Thierry CROUZET
Quitterie Story : aimer la politique pour mieux la quitter
Quitterie Story : aimer la politique pour mieux la quitter

Quitterie Story : aimer la politique pour mieux la quitter

Ce texte a été pensé comme un des chapitres de Les crapauds fous, la vie de ceux qui changent le monde en suivant une voie non orthodoxe. J’ai interviewé par ordre d’apparition Quitterie Delmas, Jean-Yves de Chaisemartin, Virginie Votier et François Bayrou.

« Je ne veux pas changer la règle du jeu, je veux changer de jeu. » André Breton

C’est l’histoire de Quitterie, une jeune femme à qui on offre un poste de député européen, un privilège pour lequel les politiciens se battent comme des chiens, et elle dit non. Un non presque irrationnel, de l’ordre du prémonitoire, un non au système, un non à l’ancien monde, un non qui sonne comme une exhortation à une nouvelle forme d’engagement politique, à une nouvelle société, à une nouvelle civilisation. Un non qui devient un oui retentissant et qui pourrait devenir un cri de ralliement.

Nous sommes le mercredi 3 décembre 2008.

L’endettement des pays, des entreprises et des individus atteint 120 % du PIB mondial : 60 000 milliards de dollars dont une grande part en créances irrécouvrables ! Après avoir prôné la rigueur monétaire pendant vingt ans, la Banque Centrale Européenne suggère « une injection massive de pouvoir d’achat dans l’économie », ce qui revient à accroître les déficits, donc les dettes, donc stimule la cause même du mal.

Bernard Madoff, l’ancien patron du Nasdaq, l’auteur de la plus gigantesque fraude financière de tous les temps, risque 150 ans de prison. Les tenants du libéralisme économique appellent au secours les États. Des milliards sortent de nulle part pour aider les banques et autant de milliards partent en fumée dans l’instant. Les indices boursiers ne cessent de s’effondrer, c’est la crise économique la plus sérieuse depuis 1929.

— Les salauds, disent la plupart des gens en même temps qu’ils voient le chômage augmenter. C’est toujours les mêmes qui s’en mettent plein les poches.

L’écœurement est à son comble. L’argent coule à flots pour sauver les banques, mais pas pour tirer les SDF de la rue, soulager les familles les plus pauvres, régler les problèmes écologiques, rénover le système éducatif… L’hypocrisie de ceux qui se prétendaient sans moyens pour sauver le monde de la misère éclate aux yeux de tous.

Il est près de vingt heures. Quitterie ne peut s’empêcher de penser aux mauvaises nouvelles qui s’accumulent jour après jour. Depuis qu’elle a pris le métro, ligne 13 en direction de la mairie de Saint-Ouen, elle n’a guère souri. Elle se demande à quoi bon consacrer une nouvelle soirée à discuter avec les militants du parti démocrate, le Modem, jadis appelé UDF, dont elle est membre depuis cinq ans. Elle se sent fatiguée, épuisée, dégoûtée.

Elle songe à ses deux garçons, Côme six ans et Marin quatre ans, qui ne tarderont pas à se coucher et qu’elle embrassera en silence tard dans la nuit. À son mari qui soutient son engagement politique. Au petit déjeuner du lendemain matin, où elle imposera le silence à toute sa famille pour ne rien manquer des informations et être capable de répondre à toutes les questions que les journalistes pourraient lui poser.

Le métro passe la station La fourche. Comme si elle avait froid, ou parce qu’elle sait que dehors il fait froid, Quitterie resserre autour de ses épaules sa veste de cuir, s’enroule dans une immense écharpe noire. Elle porte en dessous un bustier blanc, presque son uniforme de militante. Avec son jean moulant et ses bottes de rocker, elle a un petit côté BCBG tempéré par un regard espiègle.

Quitterie repense à son engagement politique. Elle a ça en elle, une marque dans son ADN. Chez les bonnes sœurs, elle a défendu les autres filles jusqu’à se faire renvoyer. Au Lycée, bien que cancre de la classe, elle est devenue déléguée. Après son école de commerce, elle a passé un an à vendre des tires bouchons, des verres et des carafes de vin. Destin presque logique pour celle dont ses amis disent qu’elle est le seul point commun entre Mère Teresa et une bouteille de whisky. Mais bon, ça ne pouvait pas durer. Quel sens politique avait son action ? Elle s’amusait à rencontrer des cavistes et à goûter des grands crus, mais elle se sentait inutile. Ce qu’elle faisait n’avait aucune influence sur la vie des autres. C’était indifférent.

En 2002, à vingt-quatre ans, elle rejoint une association de solidarité et collabore avec des ONG comme Greenpeace, Les amis de la terre ou Max Havelaar. Avec eux, elle mène des campagnes d’éducation au développement durable. Il faut imaginer l’entrée d’une pépée parisienne, plutôt branchée, dans un HLM de Montreuil, au 2B comme on dit, sur le plateau des ONG où c’est cheveux gras, dreadlocks, tongs… Deux mondes se rencontrent.

Les nouveaux collègues de Quitterie sont des extrémistes dans leur genre. Hyper pointus sur les nouvelles énergies, les OGM, le commerce équitable, aigris à force de crier dans le vide, ils ont tendance à dénigrer ceux qui ne partagent pas leur vérité. Quitterie réussit à les persuader de vulgariser les messages afin de toucher le cœur des gens. Pour elle, les sentiments ont plus de poids que les arguments rationnels.

Depuis cette époque, elle commande dans les bistrots du vin bio ou de la bière bio, un peu trop sans doute, façon de calmer le stress. Même si le serveur ne peut pas satisfaire sa commande, le lendemain elle demande à nouveau du vin bio ou de la bière bio. C’est sa façon de faire de la politique pratique.

Quitterie est loin d’être parfaite. Elle fume des cigarettes qui n’ont rien de bio. Elle mange souvent sur le pouce sans se préoccuper d’où viennent le pain, le saucisson ou le fromage qu’elle engloutit sans modération. Ce régime alimentaire plutôt désordonné n’affecte pas sa ligne, pas encore. Le travail acharné la maintient en forme. Quitterie est fonceuse, compétitive, batailleuse, elle ne s’arrête jamais.

Au 2B, tout le monde est politisé : anarchistes, écolos, gauchistes ou socialistes. Un jour, la carte d’identité de Quitterie circule sur le plateau. Quitterie Galouzeau de Villepin, c’est son nom de jeune fille. Ses collègues prennent conscience que Quitterie a le même visage acéré que Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac, admiré pour ses discours à l’ONU contre la guerre en Irak, mais de droite. Scandale. Une ennemie dans la demeure.

Quitterie n’a croisé qu’une fois Villepin, un cousin issu de germain. Le calme revient, mais Quitterie reste agitée. Au même moment, elle se plonge dans le livre d’Ingrid Betancourt, La rage au cœur. Quand elle allume la TV, lit la presse, écoute la radio, elle a la rage. Avec quelques années d’avance, elle aurait pu chanter la chanson écrite plus tard par Keny Arkana : « Parce qu’on a la rage, on restera debout quoi qu’il arrive, La rage d’aller jusqu’au bout et là où veut bien nous mener la vie, Parce qu’on a la rage, on pourra plus s’taire ni s’asseoir dorénavant on s’tiendra prêt parce qu’on a la rage, le cœur et la foi ! »

Comme Keny Arkana, Quitterie ne supporte plus ce qu’elle entend et voit de ce monde qui s’autodétruit, il lui faut se battre, il lui faut s’engager, participer à « la révolution mondiale et spirituelle. » Elle ne voit qu’une solution entrer en politique, prendre la carte d’un parti, militer, se faire élire, changer les lois. Mais à qui se rallier ?

Elle consulte le père de Dominique de Villepin, le meilleur ami de son grand-père décédé. Il lui ouvre les portes de l’UMP. Non, Quitterie ne se sent pas de droite. Elle admire les entrepreneurs, mais le libéralisme aveugle de la droite lui déplait. Elle ne peut pas plus s’encarter dans un parti de gauche, trop souvent pleurnichard, trop souvent à revendiquer et à bloquer les changements. Les Verts la tentent, mais ils sont en décomposition. Par ailleurs, elle n’oublie pas que, si elle rejoint la gauche, elle se fâche avec certains de ses amis et parents. Si elle rejoint la droite, elle se fâche avec ses collègues des ONG. Elle choisit le centre de François Bayrou. Il peut devenir une plateforme pour les meilleures idées d’où qu’elles viennent.

Dans une ville, les trottoirs de gauche et de droite appartiennent à tout le monde. Les dérèglements climatiques ne sont pas plus de droite que de gauche. Pour Quitterie, la lutte des hommes contre la surchauffe planétaire qu’ils ont eux-mêmes provoquée succède à la lutte des classes. Elle désire établir le dialogue entre toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté. C’est ainsi qu’elle rejoint l’UDF, le 4 octobre 2003, et que sa carrière politique débute, avec un premier rêve, aider les ONG. Elle en a assez de voir toujours les mêmes récolter tous les budgets, cela parce qu’ils sont les plus anciens et les mieux implantés.

Alors que le métro tressaute en passant la porte de Saint-Ouen, Quitterie songe à ses premiers faits d’armes chez les centristes. Le jour de son adhésion, à la fin de la réunion, elle fait remarquer à un élu qu’il n’y a ni jus de fruit bio ni café bio au buffet. Un peu hypocrite Quitterie ? Comme s’il lui arrivait de boire un jus de fruit lors d’un cocktail ? En tous cas, elle parle de l’économie sociale et solidaire, elle insiste sur l’importance du phénomène.

Un mois plus tard, elle se retrouve animatrice du groupe des étudiants de Paris. Que des Science Po. Que des mecs. Après trois heures de réunion où elle n’ose leur parler, impressionnée par leurs connaissances, leurs théories de la macro-économie, elle leur demande ce qu’ils comptent faire concrètement. Le blabla c’est bien beau, mais le monde ne changera pas tout seul. Grand blanc. Lors de la réunion suivante, bis repetita. Au bout de deux heures, Quitterie interrompt les parlotes. Elle demande à nouveau aux étudiants ce qu’ils comptent faire. Ils décident d’écrire un tract et elle découvre les rouages administratifs, presque kafkaïens dans lesquels s’empêtrent les militants.

Six mois après son adhésion, les hommes du député-maire André Santini lui proposent une place sur la liste pour les élections régionales 2004. Dès lors, certains vieux militants la détestent parce qu’elle a obtenu en un rien de temps ce dont ils rêvent depuis des années. Elle découvre les chapelles, les conclaves, participe à des dîners secrets où des coups d’État se préparent. Malgré ce côté obscur de la politique, et sans doute de la nature humaine, Quitterie déploie une belle énergie tout en cachant qu’elle était enceinte de Marin.

À l’occasion du référendum européen de 2005, l’équipe de François Bayrou lui propose un poste à plein temps au siège du parti. Elle devient attachée parlementaire. À vingt-sept ans, Quitterie rejoint les rangs des professionnels de la politique. Elle n’en conserve pas moins la rage. La crise des banlieues de novembre 2005 lui apparaît non comme la révolte d’une minorité, mais comme le cri d’angoisse d’une génération déboussolée.

Pour Quitterie, la solution à ce problème et bien d’autres ne dépasse les clivages. Au café Bourbon, en face de l’Assemblée nationale, elle organise des rencontres entre les jeunes de tous les partis. Ils sont en phase sur presque tout, ils partagent les mêmes valeurs, les mêmes espoirs. Ils souffrent également du prix exorbitant des loyers, de la pollution, de la mauvaise humeur générale. Ils deviennent amis malgré leur camp respectif, ils forment une entité libre, sans représentant, sans chef, sans lutte de pouvoir.

Quitterie milite alors pour le RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) initiée par l’Alliance pour la planète. Intégrer au développement économique les préoccupations sociales et environnementales ne constitue pas un sujet de discordes entre les jeunes militants de tout horizon. Ils savent que pour assurer la survie d’une humanité composée de bientôt neuf milliards d’humains, il faut inaugurer de nouvelles pratiques. La croissance à tout prix n’a plus beaucoup de sens. Leurs solutions pour l’avenir diffèrent, mais leur volonté, leur ambition, leurs objectifs se confondent. Plus Quitterie parle avec eux, plus elle sent qu’il existe une manière coopérative de faire la politique.

Mais la vieille logique la rattrape. En 2006, lorsqu’elle constate qu’un seul candidat se présente au poste de représentant des jeunes du parti, elle se lance en campagne, avant tout pour que la démocratie interne fonctionne. Les cadres, notamment l’incontournable Marielle de Sarnez, tentent de la dissuader. L’adversaire de Quitterie est Jean-Yves de Chaisemartin, le fils d’un des actionnaires du magazine Marianne et ancien PDG du Figaro. Elle reçoit des menaces, certains de ses colistiers sont découragés ou débauchés par des députés, des maires ou d’autres personnalités, mais elle persévère, découvrant la puissance d’Internet et des blogs.

Finalement, elle perd, mais de 38 voix sur près de 900. Ses adversaires ont fraudé. Le principal intéressé, Jean-Yves de Chaisemartin, n’est pas responsable, mais que ses supporters trop zélés ont truandé le système de vote électronique. Jean-Yves, lui, n’a aucune preuve explicite de la magouille. D’autant que la démocratie interne ne le préoccupe guère. Pour lui, les élections internes dans un parti n’ont aucune importance. On entre dans un parti pour se présenter devant les Français. C’est ainsi que se fait la politique, que la légitimité se gagne. On n’entre pas dans un parti pour se présenter en interne et voter en interne. Pour quelle raison le parti se structurait-il comme l’ensemble de la société ? Est-ce qu’une entreprise se structure comme l’ensemble de la société ? Non, pas plus qu’un club de foot ou qu’une bande d’amis.

Jean-Yves veut se battre pour que les représentants du peuple représentent effectivement le peuple. Voter ne suffit pas. Si on n’a le choix qu’entre deux candidats, on n’a pas réellement le choix de son représentant. On a beau voter pour le Président de la République, on vote surtout pour qui on nous dit de voter. Pour Jean-Yves, la démocratie n’est possible qu’avec la mise en place d’une réelle représentativité, c’est-à-dire la mise au vote de tous les postes représentatifs avec non-cumul des mandats. Il juge la France arriérée de ce point de vue. Par exemple, le peuple n’élit pas plus les représentants des agglomérations ou des communautés de communes que les sénateurs. La représentation est confisquée.

François Bayrou finit par imposer le calme. Il promet à Quitterie des temps meilleurs et lui conseille de prendre des vacances. Elle sort de cette mésaventure avec un mauvais sentiment. L’argumentation théorique de Jean-Yves brouille les esprits. Pour elle, la démocratie commence avec le droit pour chacun de donner son avis et d’être entendu. Elle découvre que les jeunes politiciens ressemblent à leurs aînés. Il existe si peu de places pour eux dans la hiérarchie qu’ils sont prêts à s’entretuer pour des miettes de pouvoir. C’était soi-disant les règles du jeu. Elle les accepte dans l’espoir de les changer. Elle en fait son premier objectif politique.

Quitterie a ouvert un blog durant sa campagne, Des jeunes libres de s’engager. Elle continue de s’y exprimer. À partir de l’automne 2006, tous les derniers mercredis soirs du mois, elle se rend au Pavillon Baltard, près de la Bourse de Commerce dans le quartier des Halles. Elle y retrouve ses amis du café Bourbon et un aréopage de blogueurs, tantôt engagés dans les partis, tantôt francs-tireurs, parfois altermondialistes, décroissants, libertaires, souvent même inclassables.

Quitterie découvre une nouvelle fois avec quelle facilité il est possible d’outrepasser les barrières partisanes. Elle se laisse séduire par les discours révolutionnaires qui annoncent la fin du capitalisme et la crise financière. Elle met des mots et des idées sur certaines de ses propres pratiques. Dans le parti, elle occupe une petite case dans un vaste organigramme pyramidal, dès qu’elle en sort, elle participe à un réseau au cœur duquel elle noue de plus en plus de contacts. Quelques blogueurs font d’elle leur égérie. Les journalistes, qui craignent que la présidentielle 2007 se jouent sur Internet, ne manquent pas de la remarquer. Quitterie prend en quelques mois une belle stature médiatique ce qui enrage ses collègues. Sur les plateaux TV, elle symbolise le sang neuf en politique. Elle se bat pour les jeunes, pour la transparence, la démocratie.

Alors qu’elle s’est démenée sur le terrain dans le treizième arrondissement de Paris, Marielle de Sarnez refuse qu’elle se présente aux législatives 2007 dans cette circonscription. On lui propose de la parachuter ailleurs, elle refuse. C’est son premier non. L’année suivante, Marielle lui propose une position avantageuse sur la liste des municipales de Paris avec la certitude d’obtenir un poste de conseiller rémunéré. Quitterie n’a toujours pas digéré le désaveu des législatives, elle dit une seconde fois non. Enfin, en juillet 2008, François Bayrou, patron incontestable et incontesté du parti, lui promet une tête de liste aux élections européennes de 2009. Même en ne récoltant que peu de voix, elle serait à coup sûr élue. À elle la belle vie. Un salaire confortable de 7 000 euros mensuels, déplacements payés et autres avantages. Mais c’est trop beau.

Quitterie s’est battue pour la transparence et la démocratie et elle bénéficie du fait du prince. Quelque chose ne passe pas. Si elle se présente, elle renie ses valeurs. Son trouble s’amplifie quand elle comprend le programme ne sera pas débattu. Le prince proposera et les militants le suivront.

Quitterie s’imagine en tête de liste, en meeting, en débat, en train de dire pour la première fois des choses auxquelles elle ne croit pas. Approuver par exemple le traité de Lisbonne imposé contre le vote populaire. Jusque là, dans son blog, dans les médias, dans les cafés démocrates, elle disait exactement ce qu’elle pensait. Personne ne la briefait. Elle comprend que si elle accepte la tête de liste, c’en est fini de sa liberté.

Le 3 décembre 2008, lorsqu’elle quitte le métro à la mairie de Saint-Ouen, ces souvenirs et ces idées se bousculent dans sa tête. Elle allume une cigarette, traverse la rue et fonce vers La Rotonde, une brasserie aux tentures rouges et à la façade décrépie à l’angle du boulevard Jean Jaurès et de la Place de la république. Elle arrive avec quelques minutes d’avance. Une amie, célèbre blogueuse, Zora la Rousse, vient la saluer sans s’attarder. Zora n’est pas encartée. La propagande ne l’intéresse pas. Quitterie la comprend. À ce moment, son téléphone sonne. C’est Yann Wehrling, ancien secrétaire général des Verts.

— Je viens d’adhérer au Modem, annonce-t-il.

Quitterie ne saute pas de joie. Elle est même malheureuse. Elle sait que Yann veut faire de la politique autrement. Sans réfléchir, elle lui répond :

— Tu arrives, quand je m’en vais.

Les militants entrent les uns après les autres dans La rotonde. Les discussions commencent. Quitterie écoute et ne parle pas. Elle éprouve un immense sentiment de solitude.

— Mais qu’est-ce que je fais ici ? se dit-elle.

Les regards se tournent vers elle, elle ne parle toujours pas. Les militants attendent d’elle ce qu’elle n’est plus capable de leur dire. Que l’Europe, c’est merveilleux. Que le parti, c’est merveilleux. Que la politique, c’est merveilleux.

Virginie Votier, son inséparable amie, partenaire de tous les combats depuis 2003, elle-même fille de Marie José Votier, cadre du parti, observe Quitterie. Elle sent que quelque chose est en train de se casser.

— Elle n’est plus avec nous, se dit-elle. Ce dont nous parlons ne l’intéresse pas. Elle pense à autre chose.

Après plus de deux heures de débat, Virginie comprend que plus rien ne va. Ce n’est plus la Quitterie militante qui se trouve à La Rotonde, encore moins la tête de liste d’une élection européenne, c’est une autre Quitterie, déjà très loin. Virginie a l’impression qu’une vague entraîne son amie vers le large. La Quitterie qu’elle a connue, celle avec laquelle elle a participé à tous les combats pour les jeunes, lui devient étrangère. Virginie éprouve un sentiment de tristesse égal au sentiment de solitude de Quitterie qui finit par avouer le fond de sa pensée :

— Vous pouvez discuter autant que vous voudrez des institutions, de l’Europe, du non-cumul des mandats, de la démocratie, ce n’est pas comme ça que vous changerez le monde. Aujourd’hui, il n’y a que nos actes qui comptent.

Gandhi a dit : « Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde. » Quitterie s’est approprié cette célèbre citation. Quand elle organisait au café Bourbon les rencontres entre les jeunes de tous les partis, elle induisait déjà les changements qu’elle voulait voir dans le monde. Elle n’attendait pas d’être élue pour faire de la politique, elle ne quémandait rien aux élus, elle agissait. Maintenant elle suggère la même chose aux militants qui la regardent médusés.

Virginie comprend que c’est fini. Quitterie le comprend aussi sans avoir besoin de réfléchir, par instinct, guidée par son intuition. Comme traversée d’une vision prémonitoire, elle se voit au bord d’un précipice. Un pas de plus et elle plonge, elle en prend pour vingt ans et après il sera trop tard. Non, elle ne sera pas candidate aux élections européennes.

Beaucoup de gens lui avaient dit que c’était la chance de sa vie. Qu’elle s’ouvrait un destin extraordinaire. Ses amis des ONG lui avaient adjoint de se présenter. Ils avaient besoin d’elle à Bruxelles pour appuyer leurs idées. Tout le monde lui conseillait d’y aller. C’était une chance d’accumuler en cinq ans une immense expérience. Une fois élue, elle pourrait dire ce qu’elle voudrait.

Non, ce soir glacial de décembre 2008, Quitterie pense à tous ceux qui l’ont soutenue. Aucune des valeurs qu’elle veut incarner en politique n’ont présidé à sa nomination. Pas de vote. Pas de débat. Pas de transparence. Au contraire, elle bénéficie d’une décision de François Bayrou qui gère son parti comme une entreprise. En soit, rien d’extraordinaire, tous les patrons font la même chose, mais Quitterie rêve d’autres mécanismes décisionnels, plus concertés, plus ouverts, plus participatifs.

— Ce n’est pas jouable, se dit-elle.

Si elle accepte le fait du prince, elle donne du poids à ses adversaires. En quittant La Rotonde, elle fume cigarette sur cigarette. Ses amis qui la ramènent à près de minuit en voiture fument aussi comme pour cacher leur chagrin dans la brume. Tous savent que Quitterie n’est plus tout à fait avec eux.

Elle se remémore quelques-unes des personnalités politiques qu’elle a croisées durant les cinq dernières années. Elle ne veut pas leur ressembler. Elle ne veut pas devenir chantre de la démocratie à la TV et une fraudeuse à l’intérieur de son parti. Elle ne veut pas devenir méchante, parano, effrayée à l’idée de la trahison d’un proche. Elle sent que sa place est avec ses amis. Avec Aliette chez qui elle achète son poisson. Avec ses collègues de bureau. Avec les gens avec qui elle discute au café Bourbon ou ailleurs. Avec sa famille. Elle veut changer le monde avec eux, pas depuis Bruxelles.

Moins d’une semaine plus tard, Quitterie adresse un mail à François Bayrou pour lui annoncer sa démission. Il ne veut pas l’entendre, il prend la décision à la rigolade, puis s’énerve, lui demande ce qu’elle désire encore, lui conseille à nouveau de prendre des vacances. Pour la première fois, elle parle réellement politique avec lui. Elle lui répète qu’il a déçu ses attentes et celles d’une foule de militants. Elle ne l’accable pas, elle lui reste attachée. Seulement, comme toutes les personnalités politiques de sa génération, il est le fruit d’un système à transformer. Elle veut tenter autre chose, non pas en concurrence, mais en parallèle, suivant une autre route.

Pendant qu’elle parle à François Bayrou, elle l’imagine Président de la République. Elle reste persuadée qu’il serait digne de la tâche et à la hauteur des responsabilités. Elle sait qu’elle aurait alors un poste près de lui, mais elle sait également que les apparatchiks auraient aussi des postes. Elle ne veut pas de ça pour la France, elle ne veut pas les cautionner, elle ne veut pas les accompagner.

— Ces hommes ont les mains sales, dit-elle à ses amis. Pour se maintenir près du pouvoir, il faut tricher, il faut trahir, c’est la règle du jeu. Nous sommes gouvernés par des gens comme ça.

Non, Quitterie n’est pas naïve. Elle découvre ce que tout le monde pense tout bas, mais elle le découvre de l’intérieur après avoir rêvé de changer les règles du jeu. Elle s’est donné une chance, elle ne pourra se reprocher de ne rien avoir tenté. Il est temps de regarder ailleurs. Nous devons nous changer nous même puis changer le monde comme le suggéra Gandhi. La révolution est d’abord psychologique.

Après cet entretien avec François Bayrou, le 17 décembre 2008, Quitterie ne communique plus. Elle réfléchit à l’avenir. Le 6 février 2009, un article du Monde évoque son départ du parti et elle sort de son mutisme. Le lendemain, elle publie sur son blog un manifeste qu’elle adresse à sa génération. On comprend alors qu’en disant non au système, Quitterie a dit oui à une autre forme d’engagement.

Elle explique sa décision tout d’abord de façon presque irrationnelle. Sa peur de se perdre. Sa peur de devoir mentir. Sa peur de lancer des promesses intenables. On finit par deviner que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase n’est pas vraiment la politique magouille qui se donne trop souvent en spectacle à la TV. Quitterie s’en était accoutumée, même plutôt bien, puisqu’elle avait atteint le sommet de son parti. Au fond, elle ne dit pas non à tout cela, c’est une sorte de fatalité inhérente au système. Quitterie ne dit pas non, elle dit oui à autre chose. Le ton de son texte s’altère peu à peu, elle annonce qu’il faut s’engager dans une nouvelle voie :

« Décrocher. Penser différemment, sortir du cadre. Se donner les moyens de faire de la politique comme nous le voulons. Se donner les moyens de construire l’alternative. Se donner les moyens de la transition que seuls nous pouvons prendre en charge. Ça n’existe pas ? Très bien, inventons. »

Quitterie n’a pas renoncé à la politique bien au contraire. Mais où veut-elle en venir ? Elle lance un appel à tous ceux qui dans la société civile, les entreprises, les partis, les syndicats… veulent inventer un nouveau monde, des nouveaux mondes.

« Ces femmes et ces hommes libres sont connectés, il faut accélérer ces connexions, ces synergies, ces créations de richesses, ces échanges culturels, ces mutualisations, ces nouvelles règles du jeu, économiques, financières, sociales, médiatiques, environnementales. Nous sommes les seuls à pouvoir prendre en main la phase de transition, ce passage à une nouvelle société. Et nous avons besoin de certains de nos aînés, prêts à nous accompagner et à nous transmettre leurs valeurs. »

N’est-ce pas un appel indirect à François Bayrou, à l’homme ? Plutôt que poursuivre un poste qui lui permettrait hypothétiquement d’agir, Quitterie prône l’action immédiate, pas la révolution, mais l’engagement constructif.

Elle ne rêve plus de représenter qui que ce soit et de devenir le fer d’une lance portée par des milliers d’autres personnes. Elle veut faire des choses concrètes avec les gens qui l’entourent. Elle veut être la pointe de sa propre lance. Suivant l’adage, les petits ruisseaux font les grandes rivières, elle veut passer de la représentation à l’action, de la démocratie représentative à la démocratie de terrain. Elle a cessé de rêver à la démocratie idéale où chacun donnerait son avis, cette démocratie participative dont Ségolène Royal s’était fait la championne lors de la présidentielle 2007. N’y a-t-il pas une façon beaucoup plus simple de mettre en œuvre la démocratie, une démocratie de personne à personnel ?

Quitterie se persuade que c’est possible, elle ne sait pas encore comment, elle a juste confiance. Elle sait qu’elle souffrira, qu’elle devra changer de costume, se remettre en question, se retrousser les manches, mettre les mains dans le cambouis. Le marketing politique tout comme la politique marketing ne l’intéressent plus.

« Ne plus rien déléguer. Agir, faire, nous-mêmes. Ne plus compter sur eux, ils font ce qu’ils peuvent avec leur compréhension du monde. Compter sur nous. Moi, je compte sur vous. Se concentrer. Sur ce qui est possible. Là où nous avons la main. Sans compromis. En commençant par remettre tout en cause. […] Je suis aux côtés des millions de femmes et d’hommes qui sont en train de construire la transition, en inventant de nouvelles entreprises, de nouvelles banques, de nouveaux lieux d’échange. Dans nos immeubles, dans nos quartiers, dans notre pays, dans le monde. »

Qu’entend Quitterie par transition ? Elle évoque la naissance d’une nouvelle civilisation qui serait en train de germer dans la nôtre, une civilisation nouvelle, jeune, que nous serions de plus en plus nombreux à construire. Avec l’âme d’une exploratrice, elle veut défricher les terres vierges dont elle a deviné l’existence à force de fréquenter ses amis des ONG et de dépasser les frontières partisanes.

Pour elle, un autre monde est possible et nous n’avons guère d’autres choix que de nous y risquer. Les politiciens ne s’y hasarderont pas car ce monde ne s’invente pas pour eux, il s’invente même sans eux, sans leurs émoluments. C’est un monde encore trouble, imprécis, mal cartographié, dangereux sans doute. Il est facile de s’y perdre, d’y prendre peur, de le fuir pour revenir dans le monde familier et confortable.

Quitterie anticipe qu’elle peut changer d’avis, qu’elle peut renier son reniement, qu’elle peut finir par accepter un poste à Bruxelles ou ailleurs. François Bayrou n’en doute pas d’ailleurs.

— Elle a choisi une forme de militantisme autre que politique, c’est un choix respectable, déclare-t-il publiquement. Je n’ai pas de doute que nous nous retrouverons.

Mais qu’est-ce que la politique ? Est-ce seulement gagner une élection ? Hervé Torchet, un admirateur inconditionnel de Quitterie écrit alors : « Bayrou veut devenir. Il veut devenir Président. Quitterie veut faire. »

Nous n’avons pas besoin d’être élus pour faire de la politique. Les membres des associations le prouvent tous les jours, tout comme les entrepreneurs qui mettent en œuvre une économie sociale et solidaire en même temps que respectueuse de la planète. Nous faisons tous, à notre échelle de la politique quand nous installons le chauffage solaire chez nous, quand nous consommons bio, quand nous choisissons une banque éthique, quand nous évitons de prendre la voiture… Siéger à une assemblée, devenir maire ou Président n’est qu’un engagement parmi d’autres.

Quitterie en est convaincue. Elle veut tenter l’aventure d’un autre engagement, sans savoir comment, mais avec l’intuition d’une myriade de possibilités nouvelles.

— Certains se perdront sur cette voie, mais nous finirons par trouver un passage vers un nouvel état du monde. L’accumulation des expériences finira par engendrer un mouvement irréversible.

Quitterie reçoit des centaines de mails, des centaines de commentaires sur son blog, on parle d’elle dans les forums, sur Facebook, sur Twitter. Des encouragements, des insultes. Un anonyme qui semble bien la connaître professe une critique terrible : « C’est elle aussi une « fille de », gamine Galouzeau de Villepin, qui boit de la bière bio dans son jean moulant, tout en fumant clopes sur clopes, et qui aura bientôt son cancer. C’est un peu un Gandhi qui serait boulimique et dirait aux autres de faire la grève de la faim. J’aimerais des gens qui se gouvernent eux-mêmes, qui font les choses eux-mêmes, et pas juste des intermédiaires qui disent ce qu’il faudrait que soit la société. »

Comme en réponse à ce commentaire, presque dans l’anonymat, Jean-Yves de Chaisemartin, l’ancien adversaire de Quitterie chez les jeunes centristes, se démène. Depuis deux ans, le nouveau maire de Paimpol dans les Côtes-d’Armor a lancé une entreprise qui cultive des algues. Son but : produire des protéines sans utiliser l’eau potable. Sa technologie pourrait aider l’Afrique notamment à gagner son indépendance alimentaire même dans le cas d’une crise de l’eau.

Comme Quitterie, Jean-Yves a lui aussi quitté le parti, guère satisfait par la structure du mouvement. Il a lui aussi refusé d’être député européen. Convaincu que le cumul des mandats est le mal principal de la démocratie, il ne pouvait trahir son idéal. Pour lui, quand on occupe plusieurs postes de représentants, on ne représente plus rien. Il y a confusion entre des intérêts souvent incompatibles.

Jean-Yves a estimé qu’il serait plus efficace en restant dans sa ville, dans son entreprise où il invente concrètement l’avenir, cet avenir qui le passionne. Malgré son diplôme complémentaire à Science-Po, Jean-Yves reste un jeune ingénieur, un technicien qui rêve de trouver des solutions, d’inventer, d’améliorer. Il ne veut pas tant changer le monde que le faire avancer pour que nous y soyons plus heureux. Il pense que c’est à chacun de le faire, à son niveau, dans ses activités professionnelles, associatives et, y compris, politiques.

Comme François Bayrou, il a l’impression que Quitterie renonce à cette voie ou plutôt qu’elle veut changer le système de l’extérieur alors que lui reste confiant qu’on peut le faire de l’intérieur, comme si le système pouvait se réformer lui-même. Jean-Yves n’appartient plus à aucun mouvement politique traditionnel, mais il sait que, le moment venu, il retrouvera une place dans l’un d’entre eux. Quitterie, elle, ne croit plus à cette approche. Quand ses amis, ses partisans, même des personnalités connues comme l’ancien patron du WWF, lui ont demandé de créer un nouveau parti, elle leur a signifié que les partis n’étaient plus capables de transformer la société.

— Laissons les élus faire leur travail, essayons autre chose, inventons autre chose, en parallèle, dit-elle.

Un peu comme au café Bourbon ou avec ses amis blogueurs, elle rêve d’un mouvement organique plutôt qu’organisé. Une force qui transcende les positions des uns et des autres. Un commentateur a résumé la situation en citant l’Éloge de la fuite d’Henri Laborit :

« Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime. »

Quitterie se révolte contre l’idée reçue selon laquelle on change le monde à travers les partis politiques. Non. Ils n’ont d’autre but que d’amener des hommes et des femmes au pouvoir. Conçus pour la bataille électorale, ils ignorent l’art de la gouvernance, l’art le plus noble de la politique. Changer le monde, ou plutôt le construire, demande un engagement quotidien de chacun de nous. Il est temps de cesser de critiquer les gens au-dessus de nous, il est temps de cesser de se plaindre, il est de temps de se retrousser les manches, il est temps d’imiter Jean-Yves de Chaisemartin et d’agir concrètement.

« Nous sommes nombreux à partager les mêmes idées, le même espoir et nous sommes à gauche, à droite, au centre et ailleurs. Nous sommes partout, écrit un autre commentateur. »

Si Quitterie avait dit oui à François Bayrou, oui à la députation, elle aurait fait ce qu’on attendait d’elle. Rien d’extraordinaire en fin de compte. Elle aurait été une députée parmi d’autres comme on peut être un ministre parmi d’autres. En disant non, elle a dit oui à la transition. Elle a fait ce choix du fond du cœur, par instinct, poussée par une force tellurique. Avec franchise. Avec ses tripes, mais sans nier son ADN tourné vers la politique.

Quitterie a agi par conviction sans songer que son non pouvait devenir un appel. Elle n’a pas orchestré son départ du parti. Elle n’a pas planifié son avenir politique. Elle ne fait que le pressentir en même temps qu’elle devine d’autres possibilités existentielles. Sans cette conscience indistincte, floue, à préciser au fil des rencontres, elle n’aurait peut-être pas dit non. Mais l’espoir l’a maintenant gagné. Malgré elle, parce qu’elle est ce qu’elle est, une politicienne née, elle agite son étendard et montre la direction. Sans même y croire, encore moins l’espérer, par-devers elle, elle entraîne peut-être par son propre mouvement les changements auxquels elle aspire.

Un mois plus tard, François Bayrou n’en revient toujours pas du courage de Quitterie. Lui aussi lui conserve toute son affection. Assis dans son bureau de la rue de l’Université à Paris, devant sa bibliothèque, avec tous les livres qu’il aime tant et qui l’inspirent, il sourit avec tendresse. Lui aussi ne doute pas de la possibilité d’une nouvelle civilisation. Il a donné sa vie pour elle. Mais pour lui elle ne peut se construire que par la démocratie, une démocratie nécessairement représentative.

Il se souvient de sa jeunesse quand il était militant non violent dans la lignée de Gandhi et de Lanza del Vasto. En 1974, alors qu’il campait sur le Larzac, il croyait à l’autogestion, il croyait que les hommes pouvaient se gérer eux-mêmes. Il n’y croit plus. L’expérience lui a appris qu’il faut des leaders. Non pas des managers, des leaders qui entraînent les autres et qui sont capables de leur insuffler de l’enthousiasme.

Pour François Bayrou, en démocratie, les leaders émergent au cours des élections. Mais Quitterie aspire à autre chose. Gandhi était un leader et il n’a jamais été élu. Si des autocrates dirigent certaines entreprises, des leaders en stimulent d’autres. L’élection n’est qu’un révélateur parmi d’autres.

Si, comme le devine Quitterie, le monde change à tel point qu’il ne peut plus être assimilé à l’ancien monde, il faut l’accompagner de nouvelles pratiques, plus réactives, plus dynamiques, plus consensuelles, plus transparentes, plus ouvertes… Quitterie a fait du chemin depuis son combat pour la démocratie interne dans son parti. Elle rêve d’une démocratie immédiate, permanente, de proche en proche, de proximité.

François Bayrou sourit encore. Il se dit que le monde ressemble à un arbre, il change lentement. Pour lui, depuis 2500 ans, les hommes sont restés les mêmes. Il ne veut pas entendre les prophètes qui annoncent la révolution la plus gigantesque depuis la sédentarisation de notre espèce. Non, il croit à la continuité, à la force tranquille. Les crises se suivent et le monde se succède à lui-même, à peine différent. D’ailleurs à chaque génération, des oracles annoncent l’écroulement final et la vie continue, même malgré des guerres atroces. La fin du capitalisme, de la société de consommation, de la démocratie représentative… tout ça serait utopique.

François Bayrou entend Quitterie quand elle lui parle de la détresse morale et spirituelle de sa génération. Mais là encore, peut-être parce qu’il est croyant, il pense que ces problèmes ne se résolvent que par une conversion intérieure qui n’est pas du ressort du politique. Et si c’était cette conversion que Quitterie appelait ? Non pas une conversion d’un Dieu à un autre, mais plutôt d’une absence de spiritualité à une spiritualité tournée vers l’homme.

Quitterie a le désir, inavoué et inavouable, d’insuffler le changement au plus bas niveau de la société, à son niveau personnel et à celui de ses parents, de ses voisins, de ses amis… dans l’espoir que ce changement se propage de proche en proche. Pour François Bayrou, il s’agit d’un rêve de jeunesse. D’un espoir insensé que lui-même a pu jadis partager, mais dorénavant jugé illusoire.

Le monde change-t-il lentement comme un arbre qui pousse au fil des saisons ou de brusques révolutions peuvent-elles le chambouler ? Quitterie ne sait pas trop. Elle imagine un météorite qui viendrait précipiter les bouleversements climatiques comme au temps des dinosaures. Mais les crises de cette ampleur sont exceptionnelles. Les hommes en rêvent par goût pour l’aventure plus qu’ils ne les vivent. Nous aimons les histoires, nous voulons que nos vies soient des histoires.

Au-delà de ces chimères, Quitterie ressent tout de même une force profonde. Elle a la sensation qu’une rumeur gronde dans la société, s’agite au tréfonds de chacun de nous. Et si le changement était déjà advenu ? Et si simplement nous étions incapables de le voir ? Cette force nouvelle et indistincte n’a-t-elle pas déjà poussé Quitterie à dépasser les vieux clivages politiques ? Si son instinct ne la trompe pas, son non pourrait devenir symbolique d’un choix que des millions de gens ont effectué en même temps qu’elle, souvent même avant elle, et que des millions d’autres s’apprêtent à répéter.

Pendant ce temps, Jean-Yves de Chaisemartin travaille dans son usine d’algues. Il construit à Paimpol un centre pour favoriser les énergies renouvelables de la mer et il pense souvent à la fameuse phrase de Jaurès : « Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel. »

Une autre phrase, de Brel cette fois, lui sert de leitmotiv : « L’avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. »

Où ranger Quitterie ? Et avec eux, les hommes et les femmes qui refusent des carrières prometteuses, les entrepreneurs qui refusent que leur société grandisse, les sportifs qui refusent la compétition aveugle. Révolutionnaires ou révoltés ? Visionnaires ou idéalistes ? Des gens comme eux ont toujours existé. De Henry David Thoreau à Christopher McCandless décrit par Jon Krakauer dans Into the Wild, des hommes et des femmes ont dit non pour mener une autre vie. Quelque chose toutefois semble aujourd’hui différer. Ce mouvement jadis marginal devient peut-être de grande ampleur. Tous ces nonistes ne fuient pas la société. En véritables pionniers, ils la réinventent de l’intérieur.

politiculture.hautetfort.com Bayrou et Quitterie
politiculture.hautetfort.com Bayrou et Quitterie
Thierry Crouzet @ 2009-05-24 09:37:28

Sur mon blog : Quitterie Delmas Story... avec François Bayrou en guest star http://bit.ly/419ro

Nicolas Voisin @ 2009-05-24 09:45:09

http://bit.ly/Jxetr Quitterie Delmas story chez @tcrouzet, perle chez homonumericus et gueulante chez versac/meilcourt en ce dimanche matin

Sylvain Manyach @ 2009-05-24 10:17:36

RT @tweetmeme Quitterie Delmas Story http://bit.ly/ASjg2 l’histoire de Quitterie Delmas

Eurojunkie @ 2009-05-24 11:07:11

Quitterie Delmas comparée à Thoreau, Gandhi, oui, bien sûr... http://bit.ly/ASjg2 via @Manyach

Cyril Druesne @ 2009-05-24 11:09:34

RT @Eurojunkie: Quitterie Delmas comparée à Thoreau, Gandhi, oui, bien sûr... http://bit.ly/ASjg2 via @Manyach

Pierre Guillery @ 2009-05-24 11:57:38

Éclairant. Bien vu. Joliment écrit. Merci pour ce "cadrage" qui va (devrait ?) aider beaucoup de gens à comprendre beaucoup de choses.

César @ 2009-05-24 13:01:43

RT @crouzet: Sur mon blog : Quitterie Delmas Story... avec François Bayrou en guest star http://bit.ly/419ro

Bidule @ 2009-05-24 14:47:11

Si Quitterie n’est pas capable d’arrêter de fumer, qu’elle ne fasse pas croire au monde qu’il est capable de changer tout son mode de fonctionnement.

Qu’elle fasse preuve de volonté, et pas seulement de caprice.

Dire non c’est un caprice, qui cache surtout une immaturité.

Tous les ados disent Non, passent leur temps à refuser les plans de carrière que proposent les parents. Alors tous les ados sont des héros, chaque fois qu’ils refusent le carriérisme des parents ?

Arrêter de fumer serait déjà une preuve de force de caractère.

Le tabac représente toute la connerie de la société de consommation: l’asservissement et la destruction du peuple par lui-même, pour le profit financier de quelques groupes.

Les marchands de tabac sont en train d’envahir l’Afrique d’une façon honteuse.

Faut-il rappeler que le tabac a beaucoup plus tué que le nucléaire, que l’amiante, que les OGM réunis ?

Hervé Torchet @ 2009-05-24 14:55:03

Il y a beaucoup de notes d’espoir dans ce texte consacré surtout à une jeune femme exceptionnelle dont la volonté et la sincérité forcent l’admiration : Quitterie.

Guillaume @ 2009-05-24 16:07:34

Bravo pour ce texte très bien écrit, qui permet d’en savoir plus sur le personnage de Quitterie. Je me découvre des points de convergence avec elle, là où j’avais plutôt un a priori plutôt négatif.

Mais maintenant qu’elle souhaite rentrer dans le "faire"... que va t’elle faire justement ?

Thierry Crouzet @ 2009-05-24 16:11:59

@Guillaume J’ai évoqué une piste dans ce billet http://blog.tcrouzet.com/2009/05/13/les-ecureuils-egoistes/

Mais il faut être patient, se reconstruire ne se fait jamais en deux jours.

Henri A @ 2009-05-24 16:32:02

J’en connais un qui va en chier une pendule. Probablement ce "bidule". Étonnant cette manie de changer de pseudo en permanence alors que le propos et le style se reconnaît en une phrase.

Celui qui va en chier une pendule est quelqu’un qui prétend avoir une grande maîtrise sur lui-même.

Hypothèse : ne pas trop manger quand on ne s’intéresse pas à la nourriture, ne pas boire quand on apprécie pas l’alcool, ne pas fumer parce que l’on a eu la chance de ne pas tomber dans ce piège. Bref, éviter les excès quand on a une santé fragile. Un pseudo Nietzsche miniature, sans le cerveau en plus.

Quelques masques sont déjà tombés et c’est loin d’être fini. Je sens que cette été va être très instructif pour une majorité de gens.

Sur le média "désinformateur" agoravox on tombe sur un article qui parle de ça :

Zhttp://exdisciplesleblog.unblog.fr/2009/05/22/prestidigitation-les-banksters-font-disparaitre-des-trillions-de-dollards/

Je l’avais déjà vu quelque jours avant par une autre source ( traders professionnels ).

C’est con le réel, comme le dit souvent un de ces traders :

Zhttp://www.youtube.com/watch?v=rFTZ3flsipE&eurl=http://globaleconomicanalysis.blogspot.com/2009/05/friday-night-videos-inflation-or.html&feature=player_embedded

Bidule @ 2009-05-24 18:40:25

"Sur le média “désinformateur” agoravox on tombe sur un article qui..."

Il faudrait commencer par cesser de porter toute la responsabilité sur les hommes au pouvoir.

Cela fait longtemps qu’on sait que l’argent est virtuel, et que les stocks n’existent pas.

Tout le monde s’est gavé, et les pauvres les premiers.

L’équipement fantastique des classes moyennes: des centaines de millions de pauvres accédant à l’ordinateur et à Internet, à la voiture individuelle, aux vacances, aux loisirs, aux voyages...

Tout le monde s’est gavé, tout a fonctionné sur l’emprunt, un argent virtuel, et la formidable hypocrisie c’est aujourd’hui de jouer les innocents.

Non Henri, vous n’êtes pas plus innocent que la FED. Vous avez vécu sur le système de la FED, vous avez votre équipement audiophile grâce à ce modèle.

Ne jouez pas les innocents. Vous êtes au nombre des gens qui ont profité, autant que vous pouviez.

On a développé le niveau de vie de centaines de millions de personnes, grâce à ce système.

Ce système d’argent virtuel est fou, oui. Mais la folie c’était de croire qu’on pouvait élever le niveau de vie de centaines de millions de gens indéfiniment. Avec votre équipement audiophile, vous êtes du nombre.

Henri A @ 2009-05-24 19:58:30

"Non Henri, vous n’êtes pas plus innocent que la FED. Vous avez vécu sur le système de la FED, vous avez votre équipement audiophile grâce à ce modèle."

Par rapport à la fed, je suis aussi innocent qu’un poussin qui vient de naître.

Mon équipement audiophile n’a pas été acheté à crédit. Un mélange d’achats en cash, de trocs, et de matériels fait maison, pendant dix ans. Ce que je viens d’écrire ne prouve rien et n’a aucun intérêt, comme votre commentaire, bidule !

On se vouvoie maintenant ?

Bidule @ 2009-05-24 20:08:25

"Par rapport à la fed, je suis aussi innocent qu’un poussin qui vient de naître."

Banane !

Et toute la technologie, tu l’as créée ?

Comment a-t-on développé en quelques dizaines d’années une technologie aussi importante ?

Il y a 50 ans, la France c’était des paysans sans équipement et analphabètes.

Aujourd’hui, 20 millions ont l’ADSL. La plupart ont une voiture personnelle.

Cables sous-marins, antennes relais mobiles, innovations technologiques...

L’incroyable boom technique de ces 50, 40, 30, 20, 10 dernières années, est le fruit direct du capitalisme.

Des milliards de milliards d’investissement tout azimut.

Et que dire du progrès médical, etc ?

Tout cela a été financé par le système qui aujourd’hui fait ricaner les simplets.

--

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A moins que tu ne préfères :

Mode complot Agoravox :

Les 9 000 000 000 000 dollars détournés servent à construire des villes secrètes sous-terre pour protéger une oligarchie des catastrophes terrestres à venir.

Parmi les catastrophes possibles envisagées :

  • 2012, arrivée de Nibiru.

  • pandémie mondiale pour éliminer une partie de l’humanité et mettre fin à la crise née de la surpopulation.

  • crise climatique.

Exemple de ces villes secrètes:

http://www.youtube.com/watch?v=HpdOMr_XGnM

DEEP UNDERGROUND MILITARY BASE FOR ELITE

marcvasseur @ 2009-05-24 20:33:12

RT @crouzet: Sur mon blog : Quitterie Delmas Story... avec François Bayrou en guest star http://bit.ly/419ro

Thierry Crouzet @ 2009-05-24 20:46:07

Continuez vous écrivez mon twiller :-)

Le capitalisme a très bien fonctionné jusqu’à ce qu’on devienne un super organisme... Je suis en train de découvrir un nouveau cadre explicatif.

FrédéricLN @ 2009-05-24 21:12:16

Merci pour ce texte instructif ... et qui échappe brillamment au mode grand complot !!!

Bizarrement, je ne suis pas tout à fait convaincu par le portrait de Quitterie et Jean-Yves - j’étais plus prêt à adhérer à celui d’Eratosthène. Il est vrai que je ne connais pas personnellement Eratosthène. Disons - je ne suis pas sûr que le texte rende la dimension "joueurs d’échecs" (ou joueuses d’échecs) qui me semble indispensable pour durer en politique plus de quelques mois.

Mais est-ce que je connais personnellement Quitterie ou Jean-Yves ? à vrai dire non, pas personnellement, à peine professionnellement. Et justement, il faut ce genre de récits pour les regarder autrement.

Bidule @ 2009-05-24 22:13:38

En dehors des détails et de l’angélisme, tout le problème de ce portrait de Quitterie Delmas se situe ici:

"Un non ... qui pourrait devenir un cri de ralliement."

Thierry se fait prendre au jeu du buzz assez artificiel qui a été créé autour de Quitterie sur une poignée de blogs.

Il voit vraiment en elle quelqu’un qui va soulever les foules...

Je n’ai jamais constaté un réel effet d’entraînement de Quitterie sur un vaste entourage. Jamais.

Son groupe de fidèles n’a jamais dépassé le petit groupe de militants qui entoure tout petit leader dans la section jeune d’un parti.

Ses passages sur de grands plateaux TV n’ont jamais été suivis d’une vague de soutiens populaires.

Quitterie s’est fait un petit réseau de contacts dans les médias, vieux et nouveaux, essentiellement en étant très présente à la République des blogs.

En dehors de ces contacts directs, elle ne suscite pas une contagion indirecte, par son seul discours, sur un plus vaste auditoire.

Parce que son message est perçu comme assez puéril, sans nouveauté.

Les AMAP etc, cela fait longtemps que des mouvements associatifs sérieux les mettent en avant, Quitterie n’apporte rien de neuf sur le sujet.

Elle n’est pas porteuse d’une vraie réflexion, son charisme est très surévalué, son discours tourne vite en rond sur un plateau TV...

Elle est prise entre l’envie de changer le monde, et une adulation pour Pascal Lamy, qui incarne le système à la tête de l’OMC, et qui serait pour elle le premier ministre idéal...

Franchement pas très sérieux tout cela.

Le peuple "sent" cela : ce vide.

Il faut ajouter la répulsion française pour les aristocrates... Bref, je ne vois pas du tout Quitterie comme certains l’imaginent, un futur leader entraînant les foules pour changer le monde.

Comme l’a écrit un jour Hervé Torchet, autant elle était un peu différente dans le milieu politique, autant elle est très banale dans le milieu associatif.

Des milliers de filles de la bourgeoisie et de l’aristocratie ont rejoint le milieu associatif et y mènent un travail aussi efficace.

Beaucoup de bruit pour pas grand chose de neuf.

Côté charisme, un José Bové écrase une Quitterie de très très loin.

Quitterie n’a rien de la bête médiatique qu’est Bové ou qu’est Besancenot. Elle laisse le public froid, ne le soulève pas, et ne sait pas vraiment argumenter.

Son amour du confort et sa petite vie rangée n’en font pas non plus une Soeur Emmanuelle forçant l’admiration.

Quant à la comparaison avec Gandhi, ... laissons cela à Hervé Torchet.

--

En revanche dans ce portrait on découvre un Jean-Yves qui la ramène moins mais qui fait beaucoup de choses.

Henri A @ 2009-05-24 22:16:15

Bidule :

Tu as un problème avec le chiffre 7 ( 7 degrés ? ).

Avant les années 70 / Après les années 70.

Tiens. Et pourtant c’est du Marseille :

http://webetab.ac-bordeaux.fr/Pedagogie/Histgeo/dossiers/stages/stagesavant2001/ecoterm.htm

Bidule @ 2009-05-24 22:46:20

@ Henriette

Tu es mal parti pour avoir ta place dans la ville souterraine secrète pour échapper à la fin du monde.

J’espère pour toi qu’Agoravox a prévu quelque chose pour sauver ses semblables.

Comme il est dit dans la Très Véridique Blogosphère révélant les choses cachées du monde:

"Le 21 décembre 2012 aura lieu un alignement planétaire qui n’a lieu que tous les 26000 ans.

Toutes les planètes de notre système solaire seront alignées.

Qu’en pensez vous ?

J’ai comme l’impression qu’on nous cache des choses importantes en ce moment. Le temps est en train de s’accelerer et s’accelera encore plus avant le ’point zéro’ de la fin de ce cycle en 2012.

On attend un cocktail de catastrophes en tout genre...

Qu’en est il de cette mystérieuse planète citée depuis l’origine de l’humanité : Nibiru (planète x).

Cette planète qui aurait apporté aux hommes les textes religieux via leur Ovni ?

Cette planète qui selon grand nombre de spécialistes risquerait de réapparaitre dans notre systeme d’ici 2012 et qui causerait un cataclysme : rotation inverse de la terre (entre autre).

Au lever du Soleil du 21 décembre 2012 et pour la première fois depuis 26.000 ans, le Soleil se lèvera pour se joindre à l’intersection de la Voie lactée et du plan écliptique. Cette croix cosmique est considérée comme une incarnation de l’Arbre Sacré, l’Arbre de la Vie, un arbre reconnu dans toutes les traditions spirituelles du monde.

A ce moment-là notre planète est censée enregistrer de très violents séismes terriblement dévastateurs ..."

Bidule @ 2009-05-25 01:17:46

"Sur le média “désinformateur” agoravox on tombe sur un article qui parle de ça"

En passant, Henri, tu auras noté je pense que cette info n’a pas été dévoilée par Agoravox, mais par :

1 : Bloomberg

un des principaux groupes financiers américains :

http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=washingtonstory&sid=aGq2B3XeGKok

2 : et par le député Grayson, qui a posté la vidéo sur sa page YouTube:

http://www.youtube.com/watch?v=cJqM2tFOxLQ&feature=channel_page

L’info a donc émergé au sein même de l’institution américaine, et n’est pas du tout issue des "médias citoyens", dont la capacité d’investigation est nulle.

Agoravox est incapable d’investiguer, il se contente de recopier des dépêches d’agence, des faits révélés par des députés.

C’est le système lui-même qui révèle cela, et pas les citoyens.

Mais bien sûr, Agoravox a l’impression de révéler le scandale du siècle, et se compare aux journalistes de l’Irangate ou du Watergate...

Quand c’est Bloomberg et un député US qui ont fait tout le boulot d’information !

Bloomberg a un pagerank de 8, lorsque Bloomberg sort une nouvelle ça ne passe pas inaperçu, Agoravox ne joue aucun rôle décisif en reprenant la news.

L’article d’Agoravox est même assez ridicule, en se demandant si la vidéo n’est pas un fake, alors qu’elle émane d’un député US et que l’article de Bloomberg sur le sujet est très explicite et en ligne.

On n’est pas face à un truc caché par toute l’institution, qu’un courageux média citoyen révèle... C’est le député qui a fait le job.

Henri A @ 2009-05-25 02:04:12

C’est pour ça que j’ai dit que j’étais au courant plusieurs jours avant banaste !

Une source de traders qui considèrent ce fait comme le plus important de la décennie. Bizarrement les médias ne suivent pas.

Bidule @ 2009-05-25 02:16:07

Oui mais tu laissais entendre que c’était une info confidentielle, obtenue sur l’oreiller.

L’article de Bloomberg date du 9 février, et la page interne a déjà un PR 5.

C’est loin d’être un truc caché.

Je signale au passage que sur YouTube et sur les blogs, les réactions des beaufs américains apprenant la nouvelle oscillent entre :

  • "pendons tous ces Juifs des grandes banques qui ont détruit le Dollar Américain !"

  • "qui est la négresse de la FED sur la vidéo, qui a l’air du Diable ?"

  • "retirons tout notre argent des banques"

  • "armons-nous, armons nos familles, et achetons des stocks de nourriture"

Bref, quand on voit ces réactions on se dit que les médias ont aussi leurs raisons de ne pas en faire des Une alarmistes en chaîne, sans en savoir plus.

Si tout le monde retire son argent des banques, c’est la faillite mondiale, l’armée dans les rues, et la guerre civile ou la dictature. Pas le grand soir que les anticapitalistes espèrent !

Agoravox s’amuse un peu de sortir une news scandaleuse, comme d’habitude, et se fout de déclencher une guerre civile: c’est son business d’exciter les foules. Pas très responsable.

PS @ 2009-05-25 02:47:54

PS:

Il faut rappeler aussi à ceux qui espèrent un effondrement du système, pour construire leurs actions alter-mondialistes et inter-nétiques,

qu’en cas de problème, il suffit que l’armée coupe une dizaine de cables sous-marins pour paralyser Internet.

Tous les réseaux contestataires sont maintenant dépendants d’Internet: on n’a plus les coordonnées physiques des gens, on a leur page facebook ou twitter, et leur mail.

L’armée peut aussi réquisitionner la poignée de fournisseurs d’accès dont tout Internet dépend, et vous couper le réseau.

Vous n’aurez plus aucune possibilité de communiquer.

Le téléphone est aussi très facile à couper.

Bref, en cas de gros problème social, de guerre civile suite à la crise bancaire, tous les réseaux sociaux du web seront coupés, et cela mettra fin à vos délires sur la révolution du Net.

Les réseaux Internet sont ce qu’il y a de plus vulnérable au monde. Tout dépend de quelques cables sous-marins, de quelques opérateurs.

Après 1929, ce n’est pas la liberté qui a bénéficié de l’effondrement du système bancaire.

Personne peut souhaiter un nouvel effondrement bancaire. C’est pas la peine d’exciter les gens contre la FED etc.

Phyrezo @ 2009-05-25 14:16:09

@Ax : trop bon ta sortie sur la fin du monde, la planète secrète et les villes souteraines ! (il manque les extra-terrestres...)

On voit comment sont nourries tes reflexions. je comprends mieux maintenant toute ta dialectique.

@+, on se revoit le 22/12/2012

Blogonouille @ 2009-05-25 16:16:32

versac n’aurait vendu que 130 exemplaires de son livre :

http://allainjulesblog.blogspot.com/2009/05/versac-nicolas-vanbremeersch.html

Malgré beaucoup d’échos de ses copains journalistes.

Il serait temps que les journalistes arrêtent de relayer des buzz complètement artificiels comme versac et quitterie delmas, qui ne représentent rien du tout.

Il y a des tas de gens en France qui font du boulot fantastique, dans les entreprises, dans les associations, dans les universités, dans les labos de recherche...

Parce qu’ils n’ont pas de blog, on n’en parle pas, et on parle des blogueurs versac et quitterie dont l’influence réelle est nulle, qui n’intéressent personne, qui se prennent au sérieux en répétant en boucle trois formules creuses.

Hervé Torchet @ 2009-05-26 01:11:27

@ Machin, bidule, Blogonouille et autres pseudo qui en disent long sur le mépris que vous portez à vos contradicteurs

Il y a dans votre commentaire ici la rancoeur perso que vous développez aussi dans vos commentaires sur mon blog contre Quitterie, des attaques très médiocres (une aristocrate, on voit que si vous l’étiez, vous en tireriez vanité, elle ne l’est pas puisque les Villepin ne sont pas nobles, et cherche de toutes façons son propre chemin et non les chimères d’une référence à des valeurs antédiluviennes), mêlées avec la jalousie de l’extrême empathie que Quitterie suscite pour qui l’approche.

Si le but de Quitterie était de se faire une gloire personnelle immédiate et de conquérir l’ascendant sur un troupeau, elle s’en donnerait les moyens et y parviendrait facilement, elle aurait les déluges populaire que vous rêvez pour elle. Mais ce qui l’intéresse, c’est d’exposer un message, le contenu avant le perçu.

Je n’ai personnellement jamais rencontré quelqu’un qui s’intéresse aussi réellement qu’elle aux gens qu’elle rencontre. Évidemment, pour qui bâtit par intérêt comme vous, son altruisme sincère est incompréhensible.

Agir, faire, aider, inventer des maïeutiques non seulement intellectuelles mais pratiques, c’est le fond de sa nature, de son penchant. Le moyen d’expression que son parcours lui a donné a toujours été tourné vers ces buts plus que vers la satisfaction de la vanité, et pourtant son dernier article sur Lepost y a été lu plus de 13000 fois, le buzz a été très vif.

Ce qu’elle accomplit en ce moment est d’une grande utilité et comble des vides évidents, vous feriez mieux de vous renseigner au lieu de déblatérer indéfiniment jusqu’à la ratiocination.

Je nuance ce que j’ai écrit et que vous avez cité : elle est moins atypique dans le milieu associatif qu’elle ne l’est en politique, c’est vrai et c’est indéniable, mais elle a su (et saura encore) apporter au milieu associatif l’expérience de ce que la politique lui a permis de toucher du doigt, son parcours est et reste une continuité, il a deux faces, chose que je connais bien puisque je suis obligé de faire avec le fait que je publie des documents historiques sans contenu politique, et que par ailleurs je suis un citoyen engagé dans la politique directement politicienne.

La période actuelle est difficile à déchiffrer et plusieurs issues lui sont possibles. Je pense que Quitterie, sans négliger ses activités actuelles, les complètera de nouveau par un mode d’expression plus directement politique, non pas pour être élue, mais pour fournir du contenu au débat, parce que l’acte n’éteint pas la pensée, et parce que certains mots sont seuls capables de changer des mondes.

Thierry Crouzet @ 2009-05-26 07:38:43

@Hervé Mais jouer à l’écureuil c’est faire de la politique... de la vraie politique, il faut arrêter de vouloir que ça ressemble à ce que font les vieux.

Bidule @ 2009-05-26 08:35:20

@ Hervé Torchet

Vous êtes tellement devenu le représentant en chef du fan club de Quitterie Delmas que vos propos n’ont plus la moindre valeur intellectuelle.

Je combats le fanatisme, qui est la défaite de l’intelligence.

Le culte de Quitterie est devenu un fanatisme, qui ne correspond en rien aux qualités réelles de la personne et à ses actions.

Prétendre construire un nouveau monde, comme le dit Thierry, en tombant dans le culte de la personnalité, en cherchant partout des héros et des leaders (Quitterie, Coupat, etc.), c’est faire un furieux contre-sens historique.

Nous ne sommes plus à l’époque où nous pouvons croire aux héros.

On dit souvent qu’il n’y a pas de grand homme pour son valet de chambre. Avec Internet, nous sommes tous les valets de chambre de tout le monde: trop d’infos circulent pour laisser vivre des mythes artificiels.

Le culte de Quitterie ne correspond à aucun fait sérieux réel.

Vous l’aimez essentiellement pour son physique. C’est cela la nouvelle politique ? Nous forcer à adorer quelqu’un pour son apparence ?

Comme on l’a vu, Jean-Yves de Chaisemartin a aussi refusé une investiture aux Européennes: il n’en a pas fait un acte pseudo-héroïque comme Quitterie.

Le moindre truc banal que fait Quitterie est transformé par ses fans en geste héroïque. La moindre critique est brocardée comme un attentat.

Remplacez "Quitterie" par "Sarkozy", et vous trouveriez qu’on ne critique pas assez.

Vous êtes des professionnels de la critique systématique. Vous critiquez tout, la quasi totalité du système, en permanence.

Mais dès qu’on se permet de critiquer vos amis, vous hurlez. Tout d’un coup l’esprit critique devient interdit, c’est du trollisme.

Internet invente la critique à deux niveaux:

  • la critique du système, qui devient "la défense des citoyens"

  • la critique des petits copains, qui devient "du trollisme" inacceptable

Une toute petite partie de la blogosphère est en train de nous vendre une poignée d’imposteurs en les présentant comme des héros, au-dessus de toute critique possible. C’est un délire qu’il convient de remettre à sa place. Tous sont des copains qui se tiennent par la barbichette. Une nouvelle forme de connivence, sans fond réel.

Nous n’avons pas besoin de pseudo-héros à adorer.

Si vous n’êtes pas capables de convaincre par vos idées, ne cherchez pas à nous imposer de pseudo-leaders formatés pour embobiner le peuple, et qu’on n’aurait même pas le droit de critiquer.

Bidule @ 2009-05-26 09:31:06

Dans son portrait de Quitterie Delmas, Thierry passe sous silence ce témoignage de Christophe Ginisty:

http://www.ginisty.com/Quitterie-Delmas-et-son-desir-d-avenir_a31.html

"le départ de Quitterie serait encore plus authentique si elle prenait la peine de dire trois choses.

La première est qu’elle a exigé demandé à être Porte Parole du Mouvement Démocrate, le mouvement qu’elle dénonce, au plan national et que cette responsabilité lui a été refusée, non pas parce qu’elle appartient à cette génération de trentenaires mais parce que les dirigeants du MoDem ont considéré en leur âme et conscience qu’elle n’en avait pas les capacités. C’est une question de management, pas un problème politique et l’âge ne fait rien à l’affaire."

-

J’imagine mal Ginisty, qui a des responsabilités au Modem, pouvoir affirmer cela, si c’est faux.

Il n’a pas été démenti par Bayrou.

Cela éclaire autrement le départ de Quitterie:

une déception pour n’avoir pas été nommée porte-parole ?

Sur le fond: Quitterie est une communicante. Elle n’a inventé aucune idée. Elle ne discute pas. Elle émet des slogans. Elle a rejoint aujourd’hui sa place naturelle: dans une boite de com.

La blogosphère, peuplée de communicants, de marketeux, de gens qui travaillent dans des agences de pub, est en train de nous vendre des marketeux en nouveaux héros.

On ne parle plus des auteurs, on parle des communicants.

On veut même supprimer le droit d’auteur, on part en guerre contre les créateurs, et à la place on nous vend des communicants comme les nouveaux héros.

C’est une imposture.

Il faut revenir aux auteurs, aux créateurs, aux chercheurs, à ceux qui sont porteurs de réelles valeurs ajoutées.

Loin des communicants qui parlent de tout comme on vend un paquet de lessive, en promettant monts et merveilles.

Y’en a un peu marre de tous ces gens qui bossent dans des boites de com, et qui parlent de tout sans la moindre culture.

PS @ 2009-05-26 10:00:09

PS :

sur l’investiture aux Européennes:

c’est vécu par beaucoup comme un exil, et beaucoup refusent.

On sait que Rachida Dati a traîné les pieds pour accepter d’aller aux Européennes, contrainte et forcée.

Beaucoup de gens refusent d’aller loin de Paris. Et le Parlement Européen est considéré par beaucoup comme un lieu où l’on s’emmerde, sans en plus gagner de reconnaissance du public.

On sait que le rêve de Quitterie, c’était d’être député à Paris, près de sa famille et de la vie parisienne. Elle n’a jamais eu en rêve un poste au Parlement Européen, ce qui relativise le "sacrifice".

Il ne s’agit pas de l’accabler, mais face à un excès d’éloges irraisonnés il faut un peu remettre les choses au point pour arriver à un portrait "juste", qui ne soit pas un portrait de copinage.

Thierry Crouzet @ 2009-05-26 10:12:05

Tu es malade... avoir besoin de sans cesse changer de pseudo pour nous répéter la même chose... et tu critiques Hervé Torchet, tu es son pendant négatif. C’est de l’obsession.

Tu as lu mon texte ? Oui. Ce qui m’intéresse c’est de dire non en rêvant d’autre chose, quelque chose d’indistinct. J’aurais pu prendre l’exemple de quelqu’un qui refuse un job prestigieux. Chaisemartin aussi a dit non. L’intéressant n’est pas le non mais le oui qu’il contient. Et on se fiche de savoir si Quitterie réussira ou pas. Elle essaie comme beaucoup de gens de changer de vie, de tourner le dos à quelque chose.

J’aurais pu parler de ma femme et dire la même chose. Elle a quitté un job mieux payé que celui d’un ministre pour essayer autre chose, avec le même espoir que Quitterie, la même incertitude.

Bidule @ 2009-05-26 10:22:32

Tu es manichéen.

D’un côté tu accables le système et les hommes en place

De l’autre tu nous présentes un monde de Bisounours et de nouveaux héros purs et merveilleux qui vont sauver le monde.

Ta vision du monde c’est Walt Disney: les méchants et les gentils, les pourris et les sauveurs.

Mes critiques sur Quitterie sont 100 fois moins méchantes que les critiques que vous multipliez tous les jours sur le système actuel (qui vous fait vivre).

Quitterie c’est du blabla et il faut arrêter de faire croire aux gens qu’on va changer le monde avec ça.

Thierry Crouzet @ 2009-05-26 10:47:49

Il y a bien que toi pour croire que je dis que c’est Quitterie qui va changer le monde.

Bidule @ 2009-05-26 11:46:15

Alors pourquoi en faire encore un portrait, alors que tu sais très bien que sa médiatisation a excédé de beaucoup son apport réel ?

Tu en rajoutes dans un culte de la personnalité, qui est déjà excessif, et qui ne peut que nourrir de l’exaspération, face à une légende dorée gonflée aux hormones de la blogosphère.

-

Dans ton Twiller tu as trouvé la formule du Mal : les Croisés.

Voilà les méchants.

Et à côté il y a les gentils, avec leurs réseaux, qui sauvent le monde.

Franchement, lis René Girard.

Lis et relis René Girard.

La violence est au coeur des foules, et le Mal n’est pas d’un côté, ni au coeur d’un système pyramidal qui n’est en rien le problème du monde.

Tu cherches des modèles d’identification pour tirer les hommes vers autre chose.

Tu dis qu’on a besoin de leaders.

Mais tu devrais au contraire comprendre qu’on a besoin de casser ce modèle d’identification qui, par le désir mimétique qu’il contient, est porteur de toute la violence du monde.

Tu cherches de nouveaux symboles qui vont surfer sur le désir mimétique, et ce faisant tu cristallises toute la violence de ce désir mimétique, sans rien résoudre.

--

Quand j’ai soutenu Quitterie, c’est au moment où elle portait un esprit de rassemblement et d’ouverture, qui justement pouvait casser la logique de la violence mimétique des foules.

En réunissant les contraires, l’union nationale casse le principe mimétique qui ne rassemble que les semblables. C’est une réponse au problème de fond posé par René Girard.

C’est le pluralisme, contre la foule qui cherche un bouc émissaire.

Aujourd’hui, Quitterie a renoncé à cet esprit, sous prétexte que Sarkozy a repris le thème de l’ouverture.

Elle dénonce à nouveau des boucs émissaires.

Elle s’enfonce dans le clivage, le mythe de l’insurrection, les symboles d’illuminés à la mode Coupat etc.

Elle nous refait le coup du trotskysme et de la révolution permanente, vieux rêve qui a échoué partout.

On n’aboutira à rien sans engagement de l’Etat, et vous passez votre temps à discréditer l’Etat et à allumer les feux de la guerre civile.

La guerre civile renforce les César et pas la liberté.

Thierry Crouzet @ 2009-05-26 12:01:34

Justement dans Croisade ce n’est pas si simple et ça ne sera pas si simple.

Bidule @ 2009-05-26 12:19:24

Ce que Croisade devrait montrer, c’est qu’on se trompe chaque fois qu’on désigne un bouc émissaire.

Je n’ai pas suivi le détail de ton récit, parce que justement, à la base, tes Croisés boucs émissaires de tout ça me gonfle. J’ai passé l’âge des dessins animés avec les gentils et les méchants.

C’est du sarkozysme inversé, et du sarkozysme d’avant l’ouverture.

Si tu dépasses ce simplisme au cours du récit, tant mieux.

Thierry Crouzet @ 2009-05-26 12:39:38

Tu as dépassé ce simplisme ? Tu as vu le cinéma que tu défends souvent, je parle pas des groupes ;-) C’est Henri qui va s’amuser.

Bidule @ 2009-05-26 12:43:57

Il y a une différence entre le monde de la fiction, et le monde politique.

C’est justement tout votre problème: vous ne regardez plus assez de films, alors votre besoin d’absolu et de choses miraculeuses, vous le déplacez dans la politique.

Vous nous imposez des lubies politiques d’une fantaisie ridicule, parce que vous n’allez plus au cinéma.

L’art est le monde du merveilleux.

Ce qu’on attend de la politique, c’est une bonne gestion, et pas des miracles remplissant le coeur d’émotion.

Thierry Crouzet @ 2009-05-26 13:00:40

Il te faudra encore peut-être quelques années avant que tu vois autant de films que j’en ai vus. Arrête de te mettre dans la peau des autres pour dire ce qu’ils font ou ne font pas. Parle de toi et laisse les autres parler d’eux, surtout quand tu les connais peu.

Bidule @ 2009-05-26 13:17:09

"Parle de toi"

Ce système narcissique de la blogosphère ne m’intéresse pas.

C’est pour cela que j’écris sans identité désormais. Sinon on tombe vite dans l’auto-promotion mensongère, ce qu’on lit à longueur de journée sur les blogs.

Et justement, lorsque je vous vois attaquer le système, et mettre en avant, à la place, un système d’égos boursouflés s’auto-promotionnant entre copains, ... non merci.

Notre système a permis Proust et Bresson, et vous vous faites l’éloge du vide à tête de melon, avec Quitterie Delmas...

Thierry Crouzet @ 2009-05-26 14:12:48

Je te demande de ne pas parler à la place des autres... et tu continues. Vous faites, vous faites... et toi que fais-tu ? Tu ne cesses de parler de ce que les autres sont sensés faire, ou plutôt de ce que tu es persuadé qu’ils font. Tu es le seul obsessionnel dans cette affaire. Tu écris le nom de Quitterie et d’Agoravox plus que n’importe qui. Tu dois en rêver la nuit. C’est une maladie. Et si pour toi Proust et Bresson sont le fruit du système que nous dénonçons, je me demande bien qui nous d’ailleurs, c’est que tu les connais bien mal tous les deux, que tu connais encore plus mal les nous hypothétiques qui, comme à ton habitude avec tes raccourcis falsificateurs, tu agrèges dans un camp qui te satisfait. Tu imites Sako et sa bandes qui ont besoin de boucs émissaires, d’adversaires… tu critiques le manichéisme et tu tombes sans cesse dedans.

Bidule @ 2009-05-26 15:03:57

Ecoute Thierry, c’est toi qui a écrit une story de Quitterie, tellement longue qu’elle n’en finit pas.

Pour ma part je n’en parle plus jamais depuis bien longtemps, sauf par quelques commentaires corrigeant le mythe qu’on veut nous faire avaler.

On se doit de corriger les conneries, quand on connait un peu les choses de l’intérieur.

A une époque j’ai critiqué Sarkozy, dont j’avais un peu vu le système de l’intérieur, quand il voulait nous faire croire que tout était possible.

Je n’ai jamais rêvé de Sarkozy la nuit. Mais quand il était en campagne et nous prenait pour des cons en promettant la lune, j’émettais des nuances: attention, démagogie.

Je fais la même chose avec Quitterie. Quand je vois passer ses promotteurs la couvrant d’éloges démesurés, j’émets quelques nuances.

Je ne rêve pas plus d’elle que je ne rêvais de Sarkozy en critiquant sa démagogie.

Je ne critique pas Quitterie d’ailleurs, je critique l’éloge démesuré qu’on fait d’elle.

Je critique la baudruche que vous montez.

Ton portrait d’elle est une baudruche.

Christophe Ginisty donne une autre version de son "Non".

Il dit qu’elle a exigé un poste de porte-parole, et que Bayrou a refusé. Donc elle a claqué la porte, vexée. Le poste aux Européennes, cet exil, ne comblait pas ses attentes.

Cette version de Ginisty change le sens de son Non, et change le sens de ton conte à l’eau de rose où tu nous prends pour des ânes en vantant un mythe de conte de fées, en prenant au mot tout ce que raconte Quitterie comme vérité révélée.

-

ça n’a rien à voir avec cibler des boucs émissaires.

Cibler des boucs émissaires c’est dire : "untel, ou le système, est responsable de nos problèmes".

Je n’ai jamais dit que Quitterie était responsable de nos problèmes. Je n’en fais pas un bouc émissaire.

Je dis que ses promesses sont du vent, de la démagogie, qu’elle parle creux, et que son parcours personnel est moins désintéressé que nous disent ses fans.

Dénoncer une démagogie, ce n’est pas dénoncer un bouc émissaire soit-disant responsable de tout le mal.

Mes nuances sur Quitterie sont très loin de votre violence à l’égard du système.

Ce système est beaucoup plus pluraliste que vous n’êtes. Vous ne supportez pas la moindre critique.

emachedé @ 2009-05-26 21:29:37

N’est on pas plus proche du people, avec ce début de culte de la personnalité (sa beauté ne doit pas y être totalement étrangère) que de la politique?

Bidule @ 2009-05-26 21:42:51

@ emachedé

On va vous incendier. Il est interdit de critiquer Quitterie, de mettre en doute la qualité et la profondeur de son fond politique, la nouveauté de son apport à la politique mondiale.

On dira que vous êtes jaloux, ou misogyne, ou malade.

C’est la nouvelle Gandhi, dixit Hervé Torchet.

Critiquez plutôt Jacques Attali, c’est permis ici.

[Sinon, pour ce qui est de la beauté, il vaut mieux regarder Cécile de France sur la 3. ça c’est du charme.]

GuillaumeD @ 2009-05-27 22:18:26

Il est dommage qu’un aussi bon article donne lieu à d’aussi piètres commentaires.

Enfin quoi qu’il en soit, bien que romancé, c’est un brillant article.

(signé d’un ex-membre de l’ex-fanclub de Quitterie ;-)

Et la marmotte elle écrit de bons articles ? @ 2009-05-27 22:55:54

@ GuillaumeD

Jusqu’à preuve du contraire, les propos de Christophe Ginisty n’ont pas été démentis par François Bayrou.

Dans ce cas, comment nomme-t-on un article qui passe sous silence un témoignage principal et contradictoire ?

--> Une hagiographie, un papier partisan, une manipulation ?

En tout cas pas un "bon article".

Enfin, on a compris que les partisans de la "nouvelle politique" sont, autant que les anciens politicards, prêts à tous les mensonges pour se présenter sous un beau jour.

Excusez les naîfs qui vous estimaient porteurs d’une plus grande honnêteté intellectuelle que les anciens que vous dénonciez...

Rien de nouveau depuis l’Ecclésiaste.

Oaz @ 2009-05-28 00:04:44

"Jusqu’à preuve du contraire, les propos de Christophe Ginisty n’ont pas été démentis par François Bayrou."

S’il fallait que F.Bayrou passe son temps à démentir ou confirmer tout ce qui peut être dit au sein du Modem, je ne sais pas où il trouverait le temps pour le reste.

Et la marmotte elle écrit de bons articles ? @ 2009-05-28 00:21:27

@ Oaz

En tout cas, Bayrou a donné sa confiance à Ginisty à deux reprises:

  • en le choisissant personnellement comme candidat local aux législatives

  • en lui confiant la direction d’un des deux gros projets Web du Modem, le forum démocrate.

Alors si Ginisty raconte n’importe quoi, cela pose un problème au Modem et à Bayrou. Ce serait bien de le savoir.

Et s’il dit vrai en affirmant que Quitterie a exigé un poste de porte-parole, et qu’elle a quitté le Modem suite à cet échec, par dépit, cela change du tout au tout la belle histoire racontée par Thierry.

Thierry Crouzet @ 2009-05-28 07:57:17

La vérité c’est que j’ai parlé avec Bayrou de tout ça ! Sais pas si vous avez bien lu mais je le dis au début du texte. J’ai romancé une histoire à partir de témoignages et j’allais pas reprendre tout ce que des gens ont dit... surtout des gens que je connais aussi comme Christophe.

On s’en fout en plus de ce qui s’est passé au modem dans cette histoire, c’est le oui à venir qui compte.

Et la marmotte elle écrit de bons articles ? @ 2009-05-28 15:03:48

"On s’en fout en plus de ce qui s’est passé au modem dans cette histoire, c’est le oui à venir qui compte."

C’est toute la différence de nos approches.

Tout ce que je te reproche depuis un certain temps, c’est d’avoir une thèse, et de chercher à rassembler des éléments qui démontrent cette thèse, et conduisent les lecteurs à approuver cette thèse.

Ce qui m’intéresse c’est la connaissance. Même dans le domaine artistique, j’aime les oeuvres qui nous amènent au fond des êtres, à leur vérité, à ce qu’ils cachent, "au bout de la nuit".

Si l’on construit un conte cherchant à démontrer une thèse, on n’est plus dans la quête de vérité et d’intelligence.

-

"Ne pas tourner pour illustrer une thèse, ou pour montrer des hommes et des femmes arrêtés à leur aspect extérieur, mais pour découvrir la matière dont ils sont faits.

Atteindre ce "coeur du coeur", qui ne se laisse prendre ni par la poésie, ni par la philosophie, ni par la dramaturgie."

(Robert Bresson, Notes sur le cinématographe)

-

De plus en plus, tu rassembles des éléments qui illustrent une thèse. C’est le "oui" que tu cherches. La vérité passe souvent au placard quand elle gêne ce "oui".

-

Construire une vérité qui soit suffisamment simple pour conduire à l’action : ça c’est le propagandiste qui le fait.

Le propagandiste a besoin qu’on lui dise oui, alors il truque les détails.

L’auteur s’en fout qu’on lui dise oui, il montre toutes les couches et toutes les épaisseurs des êtres, il s’intéresse à ce qui se passe vraiment dans l’histoire, au fond des êtres.

--

Si l’on déguise la vérité des êtres, on a, dans un premier temps, un Oui plus facile: parce que tout paraît plus simple, le choix semble évident.

Puis très vite la vérité nous rattrape, et produit l’effondrement de la confiance.

C’est l’alternance classique du démagogue qui séduit un temps, puis qui perd la confiance parce qu’il a promis n’importe quoi et a caché une partie de sa vérité.

Désormais, que croire de ce qu’il dit, s’il dissimule tout ce qui va contre sa thèse ?

Thierry Crouzet @ 2009-05-28 16:11:31

Mais le truc intéressant c’est pas la vérité dans mon histoire, si ça existe la vérité, mais ce qui se passe dans la tête de Quitterie, pourquoi elle change de voie, pourquoi elle aspire à autre chose, d’une autre façon... à mon avis comme beaucoup de gens en même temps qu’elle. C’est son cheminement qui m’intréresse par le Modem je me fiche éperduemment.

petite nature @ 2009-05-29 20:04:18

"Hypothèse : ne pas trop manger quand on ne s’intéresse pas à la nourriture, ne pas boire quand on apprécie pas l’alcool, ne pas fumer parce que l’on a eu la chance de ne pas tomber dans ce piège. Bref, éviter les excès quand on a une santé fragile."

@ Henri A

Raisonnement de beauf américain, avec son 4x4, son hamburger, ses cigarettes, son whisky, et son flingue.

Du genre : "Celui qui consomme moins est une petite nature."

Tu prends des cours du soir avec Edouard Fillias ?

Tu tombes exactement dans le panneau commercial qui associe tabac et alcool avec forte nature, virilité, rébellion... Le cow-boy avec sa marlboro...

Henri A @ 2009-05-29 20:41:53

Au mec qui a des vastes couilles :

"Du genre : “Celui qui consomme moins est une petite nature.”"

Je n’ai jamais pensé un truc pareil. Je me suis peut-être mal exprimé.

Je recommence : ne pas s’intéresser à l’industrie et aux créateurs de cinoche parce que l’on regarde très peu de films. Pareil pour les bouquins, les films, la mécanique, la couture, etc..

Marteau @ 2009-05-29 21:09:03

En somme on ne peut plus inviter les gens à ne pas fumer, parce que pour toi fumer c’est du même ordre que regarder des films ?

Tabac ou cinéma, c’est une façon comme une autre d’occuper son temps ?

« ? Le tabac pourrait faire un milliard de morts au cours de ce siècle à travers le monde si les gouvernements et les sociétés civiles n’agissent pas rapidement pour en réduire l’usage? », affirme un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)

Si Sarkozy faisait un milliard de morts, tu serais plus prompt à réagir.

Tu ne fais pas une légère différence entre un conditionnement commercial qui aboutit à un milliard de morts, et l’industrie du cinéma (le plus con des films est déjà une somme de connaissances qui enrichit les hommes) ?

bid @ 2009-05-29 23:00:25

Article du Monde ce soir:

http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/05/29/selon-un-rapport-le-rechauffement-climatique-serait-responsable-de-300-000-morts-par-an_1199967_3244.html

"Le réchauffement climatique serait responsable de 300 000 morts par an"

"les morts dues au réchauffement climatique pourraient atteindre le million par an à l’horizon 2030"

-

C’est à dire beaucoup moins de morts que le tabac. Au nom de la liberté de fumer, beaucoup prennent à la légère le sujet du tabac, qui est bien plus mortel que le réchauffement climatique.

Chaque fumeur finance cette industrie du tabac, qui ensuite utilise cet argent pour des campagnes marketing augmentant le nombre de fumeurs, surtout les jeunes et les femmes, et les pays du tiers monde maintenant.

L’allusion au tabac concernant Quitterie était loin d’être un détail. Un écolo qui ne se soucie pas du tabac est un peu léger.

Conditionnement commercial versus industrie du cinéma @ 2009-05-30 10:42:54

Comme si ces deux là étaient d’emblée antithétiques avant que certaines instances médicales ne conseillent au gouvernement de demander aux héros qui fument dans les films de ne plus le faire... laisse-moi rire.

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-05-30 13:20:09

C’est trop long ton truc.

Et une femme qui ne peut arrêter de fumer à notre époque, surtout quand elle est mère de famille, ne peut pas changer le monde, si elle ne peut se changer elle-même.

Et elle est bourrée de contradictions, fumer et se croire au-dessus du cancer, et faire de la politique en prétendant ignorer ses règles qu’elle découvre au dernier moment. C’est pas sérieux.

Je l’ai compris quand elle avait toujours un grand respect et de l’amitié pour moi en coulisse, et qu’elle a pris le parti des Pirates qui disent explicitement la mort de l’artiste.

Il n’y a rien d’étonnant dans sa chute, elle n’a pas de ligne claire et sérieusement bâtie.

J’ajoute que je n’avais pas lu les commentaires avant de mettre le mien. Et que pour moi, cette chute est corollaire à celle de Revelli, contre qui je n’ai plus rien car il est maintenant déchu tout comme toutes les têtes de l’ancien 5ème pouvoir qui n’était qu’une tentative de business masqué et qui a échoué.

Je suis désolé, mais défendre les pirates qui sont des voleurs et montrer l’asservissement à la clope qui nourrit les pires exploiteurs du monde et des classes pauvres, c’est n’importe quoi.

La première chose en politique c’est d’arrêter de fumer et de donner un exemple horrible et mortifère à la jeunesse, quand on se prétend transformateur de la société.

Autant, aller à toutes les réunions politiques avec sa bouteille de gros rouge ou des ciseaux pour découper des préservatifs en intro de son discours.

Il n’est rien d’étonnant à son rejet de l’appareil politique, car l’homme politique a des comptes à rendre, même quand il prend le métro où il est interdit de fumer et quand il est sur le trottoir où il peut fumer.

Si tu veux donner des leçons au monde, regarde-toi d’abord et change-toi avant de prétendre aller plus loin.

Tout est à faire car il faut commencer par soi.

Le discours pro-pirate de Quitterie était un truc qu’elle a dit comme un emprunt à une mode, sans aucune réflexion, comme un adolo prend la cigarette de son voisin et commence. Voilà, Quitterie c’est ça. Et j’attends de voir un autre discours. Elle m’a beaucoup déçu mais je lui garde mon affection sans lui laisser des responsabilités, car là elle n’est pas encore à sa place.

Les artistes ont gagné et les autres pirates on perdu et Quitterie avec eux, voilà la vérité que je dis depuis 2006 sur le net. Et l’Europe et le monde s’alignera sur les choix de la France et HADOPI. Voilà le monde qui vient.

Tout le reste est mensonge et manipulation de type Agoravox.

Who’s gonna change the world @ 2009-05-30 15:17:02

Demian West a raison...

L’industrie du tabac est le groupe criminel qui a le plus tué dans l’histoire de l’humanité.

Ils ont volontairement introduit dans le tabac des produits rendant accro.

Ils ont distribué gratuitement des cigarettes aux enfants pour les rendre dépendants.

Aujourd’hui ils inondent l’Afrique de cigarettes gratuites pour rendre tout un continent accro.

Quitterie ne peut pas financer ces criminels de l’humanité en prétendant changer le monde.

L’industrie du tabac, c’est pire que toutes les armées du monde réunies, question mortalité.

C’est comme si Quitterie envoyait chaque jour un chèque à une branche militaire qui installe des mines explosives à la sortie des écoles.

@ IP 20

"demander aux héros qui fument dans les films de ne plus le faire"

@ IP 20

Il est vrai que cinéma et industrie du tabac ont entretenu des liens financiers et commerciaux.

L’argent sale a infiltré tous les niveaux de la vie économique: on ne peut plus faire grand chose sans lui.

Il faut commencer par ce qu’on peut faire à l’échelle personnelle, quand tout dépend de nous.

Le cinéma est un art collectif; chacun ne fait pas ce qu’il veut.

Construire des circuits économiques vertueux pour des financements lourds et complexes impliquant de larges équipes, est un objectif plus difficile à atteindre.

Un réalisateur qui veut faire des films dépend de producteurs qui sont, comme tous les hommes d’argent, mêlés à des circuits pas très propres.

De même qu’une caissière de supermarché peut aider par son travail un patron qui utilisera son argent dans un mauvais sens.

Pratiquement tout le monde, dans le cadre de son métier, est impliqué dans un circuit économique sale.

Très difficile d’aller contre ces circuits complexes.

Difficile de dire aux hommes de devenir chômeurs, sous prétexte que toutes les boites sont mêlées à des circuits financiers malsains.

-

En revanche, arrêter de fumer est un changement qui ne bloque pas toute vie sociale et économique: ça ne dépend que de soi, et cela ne menace aucun projet de vie.

-

On est bien là face à la différence:

1 - changer toute la société d’un coup est impossible : les circuits économiques propres n’existent pas pour les financements complexes

Dès qu’on construit un hôpital, on fait entrer de l’argent sale dans la boucle. C’est ça, ou ne pas construire d’hôpital.

2 - changer son comportement personnel de consommateur est possible, et par contagion l’effet est immense. C’est un mode d’action possible, facile (il ne dépend que de soi), et pacifiste.

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-05-30 17:40:54

Fumer à la montre publique et défendre les voleurs des oeuvres sur le net c’est militer pour la politique de la lie de la société.

La politique n’est pas une posture gestuelle et du ton creux c’est un discours cohérent et plein.

Quitterie demande des comptes aux politiques quand elle se croit libre de faire uniquement ce qu’elle veut : elle se croit au-dessus de tous tout comme les acteurs du 5ème pouvoir qui était une dictature camouflée de cultes de la personnalité, avec quelques élans d’enthousiasme pseudo techno-scientifiques mais surtout entièrement basés sur l’ignorance absolue et l’irrespect envers les sciences humaines et principalement l’histoire.

La philosophie du 5ème pouvoir c’était donner le pouvoir à la lie de l’Humanité, et ce me semble ce que Adolf Hitler a fait et c’est devenu l’hitlérisme avec les résultats qu’on a vus très vite. Bien sûr ces propos n’engagent que moi car je suis persuadé du messianisme du 5ème pouvoir et des conséquences qu’il aurait eues si les internautes avaient empêché la loi HADOPI, par exemple.

Aujourd’hui ça ne marche plus. On sent les dictatures venir et de loin.

Le 5ème pouvoir et ses corollaires à l’étranger sont le plus grand danger que l’Humanité a à craindre en ce début de XXIème siècle. Car des personnalités avides de pouvoir et ignorantes ont décidé de préempter les demandes des internautes pour abuser de cette force et installer leur pouvoir contraignant et avide, et jamais libératoire.

Henri A @ 2009-05-30 18:59:45

Hitler était un non fumeur. Végétarien, détestant les pirates et défendant un certain type d’artiste ( les photocopieurs ). Il a reçu et partagé le pouvoir de ( avec ) l’élite financière européenne et américaine.

Je suis tombé dans le piège du cow-boy, punaise !

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-05-30 19:21:38

Hitler était avant tout un menteur.

Je ne piège pas, je dis la vérité ou ce que je vois. Et je n’ai aucune raison de le cacher.

En plus je n’ai pas peur et de personne.

Henri A : "Hitler était un non fumeur" donc tous les non fumeurs sont des décimeurs racistes. MDR

"Il détestait les pirates" c’est pourquoi il a mis leur tête de mort sur les couvre-chefs des SS. Mais bien sûûûr !

"Il était soutenu par l’élite" et c’est pourquoi il a donné le pouvoir aux plus incultes pour qu’ils se vengent des intellos en les jetant dans les camps, et qu’il a donné le pouvoir à tous les racistes incultes qui se sont vengés de rien sur une population désignée.

Navrant !

C’est normal, Henri ne paume que dalle aux sciences humaines et à l’histoire qu’il a apprise dans Astérix comme Zara Whites, mais sans la rencontrer jamais.

Henri A @ 2009-05-30 20:00:42

Au John Wayne de l’artisterie :

Cela te dit quelque chose l’ironie, la preuve par l’exemple et l’imitation ?

En fait j’ai mentie. Hitler fumait et n’était pas contre un bon steak saignant. Les pirates dont tu parles ( internet ) obsessionnellement, n’ existaient pas. Voilà.

Ma phrase était :

"Il a reçu et partagé le pouvoir de ( avec ) l’élite financière européenne et américaine." et non comme tu l’inventes "Il était soutenu par l’élite". Re voilà.

C’était un "artiste", ne l’oublions pas.

Bid @ 2009-05-30 20:22:45

@ Henri A

Le tabac a davantage tué que l’ensemble des guerres depuis la naissance de l’humanité, y compris les génocides du XXe, Hitler et compagnie.

Il y en a qui sont prêts à faire tout un foin pour une bavure policière qui fait 1 mort, mais pour qui le tabac c’est sympa et une liberté à défendre.

Il n’y a pas un seul combat politique qui sauve autant de vies humaines que la lutte contre le tabac. Heureusement que l’Etat est là pour voter des mesures en la matière.

Stanislas Jourdan @ 2009-05-30 21:11:06

RT @crouzet: Sur mon blog : Quitterie Delmas Story... avec François Bayrou en guest star http://bit.ly/419ro

Henri A @ 2009-05-30 21:42:08

A Truc :

Mais tu es con ou quoi ?

Que tu parles des victimes non fumeuses qui se farcissent le tabac indirectement, soit.

Tu ne peux pas comparer des victimes consentantes ( fumeuse ) avec les victimes de l’ensemble des guerres depuis la naissance de l’humanité, y compris les génocides du XXe, Hitler et compagnie.

Réfléchies un peu ! La première cause de l’abréviation de la vie est l’oxygène. La deuxième cause est la connerie.

Ce qui peut choquer nos âmes sensibles d’occidentaux universalistes sont les victimes de mort violentes, de mort par la faim ou par la soif. La mort par ce que nous conceptualisons par "injustice". Si des gens veulent se gaspiller plus vite, c’est leur problème.

Bid @ 2009-05-30 21:49:33

"Tu ne peux pas comparer des victimes consentantes ( fumeuse )"

Consentantes ?

Banane !

Quand l’industrie du tabac ajoute, sans le dire, des produits qui rendent accro et dépendants, les victimes sont consentantes ?

Les victimes n’étaient même pas informées de la présence de ces substances ajoutées au tabac.

Quand des mineurs sont invités à fumer, ils sont consentants ?

Alors tu défends la pédophilie consentante aussi ?

Le tabac est une manipulation de la faiblesse, et l’introduction d’un poison addictif, dont la réalité chimique était cachée aux consommateurs.

PS : l’oxygène prolonge davantage la vie qu’il ne l’abrège, puisqu’il fournit une énergie dont le potentiel vital est supérieur aux dégâts de l’oxydation, pour les organismes qui se sont accommodés à lui.

Christophe Colomb et le tabac @ 2009-05-30 22:13:12

Au fait, c’est le copain de Thierry qui a introduit le tabac en Europe :

Christophe Colomb.

Du danger de ceux qui veulent changer le monde trop vite...

L’homme tant vanté par Thierry aura été le plus grand criminel de toute l’histoire du monde. Ses conséquences ont été plus meurtrières que l’existence d’Hitler.

http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1094

"Quand l’industrie du tabac cache la vérité scientifique

Mensonges et cynisme

Le tabagisme est en France et dans le monde la principale cause de maladie et de mort.

Le tabac, traditionnellement utilisé par les Indiens d’Amérique, a été introduit en Europe par Christophe Colomb.

Son extension a été très rapide dans le monde entier.

L’industrie du tabac a tout fait, avec un cynisme total, pour développer le marché des cigarettes, tout en connaissant parfaitement leur nocivité majeure."

Paul de Montreal @ 2009-05-31 02:30:16

Bernard Madoff, l’ancien patron du Nasdaq

C’est une formule qui revient souvent dans les sites français. Une petite précision, il n’a pas été CEO (=DG) mais President du Conseil d’Administration. En France patron équivaut à PDG qui cumule les deux.

Bon je réagi au texte "narrative nonfiction" que j’ai lu rapidement. Je lis surtout du "nonfiction" et plus de roman. Le narratif ne me gène pas à condition qu’il ne me distrait pas de l’essentiel, ne déforme pas la réalité tout en suggérant le juste état d’esprit des protagonistes.

il faut éviter de faire trop de star-mania. Maintenant on y échappe pas avec les média de masse il leur faut des stars que ce soit de la politique, du cinema, de la chanson, du sport, etc...

Un parti c’est un plan de bataille pour prendre le pouvoir mais aussi preparer le plan d’action en cas de victoire électorale. C’est sur que les petits partis vont rester dans l’opposition n’ont pas ce travail de préparation de la gestion. Une fois que le programme est défini, il faut des vecteurs qui le diffusent bien pour ensuite l’appliquer le moment venu. Si le programme a été défini trop coupé de la base des candidats et des militants, c’est assez compréhensible que ca risque de coincer tôt ou tard. Il faut une certaine flexibilité mais que ca paraisse cohérent vis a vis des électeurs.

Ne cherchez pas midi a 14h et ne vous poser pas trop de questions idéologiques. Essayez juste d’offrir une alternative de qualité aux citoyens qui veulent sanctionner les choix et les erreurs de gestion et d’administration de l’équipe au pouvoir. Ne cherchez pas l’original, le moderne à tout prix mais juste ce qui fonctionne avec des candidats qui soient suffisament charismatique pour gagner les votes et suffisament compétents pour bien appliquer ce qu’ils annoncent. Le charisme sans la compétence ca ne sert qu’a dégouter les electeurs des politiciens.

Il y a trop de partis en France avec des farfelues de toute sorte. L’UMP gagne de cette division de l’opposition et demain il peut tres bien gouverner avec seulement 25% des votes au 1er tour avec le système électoral majoritaire.

Bayrou a besoin de vecteur de confiance mais il doit avoir peu de choix pour offrir à une si jeune candidate une tête de liste des européennes.

Je viens de voter aux européennes par courrier (consulat) et j’ai voté plus par élimination avec les 6 ou 7 feuilles recto verso de parti plus ou moins connu.

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-05-31 18:11:47

Le rapport officiel sur les sectes dévoile les liens de Cybion avec une secte musulmane iranienne.

Observation de la fondation « Ostad Elahi » et des organismes proches.

Ce rapport fait le point, à la date du 20 septembre 2006, sur les éléments recueillis par la

Miviludes depuis le mois de novembre 2005, date à laquelle son attention avait été appelée sur la

fondation « Ostad Elahi » et ses satellites.

1- La saisine de la Miviludes

Dans le cadre de sa mission de vigilance, la Miviludes est tenue d’exercer une veille

constante sur toute information susceptible de constituer une dérive sectaire et de faire courir, à ce

titre, un risque d’atteinte aux libertés fondamentales des personnes et à la dignité de l’être humain.

C’est pourquoi, lorsqu’elle a eu connaissance d’un certain nombre d’informations concernant la

Fondation Ostad Elahi, d’une part, par des échanges avec les services du ministère de l’Intérieur,

d’autre part, par l’intermédiaire d’articles publiés dans les media et, enfin, par le signalement d’une

personne se déclarant victime des agissements de cette organisation, elle se devait de suivre ce dossier.

2- Le placement en observation.

Sauf à décider de manière arbitraire que telle organisation présente ou non des dérives

sectaires, la Miviludes doit analyser et coordonner les vérifications des informations qu’elle reçoit.

S’étant procuré un exemplaire de l’ouvrage écrit par M. Ostad Elahi (traduction de Jean During), elle y a

trouvé de nombreuses affirmations susceptibles de constituer, sans équivoque, une source de vraies

dérives sectaires. (Par exemple : tout homme peut apprendre à parler aux animaux, aux plantes, aux

objets..., on peut également apprendre à s’enterrer vivant arrêter un train en marche etc...).

Plusieurs personnes conduites un avocat, membre de cette communauté, faisaient observer

que la traduction était sans lien avec la réalité, que cet ouvrage était épuisé et qu’il ne fallait lui

apporter aucun crédit. Au surplus ces citations, sorties de leur contexte, se verraient ainsi gravement

trahies.

Ces arguments ont modérément impressionné la Miviludes, ce type de raisonnement étant

systématiquement employé par les organisations sectaires confrontées aux écrits de leur fondateur.

Comme au surplus, dès les premiers jours, plusieurs appels téléphoniques de personnes

proches de l’organisation tentaient de dissuader la Miviludes de procéder à des investigations en la

mettant en garde contre la faible crédibilité de la personne se qualifiant d’ex -adepte, notamment en

tentant de la discréditer au motif qu’elle avait fait l’objet d’un placement en établissement

psychiatrique, et qu’il s’agit d’une pratique courante de la part d’organisations sectaires, toujours

soucieuses de décrédibiliser leurs victimes, un complément d’analyse apparaissait dès lors

indispensable.

3- Le contexte et l’environnement de cette affaire.

Il est important de souligner que cette affaire se déroule, pour l’essentiel, sur le territoire

de la commune d’Asnières, même si l’on sait aujourd’hui qu’elle comporte des prolongements à

%Mou dans le département du Loir et Cher. La seule entrée de la Miviludes dans le dossier concerne

l’opposition d’une personne physique à une fondation, mais l’on va rapidement découvrir que ce

conflit reflète également de forts antagonismes entre un groupe de personnes, tous proches de M.

Bahram Elahi (fils d’Ostad Elahi) et résidant dans cette commune et des membres élus ou salariés de

la municipalité. On comprendra enfin que la fondation d’une part et les associations, groupes et

entreprises d’autre part, que nous appellerons ensemble dans ce rapport, la « nébuleuse Ostad Elahi »

1

sont au coeur de rapports compliqués entre personnes d’origine iranienne appartenant à l’un ou l’autre

groupes. Ces personnes semblent au surplus à se rattacher à des sensibilités politiques iraniennes assez

éloignées les unes des autres, si l’on en croit les propos tenus par les protagonistes que l’on a

rencontrés.

On verra également plus loin que l’analyse de l’architecture des structures associatives et

commerciales de cette communauté est d’une rare complexité et que le traitement médiatique de

l’affaire est assez original.

Enfin, l’environnement judiciaire est particulièrement complexe et chargé, puisque dans

les jours qui ont suivi la mise en observation, la Miviludes apprenait que des informations judiciaires

étaient ouvertes à Paris et à Baillou et qu’elles étaient susceptibles de concerner une partie des

membres ou des organisations de la nébuleuse, ou des élus ou agents de la commune d’Asnières. Plus

tard, le tribunal de commerce de Paris se voyait saisi de la mise en règlement judiciaire d’une

entreprise relevant de cette nébuleuse, et l’on. devait découvrir que deux autres procédures étaient

pendantes devant la Cour d’Appel de Versailles, opposant un élu et un agent de la commune

d’Asnières à des membres de cette communauté.

Tous ces éléments n’étaient pas de nature à faciliter l’observation objective à laquelle la

Miviludes voulait se livrer, car elle se heurtait au secret de l’instruction dans les cas sans doute les

mieux caractérisés. Le climat passionnel qui entourait ces affaires rendait particulièrement difficile le

tri du flot d’informations lui venant de la nébuleuse, à laquelle plusieurs audiences furent accordées.

4- Les éléments recueillis au regard des critères objectifs permettant de définir des

dérives sectaires.

4.1- Les signalements de victimes potentielles.

Une seule « victime » s’est manifestée auprès de la Miviludes, qui n’a pas souhaité la

rencontrer. La Mission a consulté les associations de défense des familles et des individus pour savoir

si elles avaient recueilli d’autres plaintes, mais elles n’ont pu lui rapporter aucun autre signalement,

ainsi qu’elles l’ont également indiqué par courrier, aux parties prenantes.

C’est un élément important pour « Ostad Elahi », même s’il n’est pas probant à lui seul,

les témoignages de victimes des organisations sectaires étant rarement recueillis à chaud. Il suffisait à

justifier toutefois, une rigueur accrue de la Miviludes dans son approche du dossier, le facteur

« signalement de victimes » étant tout à fait déterminant en ce domaine.

4.2- L’existence d’un maître à penser et d’une doctrine de référence.

L’ouvrage La voie de la perfection indique que le livre du Maître a pour ses disciples

valeur de commandements, et que le Maître doit être un Maître incontesté, l’ouvrage affirme

également que le regard du Maître est le regard de Dieu, il est pour le disciple le principe actif du

perfectionnement, il est également affirmé que le Maître a tous les pouvoirs... De nombreuses autres

citations de ce type sont mentionnées dans les pages 174, 184, 211, 216, et 217.

Comme on l’a vu, les membres de la nébuleuse reçus à la Miviludes ont insisté sur le fait

que cette version du livre n’existait plus, qu’elle n’avait pas été rééditée, que la traduction

approximative trahissait la pensée de son auteur, etc.. Des arguments de ce type sont

systématiquement mis en avant par les organisations sectaires lorsqu’elles sont confrontés à leurs

écrits gênants. Ainsi en est il par exemple des écrits de J.A Laffraga Rizzi pour la Nouvelle Acropole,

déclarés aujourd’hui apocryphes par les porte parole de l’organisation.

Pour la Miviludes, on est en présence d’écrits qui, s’ils sont appliqués à la lettre,

constituent un risque bien réel de dérives sectaires.

2

4.3- La vénération d’un homme et d’une famille.

Au delà des écrits d’Ostad Elahi, décédé depuis longtemps, c’est toute une famille qui en

fait vivre le souvenir et qui a étendu son influence spirituelle au moyen notamment du culte du

souvenir de la soeur de ce dernier, dont elle parle comme de « Sainte Jenny ». La construction d’un

mémorial pour honorer sa mémoire pourrait ne pas nous concerner outre mesure sauf à s’interroger sur le

fait que le délégué général de la Fondation, seul salarié de cette organisation, est en même temps

président de l’association des amis de Ste Jenny, et qu’il se crée dans les esprits un amalgame entre la

fondation reconnue d’utilité publique et le mémorial auquel la République n’est naturellement pas

partie prenante.

Ces éléments environnants sont de ceux que l’on rencontre souvent dans les organisations

fermées, après la disparition du penseur-fondateur.

4.4- Les exigences financières.

Aucune information en ce sens n’a été portée à la connaissance de la Miviludes, ni par des

personnes susceptibles de faire la preuve de leurs apports financiers, ni par les services de l’Etat. La

victime déclarée, M. Samali a produit des relevés bancaires montrant d’importants versements en

espèces sur son compte, suivis de chèques qui auraient été établis de façon quasi concomitante à

l’ordre de M. Elahi, mais la Miviludes n’a pas les moyens juridictionnels de poursuivre une enquête

sur ce point. En tout état de cause, s’il y a d’éventuelles infractions fiscales ou au contrôle des

changes, on ne peut affirmer qu’il s’agisse pour autant de contributions à une organisation sectaire

particulièrement gourmande.

En revanche, on doit mentionner l’exceptionnelle générosité d’une personne très proche

de la nébuleuse, qui a fait don de terrains et a participé au financement de certaines sociétés

commerciales ainsi que les nombreuses oboles, notamment en provenance de la communauté kurde

d’Amérique du nord, ayant permis la réalisation du Mémorial de Baillou. Ces mouvements financiers

font ou ont fait l’objet d’investigations judiciaires dont la Miviludes ignore les résultats. De même, la

curieuse imbrication des membres des bureaux ou des conseils d’administration des associations et des

sociétés commerciales constituant la nébuleuse justifierait sans doute un examen approfondi, qui n’est

pas de la compétence technique de la Mission.

On relèvera encore que des « fidèles », membres ou proches de la nébuleuse ont « travaillé

gratuitement » à l’édification des immeubles de Baillou, pratique conforme à celle en vigueur dans

des organisations considérées comme sectaires. Ces opérations peuvent être qualifiées de travail

dissimulé et elles ont également fait l’objet d’enquêtes locales. De même avaient pu être constatés un

non respect des règles d’urbanisme et quelques problèmes afférents aux facturations.

A ce stade, on peut donc conclure cette rubrique en estimant que les faits susceptibles de

s’analyser éventuellement comme constitutifs de dérives sectaires relèvent d’instructions judiciaires

en cours, et ne peuvent donc être appréciés ni dans un sens ni dans l’autre, d’autant qu’il semblerait

que les éventuelles poursuites soient exercées sur la base de textes de droit commun et non de textes

réprimant l’abus de faiblesse ou l’emprise.

5- L’instrumentalisation des interlocuteurs.,

La Miviludes est, par nature, confrontée de manière régulière à ce type de situation où les

personnes mises en cause déploient des trésors de persuasion pour se présenter sous un jour honorable. Il

est paradoxal de constater combien des gens de bonne foi ont pu apporter leur soutien à des

3

responsables d’organisations parfaitement condamnables. Habituée à ces actions, la Miviludes sait les

accueillir avec philosophie.

Mais c’est bien la première fois qu’elle relève autant d’interventions, autant de contrevérités,

en un mot autant de manoeuvres d’intoxication de la part d’une organisation. D’autres services de

l’Etat, centralisés ou déconcentrés ont également fait l’objet d’un lobbying extrêmement pesant de la

part de Maître Ameli.

5.1- Les media.

A sept reprises, des représentants de la presse écrite ont interrogé la Mission sur ses

sources. Ils affirmaient savoir « de source policière sûre » que les notes des Renseignements généraux

publiées par la presse étaient des faux, commandés ou fabriqués à la demande et que les services les

désavouaient aujourd’hui, de « vraies notes plus sincères » existant par ailleurs mais étant censurées.

Des contacts avec la Direction concernée ont permis de s’assurer que ces affirmations n’étaient pas

fondées, mais elles sont reprises sans cesse dans les écrits des amis d’Ostad Elahi.

Quelques jours plus tard, c’est le document émanant de la DST, cité par le journal Le

Monde, qu’un journaliste signalait à l’attention de la Miviludes « comme étant un faux, une seconde

note plus objective ayant été occultée par la hiérarchie du Ministère, au grand dam de la source là

encore très fiable ». Une investigation menée immédiatement auprès de cette Direction permettait

d’établir que cette nouvelle affirmation ne reposait sur aucune base, et qu’aucune autre note relative à

la nébuleuse en question n’avait été rédigée.

Cela n’a pas empêché les proches de ces organisations d’alerter les media sur ces «

montages » et de reproduire systématiquement ces allégations dans des écrits dont on peut leur

attribuer la paternité, que ces derniers soient signés ou anonymes, sous le couvert de blogs ou de tracts.

Décrédibiliser les informations défavorables et par le biais de la répétition systématique

transformer un mensonge répété cent fois en vérité est une technique sectaire bien connue.

D’autre part, des journalistes de télévision désireux de présenter un reportage sur ce sujet

ont indiqué à la Mission avoir fait l’objet de pressions pour y renoncer, pressions dont l’origine a pu

être située parmi les proches de M. Bahram Elahi.

Enfin le présent rapport, alors qu’il n’était même pas encore rédigé, était supposé être

entre les mains de la Fondation, ainsi que de quelques journalistes qui pouvaient affirmer que son

contenu exonérait totalement la Fondation. Cette rumeur a resurgi plusieurs fois depuis le mois de mai

2006 !

5.2- Les interventions.

La Miviludes a été destinataire d’appels téléphoniques et même d’un courrier intercédant

en faveur de la fondation. Toutes ces interventions peuvent être rattachées à des membres de la

nébuleuse ayant fait appel à des amis mais ces témoignages restent vagues et ne sont pas d’actualité.

5.3- Les recommandations abusives.

S’ajoutant à ces interventions, on relève une culture du parrainage souvent abusive si l’on

s’en tient strictement aux vérifications effectuées.

Ainsi, Madame Chirac ayant accordé son parrainage à un séminaire organisé au Sénat, est

ensuite présentée au détour d’une conversation ou dans des documents comme « Présidente

d’honneur » sans qu’il soit précisé de quoi exactement. Il en va de même avec l’Abbé Pierre, Maurice

4

Béjart et quelques autres personnalités qui à un moment ont participé au comité de parrainage du

centenaire de la naissance d’Ostad Elahi et dont le nom est resservi sans cesse.

La fondation veille aussi à obtenir la mise à disposition de salles situées à des adresses

prestigieuses pour impressionner ses interlocuteurs. Tout récemment elle a encore présenté une

demande à l’Assemblée Nationale, à l’ancienne Ecole Polytechnique ou à l’Unesco et obtenu le

parrainage de divers ministres pour ses colloques, ce qui lui permet de s’appuyer sur ces précédents de

respectabilité pour obtenir de nouveaux parrainages...

S’approcher des centres de pouvoir et de décision, circonvenir des responsables

politiques de haut niveau ou des personnalités reconnues est là encore une pratique usuelle des

organisations sectaires, toujours en mal de reconnaissance.

6- Les démêlés judiciaires.

Ce point doit toujours être analysé quant on veut écarter ou établir l’existence de dérives sectaires.

Dans le cas de la nébuleuse asniéroise, les procédures en cours ou passées sont multiples et touchent à

divers sujets. Elles concernent les désaccords entre la communauté et la Mairie, mais aussi des

problèmes entres membres de ces groupes.

7- La « nébuleuse » OSTAD ELAHI.

OSTAD ELAHI est ou était à l’origine de la création d’une véritable nébuleuse composée

de huit associations : l’association LOGOS (constituée en 1986 et destinée à développer le sport),

l’association des habitants et riverains et usagers de la ZAC métro, l’association des amis d’Ostad

Elahi, l’association nouvelle des avocats, l’association des défenses des droits de l’homme et du

citoyen à Asnière, l’observatoire des libertés, Adéquat (défense de vie des Asniérois) et l’association

du Mémorial de Sainte Jamie...

Il est à noter également que le vice-Président de l’une de ces associations a été le

fondateur de la société MAYETIC (spécialisée dans l’informatique) en 1996, et qui avait (avant son

dépôt de bilan en 2005) comme clients : l’OTAN ainsi que la Direction générale de la Gendarmerie

nationale et la Direction générale de l’Aviation civile.

5

Conclusion.

Au total on est en présence d’une confusion des genres caractérisée, entre éthique et

spiritualité d’une part, business et questions de voisinage d’autre part. En dépit de l’existence de

nombreux éléments constitutifs de dérives sectaires, on ne peut pour autant déclarer que l’on est

confronté à une organisation sectaire, faute de signalements de victimes clairement identifiées, de

dommages aux familles ou de prosélytisme caractérisé. On se trouve plus simplement en face d’un

communautarisme exacerbé, dont les dérapages ressemblent à des pratiques sectaires.

C’est là un phénomène que la République n’encourage pas mais qui n’entre pas, pour

autant, dans le champ des compétences de la Miviludes. Cette dernière ne saurait se prononcer sur

autre chose que sur des dérives sectaires. Elle attend les décisions de justice.

Pour l’heure elle va recommander aux administrations qui siègent au Conseil

d’Administration de la fondation Ostad Elahi de réfléchir aux conséquences de la présence de l’Etat

dans cette nébuleuse et de l’exploitation curieuse qu’en font ses membres. S’agissant d’une fondation et

non d’une association, toute démission ou retrait de la reconnaissance d’utilité publique entraînerait la

dissolution de droit de la fondation.

On comprend bien l’intérêt, notamment fiscal pour la fondation d’être reconnue d’utilité

publique. On voit mal, en revanche, l’intérêt pour la république française laïque, de parrainer et

d’avantager fiscalement une association communautaire étrangère traitant de questions spirituelles

fondées pour l’essentiel sur le soufisme, soit sur une approche qui se veut religieuse de l’éthique.

Si compte tenu des éléments en sa possession, la Miviludes n’entrevoit pas pour l’instant

matière à poursuites pénales, il reste que l’on est en droit de s’interroger sur le rôle de l’Etat qui se

trouve, largement à son insu, partie prenante dans une démarche communautaire aussi complexe.

6

A n n e x e

Fondation OSTAD ELAHI

Un environnement économique

qui concourre au développement de la nébuleuse

La « fondation Ostad Elahi » connue initialement par ses activités à caractère

philosophique et spiritualiste est également aisément repérable par • son réseau développé

d’associations et de sociétés civiles immobilières, pour la plupart implantées à Paris et dans l’ouest

parisien.

Elle mérite également d’être observée au travers des finalités objectives et modes

opératoires de plusieurs entreprises à forte valeur ajoutée en « matière grise » et sites Internet

spécialisés dans les hautes technologies,l’intelligence artificielle et la communication.

I- Les entreprises.

  • La société « MAYETIC » qui avait pour objet l’édition et la fourniture de logiciels non

personnalisés a fait place dès sa mise en liquidation judiciaire au cours de l’hiver 2005-2006 à «

00DRIVE Technologies » intervenant sur les mêmes prestations de service et avec pour ambition de

conserver la clientèle de l’entreprise initiale. Mayetic revendiquait fin 2005 20 000 utilisateurs au sein

de 8 000 organisations(Administrations,Entreprises publiques et privées).

?La société « CYBION » qui est spécialisée dans l’ « Intelligence Economique et

Stratégique sur Internet. » et s’adresse aux mêmes publics professionnels que la précédente.Cette

société a pour principal dirigeant Monsieur Carlo REVELLI maitre d’oeuvre dans l’animation et la

maintenance de plusieurs sites Web « Veille.com »et « Agentland » .

?La société « GLOBAL WEALTH MANAGEMENT » qui f ournit un ensemble de

prestations de services financiers telles que : analyses de situations patrimoniales et gestion du risque

financier, stratégie fiscale et successorale, conseils en matière immobilière, conseils en matière de

placements à « caractère philanthropique »

Ces trois entreprises ont pour premier point commun d’être dirigées ou animées par des

membres importants de « l’ensemble Ostad Elahi ».

?MAYETIC/OODRIVE Technologies : Implantations à Paris, New-York, Santa Clara

(Californie)

Bruno de BEAUREGARD, cofondateur et président

Miguel MENBRADO, cofondateur

Brice BENROUSSA, actionnaire

Alessandro REITELLI, membre du conseil de surveillance

Bertrand MORIN et Samila AMELI, salariés

Joseph SALIN, directeur financier de « Surgeonis » société imbriquée dans Mayetic

?CYBION Implantation à Paris

Carlo REVELLI

Sigieri DIAZ DELLA VITTORIA PALAVICINI

Stéphane MARTIN

? GLOBAL WEALTH MANAGEMENT Implantations : Rome, Milan, Genève,

Luxembourg, New-York

Sigieri DIAZ DELLA VITTORIA PALAVICINI

Ce dernier, engagé dans la direction des trois sociétés, est par ailleurs le fils de la Princesse

PALLAVICINI, membre du conseil d’administration de la fondation et propriétaire terrienne ayant fait

don à celle-ci d’une partie de sa propriété du Loir et Cher pour l’érection du « mausolée de Sainte

Janie ».

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II- Un éventail de sites interactifs.

  • Agentland : annuaire d’« agents intelligents » tels que logiciels et didacticiels ;

  • AgoraVox : e.media citoyen qui développe des pages et des blogs sur les thèmes

Citoyenneté, Economie, Environnement, Santé, Politique, International.

Veille.com : dédié aux recherches « intelligence stratégique » des entreprises. -

Botspot.com.

Au-delà des forts liens de ces entreprises et sites avec l’ensemble des structures

rattachables à la fondation « Ostad Elahi », des relations d’affaires entre les différentes entités peuvent

être relevées renforçant le caractère interdépendant des multiples structures juridiques rattachables à

l’ensemble.

Cybion était client de Mayetic et semble encore l’être pour Oodrive. Global Wealth

Management est dirigée par une personnalité fortement impliquée familialement dans le

développement de la fondation et codirigeant de Cybion.

Cybion et Oodrive ont de nombreux clients communs comme par exemple Cegetel,

Alcatel, France Telecom, Axa et BNP Paribas.

Surgeonis, client de Mayetic, était une émanation de celle-ci.

Mayetic a procédé au retrait sur son site de ses références clients qui y étaient présentés

auparavant dès l’amorce de ses difficultés.

On y notait en particulier la DGAC, la DGGN et la DGI.

De son côté, Cybion annonce avoir pour clients Air France, Thomson, la DGA, la SNCF, la

CCI Paris Ile de France, EDF et Gaz de France. Ses stratégies fortement imbriquées pourraient

rendre utile une analyse plus fine des stratégies commerciales et des « politiques marketing » de

toutes ces entreprises et des stratégies d’influence des sites Internet .De même la veille des

prestations réalisées pourrait apporter des renseignements éclairants sur le développement des réseauxclients.

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Lord of war"S" @ 2009-05-31 18:42:58

Arrêtez de vous plaindre que nous vendions des armes et du tabac. Nous sommes européens depuis plus longtemps que vous, et les états européens, y compris l’état français, nous ont déjà offerts avec leurs ministres de défense les meilleurs sièges à l’europe, ceux qui nous permettent de vendre des armes à la Lybie et au reste du monde.

Nous fournissons à l’europe de quoi rassurer ses places fortes bancaires et diamantaires en plus d’éloigner les guerres vers des pays dont vous n’avez que faire. Exemple, la Turquie qu’on refuse de faire entrer parce qu’édouard Baladur né Smirne en Turquie c’était la curée, lorsqu’il sévissait en France...c’est un bon élève en voie de développement la Turquie...Va bien nous acheter un petit Famas, un petit Mirage ou un petit panzer, la Turquie...

On vous demande juste d’avoir l’illusion que vous votez pour quelque chose...Pour votre nation, par exemple... et de continuer à accepter le boulot que nous vous offrons, messieurs les chefs d’états. De quelque parti que vous soyez, vous viendrez toujours nous mager dans la main. Il y a toujours une Corée, un Iran ou un Afganistan qui nous permettrons de vendre des armes à leurs voisins. Arme qui permettront d’éloigner les guerres de vos banques, de nos recherches suventionnées avec nos ventes, et de votre système de santé.

Nous sommes là pour vous défendre, tant que vous aurez l’argent pour. Ne vous faites pas de mourron pour la crise. Vous pourrez toujours faire croire qu’elle vient des paradis fiscaux. Nous vous avons toujours fourni de quoi vous défendre contre tout etranger... La chine, l’inde, le pakistan, la corée, la russie, les maladies, "la nature", vous... Que sais-je...

Le reste, on s’en fout.

Aurelien @ 2009-06-02 18:37:43

Thierry, tu parviens à nous reconter une histoire touchante. Mais est-ce vraiment la Quitterie que nombre d’observateurs ont croisée ? Femme sans réelle conviction autre que celle de défendre le boss, femme issue du sérail qui a le temps de refaire le monde tous les jours parce qu’elle ne connaît pas les soucis de la vie, femme qui joue à fond de son charme en sifflant les autres comme on siffle son chien; pas méchamment, certes.

Prétendre qu’il faut agir sans avoir sérieusement réflechi auparavant, est-ce une bonne démarche en politique ? Cette inconditionnelle du bio apparent, tentée par une prétendue étique anticapitaliste (quelle contradiction bien douteuse !), est certainement pleine d’énergie positive, mais elle m’apparait aussi comme une hédoniste un peu superficielle qui a toujours aimé baigner dans un certain milieu de pouvoir.

Peut-être qu’avec le recul et les premières claques, elle se transformera. En tout cas, je lui souhaite. Nous avons tous plusieurs vies, et l’échec est un excellent moteur pour avancer. Après ces mots un peu durs, j’admire tout de même son énergie à vouloir changer les choses. Mais une bonne remise en question ne fait jamais de mal.

Sgolène Quitterie @ 2009-06-02 18:59:56

Très bonne intervention d’Aurélien, équilibrée et complète sur le sujet.

On retient :

  • une tendance de Thierry à aimer raconter de belles histoires:

ce qu’on adorerait si ça ne s’appliquait pas à la politique. C’est assez dangereux de mêler l’art du conte et les affaires politiques, car on tombe tout simplement dans une forme de propagande, d’hagiographie.

(Comme Thierry n’est pas un mauvais bougre, l’impression est plutôt celle du ridicule, que du danger, quand il se met ainsi à fantasmer sur des contes politiques.)

  • une surévaluation médiatique de Quitterie qui, sans être une mauvaise fille, est incapable de répondre intellectuellement à cette mise en avant artificielle, du coup cela provoque un certain malaise et le sentiment d’une usurpation, d’une fraude.

Elle fait penser à Ségolène Royal, qu’elle apprécie beaucoup d’ailleurs.

Politiquement ce n’est pas un éloge.

Comme Ségolène, beaucoup de gestes médiatiques, des indignations, des excuses, et pas grand chose de solide.

Phyrezo @ 2009-06-02 23:48:25

moi j’ai surtout été agréablement surpris de la croiser Jeudi. Une fille très avenante et sympathique; Mais elle n’a rien d’un éléphant de la politique. Elle a cependant se sens du contact indispensable à une belle carrière politique.

Je suivrais avec intérêt son évolution.

666 @ 2009-06-03 01:15:35

"Je suivrais avec intérêt son évolution."

C’est ça. Et tu nous racontes !

Mais pas de bêtises, sinon on raconte tout à ton patron, Benoit XVI.

Et n’oublie pas que tu n’as pas droit aux préservatifs.

L.

Intérieur @ 2009-06-08 07:00:06

Quitterie Delmas n’aurait pas été élue.

Aucun élu Modem dans la région où elle devait être investie:

http://elections.interieur.gouv.fr/06/06.html

5 sièges à pourvoir,

3 élus majorité présidentielle, 1 élu PS, 1 élu Europe Ecologie.

Le Modem est loin derrière, avec plus de 5 points de retard, et aucun siège donc.

Même tête de liste du Modem, elle n’aurait donc pas été élue.

(Et qu’on ne dise pas qu’elle aurait changé le score, dans une région où personne ne la connaissait, et qu’elle ne connaissait pas. L’écart est trop grand.)

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-06-08 10:15:32

Je crois qu’avec les résultats des élections d’hier, vous aurez compris que le 5ème pouvoir c’est néant.

Errant @ 2009-06-08 10:44:25

@ Demian

Et dire que Bayrou était tout fier il y a quelques mois, en annonçant le méga-réseau social que lui avait vendu Nicolas Voisin...

Encore une escroquerie qui n’aura servi à rien du tout.

Un lancement prétentieux devant la presse, et aucun suivi sérieux.

Le site censure tous les commentaires critiques, c’est la Pravda et le néant.

On ne répétera jamais assez que ces escrocs ne représentent aucune alternative souhaitable.

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-06-08 13:14:29

Le 5ème pouvoir et les gens qui le constituent sont une imposture très grave et qu’il y aura des conséquences, comme celle d’aujourd’hui.

Le MODEM est mort et AGORAVOX avec, et toute la traîne de ces menteurs qui voulaient nous vendre une société de produits qu’ils avaient volés au net libre au préalable.

tulipe @ 2009-06-21 22:03:15

Merci Thierry ! Cette histoire fumeuse qui parle d’une fumeuse m’a bien distraite : vous vous êtes bien foutus de vos lecteurs (vous qui écrivez “on s’en fout en plus de ce qui s’est passé au modem dans cette histoire" après avoir "interviewé Quitterie Delmas, Jean-Yves de Chaisemartin, Virginie Votier et François Bayrou " ) :-)))

H @ 2009-06-21 22:54:42

"vous qui écrivez “on s’en fout en plus de ce qui s’est passé au modem dans cette histoire""

@ tulipe

Le problème de Thierry, c’est qu’il s’est mis dans la posture d’un fondateur de religion.

Alors il s’en fout des faits : ce qu’il veut c’est des mythes fondateurs, des héros fondateurs, une fresque qui soulève l’enthousiasme et indique un chemin.

Il pense qu’on a tous à gagner à sa conception du monde, et à partir de là il adopte la fausseté intellectuelle de tout fondateur de religion, qui cherche à dessiner une fresque fantastique, et non une histoire réelle.

Quand on lui met le réel devant les yeux, il s’énerve, limite violent.

Tout cet environnement autour de lui et autour de Quitterie est peuplé de mecs qui travaillent dans des agences de marketing:

c’est à dire que ce sont des gens dont le métier est de mentir pour vendre du rêve autour de produits.

Ils passent leur temps à cela depuis des années.

Quitterie n’a jamais étudié l’histoire, elle sort d’une école de commerce.

Ils n’en ont rien à faire de la réalité des faits: ils vendent des mythes, de jolies histoires.

Grand bien leur fasse, mais personnellement je ne confie pas mon avenir à des publicitaires.

Jourdan @ 2009-09-30 17:51:44

Thierry Crouzet, je suis édifié par votre hagiographie : vous placez Quitterie Delmas au rang d’une personne martyre; je ne doute pas des immenses qualités humaines de cette personne altière; il ne faut pas tout de même pas exagérer : à moins d’être un expert roué en rhétorique, je ne vois pas comment les idéaux peuvent passer en politique; loin de moi l’idée de penser qu’il faut parfois casser des oeufs pour faire une omelette en politique, car à moins d’avoir des exigences morales très élevées, on devient vite démagogue à ce jeu là, comme notre vénérable Sarkozy; mais tout de même, ayons un minimum un peu les pieds sur la terre; Quitterie ou pas, la politique est un jeu très dur où la capacité de distanciation et d’omission est généralement fondamentale; alors pour éviter les lendemains qui déchantent et pour ne pas retrouver à l’aube la jeunesse modem avec la gueule de bois, il vaut mieux attendre un peu avant de s’engager trop vite et trop loin en politique; on peut aussi considérer le facteur temps comme un facteur stratégique; il semblerait que Quitterie Delmas ne veuille plus s’engager à nouveau en politique; à mon avis les obligations professionnelles et familiales ont dû aussi peser lourd dans la balance de ses choix; ce que l’on n’a pas simplement assez dit, comme toutes les évidences.

Thierry Crouzet @ 2009-09-30 18:02:59

Vous n’avez rien compris à ce que j’ai écrit. Vous ne voulez pas comprendre que faire de la politique c’est possible hors des partis, que c’est même le seul endroit où s’est possible aujourd’hui. Quitterie n’a pas renoncé à faire de la politique mais à faire cette politique de parti qui n’a d’autre ambition que les postes électifs. Que fera-t-elle plus tard? J’en sais rien. Mais n’interprétez pas tout à l’envers.

Pierre Jourdan @ 2009-09-30 18:27:03

Tout doux, mon bon monsieur; je défends une lecture, la mienne, qui est effectivement celle du multipartisme à la scandinave ou à l’allemande dans un système politique démocratique et libéral; je défends effectivement la question des postes électifs, mais pas n’importe quel prix : il faudrait repenser l’assiette territoriale des circonscriptions législatives pour éviter les chevauchements de structures dans les administrations en général et au sein de l’Assemblée nationale et au Sénat en particulier; je suis aussi contre le cumul des mandats électifs mais je n’en fait pas une norme absolue, surtout pour les tout petits mandats organiques. Pour être franc avec vous, je crois mal à la démocratie virtuelle; bien entendu il existe une amorce réelle de démocratie du net; regardez par exemple Christophe Ginisty, qui au modem, est un des pionniers chez nous d’une réflexion démocratique sur le net. Je crois que vous avez aussi oeuvré dans ce domaine, vous y avez consacré des efforts méritoires et personne ne peut vous le reprocher. Mon expérience positive de deux années au modem m’a permis de tirer cet enseignement que je vous livre : point de salut sans appareil; bien entendu, on peut toujours envisager de dégraisser les effectifs d’un appareil et sur le fond je ne suis pas contre. Mais s’engager (et surtout durer en politique), c’est d’abord faire preuve de constance et d’un certain réalisme. Si les électeurs continuent à bouder les urnes, nous aurons une dictature larvée et la déculturation problématique du corps civique m’inquiète grandement. Orwell n’est plus si loin.

Cordialement,

Pierre Jourdan, modem94.

Zoralarousse93 @ 2010-06-02 13:05:01

93400 mercis à vous pour ce beau texte. Oui, je me souviens parfaitement de cet échange furtif devant la rotonde à Saint-Ouen, et d’avoir saisi ce moment où les pensées se bousculent, juste avant de basculer.

J’ai découvert Quitterie grâce à sa médiatisation, touchée par son parcours et son profil si proche du mien, moi aussi femme engagée dans le monde associatif et maman de 2 enfants.

Comme elle, je suis passée à l’engagement politique, mais au niveau local (tête liste ump municipales 2008 à Saint-Ouen). J’ai donc été encartée (moins d’1 an) et j’ai arrêté la campagne avant les élections, écœurée par ce que j’ai vu, entendu, vécu.

Depuis, je suis retournée à l’engagement associatif, j’ai du mal à (re)trouver l’inspiration pour bloguer. Et pourtant, il y a encore tant à dire sur la banlieue en général et le 9-3 en particulier...

Des textes comme le vôtre pourraient me faire reprendre la plume... qui sait.

M.A. @ 2010-07-29 16:45:44

Piètre article, notamment sur la partie concernant Quitterie.

Romancer la politique c’est bien. Là c’est too much. Je rappelle quand même qu’on parle d’une femme qui participe en politique mais qui, comme dit dans l’article de façon romancièrement évasive "n’y comprend rien du tout".

Après les fiascos médiatiques à répétition (ses apparitions télé qui ont montré qu’elle n’avait rien d’intéressant à dire, ses video sur youtube et dailymotion ratées et ses mensonges au Parisien qui lui ont valu les foudres des militants pendant la campagne municipale), sa participation pour le moins sélective aux militantisme et son association avec une demoiselle avec qui elle a passé son temps à insulter les personnes autour d’elle je ne vois pas ce qu’on pourrait ajouter.

Bon vent?

En revanche, j’ai adoré les commentaires de BIDULE, et surtout les réponses scandalisées qui m’ont fait presque aussi rire que les trolls sous les vidéos de Tokio Hotel.

Merci BIDULE, continue comme ça :).

Parfois un "vous avez peut-être raison" sauve la face. Mais peu le réalisent.

En espérant m’amuser encore à vous lire messieurs Hervés,

M

Arash Derambarsh @ 2010-09-11 00:46:56

J’ai eu la chance de connaitre, de travailler et de militer avec Quitterie et Virginie. Deux filles d’une rare intelligence et d’une grande gentillesse. Elles ont des convictions et c’est une chance dans une démocratie de voir la jeune génération s’engager. Malheureusement, à l’UDF, François Bayrou et Marielle de Sarnez ne supportent pas de voir des têtes dépasser. Ils ont fait le vide autour d’eux. Quitterie reviendra. C’est une fille formidable.

Arash Derambarsh

Thierry Follain @ 2010-09-24 23:50:21

Sacré boulot, ce texte !

Elu Local @ 2011-03-31 10:29:53

N’oubliez pas, à 15h30, @bayrou va nous expliquer comment faire de la politique différemment. #oupas http://bit.ly/keZMz :-P

R @ 2011-03-31 10:31:37

RT @elu_local: N’oubliez pas, à 15h30, @bayrou va nous expliquer comment faire de la politique différemment. #oupas http://bit.ly/keZMz :-P

Clément Monjou @ 2012-04-07 10:02:20

Retombe sur un vieux billet de @crouzet, très éclairant pour comprendre la stérilité du Modem - Quitterie Delmas Story http://t.co/Z9ifLxUE

Thierry Crouzet @ 2012-04-07 18:57:03

10 000 lectures pour un vieux NON à Bayrou et à l’ancienne politique Un texte encore lu 2 ans après http://t.co/wdIuqAae

gjah @ 2012-04-08 05:40:49

10 000 lectures pour un vieux NON à Bayrou et à l’ancienne politique Un texte encore lu 2 ans après http://t.co/wdIuqAae

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