ce qu’elle est capable de maximiser les énergies et le pouvoir de changement.

Où en sommes-nous ?

La société évolue, c’est dans sa nature. Les nouvelles technologies favorisent les interconnexions, donc la mise en réseau. On ne peut pas le nier. Les cartographies sociales révèlent de plus en plus cette structure en réseau. Elle n’est pas ancrée dans nos cerveaux mais elle n’en est pas moins là et fait son chemin.

Mais il ne sert sans doute à rien de se disputer pour savoir si la société est aujourd’hui plutôt pyramidale ou plutôt en réseau. L’histoire nous répondra plus tard. Il faut en attendant que des gens cherchent à faire changer les choses suivant les deux perspectives.

En plus, si le monde est une combinaison des deux perspectives, les deux méthodes doivent être combinées. C’est l’approche la plus pragmatique. Ne privilégier qu’une perspective, notamment pyramidale, me paraît en tous cas aujourd’hui dangereux.

Et ce n’est pas parce qu’apparemment l’approche en réseau n’a pas révolutionné le monde qu’elle est inopérante. Elle aura son heure de gloire si le réseau continue de se densifier.

Il n’est d’ailleurs pas étonnant que les grands gagnants de la structure pyramidale refusent de reconnaître le réseau et tentent même d’entraver son développement. C’est un monde qui leur est étranger et dans lequel ils ne seront plus les maîtres, notamment parce qu’ils ne disposent pas des compétences pour briller dans ce nouvel environnement. Par exemple, dans un réseau, l’intelligence émotionnelle semble beaucoup plus vitale que dans une pyramide où l’autoritarisme et l’intelligence rationnelle prévallent souvent.

Le réseau ne serait-il pas une illusion ?

Quand on regarde le monde aujourd’hui, on a l’impression que les centres de pouvoir n’ont jamais été aussi puissants. De nouveaux centres mondiaux, comme le FMI, étant d’ailleurs en train de prendre de plus en plus d’importance. Nous serions entrés dans une hyper-pyramide.

Il faudrait tout d’abord se demander comment on voit le monde. Par quelle lorgnette ? Si c’est par celle de structures elles-mêmes pyramidales et suivant leur propagande, notre vision du monde est totalement faussée. Et même quand on tente de regarder en biais, par les blogs par exemple, il faut se méfier. Comme la plupart des blogueurs regardent en seconde intention par la lorgnette pyramidale, leur propre vision est elle aussi déformée.

De mon côté, j’essaie de voir par la lorgnette des réseaux, une lorgnette elle aussi déformante, mais elle me montre autre chose. Je vois dans le renforcement des structures centrales le signe qu’elles ont identifié le danger. Elles se renforcent pour lutter contre un changement qu’elles comprennent mal… et qui, comme tout ce qui est mal compris, engendre un sentiment de peur et de défense.

Et si le FMI agit d’une manière si dramatique dans les pays pauvres c’est peut-être, non à cause d’un dessein maléfique comme les anticapitalistes le croient, mais plutôt par un manque total de lucidité. Le FMI agit suivant une perspective qui n’est peut-être plus adaptée au monde d’aujourd’hui. Le FMI se complait encore dans le colonialisme, symbole même du modèle pyramidal.

La peur du changement fait faire n’importe quoi. Elle peut conduire à la guerre. Faute de ne pouvoir agir, nos institutions ne conservent plus qu’un pouvoir de nuisance, le pouvoir de prendre des décisions plus catastrophiques les unes que les autres. Ce n’est pas quelques succès épisodiques, comme la suppression de la peine de mort, qui suffiront à justifier leurs pratiques démodées.

Nos institutions centrales manquent de clairvoyances. Plongée au cœur de la crise qu’elles n’ont pas su prévoir, elles prévoient la sortie de la crise grâce à leurs mesures. Mais ça n’a aucun sens. Les institutions n’ont rien compris à ce qui se passaient, elles agissent parce qu’elles ont le pouvoir, avec leur arrogante assurance, mais au fond elles ne prennent aucune décision novatrice car elles sont engluées exclusivement dans l’ancienne perspective pyramidale.

Alors oui, il faut tenter d’agir sur ces institutions pour faire changer le monde, mais surtout pas que sur elles. Malheureusement la politique qui fait du bruit n’use que de ce levier. J’ose espérer que celle qui ne fait pas de bruit, celle qui ne se voit pas par la vieille lorgnette pyramidale, en expérimente d’autres.

Passant @ 2009-04-19 12:10:01

"De nouveaux centres mondiaux, comme le FMI"

Ce qui me frappe c’est que tu ne parles JAMAIS des mafias et des réseaux de criminalité non administratifs.

Tu ne parles jamais des réseaux de corruption humains, mais uniquement des structures formelles, administratives.

Alors justement que tout le problème des sociétés, c’est l’existence de réseaux criminels, qui imposent leurs objectifs à toute forme de pouvoir.

C’est une constante chez toi, de ne voir que la forme structurelle du monde, et de ne jamais poser la question du Mal.

Ou tu l’écartes très vite:

"Et si le FMI agit d’une manière si dramatique dans les pays pauvres c’est peut-être, non à cause d’un dessein maléfique"

Et pourtant si !

Dans les faits, on constate, au départ, des administratifs plutôt compétents et bien intentionnés.

Puis, très vite, ils sont sous la pression de "groupes maléfiques", qui dirigent leurs actions, en les achetant, en les faisant chanter, en les manipulant...

Dans un but de commerce (ventes d’armes, ventes de cigarettes, ventes de produits agricoles, exploitation des matières premières, trafic de drogue...)

Quand on pose la question du mal, on trouve le mal à l’oeuvre dans toutes les formes structurelles, et on constate qu’il sait aussi très bien utiliser la viralité des réseaux pour maintenir son pouvoir, en surfant sur le grégarisme pour manipuler.

Comme tu le dis, dans le réseau on est souvent au niveau de l’émotion collective, plus que de la rationalité, et il est facile de manipuler cette émotion.

Par exemple en lui faisant perdre beaucoup de temps avec de faux combats.

Les réseaux s’excitent sur une loi provocatrice comme Hadopi, et pendant des mois ils sont paralysés, ne s’occupent pas d’autre chose.

Tant que tu refuses de regarder la société sous l’angle du mal, tu en restes à une pensée bisounours, qui s’imagine que les réseaux vont tout changer.

(le mal au sens laïc d’un égoisme qui ne recule pas devant le préjudice fait à autrui pour arriver à ses fins personnelles. Le mal qui achète, qui corrompt, qui fait chanter, qui tue, qui offre des filles et des drogues... Qui a beaucoup de ressources...)

Thierry Crouzet @ 2009-04-19 13:04:25

J’ai parlé des réseaux terroristes dans le peuple des connecteurs, j’en ai parlé ici aussi de temps à autres, notamment après avoir lu le livre de Robb et au sujet de 9/11... Toute forme d’organisation a ses côtés positifs et négatifs, c’est une trivialité que je n’ai pas besoin de répéter sans cesse.

Dans ce billet, je parle de la société observée, pas d’une société idéale et rêvée. Ce n’est pas moi qui invente la structure en réseau. Si cette structure se développe effectivement, il faut en tenir compte. À ce niveau, il ne s’agit pas de militantisme. Je sens qu’il va falloir que j’écrive encore un texte pour expliquer pourquoi le réseau se développe aujourd’hui, ça sera l’occasion de discuter de la spirale dynamique d’ailleurs.

La mafia n’a rien d’un réseau puisqu’elle est centralisée par les caïds. Al-Qaïda est un meilleur exemple de réseau. Et là le mal est très relatif, tout dépend dans quel camp on se place.

D’autre part je parle de l’engagement politique... on s’engage pour changer ce qui va pas, pas pour maintenir ce qui va bien... car ce qui va bien autant le garder. Y’a rien à dire, rien à faire, au mieux dire que c’est bien.

charlie @ 2009-04-19 19:29:27

Aujourd’hui, remarques en vrac...

1/ "À quoi ressemble notre structure sociale ? Nous ne le saurons peut-être jamais, notamment parce qu’elle se transforme sans cesse."

Plutôt ( et tu le vois bien avec tes histoires de lorgnette) la structure sociale dépend des analyses qu’on en fait. En plus clair : Weber rappelait "l’infinité du monde sensible", pour expliquer qu’on ne pouvait pas appréhender les structures humaines dans leur totalité. Nous sommes donc obligés de choisir un angle d’analyse. La sociologie des réseaux existe déjà depuis longtemps, on lui reproche de minimiser ou de faire disparaître la question de la domination ; la sociologie interactionniste n’appréhende le social qu’au travers des individus, etc. Les critiques sont vraies, mais assez inutiles : ces deux types de sociologies (et on pourrait faire la même chose pour presque tous les courants de pensée en sciences sociales) montrent un/des aspect/s du monde social.

2/ Attention : ça a l’air coupage de cheveux en 4, mais c’est fondamental.

Le FMI est une institution. Il n’a pas de volonté propre, pas de cerveau pour penser ou vouloir, pas de bras pour faire des trucs. Ces sont des hommes qui décident, agissent, en fonction d’intérêts croisés, complexes [ou compliqués ;-)], en tenant compte de règles et de logiques d’institution.

Du coup, si on ne peut pas imputer de volonté à l’institution, on ne peut pas non plus en imputer à la structure.

Par contre, on peut penser que la structure a des effets de contrainte, etc. sur les gens qui en font partie.

Résumé : ce n’est pas la pyramide qui fait l’égyptien, mais l’égyptien qui fait la pyramide. Une fois la pyramide construite, sa présence, sa possibilité même, son histoire, influencent l’identité de l’égyptien.

3/ Je n’ai pas du tout l’impression que la question du "mal" soit liée à celle du type de structure. D’abord pour les raisons évoquées dans le 2/, ensuite parce qu’empiriquement on trouve des agissements immoraux dans tout type de structures (même des toutes petites).

Thierry Crouzet @ 2009-04-19 19:50:40

La sociologie des réseaux ne peut pas exister depuis longtemps car nous n’avions aucune idée sérieuse de ce qu’était un réseau jusqu’à ces dernières années... c’était une société des réseaux sans aucune idée topologique il me semble... pour moi la sociologie des réseaux débute à peine avec Milgram et démarre vraiment ça avec Duncan Watt et Cie. Ils ne cessent de parler de domination, de groupe de pouvoir... dans les réseaux.

Ce que tu décris en 2 c’est le mécanisme classique du feedback... la structure influence l’homme qui influence la structure et ainsi de suite... la poule et l’oeuf propre à toute structure évolutive.

Passant @ 2009-04-19 19:56:57

"on trouve des agissements immoraux dans tout type de structures (même des toutes petites)"

Et oui !

Tu as raison de dire :

"la structure a des effets de contrainte, etc."

Et Thierry en parlait aussi, une fois précédente.

Mais à mon avis, cet effet néfaste que peut avoir une structure, du fait d’une certaine rigidité hiérarchique par exemple, ne représente qu’une toute petite part des problèmes du monde.

Donc on peut changer cela oui, avec beaucoup d’effort : on gagnera quelque chose, mais autant on peut gagner de la créativité, autant je suis sceptique pour le gain "citoyen".

(Si l’on nomme "gain citoyen" un gain collectif, émancipé des corruptions nuisibles, comme le trafic d’huile de moteur.

On découvre dans le 13e arrondissement de toutes petites structures locales qui fabriquent des raviolis pourris dans des appartements, et les revendent à de petits restaurants...

Le niveau local est aussi fort pour pour pourrir que la grosse société).

En fait, chez Thierry, il y a toujours une ambiguité,

  • entre une notion de progrès, émancipée de toute morale

(gagner en créativité par exemple grâce à la souplesse des petites structures)

  • et une véritable amélioration du monde.

Parfois Thierry dit que l’objectif c’est de vivre mieux, d’améliorer le monde, etc.

Et parfois, face au problème du mal persistant, il dit : "je constate et annonce des changements de structures, je dis pas que le monde sera meilleur humainement".

-

Personnellement, je pense que si l’objectif est : "un monde meilleur humainement",

la structure sociale importe beaucoup moins que l’effort culturel de formation des hommes.

(Et de ce point de vue, le changement de canal peut aider, mais n’est rien si le message transmis n’est pas bon, trop faible, ou passant à côté de la nature humaine et d’une réception possible...

L’invention de l’imprimerie aide autant à diffuser les tracts de Le Pen, que les livres de Voltaire.

L’imprimerie n’est pas en soi émancipatrice.

Elle a cassé le pouvoir étouffant de l’Eglise, mais plus tard l’imprimerie a servi à la manipulation néfaste, poussant à la consommation, avec des catalogues à la con dans toutes les boites aux lettres.

Toutes les forces utilisent vite les mêmes canaux, donc ce qui compte c’est la force intrinsèque du message et du modèle culturel, plus que son mode de diffusion.

"Vivre en réseau" n’est pas en soi un modèle culturel qui améliore le monde. Cela ne dit encore rien du mode de consommation, etc.)

Nessy Lupino @ 2009-04-19 20:00:56

pyramide vs #reseau "Comment s’engager politiquement" par @tcrouzet http://is.gd/tkDm

Antonin MOULART @ 2009-04-19 20:30:30

RT @nessyduloch #pyramide vs #reseau "Comment s’engager politiquement" par @tcrouzet http://is.gd/tkDm

charlie @ 2009-04-19 20:34:54

@ l’Ancien : "Mais à mon avis, cet effet néfaste que peut avoir une structure, du fait d’une certaine rigidité hiérarchique par exemple, ne représente qu’une toute petite part des problèmes du monde.

Donc on peut changer cela oui, avec beaucoup d’effort : on gagnera quelque chose, mais autant on peut gagner de la créativité, autant je suis sceptique pour le gain “citoyen”."

D’autant plus d’accord avec toi que quand je dis que la structure a des effets de contrainte, je pense à tous les types de structures. Il est évident qu’une structure en réseau a aussi des effets de contrainte sur les individus. Quand à savoir si ces effets sont néfastes ou non, je crois qu’on entre dans un autre débat, qui est celui du jugement normatif (celui que tu poses, donc). Il s’agit seulement de préciser de quoi on parle.

@ Thierry : en 2/, pas seulement, mais c’est vrai que ça rejoint la poule et l’oeuf. Ceci dit, c’est une question réglée depuis longtemps : c’est forcément l’oeuf, non ?

(puisque qu’un oeuf "truc" ne peut donner qu’un "truc" alors que le "truc" peut pondre un oeuf de poule)

Passant @ 2009-04-19 20:45:26

"je crois qu’on entre dans un autre débat, qui est celui du jugement normatif (celui que tu poses, donc)"

Oui, mais est-ce que ce n’est pas le seul vrai sujet ?

Parce que changer le monde pour changer le monde ... On peut faire les oeufs carrés, et les poules en forme de lion, et après .. ?

Je ne vois pas le but du débat si on ne pose pas un objectif normatif, du type : faire baisser la pollution / la criminalité / les guerres etc.

Thierry Crouzet @ 2009-04-19 21:37:22

Dans la théorie de l’évolution la poule et l’oeuf arrivent en même temps... on peut pas dire que l’un vient avant l’autre il me semble.

Sur le côté normatif, j’essaierais d’y revenir... c’est un peu de ça que j’aimerais traiter dans les crapauds fous.

Henri A @ 2009-04-19 21:50:56

Je ne parle exclusivement que de ça.

De la poule et l’œuf (de canard) ?

Une poulatagada a pondu accidentellement un œuf étonnant.

A l’intérieur s’est développé un truc ( comme dit Charlie ) que l’on nomme aujourd’hui poule qui a son tour a pondu...etc...

charlie @ 2009-04-19 22:43:28

@ Thierry

ce que je voulais surtout dire dans le 2/, c’est qu’il ne s’agit pas seulement d’un truc type feedback, mais de bien distinguer ce qui agit : si l’individu et la structure s’influencent mutuellement, c’est l’individu qui agit, pas la structure.

Ca me semble important.

@ Henri & Thierry :

Pour la poule et l’oeuf : comment passe-t-on de poule.1 à poule.2 ?

  • oeuf.1 ne peut donner que poule.1

  • oeuf.2 ne peut donner que poule.2

  • poule.1 pond un oeuf.2 qui donne poule.2

(parce que oeuf.1 ne peut pas donner poule.2)

Donc l’oeuf !

Plus qu’un "l’un vient avant l’autre" dans une perspective darwinienne, c’est une boutade logique visant à solutionner la question prétendument insoluble :-)

Passant @ 2009-04-19 22:51:00

On parle toujours de la poule, parce que c’est un être un peu inférieur, qui est sortie de l’oeuf comme la femme de la côte d’Adam.

Mais le coq, lui, comme Adam, est la création directe de Dieu !

charlie @ 2009-04-19 23:27:29

Mon poulet,

on ne dira pas que j’ai comparé l’homme et le coq la première...

Thierry Crouzet @ 2009-04-20 08:18:35

La contrainte n’est pas une action mais elle dirige l’action... c’est sûr que sans l’homme il se passe rien mais la contrainte n’est pas nécessairement l’œuvre de l’homme. C’est tout de même un peu du feedback... au moins par un médiateur.

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-04-20 10:28:07

Sur Agoravox, pas un seul article de fond ni brève sur le verdict suédois contre Pirate Bay.

On saisit la nature de cette usine à déformer l’information. Ils se jettent dans les pires travers qu’ils dénoncent chez les anciens.

Quand une société produit des rebelles qui ont tout l’air de vieux installés, ça veut dire que c’est convenu pour longtemps. Et qu’aucune révolution n’est à supposer pour longtemps.

Je crois que je n’ai jamais lu aucun article qui serait réellement objectif et depuis que je sais lire. Tout ce qui se diffuse agit pour un intérêt qu’on peut lire au travers du texte prétexte. Et l’absence de texte est tout autant explicite.

La structure de l’information est manipulatoire.

Thierry Crouzet @ 2009-04-20 10:33:35

Peut-être parce que tout le monde a déjà tout dit :

http://www.forbes.com/2009/04/17/pirate-bay-google-technology-internet-pirate-bay.html?partner=popstories

:-)

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-04-20 11:11:48

MDR ! c’est quand tout a déjà été dit que ça commence à buzzer sur Agoravox. Celle-là elle est bonne. T’es trop mimi quand tu veux les aider dans la dèche. :-)

Ce silence est la preuve qu’ils ont pris un gros pain virtuel dans la gueule. Excusez mon langage fleuri mais c’est de cirquontredanse.

En fait, Pïrate Bay n’a pas été condamné puisque les Américains ne sont pas allés sur la Lune et que le WTC a été explosé par les Américains eux-mêmes déguisés en flash-infos. Tout a été dit mais on nous cache tout on nous dit rien on nous ment la vérité c’est le délire.

Passant @ 2009-04-20 13:01:45

"Peut-être parce que tout le monde a déjà tout dit :

http://www.forbes.com/2009/04/17/pirate-bay-google-technology-internet-pirate-bay.html?partner=popstories"

C’est un truc qui est assez déplaisant chez ces pirates, de toujours se décharger de leur responsabilité sur un autre.

Ce que fait Google ne donne aucune autorisation à un autre.

Cela ressemble à un mec qui tue un innocent dans la rue, puis dit, avec le sourire : "les Américains tuent aussi des innocents en Irak, et on ne les arrête pas !"

Et il y a une différence entre Google qui indexe tout, et un site qui indexe spécifiquement, en conscience, du contenu volé.

De même qu’il y avait une différence entre Bonweb diffusant un lien diffamatoire sur Royal & Hollande, et le mec qui avait, en conscience, écrit ce billet diffamatoire.

Il y a une différence entre un restaurateur qui distribue, sans le vouloir, un plat pourri;

et une entreprise dont le principe commercial est de fabriquer des plats pourris.

Arnault Coulet @ 2009-04-20 14:28:47

Comment s’engager politiquement (via @tcrouzet ) http://tinyurl.com/calcpd

Thierry Crouzet @ 2009-04-20 19:14:31

Hors sujet... Demian entre dans Croisade :-)

http://twiller.tcrouzet.com/chapitre-23/

Passant @ 2009-04-20 22:36:09

Il va te demander des droits pour l’usage de son nom :-)

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-04-20 22:57:49

Préparez-vous à des surprises de taille avec Demy chez le monde de la Culture. :-)

Tout le bordel demianique depuis 3 ans va prendre un sens satellisé.

Au fait Crouzet, est-ce que tu as eu le talent et le cran de lire mon roman où j’expose les dispositifs et le brevet d’invention de la machine à voyager dans le temps ?

Il faut avoir fait beaucoup d’études pour le lire jusqu’au bout et personne n’y est encore parvenu. C’est mon "Also sprach Z..."

http://aftergroundzero.blogspot.com/

C’est le roman dans lequel Demian West a été créé en 2004.

Passant @ 2009-04-20 23:11:28

Le blog dont tu donnes le lien est à lui seul un voyage dans le temps...

On y trouve tes amitiés d’antan en liens :

AgoraVox le Journal Citoyen

Carlo Revelli

:-)

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-04-20 23:34:50

Il n’a qu’à se consoler en pensant que je me suis fâché avec Zara Whites aussi. Et qu’ils pleurent ensemble, ça les rapprochera pour une séance de "coin secret agoravox".

Thierry Crouzet @ 2009-04-21 08:13:36

Je connais pas l’intégrale de West... j’irai voir... tu veux pas mettre une version PDF pour qu’on puisse lire sur eBook :-)

Zara tousse trash @ 2009-04-21 13:39:33

Tous les droits d’auteurs, à vos abris : Le peuple des recopieurs est en marche...

Allez ! un Quizz ! un Quizz !

  1. La règle d’un bon copieur est:

a) De ne pas savoir ce que veut dire travailler

b) De critiquer les auteurs pour mieux recopier ce qu’ils font

c) D’avoir une position ambigüe et de ne pas se prononcer sur le plagiat

  1. Selon vous "copier" c’est :

a) télécharger

b) agrémenter ce qu’un autre à écrit de quelques variantes

c) s’épargner l’effort de trouver quelque chose de nouveau

  1. En musique, les droits d’auteurs portent sur:

a) la partition

b) le Cd et le fichier son

c) l’interprête

  1. Une oeuvre collective doit citer le nom de:

a) Tous ceux qui y ont volontairement et involontairement participé

b) De celui qui fait le mieux vendre

c) Du plus riche et célèbre d’entre eux

  1. Ecrire un livre c’est :

a) pratiquer la pêche aux idées dans sa bibliothèque personnelle

b) demander à un documentaliste de faire des recherches

c) Créer un blog et reprendre les idées de ceux qui commentent des billets écrits à tour de rôle.

Et enfin

6.Qui a écrit le peuple des connecteurs :

a) Thierry Crouzet avec l’aide d’axel et demian

b) Un collectif de bloggers influents

c) Aucun d’entre eux, il s’agissait d’une opération sauvage de marketing d’Agoravox et BonWeb

Passant @ 2009-04-21 13:46:41

@ Zara tousse trash

Le peuple des connecteurs a été écrit avant que Thierry ouvre son blog et connaisse ses commentateurs...

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-04-21 14:02:59

@ Zara,

Crouzet n’a rien écrit avec mes idées ni mes mots. Parce que tout le monde reconnaît immédiatement mon style qui ne peut être plagié. C’est ça l’écriture.

Passant @ 2009-04-21 14:21:30

Le Passant ci-dessus n’est pas moi. C’est la même IP 6 que "Zara tousse trash".

Apparemment tu nous connais, alors merci de ne pas venir foutre la zizanie.

Autant je suis pour l’anonymat, autant je suis contre l’usurpation de pseudo, qui est un acte de piratage.

Passant @ 2009-04-21 14:29:12

ip 6 tu es naze.

L’usurpation de pseudo c’est la fin de toute conversation possible, et ça n’a rien de drôle, c’est un truc d’ado boutonneux.

Tu ne serais pas Takatukité ??

Passant @ 2009-04-21 14:59:49

@ ip 8 "L’Ancien"

Trouve-toi un pseudo qui ne soit pas celui utilisé ici par un autre. Assume-toi, merci.

Tout ce que tu pourras dire en usurpant un pseudo sera sans aucune valeur.

Passant @ 2009-04-21 15:07:54

@ ip 6 et 8 (ou Takatukité ?)

Tu as un gros problème de manque de confiance en ta capacité argumentative, pour en venir à usurper des pseudos pour tenter de discréditer tes interlocuteurs.

Passant @ 2009-04-21 16:05:37

@ ip 6, 8, et 9

Tu as vraiment un gros problème et aucun honneur. Cela fait pitié de voir quelqu’un d’aussi lâche, qui règle ses comptes en empruntant l’identité d’un autre. Pauv’type sans c... !

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-04-21 16:14:20

Evidemment c’est Takamachin, il ne s’est pas remis de ses râteaux.

Ces pirates, quand ils perdent se montrent de vrais brigands, ce qu’ils sont.

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-04-21 16:28:41

Déjà ip 6 t’as tout faux, car Demian est blindé et personne ne l’héberge c’est lui qui héberge.

Zara tousse trash @ 2009-04-21 16:55:46

Mais ils sont malades ces deux là !? Ils ont parfois des conversations bizarres.

répondez plutôt à mon questionnaire au-dessus :-)

Thierry Crouzet @ 2009-04-21 16:56:33

Je viens de virer sans les lire les messages des ip 6, 8 et 9 (pas ceux sous le nom de Zara..). Je me moque de ce que les gens disent ici, même quand ils attaquent mes amis. J’essaie de ne jamais censurer. Tout le monde est libre de s’exprimer tant qu’il maintient un peu de cohérence dans son identité. Piquer celle des autres pour leur faire dire ce qu’ils ne disent pas... c’est nul. Comme je le dis souvent ayez des couilles de monter sur le ring. je vous oblige pas au visage découvert mais au moins à accepter de batailler sans utiliser des sortilèges :-)

Zara tousse trash @ 2009-04-21 17:00:27

Vous voulez surement dire les "mêmes sortilèges que mes deux protégés" ...

Thierry Crouzet @ 2009-04-21 17:19:57

Mes amis... je faisais plutôt allusion à Carlo Reveli, Quitterie Delmas ou Nico Voisin. J’ai pas l’honneur de connaître Demian.

Zara tousse trash @ 2009-04-21 17:45:57

...soit " mes deux protégés :axel et Demian" c’est bien ça ?

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-04-21 17:50:03

Moi je connais très bien Demian et aux entrées "Honneur ; Gloire et Dada" dans le dico, il y a sa photo en quadrichromoluminocéluimétrie.

@ Zara minette,

Si t’es amoureuse de Crouzet, je te le laisse d’autant plus que je ne l’ai ni usé ni médusé.

Zar tousse trash @ 2009-04-21 17:56:32

D’ailleurs ce que vous appelez ring, n’en est même pas un M.Crouzet.

Vous répondez C à tout mon questionnaire ci-dessus.

Thierry Crouzet @ 2009-04-21 18:07:51

Ici il n’y a qu’un commentateur qui m’ait jamais appelé Monsieur... un commentateur qui s’est toujours caché.

Zara tousse trash @ 2009-04-21 18:13:12

...un commentateur dont on a, dans la réalité, volé le nom et le prénom pour planquer quelqu’un d’autre sous une fausse identité, ou bien pour rajouter une voix aux élections... et qui est ... ?

Henri A @ 2009-04-21 18:26:05

Et alors ! C’est quoi ce bordel ?

Zara tousse trash @ 2009-04-21 18:31:22

qui est ...? Allez, osez dire qui je suis, rendez moi mon nom et mon prénom...faites moi ce plaisir...

Passant @ 2009-04-21 18:32:15

"C’est quoi ce bordel ?"

Tu es arrivé trop tard.

Quelqu’un qui ressemble à Takatukité a envoyé une dizaine de messages signés "Passant" ou "L’Ancien", alors on ne comprenait plus rien.

Thierry les a virés.

Zara tousse trash @ 2009-04-21 19:13:44

Hé bien quoi...? Rien d’autre à ajouter...? C’eut été étonnant...

Henri A @ 2009-04-21 19:24:02

Je ne pense pas que cela soit Takatukité. Peut-être J.

Passant @ 2009-04-21 19:26:23

Oui ça pourrait être le cher et regretté Jean-Marc :-)

Claudec @ 2014-04-03 21:49:17

La structure pyramidale s’impose, en tant que représentation, en raison de la nature hiérarchique et de la relation de dépendance s’établissant entre ses divers niveaux, mais pourquoi "enfermer" la structure en réseau dans un cercle (ou dans tout autre figure) ?

Le réseau ne se prête-t-il pas à un développement en dans tous sens, hors hiérarchie et dépendance, si ce n’est celle d’ordre chronologique ?

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