Peu d’auteurs Français se préoccupent autant de leurs outils de travail que David Bosman. Sa réflexion stimule la mienne comme au bon vieux temps de la blogosphère rayonnante.
Comme David le remarque, un certain snobisme pousse beaucoup d’auteurs à dénigrer Word. Trop lourd. Pensé pour la bureautique et non pas pour l’écriture créative. Interface encombrée. Tout cela est vrai, sans être une raison suffisante pour renoncer à Word.
Il n’est toutefois plus mon unique outil d’écriture. Sur iPad, je me suis habitué à <a Daedalus Touch et sur Windows, je travaille de plus en plus avec Scrivener, surtout pour organiser mes notes et ma documentation.
Malheureusement Scrivener souffre de quelques défauts qui m’empêchent de basculer vers lui à 100 % :
- Pas de feuille de styles à proprement parler (les presets ne sont pas encore disponibles sur la version Windows).
- Pas de correction orthographique et grammaticale digne de ce nom en mode saisie.
- Pas d’intégration avec Antidote (ce qui force à copier-coller dans Word).
En conséquence, Word reste encore mon principal outil d’écriture (et non de mise en page). Je n’imprime pas les textes que j’écris sous Word, je les exporte en XML ou vers WordPress, InDesign, Scrivener… Je ne confonds pas mon document de travail et ses diverses sorties. Je formate donc mes documents pour que l’écriture soit la plus agréable possible : typo, interlignage, marges…
Certains auteurs se détournent de Word parce qu’il ne dispose pas d’un mode dédié à l’écriture. Le « distraction-free composition mode » de Scrivener. Aussi popularisé par OmmiWriter.
OmmWriter is your own private writing room where you can close the door behind you to focus on your writing in peace.
Pour arriver au même résultat sur Word, il faut personnaliser l’interface :
- Thème Gris foncé pour Word.
- Mode page en plein écran.
- Couleur de fond de page sépia.
- Hauteur de la page augmentée au maximum pour ne pas être embêté par les sauts.
- Sauts entre les pages supprimés à l’affichage.
- Réglage adéquat du zoom.
- Plus une série de raccourcis clavier pour éviter de revenir aux menus.
Je me suis programmé une petite macro qui me fait basculer dans ce mode. Il vous suffit de la personnaliser et de lui associer une icône sur la barre d’outils d’Accès rapide. Je reviens en visualisation standard avec la touche Escape. Ainsi je bénéficie de toute la puissance de Word tout en écrivant dans un environnement dépouillé.
Pour bloguer un texte, je le sélectionne et lance une autre macro qui le convertit en Markdown. Je le colle alors dans WordPress. J’ajoute ensuite les images.
Le bon vieux Word parce qu’il est programmable reste notre meilleur traitement de texte sous Windows.