Thierry CROUZET
Un nouveau job pour les journalistes au chômage
Un nouveau job pour les journalistes au chômage

Un nouveau job pour les journalistes au chômage

Quoi qu’il advienne, nous resterons des consommateurs d’information, de cette information multidimensionnelle qui se présente dans une infinité de contextures, du livre aux brèves sur les chiens écrasés. Nous ne pouvons pas faire autrement. Les neurologues ont découvert que, quand nous apprenons quelque chose de nouveau, notre cerveau active les mêmes zones que lorsque nous prenons des drogues comme l’héroïne. Nous nous shootons à l’info. Nous sommes des infovores.

C’est une bonne nouvelle pour les producteurs d’information. Ils auront toujours une place dans la société mais quid des entreprises qui les emploient ? Leur situation est dramatique. Les journaux qui ont eu tant de mal à migrer sur le web, qui n’y ont jamais trouvé de modèle économique, voient avec le passage au flux les vestiges de leur monde partir en fumée. Les articles s’échappent. Avalés par des moteurs de recherche, recrachés dans les lecteurs de flux, repris dans d’autres sites, notamment les réseaux sociaux, ils se propagent dans le cyberspace, incapables de rester immobiles.

Protectionnisme oblige, les médias emploient une stratégie désespérée. Ils refusent la fluidification. Ils distribuent uniquement des résumés de leurs contenus pour attirer les lecteurs à la source. Mais pourquoi nous déplacerions-nous ? Pour un scoop ? Pour apprendre la mort de Michael Jackson ? Trop tard, nous le savons déjà. Pour une analyse profonde ? Mais comment estimer cette profondeur ? Que disent nos contacts sur le réseau ? L’information étant résumée elle est arrivée jusqu’à eux noyée dans les informations intégrales, associées à leur flot de commentaires. Seuls quelques propulseurs la repèreront et remonteront à la source. Parfois ils réussiront à attirer notre attention, le plus souvent ils ne seront pas assez nombreux pour activer notre sérendipité.

Refuser la fluidification dans un monde où tout se fluidifie revient à se laisser submerger par la vague. Dans le flux, les média au nom de leur marque n’ont pas la force de faire émerger un contenu hors de l’eau. Seuls les propulseurs savent attirer l’attention de leur communauté. Les journalistes doivent endosser ce nouveau rôle. Ils doivent non seulement produire l’information mais aussi la pousser sur le réseau. C’est à partir des amis qu’une information commence sa vie dans le flux. Terminé le temps où on envoyait un pétard et où on attendait qu’il explose.

Les médias sont très mal armés pour ce travail. Ils ne peuvent propulser tous leurs contenus qui, chacun, se dirige vers des communautés différentes. Trop longtemps, les médias ont refusé d’admettre que le web était un monde de connexions. Ils sont restés dans l’optique « je suis la voix officielle », cette voix d’autant plus forte dans les régimes totalitaires. Pendant ce temps, tout le monde s’était mis à parler à tout le monde, à parler à travers les réseaux sociaux, créés de proche en proche, par l’effort individuel des hommes plus que des entreprises spécialisées dans la distribution.

Celui que jadis on appelait journaliste a pourtant un nouveau rôle à jouer. Être justement un créateur de liens. Il peut devenir le charpentier de la nouvelle société. Le défricheur des routes de communication qui permettent à l’espace public d’émerger par focalisation du travail de millions de propulseurs.

Certains parlent de journalisme de liens. Il s’agit de trier l’abondance, de compiler pour sa communauté l’information qui l’intéressera, d’injecter dans son réseau les liens qui font sens pour elle. Toute une économie doit se réinventer. Nous retrouvons une configuration en partie explorée par Le Courrier International. Le journal lui-même ne produit pas l’information brute, il la récolte ailleurs et la structure pour son lectorat.

D’un côté, nous avons des créateurs d’information, ils la propulsent puis d’autres propulseurs se joignent à eux. De l’autre côté, l’éditeur n’est plus celui qui commande ce qui va être écrit, filmé, photographié… mais celui qui dans le flot de tout ce qui est diffusé pêche ce qui intéresse la communauté à laquelle il s’adresse.

Gandhi, qui a aussi été un homme de presse, écrit dans son autobiographie : « Dès la naissance de Indian Opinion, je me rendis compte que le journalisme avait pour but de servir. La presse représente une puissance considérable ; mais, de même qu’un fleuve déchaîné submerge des campagnes entières et ravage les révoltes, de même une plume sans contrôle ne peut que tout détruire. Si le contrôle vient de l’extérieur il est encore plus nocif que s’il n’y en avait pas. Pour être profitable il doit être exercé par celui-là même qui écrit. Si cette ligne de conduite est correcte, combien de journaux au monde résisteraient à ce critère de sélection ? Mais, tout d’abord, qui se chargerait de supprimer les feuilles inutiles ? Et qui choisir comme juge ? L’utile et l’inutile doivent aller de pair, tout comme le bien et le mal en général. C’est à l’homme qu’il revient de choisir. »

Gandhi parle du journalisme comme d’un service. Selon cette perspective, le journaliste passe du début de la chaîne à la fin de la chaîne. Il doit se réinventer en comprenant que sa fonction n’est autre que de filtrer le flux qui irrigue son réseau. Sa valeur ajoutée n’est plus de faire l’information mais de la pousser un peu plus loin, un peu plus près de ceux qui le suivent. Ainsi le journaliste devient un propulseur comme un autre. Alors parler de chaîne médiatique n’a plus aucun sens. Chaîne évoque la chaîne de montage et le modèle productiviste étranger au flux. L’information comme l’eau s’écoule, s’évapore, regagne la source. Le propulseur se trouve partie prenante d’un cycle sur lequel il peut intervenir en de multiples points.

Les grands reporters ont souvent travaillé selon cet esprit, partant parfois en reportage sans commande, poussés par la nécessité, puis trouvant le moyen de diffuser leur travail. Aujourd’hui, ils inspirent tous les propulseurs. Un blogueur écrit ce qu’il désire. Si les gens aiment ce qu’il écrit, ils le reprennent, ils lui donnent une audience. Des services d’agréation peuvent l’intégrer à leur offre, monnayer son texte, le rémunérer. Certains ainsi deviennent des professionnels, d’autres restent des amateurs. Et c’est une autre histoire, aussi vieille que le monde.

PS : Texte viré de mon prochain livre, trop en rupture avec le ton du reste. J’écris pas un livre pour dire aux médias et aux journalistes ce qu’ils doivent faire mais pour essayer de comprendre comment on vit dans le monde du flux. En l’occurrence, dans le chapitre Après la presse, comment on s’informe (le sujet n’est pas comment on fait l’information).

Rosselin @ 2009-11-02 23:08:16

Reste qu’il y a de bons propulseurs, et de bons producteurs. Les deux font un travail de journalistes. Mais ces deux compétences peuvent exister indépendamment. On peut bien sûr cumuler les deux. C’est rare. Dans ce cas on est une sorte de média à soi tout seul.

L’équipe de Courrier était à l’origine constituée par des propulseurs et évitaient les producteurs, toujours frustrés dans une rédaction de propulseurs (dont soit dit en passant, le boulot n’est pas forcément que celui de pousser des wagonnets, mais parfois d’en modifier, voire d’en valoriser le contenu).

A+

JR

Steven Jambot @ 2009-11-02 23:53:46

Créateur de liens, nouveau job pour journalistes au chômage ? http://bit.ly/1k4gR3 [@crouzet]

Alexandre Lemarié @ 2009-11-03 00:20:33

Billet super interessant de @crouzet Créateur de liens, nouveau job pour journalistes au chômage ? http://bit.ly/1k4gR3 (via @StevenJambot)

Pierre Lenort @ 2009-11-03 07:57:20

Un nouveau job pour les journalistes au chômage… http://bit.ly/RdWcH

George Desmyter @ 2009-11-03 08:00:04

RT @maccimum: Un nouveau job pour les journalistes au chômage… http://bit.ly/RdWcH

Thierry Crouzet @ 2009-11-03 09:35:29

Pas d’accord avec toi. Produire et pas propulser ça signifiera ne pas avoir d’audience dans le monde du flux. Un média ne peut pas propulser à la place de l’auteur, ça c’était l’ancien monde one to many. Dans le many to many, chaque article doit être vu comme un cas particulier et pas la brique d’un ensemble.

Bien sûr l’auteur peut être un mauvais propulseur et il peut s’appuyer sur d’autres propulseurs... mais ils vont pas toujours faire le travail à sa place... et s’il n’est pas dans le flux, de pair avec son contenu, son contenu n’existera pas dans le flux... à moins qu’il ait un ange gardien qui bosse pour lui.

Nicolas Crestel @ 2009-11-03 11:19:48

Le journaliste comme "propulseur" d’infos, créateur de liens (par @crouzet) : http://tinyurl.com/yfy9nf4

J @ 2009-11-03 13:45:41

thierry, je crois que les choses sont un peu plus compliquées que ça...

ce que tu appelles propulser (et qui revient à diffuser en fait... - je n’aime pas ce terme de propulser à vrai dire, qui fait gadget conceptuel je trouve) n’est pas entièrement controlable par le producteur.

la courte histoire du net2.0 foisonne déja d’exemples de contenus qui ont été diffusés à grande échelle sans que le producteur ait entrepris de démarche systématique dans ce but ; et de contenus promus par le producteur qui sont restés confidentiels.

le producteur n’est pas le seul maitre du destin de ses contenus à mon avis, quelquesoient ses efforts, le rôle des comm virt et rés soc ’’autonomes’’ sont un truc à réfléchir je crois.

Thierry Crouzet @ 2009-11-03 15:38:36

Si tu me lisais tu comprendrais que propulser c’est pas seulement diffuser ;-)

Que des contenus puissent être propulsés par d’autres, c’est la base du concept.

Le problème c’est qu’un journaliste, qui fait de ses contenus un business, ne peut pas systématiquement compter sur les autres. Il faut que lui aussi pousse son information. S’il n’est pas là, pas de viralité.

J @ 2009-11-03 15:55:30

arrête de dire à chaque fois ’’si tu me lisais...’’, tu me fais le coup depuis autoorganisation etc :)

je te lis, je lis d’autres aussi.

et je me permets de te faire des remarques ici, parfois.

si tu veux, pour reformuler, je ne vois pas de différence qui fasse sens et soit à la fois pragmatique pour un journaliste (??? d’ailleurs) entre diffuser et ce que tu appelles propulser.

mea culpa? pas sûr

par contre, là où il me semble y avoir des nouveautés à creuser dans les circuits de l’info, c’est dans la différence entre le "journaliste" façon Jorion (blog perso) et le journaliste façon Mauriac (rue 89).

On a là une différence dans le cadre de la diffusion des contenus, qui me semble impliquer deux moteurs de propulsion (pour te faire plaisir).

Etudier dans le détail les 2 processus de diffusion pourrait être intéressant

Thierry Crouzet @ 2009-11-03 16:05:09

C’est quoi l’url de ce mec sur Rue89 (tu crois que je vais souvent sur ce site). Et le comparatif tu pourrais pas le faire toi même. Tu as le don de dire aux autres ce qu’ils doivent faire.

Quand à propulser tu as définitivement rien compris... Si je voulais dire diffuser ou publier j’utiliserai ces verbes... propulser c’est pas que ça... l’essentiel il est en dehors d’ailleurs... la création du réseau par exemple et l’animation de la communauté.

J @ 2009-11-03 16:49:11

en fait Mauriac c’est le créateur de rue89.

dis donc, tu pourrais me remercier de te donner des pistes de réflexion à la place de me tacler et me dire le faire ici ce comparatif que j’ai fait peut être pour une boite.

sauvage! :)

bon, sinon, désolé d’avoir rien compris à la propulsion crouzetienne... :)

Thierry Crouzet @ 2009-11-03 17:00:04

Tu connais mon mail :-)

J @ 2009-11-03 17:58:33

oui... un de ces jours... inch allah... : )

Eric de Trévarez @ 2009-11-03 18:32:34

Insatiabilité et Enfance

Infantilisation par flux incessant non maîtrisé.

Le flux incessant de l’information replace l’individu, face au monde, dans la situation de l’enfance.

Le processus infantilise les foules. L’absence d’arrêt sur l’image empêche la réflexion. L’individu devient compulsif, c’est à dire un consommateur idéal.

La recherche permanente d’info n’est motivée que par l’émotif donc le subjectif. Comme l’enfant, l’individu devient guidé, uniquement, par le couple Stimuli/plaisir...

Concernant le débat, on ne peut faire une analyse satisfaisante, qu’en prenant en compte que les flux appartiennent à la Théorie des Systèmes. Dans le cas contraire, il faut faire appel à la psychanalyse, à la symbolique et à la séméiologie.

Sauf à faire l’éloge du système, en tant que ère de jeux.

Pour rappel un billet posté sur la Civilisation du Flux:

Flux, Système et Analyse Systémique.

Civilisation du Flux et Civilisation du Système.

Il y a un élément auquel il n’est pas fait allusion, c’est que le flux est un concept de l’analyse systémique. La civilisation du flux est donc à replacer dans un système qu’elle alimente. Tout système est ouvert sur un autre où généralement il prend du sens et de la signification. Si le système technologique auquel la civilisation du flux appartient, n’est pas difficile à définir et à cerner ( les TIC), qu’en est-il de la socialisation, de la philosophie et surtout de l’économie qui le sous tend?

Il n’est pas difficile de faire déjà un parallélisme entre flux d’information, flux de marchandise et flux de capitaux… D’autre part sans devenir trop technique le flux d’information dans l’entreprise commerciale, est directement lié à la gestion (et pas seulement) des stocks, des fichiers et des flux monétaires. C’est le vaste réseau des EDI (échange de données informatisées).

La civilisation du flux devient donc la civilisation du système. Le concept de civilisation du flux ouvre une porte d’analyse pas forcément positive…Ce qui me gène, c’est une forme d’inconscient sous-jacent qui semble applaudir uniquement… Est-ce qu’il ne conviendrait pas alors de mettre un pluriel: la civilisation des flux? La civilisation des systèmes…

Une chose est certaine, c’est que le concept de civilisation du flux est très intéressant et ne peut être dissocié de l’analyse systémique. Cependant il ouvre une porte, en tant que système forcement ouvert, vers un horizon qui n’est pas, seulement, celui d’un temps au beau fixe.

Pour rappel, les économistes sont les premiers à avoir fait allusion aux flux. Ils ont comparé, la circulation des biens et de la monnaie, aux flux dans le corps. Ce concept est apparu au XVIII avec une école que l’on nomme les physiocrates. Je crains hélas que la civilisation du flux ne soit, pour l’instant, que la forme actuelle, la plus élaborée du capitalisme.

Ce qui me gène, aussi, c’est l’enthousiasme qui reste un non dit… Il ne s’agit pas en effet que de propulser!

Eric de Trévarez

Dicedi @ 2009-11-03 19:30:36

beaucoup de journalistes au chômage, ça va faire beaucoup de propulseurs d’info...Peut-être même un peu trop non?

Thierry Crouzet @ 2009-11-03 23:10:22

@Eric Si en plus je devrais aussi imaginer tous les aspects négatifs... ;-) Des tonnes de gens s’en chargent, ils ne font que ça toute la journée, avoir peur du lendemain... nous nous complétons.

Quand à la systémique j’ai jamais rien compris à ce galimatias... tout comme à la psychanalyse.

000 @ 2009-11-04 01:22:00

"j’ai jamais rien compris à ce galimatias… tout comme à la psychanalyse"

Le truc c’est que tu négliges des données fondamentales, sans lesquelles le reste ne tient pas la route.

C’est un peu comme si un constructeur d’avions disait :

"j’ai jamais rien compris au moteur à combustion, mais j’ai vu des oiseaux voler et je vais construire des avions".

Et tant pis s’il ne tient pas le vol.

Pour construire un avion, il ne faut pas écarter toutes les données gênantes au prétexte que ce serait être négatif et se compliquer la vie.

Ou alors tu suis la route des fous qui se sont écrasés après 3 minutes.

(C’est surtout gênant quand ils embarquent des gens en vol.

C’est là qu’il faut des experts pointilleux qui réclament un examen minutieux de la sécurité de la machine)

Tu veux aller trop vite et résoudre trop simplement des problèmes compliqués.

luxembourg news @ 2009-11-04 08:24:06

RT Un nouveau job pour les journalistes au chômage http://bit.ly/yAMtr

betapolitique.fr @ 2009-11-04 08:30:41

Un nouveau job pour les journalistes au chômage:

-

Colonne de droite http://bit.ly/yAMtr

Thierry Crouzet @ 2009-11-04 09:07:34

Il y a certaines choses si compliqués que jamais personne n’y a jamais rien compris même ceux qui les avaient inventées.

Luis\_AL @ 2009-11-04 12:41:22

Avenir des journalistes au chomage par Thierry crouzet dans le peuple des connecteurs - http://bit.ly/3ZLgYB

Foguenne @ 2009-11-06 17:16:57

"Un nouveau job pour les journalistes au chomage" par Thierry Crouzet http://bit.ly/RdWcH

miltrist @ 2009-11-07 01:07:05

En quoi "propulseur" serait-il un nouveau job pour journaliste ? Etre un passeur, (j’ai horreur de ce mot propulseur et je ne vous dit pas ce que je pense de l’iconographie choisie en tête d’article!), être un relayeur (aujourd’hui, journaliste de liens) m’a toujours semblé être une des briques de l’adn journalistique. Que la transmission soit aujourd’hui plus horizontale, que la conversation soit plus polyphonique n’y change rien (sinon plus de plaisir).

Certes, propulseur s’accorde mieux au vocabulaire du flux, mais dans votre approche, maître-nageur sauveteur ferait aussi bien l’affaire et cela ne changerait rien au fond. A force de se repaître de la gesticulation des patrons de l’industrie de l’information dont le modèle économique est sous la ligne de flottaison, on en vient à lancer des bouées, DU HAUT VERS LE BAS, aux pauvres soutiers journalistes en cours de noyade !

Désolé Thierry, je lis toujours vos billets avec intérêt et je partage l’essentiel du raisonnement ci-dessus, mais le titre du billet ne passe pas. Personnellement, je pense plutôt nouvelle chance. "Un nouveau job", "un nouveau rôle", ces deux expressions contiennent un je ne sais quoi de condescendance qui semble ignorer que la notion de partage a toujours été une valeur originelle des métiers de l’information..

Me voilà bien sérieux tout d’un coup !

Thierry Crouzet @ 2009-11-07 09:23:19

Comme je l’ai déjà dit en commentaire le mot propulseur intègre et transcende parler et écrire... passeur ne va pas du tout, à la limite il est synonyme de connecter.

J’ai arraché ce texte au cadre plus large de mon livre... je pense franchement que les journalistes ne deviendront pas des propulseurs deviendront des chômeurs. Et il en ira de même pour les écrivains, les cinéastes... pour tous les créateurs de contenu.

Barbary.fr @ 2010-10-05 18:51:25

Un nouveau job pour les journalistes au chômage: http://bit.ly/95eTdO

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